LIE
CC1
&Gtes
11
limpie'$ f>it prcfque to·Jte
l'billuirG
n•t~·e lede
la
'ie C:'un
li~vre.
Cepe'ldaur lo, fque
cef
ar.tma.srfor.t d,aiJ.:s,
on
les
vo;r déph•ycr une induOri
c & de>ruf~s,
donr l'un'formité de leur vic ne les l3iff<:roJl pas
foop.;onncr.
VoJ•-l-
l N::>TtWC T.
f,A:s
li~z•uJ
íont fon_ bfcifs,
&
multiplietH
heau~nop;
m:.;s motos qoe lu
l:i.ptOs,
paree qo'ils engcodrenr un
peu plus tard,
&.
que les ponées Iom moins nombrC\1-
fcs. On peor les reg•rder comme animaux fédentaires .
lis
p;atfcnr tout
l'ér~
<kns les grains; pend:>nr l:o
r~colte,
l'importunit~
que Icor c2ufent
les
moilfonncur~,
Icor
bit chercher les gucrets oo les bois •oitins
':
mais ils ne
s'é.:arrcnt
jJm:OI
beaucoup du lieu oll íl
font nés,
&.
ils
nc font poiut fuJets aux
émi¡:r<~ti<Jns
ti f,miliercs
i
d'au–
tres efpeces .
Le
rempéramenr du
líevrn
en
~tf"~
délieat. for·rour
dans les pays oii on les conrcrve en abnnd>nce.
lis
foaffrcnt prompternent do défaur de nourriture pcndanr
la
neige. Le givre qui couvre l'herbe les rend fujets
!
des m>hdics qui les tuent.
lb
font auffi fort expoCés,
fur·tout pcndanr leur jeunelfc, aux oiíhux de prole
&
aur
b~tes csro~ffieres.
Mals malgré """ da11gers,
leur
tnttltíplicatioo dcvienr blen-t<'>t c\ceffi
ve
par-tour oii iJs
tbm
érargn~~
ptr les hommcs .
LtEVRI!,
(
Di<te,
&
Mat.
mi./. )
Le JCUOC
lievre
oo
le leO'rc::Ht f•,urnit un alimtnt
d~lic:u,
fncculeot, relevé
rar
un fumcr qui ell pent-érre un prindpe utile
&
bien–
t)i!Snr.
JI n
tré des long·tems eomptc! parmi les mers
les plns eKquis; les perfonncs accoutu mées
i
une nour–
riture legere
di~~rent
tres-bien eette viandc, mangée rt\–
tie
&.
fans allililonnemeut. Les cllomacs accoutnmés
aux
nourrttures
;;roOicres
&
irriuntcs s•c:n
accommodent
rni.eull, en la
man~eam
avcc tes atfaifonnemens tes plus
vifs, comme le fort vinaigre
&.
le polvrc, foit r6tie,
foit bouillie ou cuite d1os une Cauce
tr~s
piqoante, c'eO–
a·dire, fous
la
forme de ce ragvut vulgairemcm appclté
Ú 'IJet;
Voy<~
CrvET.
On
mango le
lcvrt<:~u
r6ri daos quelqucs provinc:es du
royaume, en Gafcognc
&
en
Lan~ued<>c;
par eremple,
avcc une fauce compofóc de vinat,;re
&.
de fuere, qui
ell mauvaife, m:al-f>me en t'oi elfentieltement;
m~s
qui
ell fur-tollr •borninable pour tcus ceu1 qui n'y font pas
accoutumés .
L'1ge ou le levreau efl le plus parfait, ell eetui de
f«pt
O.
~huir·
mois. Lorfqu'il ell plus jeune, qu'tl n'a par
exempte, que trois ou quatre
m
<'lis , fa ehair n'ell point
faite,
&.
en
de
difficile dlgellion, comme ccllc de bcau–
coup de jennes
animau~ ,
par fa fadeur, (on peu de con–
IHlanee; fon état pour ainfi dire glaireu:¡¡ .
f7qy<'.1::.
VJ~M
Dl!.
A
un
an
11
en
cocare tres-bon.
I.e vieux
li<vr<
ell en général, dur, fec,
&
par· la de
difficile digellion. Mais il coo vient mieux p>r cela
mé–
me aux mana!uvres
&
aux poyCans. 1\u(!i
les payfans
dans
les
pays heurcux ou its ¡>'.lrtícipent affez
1 b
C<~n
dition cotnmnne de; hommes, pour étrc en
ét<lt
de fer–
vir quelquefois fur lerrrs tables des atimens iilutaires
&
d<
bon gnllt; proff6rem-ils par inllina un bon •ieux
luv><'
un peu ferrne
&
méme dor'
a
\111
lavre•u ten–
drc
&
fondJttt,
&.
a
toutes les vi:lndes de cene dorniere
efpc~e.
V uy.-z
R~
GIME.
Les femelles plemes folll eommun6ment alfet. tendr«,
&
daos les pays, comme daos le bn Languedoc, ou le
li<vr•
ell d'allleurs excelleat, on les fert r6tics fur les
bonnes tablcs . Les vieilt-es hafes
&
les bouquins nc fu
mangent en general, qu'en ragoüt ou en phe.
Le
li<fJN!
vade confidérobloment en bonté , felon
le
pnys qu'il
h~bire.
Le plus excellent ell celt1i des
~lima"
temp~rt!s
&.
fecs,
&.
qui habite daos ces climats les lieux
élc,·és ; mais non pas cependant les mootagnes propre–
ment dites, qui font froidC$
&.
hu mides daos tou¡
les
clim~ts.
Ceux qui vivcm fur tes clltQaUX
1
dans
te.;
pro–
vinces méridionales du royaume font des plus
p~rfaits.
Ceux des environs de Paris ne font pas mtme foup,.on•
ner ce que peut
~tre
uu bon
¡;<fJr<
de Languedoc.
La fculc
qualir~ p~rticulíere
&
vr
aimeat médiCllmen.
tcufe de la chair de
/i,vr~,
qui foit
démon.tr~e
par l'ex–
périencc:; c'eO qu'etle llchc a!Jh con
(hmmcntle ventrc,
&.
purge
m~me
eflicacement plufieurs fujer;. Cette qua–
lit<! e
n confirm<!e par l'expl!nen¡:e;
&
c'en fans fonde–
ment
9.uequelques auteurs, entre autres te continuatcur
de la
Cynofure d'Hc:rman,
:\V:u~ccnt qu~
ccu.: chair ref·
(erre le venere.
lt n'en point
d'~nimnl
ehet. qui oo ait trouvé tant de
parties
m~diC1lmenteufcs
que dans celui-ci. Schroeder en
comptequaton.c,
&
le <!Oillinuateurdels Cynofured'Her–
man en groffit encare la Hile. Mals routcs ces drogue;
fom nbfol\lmcnt hors d'ufage, exceptc! les poils qui en–
treot dans une cfpecc d'e!Ilpl3tre agg!utilllltif
1
quí cll de
LIE
G>'l""
1
&.
qui ell d';;ilkurs compofé d'sloés,
.:!:
mn·
r~e
&.
d'enccns. Cet emplltre efl vant.: c:omme un
tDé·
c•fiqoc: pour
arrét~r
le f:so-: .:1prCs i"aru!riotomie;
rr,2~s·
oo
¡>e1U'
atfurer <joe le> pnils d.:
lin·r.,
fo't
cuti~r;,
,-..,¡t b· -
11!~ ,
felon l'anc:i=onc
re~etre,
fom l'io!>rédient le moin'
uttlc de eeue compofit oo, oa pour
m·~nr
dire, en fonr
un ingri!d;em abfolnmem in•Hile. D'a'lleurs. on n'appii·
qor
plns d'emplitre ¡mur
arr~tcr
le
fang, dlns
l'opér~·
tion de l'artériotomie; la compreffion fúffit,
&.
ce n'efi
pref<]ue que
ce
tn'lyen. ou
l'>¡;aric de
Broff.~rt
qn'oo
empoie dans ce
C:IS.
f'o;·a;
1'\Rrirt!OTOMJ!;.
(B)
!..,rEY
RE, (
Pellrtuie .)
Le
li<t-r<
fnurnit nutre
C1
chai•
dcux forres de
mtrch:u¡djf~•
dans le coa:c:uce, U\'oir.
Ca
peaa
&.
fou poil .
Les
Pelln•<rl
fourrcurs prép3reot tes
p::-.1u~
d"
luvrr
toute• chargécs de leur poil,
&
en
~mt
plulicuro Curte<
de fourrures qui
font
trCo;~chntdei,
&
qn'on croit
1ntme
lort bonncs pour la gué1ifon de toures Cortes
de
rhu –
matifmes .
Le poi! du
líevu
elt d'one couleur rougd.trc; mat"
il vicnt de M o fcovie de; pcaux di!
li<Z•ru
toutes bbu–
ches, qui fonr beaucoup plui ellimées que
cellcs Je
Francc.
Le
poi! de
lievr•,
dtt:1ché de
la
peau, étnit
a
otrcfnis
d'un
~raud
nf•ge en France p•,ur
h
chapcllerie; mai; par
:.10
orrEt do cnn(eil de l'annéc
170::>,
il
ctl
défcndu
e¡¡.
prelfément aux Chapelliers de s'en fervir.
A
vant que de coupcr le po;l de dcilu;
la pcau pnur
en
faicc des chapeaux; on en orracho le plus ¡:ros quí
cft
[ur la fuperficie, paree qu'il
u'y a
que celul du food,
doru oa puiiTe f:>ire uf:1ge.
LtEVRE DE MEit,
lcpru >11:!rÍ""'·
(
Hifl-
>Ja!.)
Ani–
mal qui n
1
a poinr de f•nr,
&
qu! ell m is
:111
r:tn¡¡ de>
anim:tu:r mous, comme la féchc ,
le
polype,
&r.
Ron–
dclct faít mentlon de lrol; erpcces de
lie'IJrn de mer
'
tri:s-dílférens du pnilfon que f'on appcl!c en Langucdoc
lebre de mar. f/oyez
ScoRPtoJnES.
Le
líevre de mer
des attcicns el! done, felon Roude–
lcr, un poiffon mou que Uiorc >ride :t compare!
i
ttn
calemar
&.
./Eiien
3.
un
t!ma~;on,
tiré hors de (a eoquil–
le: Pline le défi¡;nc comme une mM!e ou "un<> pie
ce
de
ehair fans
forme.
On
s donné
i
ce~
animal
1~
nom de
lievre.,
paree qo.'il a une couJcur rour.c fort obfcurc: ttui
approche de celle du
/i<'Ur<.
Les oocicns difen1 que le
lie.,re d• mer
en venímeur, qne lorfqu'on etl
~
mangé
on eofie, on pilfe le fong, le poumon s'ulcerc,
&c.
Diofcoríde donne polll remede, le lait d'anetfe
1
la dé–
coaion de mauvl!,
&c.
I.a premiere efpece de
lievre de m•r,
felon Rondelet
c!l la
plu~
vcnimeufc . Cet animal a
UIJ
os comme la
f~cbc fans le dos
1
&
den~
nagcoircs recourbéc. :tur cb·
tés; fa qucuc cil mcnne d'un cóté,
&.
rccnqutllée: íl a
entre. la queue
&
le dos de<tX p<tites carnes, mol!e$
&.
charnues, comme celles des
limo~ons.
La tete rclfcm–
ble
il
cellc du poitfon appcllé
marteau;
il
y a de l'amre
cété une ouverrura qni l<>ilfc palfa une tnaUe de chair
qqe
!'animal avance
&
retire
a
[on
gré . La bonchc
~n
plactle entre les dcu¡ c6tés
d~
la ttrc. L e> partks
in–
ternes rclfemblent
3.
ccllcs
d~
la Céche; il
a
au(!i uuc
li•
q.ueur nolre.
. .
Le
lievre de mer
de ts fcconde cfpcee ne dt.fierc de
aelui de la premiere, que par l'cxrérieur qui el!
fy'!'é–
trique,
&
non pas irrégulier; comme dans la prcmtcre
efpecc . l.-a bouche en placée co:rc dcui l:ugcs cxc
roif–fanccs charnues; U
n'y
a poinr d'o¡ commc l!l
l
'éc.hefous le dos
~is
a.u·dehors; il
y
a deux pemcs c
urnc$ molles, plu; petltes
&
plus polnmes
<JUe
d:tns !e premicr
li.vr<Je
m•r:
le fecond all le plus grnnd.
La troilicme efpeee de
lievre
4•
m•r
ell trh-diff6·
rcnt des deux premiercs; R ondolet nc lui a donné le
méme nom, qu'i csufe qu'dle a la ml!me propric.'u;
venimeufe; cependaot q'cll auffi un anim>l _mou , _de
figure trc¡-informe.
f.'oy<.1::.
Rond.
Hijl.
d01
p•ifTo"s
1
t.v.
XPll.
LIEVRE,
bu d•, (
Phyjiolog. )
diviBon difformc: de
l'une ou de
l':~utre
des
de.uJlcvrc;s. Vous en trouYcrez.
la mérhode curative a
u mor13Ec
DE LtEv RE.
Comme
il
y
3
plufieurs accidens qui dépcndanr de
1~
firuotion
&
de la compreffion du corp> de
l'entall~
danl
l'ur6rui, peu1-erre, dit un homme d'efprit,
q~'on
pour –
roit espliquer celui·ci par cette caufc.
11
pout :trriver qu"'!n
doi~t
de l'enfant appllqué fur la
lcvre la prelfc rrop dans un pnint: ccttc o:omprcr!ioo en
g.;oera I<"S vaitfcaux
1
&
emptkhera que la nourriture
f
!bit portéc, Cette partic trop mince
&
trop foible en
proportion des parties latéralcs qui re<;:oivenr
tnut lcur
accroilTement, fe
d6chire~
au rnoindre etfort, 1a
levre
f<lt- dirifée.
11
oll