LIC
cond examen
3 b
fin de ces trois anuées d'érudes,
~pres
leg
ue!le récipiendaire
foutieo~:•
un aéle
pub~ic.
L.eslettres de licence font v1lées par le prem1er avocar
générol avant qpe le
liceNtil
foit admis
a
pr~ter 1~ fer~
ment d'avocat.
Ceux qui ont atteint Icor vingt-dnquieme onnée p.cu–
vent, dons l'efpaco de
lix
mois, fomenir les
e~amens
&:alles publics,
&
obrenir
les degrés de bacheher
&
de
JicuJcil
a
trois mois
l'un de l'aotre.
Dans quolques uni•erfités, le degré de
liantil
fe con–
fond avee celui de doéleur; celo a lieu fur-tout en Efpa–
gt¡e
&
dans quelques uoivedltc!s de France qui ovoilinent
~·
meme pays.
Voy<Z
BACMELIER. DROIT, Do–
.CTEUR, F.o.CULTÉ DE DKOJT .
(A)
LI CEN C IEMEN
r,
r.
m. (
Art. mi
lit.)
c'eCl
l'a–
étion de réformer des corps de troupes en
tour ou en
partie, de
coog~dier
& renvoyer dam leurs paroilfes
l~s
foldats qui le cornpofent.
En France les infpeéleur6 généraux d'infanterie
&
de
¡zavalerie font chargcls de cette opération pour les troupes
reglées, les intendans des provinccs pour les
tniliccs.
Trot<pn rlxlln.
L orfqu'il s'agit de licencier quelques
com,:.:tgn·es d'uo corps. l'inrpeéleur commence par in–
aorporer
les moins ancícnnes ou les plus foibles daos
les autres, qu'il complette des foldats les plus en état
de fcrvir; il tire enfuite des
compagni~
coníervées les
foldats qui fe trouvent ou incapables de condnuer leur
['ervice, ou dan< le cas d'entrcr 3 l'hótel des Invalides:
2pres eux les foldats les moins bons
i
conferver,
&
íbr
~out
ceu!C d• nouvclle recrue, comme étant moins
propres
a
ent<ctenir dam le eorp< l'efprit de valeur qu'ils
n'ont pu encore aequérir,
&
plus capables de reprcndre
le rravail de
la
terre; enfin ceo•
qui
par l'ancienneté de
leur fervice ont droit de
pr~tendre
d'étre
cong~diés
les
premiers,
&
de préféreoce les hommes
mari~s.
Les ca–
pitair¡es ne peuvent rien
r~péter
aux foldacs
con$~diés
du
prix de leurs engagemens, étant, dans le
li<tn<tement
renvoyés cqmme furnuméraires .
Les réformés font enCuite partogés par b>ndes, fui–
vant leurs provinces,
&
conduits fans armes fur des roo–
res
a
ve¡: éJape, par des ofllciers chargés de kurs con,
gés
qu'ils leor remettent fucceffivement daos les lieux
de
ia
route les plus
a
port<!e de leurs villages. Pour leur
facllicer les moyens de s'y rendre, le roi leur fait payer
en
m~
me tem&
trois 1ivres de gnuification
3.
chncun
~
leur lailfanr de plus l'hnbit uniforme
&
le chapeau. lis
doivent s'y aehominer immédiatement apres la dc!livran–
¡;;e de leurs congés, íous peine,
il
ceux qui font rencr>n–
trés fur les fronticre• fortant do royaume pour palfer
a
l'étrangar' d'erre arretés
&
punis comme deferteurs;
&
3 ceux qui
s'arr~tent
daos les villages de la routc fans
raiíon légitime, d'etre arrttc!s comme vagabonds,
A
l'~~ard
des foldats
lumcils
des rt'gimens érrangers
au ferv1ce de f•
majefl~,
on les fait conduire fur des roo–
tes par
d~s
ofljciers jufqu'a la frontíerc, ou ils
re~oh•cnt
une grauticatiOIJ en argem pour Icor donner moyen de
gauner leur pays.
· Nous avons
l'e~périence
qu'au moycn de ces pruden–
tes meíures,. les réformes les plus nnmbreufes n'ont pas
cauf\f le momdre trouble
a
13
tranquiht~
publique.
L es précautíons fom les
m~mes
daos les réformes de
la
cavalerie
&
des dra¡;ons; les
infpeéleurs y ajo<lteot
par rapporr aux chevaux, l':utcmion de faire tuer tou;
ceu~
qui font
íoup~onnés
de morve, de faire brtller leurs
~qu•pageo,
&
de réformer tuutes les jumens' pour erre
díllribuées
&
vendues daos les
campa~nes
.
Lorfque le
lrunci<mmt
eCl peu conlidérable ou que
le• réformés fe trouvent de provi11ces différentes'
&
toar–
tés les uns des au¡res de maniere 3 oc pou voir
~tre
raf–
femblés pour marcher enfemble, les infpeéleurs les lalf–
fent partir feuls,
&
en ce oas Icor font délivrcr la fubli–
fian.ceen. argent
a
propclrtion de l'éloignemenr des lieux
ou1ls do1vem ('e rendre, outre la gnui6carion ordonnée.
hu momeot du
li&nui~,.e111
on fait viliter les réfor–
JDéS
foupc;:onu~s
de maux vénériens, de fcorbut ou ou–
tr~
maladJes c?ntagieafes;
&
ceux qui s·en trouveot
at~
remts, font trallés avant tour départ
&
guéris daos les
.hópitaux militaires.
'
Mili~u.
Pou.r exécuter le
li~aui~m6Jit
d'un bal3i11on
de milice, l'intendant commence par en aonClater l'état
Pa.:
une
r~v
6c, •.n diClinguam leo miliciens de fa géné–
ralll~
de ceux
qu~
n'en foot pas; il oompleue les eom–
p3¡¡.o•es de
greoad1e~s .
&
de grenadier• poCliches, avec ce
qu
!1 Y
a de plus d1Cl10gué
de mieux conO itué,
&
de
me11l~re
volooté daos les foldats de• aurres compagoio. ;
il
déhvre des congés abfolus 3
l'exc~dent
du complcr
e':l les donna!'! d'abord aox miliciens étrao¡:ers
a
la pro:
vmce
1
eo fu11c aux plus aociens miliciens de la province
LIC
&
BUX
plus ago!s de
m~me
dote de ferYÍCC;
il
¡;pnf~rve
les fergens
&
¡¡renadier< royaux qui nnt la vorouté de
continucr
3.
,fc:rvir, fait dépofcr en
m:~g3lio
les h:tbits, :tr•
mes
&
équipemcns des foldats, &
fépare le batailion,
jufqu'a ce qu'il phife au roí d'en ordonocr l'alfcmbléc,
f<>it ponr étre empiolé
il
fon rervice. foít
f~ulcmenr
pnur
pa!fer en rev(lc
&
erre
exerc~
pendant qn¡:lqúc;
iour~
aux mancruvres de
~ucrro.
Voy,
LEV ÉES
DE
Tll.OUPES.
Dans
plufie~rs ~énér:>lités,
les imendans, lors do
li–
cnui~menl,
congédicnt par préféreoce. comme
r~..rnu
...
méraires
&
fans diClinclion d'anciennetc! de fervice
ele
mil
ice,
tous les hommcs mariés que des conjo1¡élu:cs
forcées ont obligé d'y entrer.
On permet, par di(liuélion,
:t~x
fergens
&
grcnadier&
d'emporter leurs hobits,
il
charge de les Íenir & reprc!–
fenter en bon dtat.
Loro dn rcnvoi des rnilieiens, o.n leur paie rrois jonn.
de íolde apres cclnj de la f€parariot¡, pour leur douoer
moyen de fe rerirer chez cux .
Tant que dure la féparation des b;uaillons de milicc,
le roí accorde trnis fols par jour aux fcrgcns de; com–
pagnies de grenadiers royaux,
lH)
fol aux grenndiers, dix–
huit dcniers aux tambours defdires eompagnies,
&
deo¡
fols aux fecgen&
d~s
compagnies de grenadíers polliche;
&
da fuhliers ,
·
Les milicicns qui om fervi lix annl!es
&
obtenu le11r
congé abfolu, ne peuvent plus
~rrc
alfu1cuis au fervice
de la milice; ils joui!fem de l'eremption de la taille pcn–
dant l'ann6e de la dare de l<·ur conl?é,
en
vertu de cer–
tificats qui leur fonr
¡¡
c.t diet déhvrés par les inten–
dans;
&
¡;eox qui fe marient daos le cours de
ceuc
an–
née, jouHTent
d~
ce privílege encore deua
~nnécs
de
plus.
L'exemprion
a
lieu tant pour la taílle induClriellc que
pour la perfonnelle, pour lcors biens propre5 ou ccux d1¡
chef de leurs femmes
i
~
dat¡s le
c~s
ou ils prcndroicnt
pendant ce tems des termes étr1ngcxes, ils font, pour
raifon de leur exploitatíon, taxés
d'offic~
modérément
par les inrendans.
Dans le5 provinces oñ la taille eCl
réellc, lis y font
fujets, mais exempt5 des impo!itions extraordinaires.
Pendant leur ferv ice les milicleus doivcnt
~tre
dimi•
nués
de
di• livres fur letlrS cottes
perfonn~lles
ponr cha–
que année; ils fpnt auffi cxcmpts de capitation
&
(le
col–
leéle pendant ce tems, s'ils ne fom \'3loír que leurs b•ens
proprcs,
&
leurs peres de colle&e pour le
m~mc
tems,
peodant lequel encore leur co¡re
:l
la taille ne peut
~tre
augmeutt!•.
Ccux qui ont été incorporés dans les
troupe~
doivcnt
jouir de& memes cxemptioos.
C'ctl par ces adoucilfemcus qu'on tempere, >utam
qu'il eCl poffible
1
la rigueur du fervice
forc~
du mili–
cíen,
&
la
févém~
d'un état auquel il ne s'eCl pas vouó
volontairement.
L ors
de
la
f~paration
des bataillons, on
a,
pour les
miliciens attaqués de maladies comagieufes, la me!me
~~tention que pour les loldat& téfonnés des autr<s trou–
pes; on les fair recevoir, trairer
&
guérir daos les h6-
p1taux du roi, ava
m
de permeme lour retour dans
les
¡;aroilfes . Cene fage précaution eCl
aofli
glorieufe 30
priocc qu'avamogeufe 3
l'humonit~.
L'éveoement d'un
liccnti<mont
defiré par le foldor,
cfl uno efpece de difgrace pour l'o!ljcíer.
11
nous rdle
il
dire uo mot fur le fort des guerriers malheureux qui
s'y trouvent enveloppés.
L'infpeélcur examine d'abord les officiers qui par Icor
age. leurs blelfures 00 leur&
infirmités fom
re!U)nnus
hors d
1
état de continuer
a
fervir,
&
daos le cas de mé–
riter des penlions de retraite ou
d'~tre
admis
a
l'hórel des
invalides; fur les rnémoires qui er¡ font drelfés,
il
y efi
pourvu par
1~
miniClere, fuiv.aot l'exigeoce des cas.
Lorfque la réforme do corps en
g~nérale.
IDUS
lrs
autr<s officiers fonr renvoyés daos
l~urs
provinces, oñ
íls jouilfcot d'appoinremens de réforQlC fuivam leurs gra–
des,
:l
l'exceprion
des
lieut~nans
les moins aocie11s, qui
n:onr pu encore mériter cette
r~compenf~
par leurs
lá–
vtct:s .
S'il no s
1
agit que d' une fimple rc!duélion de I'Ompa–
gnies, le príncipe eCl de placer, daos
l'arran~emcnt
dt¡
co~ps.
les plus aociens capitaines
a
13
l~te
des compa–
gmes
cou!erv~es
¡
les moins anciens au
1
placcs de capi–
raines en fecond; opres eux les plus 30Cicns lieutenans,
&
.de préféren.c-: to!'s les rnaréchaux des logis ou fer¡¡cns
qm, par la d11lmél1on ou ancienneté de leurs ferv1ccs ,
oot été élevés au grade d'officler. Si quelques circon–
llaoces ne permeueor pas de conferver ces offickrs de
fort•~ne,
le roi, daos ce cas, leur accorde quinu f" ls
par JOOr pour
)e¡
~ider
a
fubliO~r
pcndant la
PliÍX .
LC5