LIE
La
líe
brulée
&
préparée d
1
une certaíne •maniere, for·
me la gravelée
1
dont les T einturíers
&
autres anifans
fe fervent daos les ouvrages de leur métier.
C
1
ell <tvec de la
•líe
que les Chapelíers foplent leurs
1
<:hapeaux.
:.. L1E
D
1
HUJIJE
1 (
!Mat. ·mlá.)
en latín ""'"""' d_u mot
~rec
.l¡.otirx.• ,
qui ligni'fie la. m eme
c~oC;,
ell la
~éiJ~enpe
-quí fe fait au fond d•l vat!feau, Oll
1
on a mts
1
l)mle
d
1
olive nouvellement exprimée pour la lai!fer
dép¡¡r~r .
Elle ell rémollíente, adel!ci!f3nf!l
1
réfolu¡ive
1
propre
pour calmer la d0uleur de léte, ét;mt appliqu'ée fur le
front,
&
pour
arr<~er
les .ftuxiol)s. Lemery ,
trditl (iu
tlrogru! fimplu.
.
L
1E' , (
Gr-m,
·)
partícipe du verbe
li•r
•
.V•y~z:.
LrER,
L 1
É;
en dit, ""
PeintHre 1
des lumieres bien
1/iln
1
ses
~ro
upes qui fe
limt
bien,
e'
e(l-a -dire, qui fe J:Om•
mumquem bien,
'4
qui, quoiquJ: féparés,
forf)l¡:n~
· m¡e
belle union,
·Lorfqu~eqtre d~u:fobjets
éclairés,
11
fe tro¡¡–
ve un efpace quj ne l'e(l pas
1
&
qu'1l feroit av<al)t¡geux
qu'il le fdt, -le ·peiqtre plaa:e
d¡¡ns
cet
in~erv;lle ~uel q ue
objet qui
P'lf
la fajllíe.
re~oit
la
lull)Í~re,
de
f~<;:c;>n
qu:.alte
fe
li•
aux •o!res lumteres,
.&
femblent nlen fa1re qu une
a vec ct\es .
11
y a des auteurs quj fe ·ferVI!IJt du mo¡
áÍ–
n•u~r
1
mais il n'e(l pªs d'ufage .
L 1
É,
m
tormt
.f•
Bldj'on,
fe dít non feulement des
ceml~ts
des
tonnea~x
·, .quand l'olier qu¡ les ricnt efl d'nn
autrc: -ém:Jil. maís .auffi .de tout ce
~qui
ell auach é.
G ondy
~
Florence
1
d'or
a
de9~
IJ)alfes d'arme¡ en
fa\ltoir de
f~ble,
Jilu
de
g~eule .
.
L~ÉE
s,
adj.
<eJ~
.ltJufir¡u<J
notes
luk s
font deux ou
pluliel)rs ifoFes qt)'<>n po!fe c;J'un f!!ul coup d'ar.chct fur
le v)oloq
~!:!:
le vio.lona:elle, ou d'un feul f=Oup pe
'a~gQ.e
fu,r la
~llt,e
&
fur )e hautr_bois ,
fi~n~
la m efurj:
~
¡roí.s tems ,
.l~s
¡:rooh" fur un mou–
vement lent font aCfe1. fouveot
lile~
de deux
~o
deux fe-
lo¡¡ ·,e goQt
fr4n~o!s.
(S')
"
L 1E B
A
N
1\.
ou
L I E V A N A, (
Glog .
)
peúre
comrée d
1
):';fp.agne daos 1' .'\qurie de Santíllane. L'abb.é
de Vayrac lui donne neuf lteues de long
&
quatre .de
large: C'ell un petit caiJtqn ent,recoupé de
ha~¡tes
¡;no¡:t–
tago.e>.
' J..,;lEC
HT
E N
0
W,
{.
Gé•J· )
nom de ceus pctites
ville%, !'une dans la balfe Alface, al!-del¡i du R))jn, eu–
~re
Strasbourg
&'
l3!Ie.
L ong.
>.1$.
40.
/,rt.
48.
i43·
J
'L'autre petite vi) le de
ce
nam ell dans- )a Fianconje.,
fur la 'ríyíe,re
.<!e
j:lerzel,
.a
deÚ
Y
licues d'Ailfpach ; milis
elle
-~pp~r~íel)t
a
la ville de N'urerpberg.
Lo11g.
1.8.
ii.
lat.
49·
1
f .
'
L 1E F K E N S
H
O E K, (
Gl.ogr.
~
fi'ort
d.es.Pavs-ba~
holiandoís , fur la riye gaÚche de l'.Efc:1uf,
y
is-a-vis di'
~jl¡o.
· C'el! ·aupres de ce foTt .que J.e général Coeho¡¡n
fo,r,c;:a les lígnes des
Fr~ns:ois ~n
1703.
Long.
21.
45'·
lat.
:rt.' 17.
(D.
J.)
L 1E'G
~
1
r:;
m .
fuber,
(
Hift. ""''· B•!· )
genre de
plante qui élítfere du
ch~ne
&
du ehéne-ver.d, en ce que
fon écorée
~fl
épaj(fe,
fpongj~ufc;
&:
legere , ToorqefwJ,
injl.'
r.i
herb.
V~>yez:.
P
LA N IJ' E.
·
'
·
L r
É
G
!:
·~
•
grand arbre
~
tóújours verd, qui croit en
;E(o11gne, e.q
lta)i~,
dans la
~ro
vence, le Languedo'c ,
&
fu r-rqnt dan!
1~
Guienne, ou
il
fe trouve une
gr~nae
qu•o'tité de
ce~
a•t)res. L e
Jilgc
prend une tige affez
droire jnfqn'a dou2e o u quinze píés;
i1
donne pe'U de
bra9che$,
~
Con tronc devieqt plus gros
p~r
proportíon
que
-~~)Qi
d'_aucun
at¡rr~
ad¡r.e d'Europe :
Cor¡
écorce, qui
efl tres-épat lfe, fe dérache de
l'arbr~
au bou1 d'un cer–
tain nombre d'annéeS; ·fa feu ille ell plus
iaq~e
ou plus
é rrpíie felon les efpeces de cer· arbre : fes fleurs ou cha–
tons ml les relfemblen'
' ¡¡
'cetix ·de nos'
c)¡~nes
ordinaires,
&
i1
en
e~
de
m~iné '
du frui t quí ell un gland, enfurte
que le
li•g•,
dont la feuille 'a beaqcóup de rapport aveé
celle du cl¡er¡e verd, ne
diff~re ' fenfiblement
de ce der–
n ier qt¡e pár
1~
qualité de for¡ éé:orce .
' · ·
On peut élever des
lit!g•¡
dans dífférens terreins
a
f_orce de foios
&
d~
culture
i
mlÍi$ jls re plaifent
lin~ú
l terement dans
le~
terres
f~blonn~ufes,
daos de$ )íeux
to~
eulres ,
6:<
n¡eme daos des pan'de !andes. O fJ
~
-ll)et))e
ob(ervé q'!e
Id
i=ulture
&
la bonne qualité du terrein
étotent
trl:s ·c~ntraires ~
la P.•rfeélion que doj¡
~voir
Con
écorce , re}ati\'Cil)eOt 3 l'u[:}ge qu-'on en fair.
1
La (eule fac;:on de ml!ltipller aet arbre; c'cll d'cn fe–
m cr le
gl~n<;J ~uffj~rOt
<t,n'il ell en n¡aturifé; oo pqurra
c~pend1m dtffér~_r
Jllr'\u aq printems, pm¡rvn ql!e· l'on
al! eu la précau11on rpd)fpenfable de le conferyef .c!ans
de la
ter~e
Cf:che_oa daos cju fai:!Je . Corpme
~et
arbre
réuffit Fres-dtfficrlemenr
i
la transplantation, il fera plus
convcnable de fen¡er Jes glands dans des pots ou · lerri–
pes
1
dout
1~
terre foit
~JTe2
ferme pour tenir atli
~aci-
LlE
nes , 1oifqu
1
i1 fera quel!inn d'en tirer les ·jeunes plants •
La trop grande humidité les fait pourrir, ti 'faudra les
arrofcr modérémenr. L es glands femés au
commeoc~ment de Mars, leveront au bout de cinq ou Cix femai–
nes, íls aurom J'jtutomne fuívante huit
a
neufpouces de
ha\lteur la pidpar'
1
&
dans la fecot1de année
iis
s'éleve–
ront
¡).
enviran deu,x píés.
11
fer¡l tems alors de les trans–
plantcr
'en
rournat)t le
pot
¡
&
s'll y
3.
plulieurs plants
dat¡s un méme pot, comme cela arrive otdinairemem,
íl
fa.udro, er¡ les féparam' con rerver la terre autant qu'il
Cera
poffil>l~
atU<>Ut des rácines de chaque plant.
l1
n
1
aura
.pas f31lo m•nqucr d'a.volr.anemíon d'abriter les :pots pen–
dant les hivers
con~e¡e•les
_gelées, Si t'on
.a
beauooup de
gla:r¡ds
a
fem.er.•
oc
qu'un Ce dtreumine
a
les meure en
pleine tj:rre
1
íl
f.1udra de .grandes
P'!k:tt¡~Í<)ns
pour
les
gara11tir des forte¡
g•
.t'¡!es; on .pm,trra les ,
l~v¡:r
au bout
de
deo ~
ans.
~ m~
me
diffé~r
jnfq.u'a 1rois ou quatre;
r¡ia[s ce fera le ·plus loug term¡:, encare faudr:J·t-il avoir
~u
l'attentioq de ,filire fooiller un an at¡pao¡liVanl autour
des racioes pouu couper les plus for¡es,
~
n.eme le pi–
yot do je
0 nc
:J.rbre;
&
1
1
obliger
¡~r
ce
moyen
il
faire
do chevelu, año
q~'ou
puiffe l'eo)¡:vcr avec la moue
de terre. Le mois
<)' A.
vríl ell le tcms le pht convena–
ble pou la t<anfplantation des Jeunes
lil~t!
;
&
ti on
n
1
3voit pQ les · etrleyer en Qlotte,
il
fau¡:l roit y fuppléer
en l9ur
t:¡}<utattt
au pié de
)a
tepe bien meublc
&
ré–
duire en bouill ie
a
force d'eau, enfui_¡-e
l~p
gaurir de paille
pqu r les garantir des cha:leurs
&
des Cécherr-ffes,
&
lcur
conferver )a frakheur des armfemens, qu'íl nl:
fam
fairc–
qu'une .foís par fem>ine
&
avec méuagemem ; J'exces
,a
ceL fg.ard
$!\1
dé_trJ:IÍroit plus <¡ue wus )es aurrcs ac-
cidens . •
·
· .Cl!t
.ar.bne
-ell
;¡ló.liC3t; on pe 8oit
•p~s ~·auendre
qu'il
pl)ílle reJiaer
il
!OUt age
en
pleín arr ata hivers rigou–
f.I!UX,
qu'on n'.éprouye ,que
~ra¡>
f
0
¡wer¡t daos la partíe
feptentrJonale _de oe •rn,yaume :
~1 .n~
faot d., uc expofer
a
toute .l'íntem¡iérie des lilifl¡ns que l_es pl¡¡ms 9UÍ feront
forts, ·trcs-vifs, bien
enracin.Ss&
pjen :1\Cpris ,
&
les met–
tre a l'.ex.pafuiol) )a plus eh¡tl}de
,GU jlU
moins pacmi
d'autqes arbcy::s ¡qnjot¡_r-s
,ve<d~ .
L'.6corce
e~
la par.tíe de cet arbre la plus utile. Des
c¡t¡e les
Jil¡:e¡
oñr douze <>u •quinze ans
0
on les écoree
pqur la prell)iere fois ; o o recom t:n!'nce cau bout de fept
01,1
huir aos,
&
ainli de
.fui~e
p,endªm plus de cent cin–
q•lante
a~s, .
fans qu'íl
p~roilfe
que ce
repr~nohement
leur
falfe tort , L'écorce des vieux ¡ubres etJ la meilh:ure,
4
ce •n'elt' gU:ere
qn'a
1:¡ troitie;,,e lev ée qu'elle com–
mence
a
étre
~rl'alfe.z
l;>o¡¡ne s¡ualiré. R ie.9, de plus co nnu
qtte l¡:s .dilf1':ens ufilge<
qu~
}'a.!) peUF
f~jre
d_\! coue é–
go~ce ~ue ~
on n0mme
_lilge;
entr,e
am.~s
on en fait le
note .d''Efpagne qui s'emploie ·daos les arts. !.,es glan<K
peu~ent
í'ervir
il
no~rr,ir
&
a
en~railfer 1~ .b~¡ail
&
la
volatl)e.
&
on alfure qu'il• ell alfe2 dc¡ux pour que le•
homll)<>S puilfent en llJ'lllller ;
~n '
Ié faif11J!
~ríHe¡
.coro•
t;te
l~s cbita~~nes.
&ot:t Q'-'ís ell .a11fli d' uqe
~fªl)d~
uti–
hté ; rl efl tresrpropre aux ot¡yrages du cl¡ªrpetl,li¡:r; il
ell b on
a
b
~l.cr&
a faire le meilleur .charboo
~ ~IJ
peut
en -tirer le
m~me
fervice que du boí< du cnene verd •
On dillingt¡'é deux e[peces de
lilg• ;
l'uo
~
'(euilles Jarr
ges, ovales
&
ut¡ peu denreléer,
&
les feu illes de l'au–
tre efpece font
)on~ues,
étroi tes
&
fans aucunes ·den te–
l'!res ; fqn gl:¡n<l 'el! pJus petit. D u reOe, il
p'y
a'' o)llle
drtférel).ee elfelltíclle entre ces deux efpeces.
Articl<
á~
M .
viAvsENToN . ·
·
·
·
· •
. C e¡ arbre de moyenne h1ureur que Tournefort appellc
ayec Ja pi
dg~rt de~
,botanilles,
fi¡b,<r
ld?~{olium
,
perp•,
tuo virem,
ell une efpece de .d¡i!ne tO\lJC?u rs verd; mai5
fon tronc el! 'pi us
~ro¡,
il cll .d'url tiJTu fort corppaél ,
&
jerte peu de t)ranches. S on .éc_orce 'ell
be~u!'oup
plus
épar!fe que aell¡: dq chéoe.
~·r.d ,
tort leger$', rpo!)gieufe,
rabotFu fe
1
de couleur grrfe mam fur lé Jaune; elle fe
feod d'ellc· mccne, s;reve
&
fe fépare de l
'arb.re,li l'oa
n'a pas foín de 1en déracl¡er, paree qÚ'e11e el! poufiée
par une
ªU!
re écorce rou¡¡ehre ·qui fe forme
~lfous
.
Ses feuil t"es
or¡t
auffi la figl!re de celles de l'y!!u'fe
1
ver–
res P'IT delfus, l¡lanchfttres par-delfous; mais ' elles font
plus
l~rge~ ,
plus loqgues, P.fus molles
&'
plus 'vertes en
de{!
u~¡
que! quefois elles font un peu
deP,tel~es
par les
bord~,
4
ptquan~cs,
d'autres fois unies
&
fans dentelu–
res
:
Ses c!Jatons
fi;
fes glands foDt · pari:lllement fcm–
blables
~
ceux du
ch~ne
verd; f1J3ÍS
1~ ~lapd
du
lilgt
ell
P.lu~long, plps obtus, d'un goOt plus défagréabl e
qúe ceiui de l'yeufe. 11 eu part
or~ínairement
deox d'un
m~m~
péqicule, 'quí ell ferme
&.
cóuri. Le calice du
gland
~l!
auffi plus grand
&
plus velu que celui de
l'yeufe.
Cef ·arbre crott dans les pays chauds, en 'Efpagne,
en forrugal, en Italie , en Provence, en G afcogne.
rm