LIB
tenlpérament, il n'exalnd ni les
t~iens
ni
~n
beau
€~<a
acre; Céfar
&
le
mar~chal
de Saxe Ont été libertins.
Quand le
/il:erti11age
tiene
3
l'efprit, quand on chcrche
plus des befoins que des plailirs' l'ame ert nécelfairemenc
fans goílt pour le beau, le grattd
&
l'honn.ete :
L~
ta·
blc, ainli que l'amour, a Con liberrinage; Horace Chau•
Jieu, Anacréon étoient libcrtins de toutes
le~ ~anier~s
de
\'~ere;
mais ils ont mis tant de philofophie, de bon
gollt
~
d'efprit dans leur
liberti11agu,
qp'ils ne l'ont que
trop fatt pardonncr ; ils ont
m~
me eu des im.i1a1eurs qtlc:
la
nature dertinoit
a
€tre Cagcs .
LIBER TINI, LEs,
(Lietlr4t. facrle.)
en
gre~
••'•¡~;,,,
aofres des ap6tres,
ehap.
vj.
v.
9·
Voici le paf–
fage:
S>•rrex<~UI>I
autem <[túdam de (ynqguga,
'f1l<e
ap·
p<l!11t11r
Iibertinorum ,
&
Cyrenen}ium,
&
Alexa11·
íJ,.,nontl#,
&
eorttm qui
~rant
4
Ciliciá
&
A{iá,
Ji–
Jjmt/Jnter,
eHm
Stepha•o
1
,
Or quelques·nns s'éleverent
, de la fynago6UC, nommée des
libertiws,
des Cyré,
,, néens,
&
des Alexandrins des
Cilici~ns,
&
des
Afia–
n
tiques, diCputant avec Etienne.
Le P. Amclotte, MM. de Saey, Huré
&
quantité
d'autres, traduifent
/if,"rtinorum,
par
aflranehis,
paree
que les Romains nommoient
li!urti,
leurs atfranchis,
~
les enfans des atfranchis étoient proprement appellés
/i–
ltertini
¡
mais
libertiñi
de la vcrlion latiqe, n''rt que
le
mot
exprimé
dans l'original
gr~c
,...,c,,..,.;ro,.
Or ce mQt
grec n'ert point du oorps de la langt¡e greoque,
~
ne
fe truuve point dans un feul auteur. ll n'a done den
de commun avec la
li~nification
ordinaire du mot latin,
dans le Cem d'atfrancht. Suidas qui avoit pris ce mot
deS aB:es '·dit
A'~f/"~"f•u
1
t»ufL&
'8reúr
1
HOJ1'1
Jc
peupft~
i
c;'e(t
une auromé qu on peut compter pour quelque chofe .
Apres les
libertiwi,
le livre des aétes non¡l]1e les Cy–
rénéens, les Alexandrins, peuptes d'l\frique,
&
com–
mence par les plus éloignés. Les Romain¡ aqrqient·ils
cu en Afrique uno colonie nommée
Li(ur¡ina,
01}
il y
auroit eu des
Juif~,
"omme il y en avoit
il
1\leundrie
&
a
Cyrenc? c'elt ce qu'on ignore. On fait Ceulement
qu'tl y avoit en Afrique un liege
~piCcopal
de ce llO!Tl;
car
a
la confórenC"e de Carthage'
ch.
cxvj.
il Ce
trOU•
va
deux cívclq ues, Vicftor
&
Janvicr, !'un catholique,
J'autre
dona~irte,
qui prenoient chacgq
1•
<¡\l'llit~
de
epif•
eDptu eu/efi,.
libertin~nli'.
(D.
J.)
LIBERTINS,
f.
m. pl.
(7blolof!. )
fanalique¡ qui
$'éleverent en Hallande vers l'an t
s:~.8,
r:lont la
~royan.
ce
etl
qu'il n'y a qu'un fcul eCprit di' Oie11 répan¡l\t
par·.touc·, qui ert
&
qui vit dans
tO\It~s
les crtat<Hes ;
que no¡re ame
o'efl
aut•e ohoCe
qu~
¡:et efprit de D ieu;
qu'elle qteurt aveo le oorps; que •le•péché p'ert rien ,
&
qq'il ne eoulifle que dans J'opinion, puiCque c'ert
-Dieq qui fait tour te l>ien
&
tout le mal : qu> le para–
dis
~rt
une illulion,
&
J'er¡fer un
plt~ptome
inventé par
Jos Théologi¡;ns . lts, diCent en
ti
n, que les poliriqqes ont
inver¡t~
la retigion pour contenir les
peuple~
daps
\'o–
l>~ilfanoe
de1leur¡ lois; qpe la régénération Cpiritucl lc
ne !=Onlilt"it qu'a é¡outfer ll's ret11ords de l;t conCcicn-
'
ce; la pénitqnce
a
íourenir ..qu'on n•avoit fair
~ucun
mal;
qu'i! étbit licite
&
meme expédien¡
d~
feindre en ma"
ticre de religion,
&
eje
s'ac~n¡ntt)od«r
'i\
toq¡es les
C~-
étes.
.
lls ajnutoient
~
tout cela d'horribles blafphemes con–
trc JeCus-Chtilt, di!"nt qu'il n'étoit rien qu'ut1
je
ne Cais
quoi compofé de
l'~fp¡it p~ ~ieq ~
de l'opi.nion
d~s
hOtn!lleS.
.
Ce
fnrent ces max1mes qul fircnt donner
a
ccux
qe
.cette fcac \e .l\0111 QC
/ib~rtÍ'/s,
qti'OQ
~
pris dcpuis qans
Ul\
ml\u vais
f~ns
.
·
Les
lib-.tius
f!' repandiFent prlndpalement en Hollal\•
de
&
dans le Srabant . Leurs chefs
furcnt un tailleur
<1e
Piearcli~
nommé
QuenÍin,
&
un nommé
C,opp;n,
ou
Ch.¡in,
qu.i s'a(focia
~
I11i
&
[<;
tit
Con
<!ií~iplc.
V•yez.
ir
Qh[lio1111.
4e Tnlvou¡r, ,.,
LillER
TI!<
(
Juo·iforuá•.)
du latín
liher.tiQU
lib<r•i•
,¡'
e~
qit que\qucfois dans notrc langue pour déligner
tes eCclaves atfranchis ou
l~urs
cnl a'1S; mais on dit pl11¡
communqmeot
affranehis,
a mojns que ce ne foit pour
dé(iguer Cpécialemcm
le~
cnfªns des atfranohis. A Ro·
.me dans les premiers te
ll'S 9e larép.ublique, on
dirtin~
glloit IC<S affr'lnc[lis des
Liberú.ns;les
efe!~
ves
~tlranchis
étoient appettés
Jiberti '{;uafi. Li6<rati,
&
leurs enfans
¡¡,
6ertÍ1.>i,
term¡¡ qui expri¡noit des perConnes iffuGS de
ceu~
•
9u'on appetlq(t
libertt
¡
eependa,nt
t~ pl~part
des juriC–
conCuftes
&
d,e¡ mdlleurs
~crivains
de Rame, ont ern·
p\oyé inditfé{¡;mmen.t
l'
~n {!¡" l'~utre.
terme pour
figniñ~
Ull af[ranchi,
1
~
l'on en
trojl.veun exemple
d~ns
la pre–
Illi~re
des Vcrrines.
Voyez
AFFRA~OH tS
, 'AFF RAN·
CH\SSEMENT'
Ese
LAVES. LIBERTÉ , M ANUMI.SSIQN'
~~1\FS.
{..:f),
To~
IX\
LIB
LI.BRR.'TTNUS,
(
l,ittlrae. ) Cíe.
C!e mot veut dire
un
~.lfranchi,
"l,tJ.i a éré
d~tiné d~
l'cCclavage,
&
mi>
en h_b<rt6.
~~at~s le~
prem«rs tem¡ de la
té
publique,
¡;.
b<rtt>tru.
étoc>
lrb<rtr.Jiluu,
le ñls
~·un
affranehi, Jeque!
affr~ncht e~
nommolt proprement
/,bertus;
maio fu r la
litl
d~
la république, quetqun tcms a.vant Cicéron
&
depufs Cous les en¡pereurs, on n'obferva plus cette 'dif–
f.ér~ncc,
&
l~s
at!ranchis furent 3ppeltc!s inditfércmment
liberti
&
lib<rtini
;
cette remarque
.ufl
de Suétoru: •
(D.
J,)
•
L
1B
~·T
H R
1\,
(
Glogr. ane.)
vilte de Grcce fur
fe f!lOtJt_OIYrnp¡: du c6té
d~
la Macódoine, qlli ne Cubli·
ltott dtja plus du
t~ms
de PauCania>.
IJ
nous
a
racomé
l'ltirtolre populaire de f+ deltruaion .
Mais la Tl¡eifalia étoit oncore célebre p3r la fon tai–
ne
Lihethra, fons LibdbriuJ.,
fources fa1neufc:s que
les
écritS
d~s
pactes ont itnmortaliC¡fes,
&
qui valurcm aUl:
mufes, le Curnom de
I.,iblt/¡rida;
Virgile n'a pas
oubli~
di' los en honorcr ,
Ny,.,phd! nofler amor,
Lfbethrides,
atJt
mibi
car•
In
en
Q:t•/e
ffiCO
C
Qdro
l
CrJn~edite
•
Eclog.
7·
v. u .
Enfin, la
Béoti~
avo!t une montogne nommée
Li–
J,It¡,,.;,,,,.,
.,.,,
Libeehritts ,
lituée :\ deux Retires ticue!i
de Coronée . On
y
voyoit des !tatues des nymphes
&
des muCes Lipe¡hrides, de m,',me qu'unc tonraine tibé–
thriade, ou étolt une
b~lle
pierre fa.yonnck comme te
Cein d'une femme,
&
t'eau Cortoit de
fQs mamcltes,
comme te lait
Cort
dtt mamelon.
(D. ].
)
L
1
B
E'T
R
1
DE
S,
f.
f.
pi. (
Littlrat.
)
furnom
de~
nyrnphes qui hal¡ltoient pr6s du mont l..,ibétrieo, en Béo·
tie; mais la fontaine Libóthria vatut aux mufcs le mc–
!Tle nom de
I.,ibltbrides
daos tes écrits des Pactes .
Voj'eZ
LmÉ1'HR1\ .
(D .
J .)
LIBISOSA,
(Giogr.
awe. )
ancicnne vi!le
d'Ef~a
gne, cotonie des
Romains. ~
I..,ibifojáwa colonia,
dottt le
p~uple
étoit nommé
Libijofani.
On avoit accordé
a
GCtte COJonie le¡ memOS privileges qu'aux villcs d' fta–
(ie. Le village de
L ezuza
dan~
ta nouvell<; Cartillc,
a
quatre (jeues d' Alicare7,, ou l'on a trouvé une ancicn•
ne inCcription, donne Iieu de croire que ce lieu Ceroit
un relte de
13
Libifuf¡;
oq
Libifo]a11a
des Romaios.
([J.
'J.)
LI'BJTINAIRE,
Libitinariru,
r.
m. (
L;ttt!rttt.)
le¡
Lib;ti»air.,s
étoient , che1 les Romains, des gens qui
vendoient
&
four!lilfoient tout ce qui éto:t nécclfaire
pour la cérémonie des convois. Ott les appdloit ainli,
paree qu'ils avoient
l~ur
magafin au temple de Profer•
pine oude Vénus libitine . No
us avons parle des
L;bi–
tintSir.cJaífez
au
long,
au mot
FusÉRA.IL-LES
da
R_o–
mains, tom,
{7(/.
pag,
334,
te teé(eur y peut reCO\lrtr.
(D.
'].)
LIBITINE,
LibitiJta,
(
Liul.-at.)
déelfe qui préli·
doi¡ anx funéraillcs. Elle fut ainli nommée, non par•
ce qu'clle ne p1aí't 3 perfonne,
'{llill
n~mini
/ibcnt ,
COill•
me diCent tes partiCans de l'antipluaCe, mais par co qu'ol·
le nous enleve quand il lui plait,pra
liki
tH;cette déeiTe
étoir la mc!mc qnQ
J(tlnut {vf'era
ou.
/
f.pt•hymbt~
?es
Grecs
dont
il
srt
f~11
mcnttou parmt les d«ux m(er-
naux
J~us
qualques anc!ennes ópit"._Ph,es .
•
.
,
Elle avoit un temple a
~o
me
?U 1
ort lnuoct,
_ou
l on
vendoit ton! ce qui était nóccffatre aux f1tnéc atllcs,
&
J'on donnoit une
certaio~
piece d'argent pour chaquc
perfonne qu'on entorroit ou que
1'
n portoit.
3_0
bouc~er.
On mettoit cer argent da,ns le tréfnr de
Ltlnttw<,
e
ert–
a-dir" de fes
pr~trc>S;
ceux ql\i
~roient prépofé~t
po\tr le
recevoir
éorivoicn·l Cqr un regcfirc le nom do chaque
mort
po~r
lcquel on
pa~oit
cene
~fpece
de .n ibut,
&
ce
regiltre
s'~ppelloit
1•
r<.gtflr•
d_e
~tbtt~ nc¡,
Ltbrtm.e
r~tro.
Le roí Servius Tullius avott etablt cel uCage, quc Cer·
voit chaque ann6c
a
faire
CQOtlO\tr~
le nombro ,des m_orts
dans ta vil le do Rome,
&
par oonféquent
l accrotffe–
ment ou
1>~
diminution de Ces habctans. C'elt aum
p<~r
ce tnbut que¡ les rovenus des
pr~tres
de
Libi~ine-
>(ror–
(iffoient dans tes teros
<le
mortalité; Suétone écrit que
fous le
r~~ne
de Néron , il y cut· une automne li fu·
nerte'
qu'~llc
lit portcr nentc mille
piec~s
d'argent au
-tréfor de
L;bitjne.
.
.
.
Cene
divinit~
donna Cnn nom
a1.1
temple:
qt¡.l
lm étmt
dédié, aux prétrcs qui la Cervoient, aux !(CilS qui vcry·
doien\ fo11s \e11r¡ ordres les chafes néce(latres aux
~ttle·
rail les
a
une porte de Rome pa.r
!a.quell~
on forwtt los
cadav;es hors de la ville, enfin au
branc~rt
fur lcquel
~n P"rto~ ~~
corRS
i
lcur féP.ulture . (
D
·
]
·)
~ll\l'