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LIB

M. Pinche, auteur du Speéhcle de

la

Nature,

pré–

tcnd que l'axe de la tcrre n'a pas toujours été incliné

nu plan de l'écliptique; qu'avant le déluw:,

il

)ui étoit

perpendiculaire,

&

que les hommes

jouilfoien~

alors d un

printerns perpétuel; que Dicu voutant les punir de leurs

défordrcs

&

les détruire entierement , fe contento d'ip–

cliner quelque peu l'axe de la terre YJ!rS

les étoiles du

nord que par ce moyen l'équilil?re des p9rties de l'athmo–

fpher~

fut rompu, que les vapeurs qu'elle aonteooit re.

tomberent avec ímpétuo!lté fur le globe,

&

l'inonderent.

On ne voit pas trop fur quelles raifons M. Pinche ,

d'ailteurs enncmi dtfclaré des

fyflcmes, a appuyé ce–

lui-ci: auffi a·t-il trouvé plufieurs adverll<ircs; un d'en–

tr'eux a fait imprimer dans les mérnoires de Trévoux

de 1741 plutleurs lettrcs contre cene opinion.

Qu01 qu'il en foit, il y a réellement dans lla'e de la

terre, en vertt) de l'aéfiou d\! la !une

&

du foleil, un

mouvernent de

lihratio"

ou de balancement, maís ce

mouvement en tres-petit;

&

<!'efl celuí qu'on appelle

plus proprement

n11tatio11. Voy•z

NuT~TJON.

(0)

LIDRATIOl'¡,

(P tinture

), Voy

<>:.

PONDÉRATION.

LIBRE

1

adj. (

Gram. ) f

'or.ez

les articlts

LtBEa TÉ.

Lu¡RES , f. m . pi , (

Th

lo.)

On doqna ce nom a

des hérétiqlleS' qt¡i oaus le fei'!-ieme liecle Cuivoiet¡t

l~s

erreurs qes Aual¡aptines,

&

prenoient ce no

m

de

libru,

pour fecoue.r le joug du gouvernernent eccléfianique

&

fl!cul!er, lis avo!ent les fem<nes on commuu,

&

appel•

loien1 fpirituels les mariages comraélés entre un frere

4

une fceur; defendall! aux femmes d'obc!ir

a

leur rl}aris.

lorfqn'ils n'étoient pas de leur feéle . lis

fu

croyoient

impeéeabl~s apr~s

le

bapt~me , p~rce

qt¡e felon eux,

il

n'y

avoit que la chair qui J.>échit,

&

en ae !'ens !ls fe

nommoieQt les hofi!.mes dlvmifés . Prateolc.

Voyn

L¡–

DE

R 1 .

Ganti<r, chron. J·o!éf.

16,

e.

70.

L18RE' {

EcrivahJ)'

en en ufage dans l'écritme pour

dé!igner un (j:yle vif, un aaraélere cgulant,

lihrt,

une

main qui trace hardir]Jent G:s traits.

Voyuor. nos Planrhu

d'Ecritur<

&

leur

~xplicatlon, t~me

/l.

part. /l.

LIBRE, parmi )es

Horlr¡gtrs,

fe dit d'une piece ou

d'une rÓue,

&c.

qui

~de

la libert6.

f/'qy~z

l,.tBER¡E,

]E

u,

&c.

LIB!l.!PEUS,

C,

m.

(l(i/1.

anc. )

C'étoít dans cha–

que ville un etfayeur

~es

monnoies d'or

&

,d'argent ;

les Grecs

avoien~

une fonélion pareílle. Oll donQQit le

rn~me

nom

a

celui qui p,efoit

l:l

paye des foldats'

&

a

celui qui tonoi<

la

balance, lorfqu'on c!mnndpoit quel–

qu'un

a

prix d'argem, D 'oii l'or¡ voit que dons ces

circonfianaes

&

d'autres; l'argent ne fe compto!¡ oas ,

rnai¡ fe pefoit .

·

LI[JUltf,

f. n¡.

(

Hifl.

"'"· ),

ga teau de fefaone, de

l~it

&

de miel' dont on re fervoi¡ dons les fac,i6ees,

fur-tout dans ceux qu'on faifoit

a

Btcchus

&

aux La–

res,

&

a

la

f~te

des termes.

L ibwn Teflativrm¡,

fe di–

foit de Tella, ou du vailfeau ou

le

gílteau fe cUifoit .

LIBURt-¡J!;, f. m.

l,iburm11, (Hift. rom.)

l¡uiffier

qui appelloit les caqfes qu'on dcvoit plaider dans le bar–

requ de Rome; c'en ce que nons apprenons de Martial

qui t!chc de d!ltuurner

F

abíanu~,

homme de bien, mais

pauvre,

du de!fein de venir

~

Rome ou les mreur$

l!toien~

perdu.es

;

proo•l

h.qrrid~s libt~rnus;

c!,t

Juvenal dilo

S

f~

quatner¡

¡e Satyre

1

C•rrite,

jam

f•dit.

Vempereur Aqto!)in de!

el

da dans la loi

VIl.

Jf¡

4•

in

;wug. reflit.

que celui qui a été

candamo~

par dé¡;tut,

~oit

t¡re écouté,

$'11

re prt!rente avaqt

la fin de

l'au–

d¡e!'ce, paree qu'on prcffume qq'll n'a pas cntendu

la

"f.O!

X

de l'huiffier,

libumi.

11

ne faut dot¡c pas traduire

lrbNrnHs

ear

crieur public,

con¡one ont fait la pi

ilp~rt

de

nos auteurs, trap curieux

d~

foir¡ d'apptiquer tous

le$

ufages aux nótres .

(D.¡ . )

Lr& UR!>~J:;

1

f.

f.

(Are

.

nav.) libur11a

dans Horace,

liburnica

dans Sqetone

&

dans Lucam; forte de frégate

Jtgere, de (:3liOte,

OU

de brigan<Ín

a

voiles

&

a

r~lllC$,

qu'crnployo!ent les

Lil!urnicn~

pour courir les !les de

la

mer lonrenoe . Suidas dit que les

liburnu

fery oienr

~ea?coup

en guerre pour des pirateries ,

il

caufe qu'elles

é!totent bonnes voilieres. l.¡a flotte d'Oélave en avoit un

gr•nd nombre qu!

lui furent

trb-utiles :\

la

bataille

d' Aélium.

Y

égece

_pr~tend

qu'ellés étoient de ditféren–

~es

grande?rs' deputs

Qll

rameur jufqu'a clnq rur chaql!e

raone; mats nous ne comprenons ríen

¡,

la difpofition

&

l'arr•ngement de ces rangs de rames, dont plufieurs au–

teurs ont dché de nous repréfenter la combinaifon .

11

ne

s'a~it

pas ici d'une fpéculation fl érile

il

s'a¡it <\'une

~x~cution

pfl!tique.

(D.

J.)

'

LIB

L!BVE.NIE,

Liburnia,

(

Glo~.

'""·)

provinee de

l' lllvrie , le long de lamer Adriauque, aux confins de

l' ltaliJ:. Elle elt entre l'lllrie

&

la Dalmatie,

&

s'étend

depuis le mont 1\.lbius, jufqu'a la mer Adriatique. Le

f!euve Arfia la féparo!t de l'lnrle,

&

le fieuve Tilius,

de la Daln¡atie . Ptolomée

vou~

indiqucra les •ílles de

la

Liburni•,

&

Je¡

iles adjacentes. Le P. Briet prétend

que les Liburniens oect¡poieat

)a

partie oeci<!cntnlt de la

Dalmatie,

&

indique lenrs villes.

11

par.oit que la Croa–

ttc

rempla~~

aujonrd'hui l'ancienne

Lib~trnit.

Nous favoas cncore plus stlrement, que ee pcuple

:JVOit autrefois palfé la mer,

&

po!fédé une part!e

d~

la cóte orienutle d' ltali<; il

en fut ch

alfé de meme qoe

les Sicules, par

l~s

Ombres;

ceux.ci

eo fnrent dépotré–

dés

a

leur tour par les Et

ru fques, &

les Etrnfques par

les Gaulois. Comme ils fe

fervoie.ot

de petits vailfealtl::

légers, de différemes grand

eurs, on d

onQo le nom de

l,rb11rn;s

a

IOU'

leS v:¡ilfeaUK de meme conflru&ion

Cll

ce

genre.

(D.

'J. )

L!BURNUM,

f.

n. (

Littlr.

)

forre de chaife rou–

l~me

chcz. les Romains, ou p!tltót de litiere , fort-com–

rnode pour líre, écrirl'

&

dormir . On leur donna

cq

n. orn, paree qu'elles avoient la figure d'une fh!gate li–

burnienne .

(D.

'}.}

L/81'/E,GTP1'll

1

(

Gl•gr. anc.)

11ncieo peuple de la

I,.ybie proprement dtte; les Nitciotes

4

le5

Oalites

en

faifoiem part!e; on conno!t :i-préG:nt les dcferts de Ni–

trie,

&

la lituatlon

d'O~Iis;

ainfi

l'or¡ en au fait des

l.,yby..,gypti•IÍs.

t

D. '}.

)

I.;I8YCA OSTIA, (

Glogr.

'""·)

Pline,

l.lfl.r.jv.

nomme ainfi les deux moyennes embouchur

es du Rhó–

ne;

ce font celles qui forrnent la C:llnargue; ces

deu~

emboutihnres a\<oient outre ce nom commun, leur nnm

paniculier; !'une s'appelloít

Hifpanimfo

o/li~tm,

&

l'an~

tre

Mt~apirmm

oflittm.

(D.

'J.)

L 1B

re u

M M

.ARE .

c'efi-a-di"e la

mtr

'"

Libyo'

(

Glog. a11c.)

Les anciens noonmoient-ainfi la

cOte

de la

n¡er M6diterranée, qui étoit le long de

la

Libre ma–

réotide. Elle ét<?it bornée anlevant par la mer d Egypte

&

au coochant

p~r

la mer d'Afrique.

(D.

J.)

L

I

BY

E

LA, (

Glog. awc.)

Les Grees out fouvcnt

employc! ce mot pour défigner cette partie du monde

qul' uous appellons préfentement

Afri'lll'

,

qt¡i n' éroit

alors que le nom d'une

d~

fes prqvir¡ces. Les poiites

lqf!ns fe font conformés

~ ce~

ofage,

&

oot prjs la

Li–

byt

ponr

1'

Afriquc et¡ général, Oll poor des lieut

el'

Afri–

qne qui n'éroient pas

m~me

de la

I,ihy<

proprement di–

te. Virgile dit daos foil JEné!de,

l.

/ .

v. vi¡.

Hin~ pop~tlu"'

late r•;:•m,

#,1/or¡H•

Js¡p•rb"m

v,NtrJrHm e:rcidio

Liby~.

On voit bien que le poete parle

ic!

de

Carthage

fa·

voriféc de

J

unon,

&

doqt la ruir¡e devoit

E

ere l'ouvra–

ge des Romatn& .

11

y avoit Í!ependant en 1\frique des pays auxquels le

nom de

Liby<

~toit

propre dans l'efpr!t dos Géographes

!

telle étoit la Maréotide,

011

la

Liby•

onaréotide, pays

litu6 enrre Alexandrie

&

la Cyréna'ique. Cene Libye

répondoit en

par~ie

3

la l\1•rm>rique de Ptoloméc.

Ce géograpl¡e,

l. IV.

c. ¡v.

1¡ppelle auffi

L rby•

intérieu–

•e, ut¡ valle pays d' Afrique, porotl au nord par les trois

Mauritan!es

&

la Cyréna'ique,

&

par l'Ethyopie; au mi–

di, par le golfe

~e

I'Oct!an, qt¡i en aujourd'hui le grand

golfo de Guinée . Nous íbmmes difpenfés d'inférer ici

le chapitre o)l Ptolomée traite de ce poys, t

0 •

paree

qu'il e!l trus-loqg,

&

que nous devons c!tre tres·concis.

2°.

Paree que du tems de Ptolom!Se on n

1

avoit qu'nne

connoilfanco tres-fup,erficiella de ce pays,

&

que de nos

jours nous ne fommes guere plus éclairés. N ous remar–

querons feulement que la

Libyt

étoit anciennement

un

des greniers de l'ltalie,

a

cauíi! de la grande quantité de

blé <¡u'on en tiroit. Elle en fournilfoit

i

Rome quoran–

te tmllions de l¡oilfeaux pqr an, pour la fubfiflance pen–

dant huit mois de l'année.

LIBJ'PHIE,NICE,S,

t

Glog_. anc.)

ou

LTIJQPHE–

NICES,

fuivant Diodore,

/.XX.

PUne, Sol!n,

&

Ma–

rionus Capella nommeut ainfi les Phénicien& établis en

Afrique . Cette déqornínation défignoit les Carthaginois ;

onais elle pouvoit auffi difiinguer les Phéo!ciens étnblis en

"'\frique, des

Syro-PhbJicitm,

c'ell-~-dire

des Phéniciens

qul étoient demeurés en Syrie,

don~ 1~

Phénicie faífoit

partie.

I,I

BTSSA,

(

Gloxr, anc.) Liby/T"

felon Pline,

&

Li–

bi.Uá

felon Ptolomée, ancionne ville marlrime d' Afie

1

dans

la Bithynie. Pline dit que cene ville n'exiftoit d6-

j3 plm de fon tems ,

&

qu'ou n'y voyoit que le torn –

beau d' Annillal, <lont Plut¡uc¡ue parle au long dans la vie

de

·.