LIE
obfetve cependant que ces. accidcns ne font
pu
aufti
prompts que dans ceux quo ne mangent pas du tour;
cependanr les alimens font fouvent rendus pcu de tems
apres avoir été pris,
&
fans la moindre altération : ce
qui peut dépendre
&
de la fenfhtion agréable
&
r-.jlau–
ra,u
qu'opcie le poids des alimens fur l'eltomac,
&
de
ce qu'il échappe toujours des •limens quelques partocu–
Jes fubriles,
~uelques
vapeurs qui entrem par les pores
abforbans de 1'eClomac
&
des intefiins:
.,.,,.,
u1
"'~~~·
dit Hippocr:ue,
I'~Jprit.
eO
auffi noarriture.
'
ll n"ell pas poffible de fe méprendre dans la connoitfan–
ce de cette
m~l2dic.
Pour la di!férencier des aurres flux
de venrre avcc leCqoels elle a quelque tapport,
il
n'y a .
qu'3 examincr la oature des
etcrérncns;
on la difiingucra
furement,
1°.
de la paffion creliaque, qui n'en eft qu'un
dcgré' uue
áemi
u~nt,rie,
fi
l'on peut ainfi parler; par–
ce que les alimens ont foutfert l'aélion des menllrues
gaClriques, its font daos un 6tat
C'himertx;
2°.
du
ftu~
chyleox daos lequel on
vo.itdu chyle mélé avec les
exore~ens;
3°.
du cours de ventre colliquatif, par l'o–
deur
f~tidc,
puttide, cadavéreufe qui s'exhale des excré–
mens ' par leur couleur'
&c.
&~.
&c.
11
en a propos
pour la pratique de ne pas confondre les caufcs qui ont
produit la
lúnterie:
elles fe réduifent
a
deux chefs prin–
cip3 UX
t
comrne nous avons dir; les nnes
confifiept
dans
Jlab:>liuon abfolue des fonélions di¡¡en ives de l'ellomac
lt:~
amres dan!' l'irritation du 'condult inceíliual.
Lorfqu~
la
licuterie
doic Cree atrribuée
a
16 premiere c-:tufc la
fa.imcanine, enCuite le Mfaut d'appétit, quelqucfois
a~tffi
la paffion cceliaqne préeédent;
il
y
a ptialifme, pefan–
reur d'cllomac,
&c.
Lorfqu'elle dépend de l'irritation
&
fur-tout de l'éxnlcération des- intcllins , elle fuccede
a
. la ditfcntcric' n'cll point précedée de paffion ccrliaque
de faim canine,
&c.
Le malade éprouve des ardeurs,
des tr:mchées , nn
mor{su formicanJ
dans le ba.-ventrc
;
il
y a foif,
féch~rctfe
dans le goficr, ipreté & rudcl!e
de la langue, les cxcrétions
follt
fanieníes, &e.
L a
/ienhrie
n'efi
janui~,
cmnme
qnelques autres eours
de vcntre ,
falut3ire, critiqllC';
c'efl une rnaladie tres-gra–
ve, t"ur·tout funerle aux
vic:illorrls: i1
efl rare qu'on en
guéri!fe. Nic.olas Pechlin nconte n'avoir vu que trois
perl0 1lnes
Jientlrit¡t~es,
dont ancune ne put réchapper.
C'dfl
a
tort que M . Liema•Jd dit,
&
fur-tout f.1ns re–
flriéHon, que la paffion ccrliaque efi plus dangereufe
qu;.; la
li~nt~rie.
,
Lnrfque la
li~nt~ri~
efi jointe
3.
une
, refpiration difficilc
&
poing de cóté , elle fe termine
, en éthifie,
tabem.
Les m3ladcs qui, apres avoi"r été
,
rourmentés long-tetn> de
licnteri~,
rendent par
les
,. folles des vcrs avec des rranchées
&
de> douleurs vio–
" lentes, devienncno cnflés quand
ces
fymptómes difpa–
n
roiifent
11 •
H ippocrate,
coac. pr.cnrJt.
Le
dan~cr
dl.nSla
li~nt~ri~
ert proportionné
a
la fré–
qnenct: des
íelles'
a
la diminurion
des
orines,
i
rétat
des excrémcns plus
ou moins
altér~s.
L e d!lnger eft
preffGlH
&
la ITIOrt prochaine
fi
le vifage cfl
fOLl~C,
mar–
quoté de dltférentcs couleurS,
fi
le bas-ventre efi mol,
ílllc & ridé,
&
fur-tont
fi
~ans
ces cireonfiances le ma–
lade ell
agé.
11
y a au comraire eípoir de guérifon
fi
les Cymptómes prec¿dens manquent,
fi
ls quamité des
tldoes commencc
il
fe proportionner a celle de la boitfon,
ti
le corps prend quclquc nourriture, s'il n'y a point de
tievre,
(j
le malade rend des vents melés avec les ex–
crémens. H ippocratc regarde comme un
ti)(~e
tres-fa–
vor~ble
s'il
fllrv icuc
des ro ts
acides
qui
n~avoient
pasen–
care paru;
il·
a . vérifié ce prognoft:ic hcureux daos
D~tntJnt!ta:
ce qui prouve un comn1encemcnr de¡
digetlion;
car
une
indi~enion
rotale
ou un refroidHTemem
extreme
e O
4
C?'""o',
fani venti;
peut·étre :mfii, dit·it, les
rots
a.ci–
iles emportent la politfure des intcllin<.
JI
cfi
3
préfumer
que la
/ientcrie
?U
irri~ation
cft
moins
dongereufe que l'autre qui marque un atfao!fement atfolu,
un
aué~ntiliemem c~trCme
de:
l'eflomac.
e
tfr."'tioll.
e
haque efpcce de
Jicnt~Y'ie
demande
des
ren1cdes
partie:uliers;
il
erl des cas oU
il
ne faut qu'ani–
mcr.
fortirkr
t'ctton13c
&
en
revciller le ton e
urdí ;
le llomnchiques ofiringens, abforb1ns 1 fom les re nedes
indiqués pour remplir ces v-des. Watafchimidius rem:u–
c¡uc qne d.uts
ce
cas-lii. les llomachiqnes les plus fimples
les plus f,ciles
:i
prépnrer, fonr les plus appropriés &
r6tOHft>rH
le
mico,.. L es
plus
efficaccs íonr,
f'uivant
cet
:J.Ulcur, la mufcadc , le
gin~cmbrc
en
conferve,
le vin
d'nblymhe préparé avcc le maflich & les fudorifiques,
J'exercice, l'équitation,
&
comme
dit
un aureur moder-
11<,
le moriage , produifent dans ces cas-ta de grands ef–
fcts. Si les torces de l'eflomac n'étoient qu'
•/'Preffln
&
uon pas
lpui(lu,
1~ém6tique
pourroit convemr;
fon
3d–
miniltratiou rourroit avoir des fuites flcheufes,
il
efi plus
prudcnt de
s
en abllenir. H ippocrate nous avertir
d'~viter
LIE
397
d-:tns les
li~ntr¡·ies
tes purgations par le h:tut fur·tour
pendant l'hivor,
nphor.
12.
lib.
lf.
Puifqu~ l~s
rots
fo!lt
avanrageux.
dans
cetre
maladie ,
il
fcroit
pem·~rre
l!tl}e de
les
excller
par
tes remedes
appropriés, commc
l 311, la rhue, que Marrial
appclle
rNlJ<Jtricem .
Ces
re–
medes foroient plus goGtés en Efpagne, ou c'e(l une
~outume
&
non pas une indécence de chatfer les vems
oncommodes par les voies le; plus
obvin.
Si la
/ieHtcrie
dépend d'uue irritation dáns le conduit
inrefiinal,
il
faut emporter la cauCe irritante,
fi
on la
ct?nnoir, Í1n?n rftcher d'en émouU"er
l'aél:ivir~
par les.
laotages atfadotfans les plus convenables, pris fl)r-tout en
lavement; o n ne
~oot
pas négliger les fiomachiqucs :
l'émédque feroit
encare ici
plus pernicieux.
Si
l'on
:1
quelques
marques d'ulceres dans les imellins ,
il
faut
avoir
recours aux ditférens baumes do copahu, de la Mecque
du Ganada,
&<.
les lavemens térébenthinés peuvcnt
~tre
cmployés avec Cueces.
(M)
L!ENTZ
o~<
LUENTZ,
(Giog. )
en latin
LongiHnc
petite ville du Tirol fur la Ora
ve,
i
4 milles germaroi–
ques d'luuichen.
Lon.~it.
29. to.
i•tit.
47· If.
(D.
J.)
L!ER,
V.
aa.
(G"ram.)
il
défigne l'aélion d'anachcr
cnfemble des chof<S aaparavant libres
&
féparées.
11
fe
prend'au moral
&
au phyfiquc' l'homme etl
lil
par fa
prometfe: les pierres font
liln
par les barres de fer qui
VOnt
de l'une
.J.
I'3Utre.
•
·
LrER,
en t(rr¡u de
cui_/in(,
efl: l'aél:ion
d'épaiffir
les
fauces
avec farine,
chapell,re de
pain,
&
aurres
ingré–
diens propres
ii
cet uf.1ge.
L t E R , (
Venerie.
)
fe dit du faucon qui <nieve la
proie en l':tir
en la
tenant fortcment
dans
íes íerres,
O\A
lorfquc l'ayant atfommée, il la
¡¡,
&
la ticnt ferrée
i
terrc.
.
On dit auffi que deux oiícaux fe
lime
lorfqu'ils fe font
compagnie
&
s'unitfent pour pourfuivre le héron
&
le
fcrrer de fi pri:s, qu'ils femblent le
licr
&
le tenir daos
leurs ferrcs. A l'égard de
l'autour, on dir
~mpiiMr.
LIERNE,
f.
f.
(Hydr.)
piece de bois qui fert
i
tirer les fils de pieur d'une palée; elle ell bouloonée
&
n'a.
point
d'cntailles comme
1! mone
pour
accoler
le¡
pieux . On
lierne
fou vent les pienx d'uq batardeau. {K)
LtERNE, (
Co11pe da pierru.)
C'efl une des nervu–
res des vatites gothiques qui lie le nerf appellé
lierceru11
avec celui de la diJgonale, qu'on appellc
ogive.
LJERNES, (
Charpenterie.)
fervem
il
porter les plnn–
chers en galctas,
&
s'atfemblent fous le fa!t d'un poin•
~on
il
l'autre.
Vuyez noi
PI.
de Chorpente
&
leur explic .
LrERNES,
term~
de
rivier~ ,
planches
d'un
batean
fon–
cet, 11ui font entretaillées dans les clans
&
dans les broP
des heures .
L!ERR ,
hedera, [.
m . •
(Hijl.
11a1.
Boe. )
genre de
plante
a
Be
en rafe compofée de pluliears pétales dil"po–
fés en rond;
il
!ort du milieu de la flcur un pifiil qni
devient dans la__fuite une baie prcf4ue ronde
&
rcmplie
de Cernences arrondies fur le dos,
&
plates fur les autrei
cótés . Tournefort,
i11{1.
rei herb. V•yez
PLANTE-
LIE.RRE,
h(d(ra,
nrbriffeau grimpanr,
toujours
verd,
qui
e(l
rres-connu'
&
que
l'on
trouve
pu-rout'
daos
les pays tempérés,
&
m€me atfez avant Cous la
~011e
glaciale; il fe plait fur-tout dans les
for~ts,
& dans les
lienx négligés ou abandonnés. Tamót on le voit raon–
per
&
fe confondre avec les herbes les plus communet
&
les plus inutiles; tantót on l'apperc;oir au-detJus des
plus h>utes mnrailles,
&
jufqu':l la cime des plus ¡:rands
arbres. U u feul plan de
linre,
:l force de tems, s'em–
pare
d'un vieux
chlteau;
il
en couvre les
murs , do–
mine fur les toits; l'efpace ne lui fuffit pas;
il
furabon–
de, & préfentc l'afpeél d'une
for~t
qui va s'élcvcr. Par–
tout oii
Ce
trnuve cct
arbrilfcan,
il
annonce t"infuffi[ance
du propriétaire, ou fon
1nanquemem de
íoin. On peut
done regnrder le
/icrr'
comme le fymbole d'une négli–
¡¡enc"
invétérée . C'ell un objet imponun, nui(¡ble,
clt
h tenace, qu'il
efl:
íouvenr trCs-difficile de s'c:n débar•
ratfer. C<pendam
il
peut avoir malgré cela de l'inutilit6,
de l'agrément
&
de la fingularité.
Le
tronc
du
lierre
groffi r a.vec l'!ge,
&
i1
s'en trouve
que!qnefois qui ont un pié
&
demi de tour: cet orbrif–
feau
s'atrache
fortemenr
a
rous les objets qu'il peur ar.–
teindre,
&
qui pcuveor le fourenir
&:
l'élevc:r
au
m oyen
de quantité
d~
6bres ou
~ritfes
dont .fes bunches. fonr
garnies; elles s•apptiqucnt fur le morner des muratllcs,
&
"íur
j'écorce des arbres,
avec
une
u~nadré
3 l'épreuve
de la ·force des veots
&
des autres injures du tems ..Ces
grif!es onr tant, d'aélivité, qu'elles corrompeot
&
brofent
fe mortier des murailles ,
&
quclquefois les font écrouler,
fur-ta llt lorfque l'a.rbritfeau vienr
~
périr. On obfervc
que ces gritfes qui fcmblent
~rre
des racines, n'en func
pas les fonélions; car quand
~o
coupe un
lierre
au~u1