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11

ell vrai

continue-t-il

q11c

ti

on nc fnit ot,tentiolt

qu'3 l'ettOrt

~éct!fra

ire pnn

; d'vifc:r

ave~

quelqu'i':ltlru–

ment la h?:\'re d'un

cnf.mt

noureau

n~,

on a pemc 3

croirc que

h

prdl'i

·:>ll d'uR

de

rc:s

<loigis puitre ooufer

cene i!iv ifiou randis qu'l! eí\ dans le

íem

de

Ca

mere;

tnais an eR moins furpris

d~

phéngmcul!, uo en

íi:Om–

prcud mieux la poffibilité, <¡llau l ou fe roppelle qu'uue

foie q•>i

lie la branche d'11n arbriiTeau, devenarlt

f~lpé­

rieure

a

tour l'cffort de lo fcve,

!'emp~che

de cro!rre

eu occafioune

h

divilion' de l'écorce

&

des 6bros

li–

gneufes.

Cette fupériorité de force qui fe

tro~ve

dans les

1~~

quides, dont l'impulfion donne l'accrm(Jemeut aux anr–

manx, anx végéraux , coulille principalement dans

la

conrinuiié de fon at\\ion; mais cerre oélion conrillérée

dans chaque inllanr·

e!l:

fi

foible, qne le moindrc oblb- ·

c:e peut la fmmolltcr . En appliquont ce príncipe

a

tlll

tnfanr nouvellcrnem formé, donr lo:;

chsir~

n'out prcC–

que aucnne confillance ,

&

en qui l'aélion des

liquides

e(l proporrionnée

a

certe foibletTe, l'on rcconno!rra avec

cambien de fuciliré

1~

le-vre d'un en·ant pelll erre divl-

1i!c

par la cornpreílion conriuuelle faite par l'aélion de

fes doigrs, dom la folidité

&

!3 réfi llance furpaltem de

beaacoup ·ecHe de la le-vre.

Lo

divilion de la levre fu–

périeure

.e

O quelquefois petite, quclqu<fois confidérable,

qnelquéfois double;

&

roures

ces

différcnces s'expliquent

encare ai[érnent par le

m~rn<

principe. Je conviens de

tom cela, mais j'a¡ome que cette

h~pothi:fc

qu'on nom–

Jhe

P,rincip~,

n'e(l

qu~un

roman de

l'imagiuatiou, une

&

ces Iiccnces ingénieu!es , de ces

fiaions do l'e[prit

hullJ.ain, qui,

VO\llant

ront exp\iqoer, tout devioer, ne

rendent qu'a nous

é~arcr

au lieu de répandr.c

la lurnie–

re

d~ns

le méchanifmc de la naturc

(D. '].)

LrEVRE ou

jar/i11e Je beauprl, (Marine. )

ce

U>nt

plu!ieurs tours de carde qt!i tiennent I'aignille de l'épc–

ron avec le mit de bcaupré.

LJEV

RE

,J.epru,

(

lljlronomie.)

conOellation dans l'hé–

mifphere méridional, dont les étoile> font dans le cara–

logne de Prolomée au nomorc de dou?.e, dans celui de

Tycho

~u

nombre de trei'l.e ,

&

dans le catalogue

:m–

gloi> au nombre de dix-neuf.

· L!EUTENANT,

[.m.

('Jurifpr~td.)

cO uo officier

de· judican¡re lequel tieut la place dtl premicr officier de

la _lurÍfdiétion en fon abfencc.

Un magifhat ou un autre juge ne penr

ré~ulierement

fe créer

a

lui-m~me

un

Jin;tmant¡

C>r

la

puilfanc~. pU­

biÍqne que donne l'o ffi ce eO un earaélcre imprimé dnns

la perfonne qui efl pourvne de l'office ,

&

qn'ellc ne peut

haoímeure, foir

a

\m~

perfonne privéc, foir mtme 3

quelqu'un qui anroit

p~rcn

[erulcót

3

¡ullice; le p<;>uvoir

de chaque ollicier é ta11t lirnitt au fait de

,f.,

charge, .hors

!aquelle il n'eil plus qu'ho\nrne pri-vé ,

:l

moms que par

le

ritre de fon office

il

n'air auffi

·k

pouvoir

de

faire

les

fonélions d'un aurre officicr en fou abfence .

Chez les R omains les ina¡¡iOrats,

me

me

CCl!t·

qui

a''oienr l'adminiOrarion de l<1

¡uilicc , avoienr la liberté

de cbmmettre en tont ou en pr.rtie, 3 une ou plufieurs

perfonnes, les fonétions dépendantes de lcur officc.

Lts procon[ols qui avoietH lé gouvetnem<nr des pro–

vincos, ¡aor pour les armes que pour la jurlicc

&

les

fi n:inces , avoient ordinairement dcs'efpeces de

li(!utennn¡

diOinéls pour chacune· d<

ces

rruis fonétions; favoir,

polu les armes,

legatum ,

c'eí\-il-dil• un déouré ou com–

mis, leqúel ne fe meloir point de •la jnllioe .

it

moins

que le procon(u! ne le lul eílt mañdé exprerlé meot. Pour

la jü()íce,

ils

avolenr un a!Telfeur,

aJJeJTor•m;

&

ponr

fes finances , un

queí\~ur.

Q>lelqtlef<>is pour ces rrois

fpnélintl~ il~

n'avoient qu'un

m~me /Jolt~'l1atJI ,

lequel,

fous les

~eroier~

empereurs, s'appelloir

,.,.,.;~

...,.

&

quel-

9uefois

vicari¡u;

mais ce

dernier

litre

re

donnoit plus

Oj'dinairemeut

a

ceUX

~Ue

l'empt!PCUr onvoyoit daos )es

provinces ou

il

n'y avoh point de gouverneur, lefq<!el s

en ce cas en étoiem gouvcrneurs en chef, étam vicai•

res,.~

non <!u 8ouverneur, mais de l'cmpereur meme.

L es légars des proctlnfuls érofenr choilis par le fénat

mais. les affelfeurs étoien¡ · choilis par les gouverneurs

d~

provrnces;

&

lorCque les léga<S avoienr outre les armes

l'adminillra~ion

de la ju!lice, ils ten·.>iem cene derniere

fooélíon pe la volonté dtl gor1verneur.

-

.L~

gooverneurs des provintes

&

plufieurs autres des

pnnc.tpaux officters de

l'tmpirc,

avoicot auffi courume

¡¡>~nvoyer

par les villes de leur département des com–

rnts appellés

"'~wo,..,,¡.,a,,

ce que

J

ulian,

,interprete

de,

novellcs, tradmt par

/o,um

t~tuwtes

d'ou nous avons

rans doute tiré lé terme ,de

lieutenn~t .

Mai&

J

uí\ioien,

en fa novelle

134,

fupprrmo ces forres d'officicrs

von–

lant que les défenfcuis des cirés, choifis par les habitans

1\ffe,~t

¡a charge des gouverneurs des provinces en leu;

api'eucc .

LIE

M 1i&cela

n'cmp~oha

pas q"'il nc f.ilt toujours libr.e

a

l'o!licler de commettrc

&

de léguer quelqll'uu pour

fairc la chargc ; les fonclioos m€mc de

1~

¡ulljce,

q~o'q¡,¡e les plus irnpor.tante;

&

les plus diffirrlcs , pouvo:"ut

p,e(quc routcs étre déléguées

m~me ~ d~s

pcrfoune;

pri.vées.

D'abord pour ce qui ell de

1¡¡

filllple jur:fdiélion, il

di

e<nain qu'ellc pouvoit étre .déléguéc: ce!ui auqu,cl

elle éroi.t emiercmcnt comrniíe po,voit

m~me

.CubMié–

guer

4

cotnmettre

a

djvcrfes pcrfooncs des proci:s

i

JUgcr.

.

L'appel du commis ou délégué _général

fo relevoic .

d.evant le fupéneur du magiOrar q

ui l'

avoit commis, par–

ce

que ce d.élégué étoit comme

r.os

.

li,utcnmu;

il n'c–

xcr~oll

d'autre ¡urifdiétion que c

clle

de fon commeuant

&

en

fon nom.

11

f

a mcmc lieu do croire que les fen–

tences de ce délé!(llé général é¡oient int.irulées

du

IIOHl

dl!

rna~illrat

qui l'avoir «ot1lmis, de

m~

me qu'en Frau–

c~

les li:nteoccs renducs par le

lie'r<tmant

n~

lailli:nt p.1s

d'~tr<

intitulécs du nom du bailli .

IJ

y

a1•oit ponrtlnt un cas o\i l'on

ap~.elloir

du

lé~~~

au proconliJI; mais apporernment que dans ce cas le ld–

gat

~voir

quelquc jurifdiélion·qui lui éroir propre.

Du fimple JUge délégué

011

fe pqUr\'oyoit devanr le

délégué

.géo~ral

qlli l'a.,oir commis, mais ce n'étoi_r pas

par voic d'•ppel prqprement dit; car le fimple délégué ·

n'avc¡jr pas proprern<nt de JUrifdiélion,

il

ne donnoit qu'

un avis, lequel n'nvoit de foi ancunc autori¡é .jufqu'il

ce que

1~

délégu1nr l'etlt opprouvé .

Le

pou•·oir appellé chez les, Romains

mixtuYA impe–

~ium,

ne pouvoit pas étre dólégué indillinélom•m, car

,¡ comprcnoir dcux parries .

L'unc arrachée

i

la juri[diélion

&

pour la monutcn–

tion d'icellc, qui cmportoir f(ulement droir du lcge.-e

c.orrettion:

cettc

premicre

panie

érOir

todjours ccnfée

·

déléguée

i\

celui auquel on-commcnoit l'emier. jurifdi-

élion , mais non pas au délégué p1rri<:ulier.

.

Lo feconde p.artie du

mix111m imperium,

qui cnnr.–

í\oit

3

décerner des decr<",

3

accorder des relliru rions ,

en entier, recevoir des adpptions..

manumiffipn~ ,

fnire

des émaocipat'ons, miCes en porleffioo

& antr

es a&es

femblubles , n'étoit pas traosférée

:t

~elni

auqu.el

la j tlrif.

diélion éroit commife, paree qne

ces

acl

es lé&it

im.l'ii' rc–

noiem •plus du 'Commandctnern. que de

~la

jllJ(tf4i,élfQI!;

le maudararie do

¡urifdiéfi,u~ qp ,q~fégué.

gé¡lértln'avpin

pas dwit de monrer au

rtdbq~~~

&

d'occupqr .le !jége ,

du

()la.~iflrat,

comme fonr

,¡¡r~fent~mcnt

les

li•'llewa~t ¡

en l'abferrcc du prernlor offici,,r,du

!ICgq,;

~,q'cfi ·enwr,c

une

raif~n

eour laquelle Je·

d~'

égué (\élléral

Jlll pouv.oi

~l

faire les aéles 4ui dcvoient. litCl': foits

pro lr;

/wp .li;, Pl

l

pou voit

n~anrnoins délt~uer !luelq~es-nus d

~ cq~

tétcs

légirirnes , pomvu que

~e

fúr'

~~r· l¡ne

<;ommj,(!ion

tx,,

prelfe

&

fp~ci~le .

.-

'"J

•.:

.

.1

L'ufage de

ces

commiffioos ou ·d&lég<ttions

~voit

com•

meneé

a

Romc pendanr

't!tat populaire;

le~

,A!)blillrat9

érant en patit nombre

&

le. peopl<' ne pouvanr s'1llfem–

bler auffi fouvenr qo'il auroir fallu pour do>tner luí-me–

me

toures les commiffions oóce!faires ,

il

f.;I!Qi¡

néc<f~

fairemcnt que les magiOrars. fubílnuaffenr des perfonnes

pour eterccr en

leur place les·. moindres

ton~ions

de.

k nr chatge..

Les

grand• officiers avoiem

m~r¡¡c·le po~voir d'en inllituer d':mrrcs au.rdeírous d•cux

,

Mais routes ces délégariom

&

commiffious

éta~r

ahu·

fi"es, furant peu-a peu fu.pprimées fous ks empereurs.

Le ritrc du code

de

offi<i•

'l'"

'qui

vía

pr.zfitjiJ

admi~

niflrat,

rre doir pa.

s'cnten~rc

d'un jugc délél§llé

btl

commis par le préfidenr, rnais de colni qui

éto;t

~nvoyé

au lieu du préfidenr pouc gouverner la province, foit par

l'empereur ou par le préfur d

u pr

étoiro.

11

fm done défend11 par

b:

d.ro;

t do coúe de commat–

rre l'enricre jurifdidiou, du-m

oins

it

d'amres qn'am lé–

gau

ou

aux'

li~uunanJ

en titre

d'office;

il

fue

m«?me

dé-·

feodu aux rnagillrats de commeme les preces

,o

i•>ger,

moins que ce ne fuffenr des affaires légcres . C'ell pour–

quoi les juges délégués n'éranr plus mandaraircs de ju–

rifdirfiion, furenr appellés

.i

r~ges

pld·anées,,

cEJmmo on

appelloit auparavanr tous ceux qui ,n'avoient point <jc tri•

bunal ou prétoire,

&

qui jngcoieot

de pltmo,

En France, fous la premiere

&

la

[econ~e

race,

te

m~

anquel les duas

&

les comtr;s avoient daus le; prov in –

cos

&

villcs de leuc déparrement t'admioillrotiotl de

1:1

jullice auffi bien que le commondement des armes

&

le

gou\'ernetnent des

financ~s;

comme ils éroieot phh gens

d'épée que de lettres, lls commertoient l'exercioc de la

j uflice

a

des olercs 011

letrrés qui rcnd'liOnt la jullice

en

leur nom,

&

qne l'on ap?elloir en quel·1t1cs cndroit<

<•i–

cnrii,

d'oñ efi venu le titre de N

pi~,·;

en d'autrcs

'l'Ítc-:–

'omita,

vicomtes;

{!e

en

d'ªutres, preeóts,

qrsafi

pr.c•

'

pofiti