LIE
L~
fien-•
qui prodoit ce fruit
dor~, ~toit fp~ciolement
eonfacrc!:
i
Bacahns, ou paree qu'il fm jadis caché fous
cet nrbre, o u
'Par' d'•utres lf'aifons que nous ignorons .
Plnmrque daos fes propos de table, (!ir que ce dieu ap–
prit
a
ceux qui étoient épris de fes íureurs'
a
fe cou–
r¡lnner des feuilles de cet arbre,
i
caufe de la verru
e¡.
u '
elles ont d'empl!icher qu'oo oe s'enivre.
On en couronnoit ;:w.uffi
les paCtes, comme ot1le voit
daos Horace,
4
daos la feprleme éclogue de Virgile,
fur laquelle Servius obferve qu'on
!'O
agiCfoir aio(i, paree
que les poeres foqt confacrés
a
Baechos,
&
fujets com–
me lui
ii
d<!s enthoufiafmes; ou pieu paree que l'§clat·
des beaux vers, femblable
a
celui du fruit de cet arbre,
dure éternel}emenr?
&
acc¡.ui~rt
a
leurs auteurs l'honoeur
de l'immortaltté,
•
11
n'e(l pas furprer¡ant que les bacchantes
ay~nt
:mtre–
f'uis employé de
fi-rr•
pour garnir leurs thyrfes
&
leurs
l:oetfur~s.
Toute la Thrace e!l CQuverte de ces forres
de plantes.
(D.
:J.)
LtERRE TERRESTRF,
(Bota,.)
plante dont p)ufieurs
Boranitles modernes onr•fait par erreur une des
efpec~s
de
lie<-u,
:1
caufoe de qne)qt¡e li!gere reCfemblance qu'ils
onr rrouvée de fes
tig~$
rampantes
&
de fes femtles,
avec cclles du
véri~ble ti~rr~;
mais c'etJ: un gcynre
d~
pl:mre partjcu)ier, que n<>s Bomni!les appellenr commu–
nétncnt
~hamre~l~mtt,
&
dom: voici Jes caraéteres.
Sa r<tcine trace
&
pénetre fort ava11t dans la
te~
re;
fes
fenilles fonr épaí!res, arrondies,
fillonées
&
dente–
lées;
le C!afque de la fteur ell droir, rond, fendu "en
del\>:;
1<1
levre
fopéri~Qrc;:
e!l
cjéco~péi:
en deulf pu
f(Oi~
Ciegmens. Ld 'fleurs naiiTenr aux c6re!l ·dl:s p.<ruds
tle~
tige¡,
La
p(IIS commar¡e efj1ece de
lierr~
urreflre
eh: nom–
mée par Tournefoft,
g~Jfamin•ha
h¡rmilior, folio rotdn–
Jiore,
1, R. H.
194·
c"IJI¡>mui/T>u
./iv•
lúdel'~ t~d/lrú,
t'ar
J.
Banh.
3·
~5"1"· c~~_.¡,a;m,. V'!l.i!t•ri~,
par
Ho~rh.
j .
i\.
t.
72.
hed•ra '""Fflru,
par
C . B.
Prh.
go6,
Park,
Chab. Bu-xb. & aQtTes .
.C~tte
plo.nte
fe
tnnltiplie le long des ruiCfenux, dans
les h:lies
&
qat)s les prés, par le moyen de fes Jers qna–
drnngulaires, r-alnpaM
&
tjbreux. Ene -j>ouOt'" tles ti¡¡<"S
grCies,
qu::trfé~
1
rouge!tres,
vclues,
qui prennehr
ra~i
ne par de petires libres.
~ar
c<s tlges, ha!Cfent
des
feu rl–
te~ oppófé~& d~u'!<
a
deui. tudes. :¡rrondies. 3 oreilles.
l~rgl"
d'urJ pquce, uh peu
velut~,
découpées, crénclées
t)"mmérriquemenr,
&
portí!e< fur de
lqn~nes
queues.
•S"cs
ft~urs
naiCfent
<>.Qil
t).ceut'l-s des ti¡;cs , difpofées par
aAneaul< au r¡mmbre de trois, q1111t.e
&
mi!me - éhv~nt~!l"l!,
daos
oh~que 11itf~lle
des f<>uílles . Elles font bleues 1
d'une feule pie.:e. en guele; la levre fúperieure ell par–
ugée en deux fe¡:mens,
&
'!'fl
t!f6€cl¡ie vers les c6tés;
J"inférieure eft divlfée en quatre .
Le~r
tuyau -ell pana–
ché de lignes
&
de
rach~s
pourpr-ées-foncées; fon ou•
verture
!'(1
parfemét '<ie roils courts
&
fcmblables
¡;
du
du.vet.
L~
pi(jil de Ja fl'<ur
-en
gr~le
&
fourcho . Le calice
eA
oblong,
~¡roir,
ray!ffi ,
&
découpé fur les bords eo
cinq quarriers; il fe rentle quand la fleur ell féchée;
il
comienr quarre femences oqlongues
1
!rrondies
&
liCfes.
Elle fleur1t au m ois d' Avril
&
de
LY~•i.
Totne cette planre a une 1av.eur am_ere, -une odeur
forte, q11í
~pproche
en qqelque tpaniere de la menrhe ,
Elle ea !OI!Ie d'ufa¡¡e , On la regar<le comme rres-apé–
ririve,
d~ter!ive,
difeuffiye
&
vulnér~i¡-e,
employée foi¡
;orérieuretpent, foit
e!<r<~rieurerr,ent.
Les vertus qu'on lui
auribue,
dép~nd¡:nt
les t1nes de lbn huile ,
&
les aurres
de fot¡ íel·
~lfenriel,
qlli n'ell pas fort dJtférenr du tar–
tre vi¡riolé
1
fllélé avec un PI"'
~e
fel ammoniacal .
On prj!pare daos
les boutiques une eau dillillée, une
conferye
1
un !'Xtrai¡,
\}ll
fyrop, des fleurs
&
des feuilles
de cene plapte .
-
L¡ERRE, (ioMME DE, (
Hifl. wae. dn
dro~.
exot.)
!arme qqi d¡!coule du
lierre-e
,-Rrbre
d!!s pays chauds de
1' Afie . Diofcoride l'appclle
l
'é.rc,pu..
-rt'ü
..
,~'7'011.
Elle étoit
connuC des anciens Grecs,
comme elle l'efl- encare des
Grecs modcrnes . On la notnme imprqpremenr
gomm~;
c'ell une fuqllance réfineufe, féche, ¡lure, compaéte,
d'uAe couleur de rouille de fer font:ée. ¡!:lle paroIr rranf–
pareurc,
rou~e
&
parr~mée
de m iettes rouge!l.rres quand
on la brire en petirs morceaux. Elle a un goilr un peu
!ere, lét;erement anringent
&
aromatique. Elle ell fans
odeur, h
C('::
n
1
~0
lorf(Ju'on ' l'approchc de la A:trl"!me;
car elle
rép~nd
í'lors une
oj~l\r
alfet. ag réable qur ap–
proche de
c;~lle
¡ie l'encens,
&
elle jeue une
flamm~
cloire qu"on a de la peine
a
éreindre .
On nous
l'apporr~
¡le Perfe, & ¡u¡rres pays
oricnrau~,
ou on peuc feuleménf la ram¡llfeF en certaine quonrité .
Je fais bien que Ray, J3aubin, !"omer,
&
autres, difent
· L .
I E
399
qu'on a trouvé de eette q!fine. ou de íem!>lable
fur de
vieu¡-
Ji¿rres,
dans 1.3 province de Worceller
Pre~
de
G-eneve
&
ft
Mourpcll rer; mais ces exemples 'ne
proll–
vent
amr~
chofe, !inon que cene réfine tC voil rarement
dart~
nos pays européens , P.q rcs tOur, c'cll une Jimp1e
curiofit~,
car ene nc noús cll Q'aucun fervict:. Les an–
cicns la mettoieu,t p':lrll)i
les
dépitatoires.; mais, c o
m met-1!c n""a
point cerre
vertu,
il
y
a
que.que erreur
d.msleurs
manufcri~s,
o u bien ils entcnd..'>ieot quelq lt<:
:mtrcchofe que ce que nous
eu~endons
par
1!'
mot
fran~ois
.
(D.~-)
Lll!:RRE,
hedrra aróor<a , (Mae. med.)
Les mcde–
dns ont attlibut! plulicurs v¡:rtiJS
mtdicinal~s
a:>x Feuilles
&
aux bail!s de cetre platllc, fur ·toUt
l'mployées exré–
·rieurement,
~ar
ils en ont
redoutf!
l
9
u1':'lge lntéri<!ur,
&
ce fondés
pr!ncipalen1~nt
fur
l'aut"rit~
des anciens. Quel–
ques-uus- ont tenté ccpcnd:tnt de ks donner
a
petires do–
res.
&
ils prétendenr avoir recd nnu qu'elles poCfédoienr
une
vertu diaphorétique & antipeftilt:nrielle; quoi qu'il
en foit,
~e
rell)ede
efl
d,un
ufage
tr~s-rare
daus la pra–
tique orcjinaire de lo. Med!'cine.
!,.es feuil)e's de
/rét'r•
ne font prefqu'e
emplnyé~s
que
dans un feul Ca$;
011
le< applique a
!fe-z.
ordina{remeht
fur
l~s
caurercs. On croir qu'elles les garnntiCfent d"in–
flamma.rion,
&
qu'etles en augmenrent
l'écouletnent ;
peur-~rre.
ne fournilfent-!'lle& qu'one efpe!=e !le compref–
fe qur lar(fe appercevoir tour le pus ou toare la férofité
qui coulent de l'ufcere, paree qu'cl
Je ne ¡'abforbe point.
J..,es
an~ien~ recommat¡doi~nr l~s
feuill.esde
fi,rrc
cur–
tes dans iju 'vrn pour les brillures
&
les ul~eres
malins,
&
pour
r~fduC!re
les gonftemens
&
les durerés de la rate;
n1ais
nous., avons
de n1cillures
remedes
c o ntre
tes
brtlln–
res
~)es
ulceres,
-vqyez
BRULUltE
&
U'LCERE i
&
nous
m~nquons
d'obfervatinm fur les etfets des applj¡:a–
tions
cx¡~ricures
dans les atf"&ions des viiceres.
f/o)'<Z
ToPtQI.J!'.
La l¡trme refioeufe. COlll)ue
dan~
les boutiques folls lé
npm de
gomm~ d~
J;errp,
drfootilt: dans les pays chtmd.s
de l'arbre gui
f.'lit
le fujct de cct article.
C'ell
une l:tr–
me dure, féche, d
1
onc couleur de rouillt: foncée: quand
on Ja bri[e en petits
morce:tux,
e)l~
paro1r
tranfJnrenre,
rouge
_,
&
parfemée de pctirs pQints
moin~
brill.ms· elle
a un got1r un pen
~ere,
légerement
<~llringen.r,
& tan<foir petl
nront~tique;
'elle
r<.'!.pana ,
quanO on la
brú.le,une
Ode~¡r agré~ble
qu[ approcJ•e de celle de l'
encens.
Ls larrJJC on
xomm-c
d·~
lierre
n'dl
pas
une
r~fint!
pure; car deux Hvre$ de
cett~
maLiere orn hliüé daos la
¡lillillation, felon le rapport de Géotfroy , díx onees
&
cinq gros de r¡!(idu
chari¡OflQ~U1<,
qqi
¡!¡ant
calciné
a
b\anchcur,
a
pefé ebcore fepr gros
&
quaranr~
grains ;
dr
llo~
n!íines pures ne donQent pas'
ii
beaucoup pr&s.
daos la di!\ill?rion uq prol:luit fixe
fi
abondact.
Voyk
R'Ésn<E.
N
ous employons fort peu la
gomme Je
lierre,
nous
1•
faifons feole¡flenr elltrer daos quelques préparations
officinales; par exemp1e,
dsns
le baume de
jioravanti
~
dans
le~
pilules balfamiqoes de Srahl,
&
daos cellcs de
Becher; t'J:ois cllmpofirións qui feuouvent daos la phar–
macopée 'lie P;uis . (
b)
, LrERR'E
TERRE~TRE,
(Mae. mt!d.)
les feuilles
&
les fommités de ceue plante font d'ufage en !Vledl!cine.
Elle" font atperes
&
un peu aromatiques; elles do n–
ñent dans ta difliltation une eau arotnatique d
1
une Qdeur
a!fez defagréable
&
de l'eu
d~
vertu,
&
uoe petite
qu~n
tité
<l'~uile
eCfentielle. Elles ont été
ec,!lébr~es
princi–
palemem par un prétendu príncipe
t¡~l
farr,ique o u
m~me
Pftumineu·x, comme l'appeiJe
G~offroy
1
qu'on
leur a
[uppofé. Cependanf
~e¡t~
planre ell prerquQ nbfolumenr
~xrraétive,
felon Péta!llc;n chirnique qu'"n
rapport~
Car–
theufer dans fa
Mn<iere medifale.
11
~(1 vr~l
que le mc!–
me
allteur
a ut>fervé que Pinfu(ion, ·la déco él:ion,
&
m~tne
l'extrait df!S feuillcs de
{icrre
t
~rr4l.reret~nqlent
J'odeur balfamique de la planre,
&
qu
e toutes ces pré–
par:¡tions avoient une
fav~Qr A cr~,
vive
§e
pénérraqu:.
Qn peor juger par ces qualités extérieltres, que
l'_u–
fage du
lierre
l~rreflr~
peur erre réellement
fahltal
daos
plufi~urs d~s
m alad[cs pour lefquellts
il
a été
Commandé; qu,il
peur, par exemple, facil iter
l'expe·
élorntÍpfl
des
g1nir~s
ép:tHfcs
r~{cnoes
daos tes
pou111~ms,
&
étre employ4 par co nféquent miletpem daos
l'all~me
hu
mide,
dans !es pthifies cotttrnent;:tn{CS
1
~hns certa1~1es
toux
violentes
&
opiniitres,
~~lh l'e~tinélt\"ln
de
vo1x:,
&c.
qu'i1
dQft excirer
la
rranfpirqtion,
le urines
&;
lc.s
regles; que
1~
vertu ta plus ren1arquable Q';l'o n
lut
a1t
attribué
f.woir celle de dérerger
&
conrolrdcr
l ~s
ul–
ceres de's parties inrernes, peut nc pas étre abfolumen1
imaginaire.
Qu.an