LIE
ptlj111
p<riáicu11Jo;
&
ailleurs ch!relains,
'f'"'fi
tdjlr<>rum
etif!oJu.
Les
vi~oll?res
renoicnr un rang plus dilliogué que les
limpies
v¡gUJ<f_S
&
prevórs, paree qu'ils é<oienr
ao
lieu
des comres, forr que les villes ou ils étoieor établis n'euf–
fent point de comte, ou que le comte n'y f1r pas fa ré–
lidence, foit qu'ils y fulfem mis p>r les ducs ou com·
tes, _foir qu'ils fulfent établfs par
le
ro~
méme comme
gard1ens
de~
comtés, en artendant qu'1l y eitr mis ur¡
comre en tllre .
Les vicomres
&
les autrcs
lieute""'"
des dues n'a–
••oient au commcncemenr que l'adminillrarion de la ju–
llice civile
&
l'inlhuélion des affaires crimínelles · ils ne
pouvoient pas condamner
a
aucune
p~ine
capital;.
Lorfqu'iiugoes Capet parvinr
i
la couronne, la plt1-
part des vicomtcs
&
aunes
lit!HtenanJ
des ducs
&
com–
tes qui éroiem établis hors des villes, ufurperenr la pro–
priété de leurs charges
a
l'exemple des docs
&
des com–
tes, ce que ne purent faire ceux des ville;, qui admioi–
flroil!nt la íunice foos les yeu1: d'un duc ou d'un comre.
En
Normandíe ils font aulli demeurés fimples offieíers.
Les ducs
&
les comtes s'étant rendus propriéraires de
lcu:s gouvernemen¡, celferent de rendre la jufiice
&
en
commir~nr
le foin
a
des baillis: le roi fit la
me
me chofe
daos les villes de foo domaine.
Ces baillís, qui
éroi~nt d'~pée,
étoient néanmoins te–
nos de rendre 1- junice en perfonne;
il
ne leur
~IQÍI
pas
pcrmis d'avoir un
limttnant
ordinaire. Phílippe le BeJ,
par Con ordonnance du mols de
N
ovembre r
302,
ré–
~¡la
que le prevót de París n'auroir poinr de
limunant
certaín réfJdent, mais que s'il éroít abfenr par
n~celfité,
il
pourroít l_ailfer un prud'nomme pour l11i ran; qu'il
f~ro•r nécclfa!fe.
11
enjoignit de
m~me
en
1392
a
tous baillis,
fén~chaux
&
autres juges, de
dcfr~rvír
leur chargc en per–
fonne;
&
Pnilippe V, en
1311l
leur défendlt nommé–
menr de fafre deiiervir leurs otpces par lcurs
litutenam,
ii
moins que ce ne fdt par cangé fpécial dQ roí,
a
peine
de perdre leurs g•ges.
Les chofes l!toicnr encare au m<!me état en
1327:
le
prcvüt de Paris avoit un
lieutttnant;
mais celni-ci ne
fiégeoit qu'en fon abfence.
Los audjreurs étoient aulli oolígés d'exercer e11 per–
fonne;
&
en cas d'cxoine feulcmer¡t, le ptei'Ót de París
devoit les pourvoir de
lieutenanJ.
11
y
avoit anffi
il-peu-pre~
daos le mei]Je tel}lS, uq
l!ct~t<n4111
crill)ínel au chatelet
1
ce qui
tit furnommer
1
autre
lr.~Jtf.elfan:
civil.
Philippe de
V
alois,
d~ns
une ordonnanc(! du moís de
Juíllet
1344,
fait memion d'un
lieute»ant
d<:.~
gardcs des
foíres de Champagne
1
qn'íl avoit inníwé. Le chancelier
&
garde fce) de ces toircs avoient aulli Con
liwtenant;
mais ces
liet(teHmn
n'avnír de
fon~ion ~u'en
l'abfence
de l'officier qu'ils repréfenroient.
Ce
m~me
prínce défendir en
<346
aux verdíers,
9M–
telains
&
maitres
fcrgeos,
d"~volr
dc:s
/ietlt~naHJ,
3
moi~lS
que ce
fth
pour rccevoir l'argeht <le leur recette;
&
en
cas de contravemion, les ¡nahres des
eat¡x
&
for~ts
les
pou,·orcnr óter
&
punir.
11
cxcepra feulemenr de cctre
regle ceux
~¡ui
demeuroient
en
Con hótel ou en ccux de
fes en
fans,
encore ne
fut-ce
qu':i condiríon qu'ils
ic
!p.on~
droient du fait de leurs
/iel4tcnans
s'il ad "·enoit au
cuneméprife, eomme
(¡
c'éroit leur propre fait. Ce régle–
mem fut
~enonypllé
par Gharles V.
eQ
1376,
&
pH
Chari<S
V(.
en
1402.
·
Le roí·
Je~n
défendit encare en
~3.fia
mus
féné–
chaux, b•illis, vicomtes, víguiers
&
autres fes jnges,
de
fe donner des
li"eute.nmu, fu"hflitutos aut loatr;t.
teH~»tu,
tinon
ep
cas de néccffiré, comme
ae
maladie ou aurre
cas femblable.
Il
r
~voir
ccpcndant des-lprs quelques juges qui avoiem
des
luutmans,
foir par nécellité oo permillion du roi;
Clr dans des lcttres de
l
3.f4
iJ
en parlé des
/ictttcltanJ
des
mairr~s
parliculiers des monnoies .
Le connárable
<5¡
le~
mar6ohaux de France ou leurs
li<tlttnrttJI,
connoilfoienr' des aétions perfounelles entre
ceux qui éroient
~
J¿
guerre; il en parlé de
ces liellte–
"""'
dar¡s
une
ordonnance du roí Jean cju
28
Décem–
bre
'3H,
fbivanr la<¡uelle il femble que l'amiral, le mal–
tre des arbalétriers
&
le ma!tre des eaux
&
forers, enf–
fenr autlj
dl!S
{ieutmans,
quoique cela ne foir pas dir
de chacun d'eux fpécia(emem; il en feuleroenl parlé de
lturs licutenans
in globo.
'
Le
cop~ierge
du palais, appellé depuis
h11illi,
avoir
•nlli,
de~
I3.f8, Con
limtm(1nt
ou garde de fa ju(licc.
11
p3CO~t m~me
que dep01s qnelque tems il arrivoir
alfet
fr6qneQlll_l.ent que les JUges roy:IUX ordinaires avoient
des
ltwt~JJ_d_ns;
car Charles
V .
en qualité de
limtr"'mt
LIE
du roí Je,m, défcndit en
t.~:r6
aux
f<!néchau~t,
blíllis ou
auues uifici<rs exen;ans jorifaíd:íon, de ne pr.endre po:nr
pour Jc:urs
lieut#nmu
les avocats, procurenrs ou coJJfcil·
len; communs
&
publics
de
ls::ur cour, ou d'aucun :m–
rre feigneur,
3
pcioe
1
par ceu¡ qui :mro:eot
:l.CCC?té
.ces
places de
lí~ulft»ai1J, d'~cre
p.rívés dc::s offi.l.!es qu'i!s au–
rc?iem aío6 prís par lenr convoitife,
&
d'l!tre encare pu–
DIS
autrernt!nt.
Le roí
J
ean
étant de retour de
fa
prifon en Angle–
rerre, ordaona aux baillis
&:
féoéchuux de réli.dcr daos
leurs baíllíes
&
fénéchaulfées,
fpécial<meor dam les
¡¡uerres, faos avoir de
/jmtmam,
excepté Jorfqu 'ils
r.oieot
a
leurs befoignes hors de leor baíllie; ce quí ne
leur étoit
P~rmis
qu'une fois chaque année,
&
peodant
uu mois ou cinq f"ernaínes
ao
plus.
Il défendir au
l)j ,
pJ~r
la
m~me
ordonnanee, aux bail–
li10
&
3 h:urs
u~:ltt»4ni,
de s'attribuer aucuoe jurifdi–
élion appartenanre aox
prev~ts
de leors baíllil¡:es.
Le
b~illi
de Vermanduis gvoír p
ourranr des
I3f4, Ull
linttUJ4nt
3 Ch1uny, mais c'étoit
da.nsune villc autre
que celle de fa
réfiden~:e.
Le bailli de Lílle a:voit aulli un
liütJmant
en
136.r,
fuívanr des lertres de
Ch~rles
V.
qui fonr aulli mentían
du
linttenant
dll procureur du roi de cene
ville,
qui
en ce que l'on a dcpuis •ppclié
.(ub{líwt.
Le bailli de Rouen avoít en 1377 un
liu<tena>tt,
au–
quel on donnoi¡ le titrc de
limtmant-gl>téral
du
bnil–
liage.
On trotlve des pro:vifions de
lieutenant
ilonnées daos
la
m~me
année par le fénéchal de Toulonf<,
~
véné–
rable
&
difcrette perfonne, Picrre de Monc-revel , do–
éleur es lois'
&
JUge-maae de Touloufe . Le motíf de
cet¡e nominarían fur que" le bail!í éto;r obligé d'aller
fouvent en Aqulraíne; mais il
le nommc poor tenir fa
place, foír qu'il fút dans ladite Cénéchaulfée ou ab(eat,
totin r¡r1o1in
f)Qn
ín
Ji8ri
fene{ca/liñ
~tdeffe
vtl ahef{e
~a11ti~erit;
il
ordonnc que l'on
ob~iffe
;\ ce
licHtenmtt
comme
a
lui-méme,
&
déclarc que par certe ionitution
il
n'a point entendu révoqt.'er fes autres
liutt~11ans,
mais
phlrót les coofirmer; ce qui fait connolrre c¡u'•l en avoit
apparemm~nt
dar¡s d'aurres villes de fog retfprt.
Ordinaircment, des que le
ju~e
6roit de rctnut
&
pré–
f~nt
en
!bn ti6ge,
Je
/íetttmant
nc
pouvoir plus fair< de
fon~íon;
c'ell pourquoi daos la cnnfirmation des pri–
viléges, de la vil!e de J..,ille en Flandres, faite psr Chijr–
les V
l.
¡l.U
rnois de Jar¡vier
1
j'}~,
il el\ dir que les
ltcu–
unans
qui avoient
áté
flommés par le bailli ou par le
prevót de cetre Yille, lorfqu.;
aeu~-cí
dovn!em s'abren–
ter. ou qu'il' ne pouyoient vaquer.
a
leurs foné{.ions)
ne pouvoient exerccr
ce~
office lo¡Cque le bailli ou le pre–
yót étqi¡ préfer¡t; mais que
(¡
le <itre de
lierttmant
leur
avoít
été
confér6 par des lettres de provifion, ils le con–
fervoicm jufqu'a ce qu'elles eulfen! !!té révoquées ..
Quelques
coulldér~blcs
que
for~nt
les
pl~ces
de ''"'–
tent¡>n
daos les
prínclp~ux
liéges royaux, le baill! ou
Ru–
tre premia officíer
a
roujours la fupériorité
&
la prée–
minence
fur
le
lie:~tma>Jt;
c'ort
en
ce feos
que,
dans des
let¡res de
1394, k
/leHtena~tt
du bailli de M eau1<,
ct:
par–
lan!
de ce bailll, le nornme
fon (<ig"eJ!r & · m<útre ..
Le roi ordonnqit quelqucfois
lui-meme
a_
ce~tains
JU–
ges d'établir 11n
/ie:~tena>U
lorfque cela parOJlfDif nécef–
faire;
c~ell
ainll que
Ch~¡l9s
VI.
en
1397,
ordonna qu'il
feroir établi :\ Cond<>m un
liwtwant
du fénéchal d' Agen
par lequel il ferait innitué; que ce
líettt-'~ant
devoir
ré–
lid~r
Qoorin11ellement daos la
víll~,
&
couno!trc d s qu–
fes
a·~ppcl
'
Charles
VIl.
voyant que les
b~illis
&
fé11échaux n'é–
tQiellt point idoi11es au fait de judicamre, kur r;>rdonna
en
•4B
d'ét~b.lír
de bons
liutcnttnf,
fagcs,
el
eres
&
pn1d'·hom.mes qui feroienr choifis par délíbération du con–
feil,
<5¡
fans exíger d'en aucune
(omm~
d'or
ou
d'ar:
&ent
QU
autre chof<;; que ces
lieHten_tmJ
ne prcndrr;>nt 111
gages ni pen!lons d'aucuns de leurs jufiiciables , mais
qu'ils feronr falarlés
&
JQrout
~ages;
qu'ils ne
po,~r~ont
/;rre defiirués
Can~
caule raifcwnahlc;
qu'~
chaque ballhage
il n'y aura qu_'un
/i4t~tmant
général
&
qu'uq
limtma>tt
particolier,
<5¡
que ce dernier n'aura de puiiiancc au
íiége
qn'en
l'ab[éftc~
d\1
lieutvnant
généra\.
Le parlemenr avoit rer\do
des
\'annéc
1458,
un 3r–
r~t·,
pout
la
réfor,matioq
<les
abus de ce royaume,
&
n,otamment par rapporr aux baillifs; en con[équenc< de
quoj,
&
de l'ordre de Charles.
VII.
Regnaud de Ch>r–
tres, arehevéque de Reims
&
chancelier
de
France, fut
coro'mis
&
député pour aller par route la l'rance met·
rre
&
infiítuer des.
líeuten.ans.
des b•illifs
&
fént!chaux,
gens verfés aQ fait de
judicatu_r~
.
Quelques teros apres·, Charlell VII,
&
Charles VIII.
6tercnt aux baillifs
&
fénéchaux le poovoir de cornmtt–
tre