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LIB

Chs.rlemsgne afTociant 13.

Lihrairie

~

l'univerlité, lui

adju¡;ea les

m~mcs

prérogatives; cii:s-lors elle

pana~ea

a•ec ce corps les mémes droits

&

privileg

es qui la ren–

dirent

fra11ch~,

t]!t.ÍIIe

&

~x~mtc

de

tout.es

contrihTttionJ

1

príll, taxa, lcvln,

fu~/ida

&

i

mpofitio

ns ,,fn

&

a

mdtr~,

impofles

&

ti

h-npt.Jfcr Jur

/u ar1.1

&

mltierJ.

Philippe

VI.

dit

ti~

Voloi¡,

honora auiii la

Librairic

de

(a protcélion par plufieurs prérogatives;

Charl~s

V.

les

confirma,

&

en ajouta encore de nouvelle>; en fin Char–

les

VI. Ce

6t un plaitir de fuivre l'exemple ele fe• pré–

déco!feurs;

1'

lmprimerie n'exi!loit pos encore. La naif–

fance de cet art haureux, qui multiplje

i\

l'infini avcc

une netteté admirable

&

une

f~cilité

inoomprébenfible,

ce qui coutoit tant d'années

a

copicr

ii

la plume, reno–

vell:¡, la

Librairic;

alors que d'entreprifes eonfidérables

éteudirent ibn commercc ou pl t1t6t le recréercm! Ceue

précienfe d.écouverte

ti

Xl\

les rcgards de nos [ouverains,

&

huir rois couCécutifs la jugeren¡ digne de leur atten–

tion

¡

la

Librairic

partagea cocare avec elle [es privile–

gcs. ,Ce n'efl pas qn'aéluellement ces exemptions, dont

nous avons parlé plus haut, Cubli!lent en entier ¡le tctns

qui détruit

tou

r, fa néceiiité ele part•ger 1¡¡ charg!l de

l'état,

&

d

'et.re

avam tour citoyen ,les out prefque abolics.

Le chan

colie

r d' Franco efl

le proteélcur ni! .de la

Librairi•.

Lorfque M. de Lamoignnr¡ fuccéda

dan~

acne

place

ii

M. d' .'\gueCfcau, d'heureuCe mémoire, Cachan¡

cambien les Le.ttrcs imponenr

á

l'útat,

&

cambien tient

aux Lettres la

Librairie,

fes premier.s foios

furent de

lui choifir pour chef nn magiflrat ,•mateur des Sa•am

&

des Sciences, favant

lui-m~mc.

Sous les .nouveaux au–

fpioes de M. de Malcshorbes, la

Libt·a.irie

<;hangea de

face

, prit une nouvelle fatme

&

une nouvelle

V!g~eur

¡

f.on

commcrcc s

1

aggrandit, fe muhipli•; de Con<; que

depu

is pen d'années.

&

prcfq_ue

a

la fnis' 1'011 vit ¡éclore

&

fe conComm"r les entrcpnCes les plns contidérables,

L'on peut en citer ici quolqucs-une;! l'bi!l:oire des vo–

yag<s, l'hifloire naturelh:, les tranfaéli·>ns philofoí?hiques,

le

catalo~ue

de la bibliotheque du roi, la diplomatique,

les hilloriens de France,

1~

recucil de; ordonnaoces, la

colleéliou des autenrs latins, le Sophocle en grec ,

le

Strabon en grec, le

recu~if

des planches de 1'Er(cyc\o–

pédie; ouvrages

aus:quels

on

auroit ccn:tinemcnt

p\,J join....

dre l'Encyclopédie meme, fi des circooflaoces malheu–

reulfs ne l'avoient fuCpenduc. Nous avouerons

i~i

avec

recbnnoiCfa.nce ce que nous dcvons

a

fa bienveiJlance.

C'ell

a

e~

magitlrat, qui aime les S ciences, & q_ui fe

récrée par l'étudc de fes péuibles· 6>néliops, que la

f

ron–

ce doit cette émulation qu'il a allumée, & qu'il enuc–

tient tous les jours parmi les Savans; érnulation qui a

enfanté- tant de livres excellens

&

profonds, de forte

que fur la Chimie feulcrncnt, (ur cettc ganie a¡¡trcfois

li

négli~ée,

on a

v(l

dcpu is quelque tcm; plus de trai–

IÓ$,

q¡¡'il u'y avoit de parriJi¡t¡s dq

c~ttl'

fcie110e ocoulte

il

y a quelques annéas.

LIBRA/Uf,

f. m. pi. (

llift.

Litt!r. )

nom qne les

:mcieru; donnoient á une eCpecu de copifles qoi tranCcri–

-.oient en beau

J;.

caratleres, ou a.u-moins en caraél:eres

litibh:s, ce que les notairc:s :tvo icnr écrit en notes

&

avec des abréviations.

Voyez-.

No-r ¡;;,

NOTJ\IRt::, CAL–

LlGRAPHE.

LIBRATION, [.f.

(m

A.flronom,),

efl une irré–

gularué appar.ente daus le mouvemem de la lune , par

laquelle elle Cemble balancer Cur ron a•o; tant6t de l'o–

rient

a

l'occident,

&

t-antót de 1

1

0c:cídtnt

a

l'orient; de·

lit viem que quclques parties du bord de la !une qui étoiem

•iflbles, ceCfeot de l'c!tre

&

vienneot

il

fe cacher dans

.le c6té de 1• !une que nous ne voyo11s 1amais , pour re·

devenir enCuite de nouveau vitibles .

Cette

libration

de la !une a pour caufe, l'égalité de

fon mouvcmcot de rotation fur

Con

axe,

&

l'inégalité de

fo11 mouvement dans Con orbite; car

ti

la luoe fe mou–

voit daus un cercle dont le centre fOt

1~

me me que ce·

lui de la terre,

&

qu'e11 m€me-tems elle

tourn~t

autour

de fon

a~e d~ns

le rems précis de fa période aurour de

la terre; le plan du mtridien de la lune paCferoit toujours

par la terrc,

&

cet aflrc tourneroit vers t)ous conllam–

ment

&

exaélcmont la meme fa ce; mais comme le mou–

vement réel de la !une fe fait dans une cllipfe dont la

¡erre occupe le foyer,

&

que le mouvement de la lune

fur fon propre centre cfl uniforme c'efl·a-dire, que cho–

que m\!ridien de la !une décrit par ce mouvement des

angles pFOpm tionnels a

u~

tems; il s'enfuit de•

1:1

que

ce

ne fera p•s conOamment le m€me méridion de la lune

qui

vienqr~

paCfer par la terre.

Soit

AL,

R.,

(fig .

aforan.)

l'orbito de la lune, dont

le foyer

T

efl au centre de la terre . Si l'on fuppofe

d'abord

la

lune en

A,

il efl clair que le plan d'un d,

fes méridieqs

.1'(1

N

ét~nt

prqlqngé,

paCfer~ p~r

le poin t

'Iom• IX,

LIB

T,

ou por le centre de la tcrre . Or

fi la !une n'avoit

aucune ro tation autour

de

fo n axe

~ c~tnmc

elle s'avance

chaquc jour fur Con orbite , ce

m~me

méridien

M N

fe–

roir toujours parallele

a

lui-m~mc,

&

13 luue étant p ar–

venue en

L,

ce

méridien p:troí'troit dans la íltuatio n rc–

préfeutée par

P

Q,

c'e!l:-a-dirc, parallélement :\

M N :

mais

lt!

mouvernenr de roration de l:t Iune autour de fo n

axe qui en unifor=, el! cauCe que le méridicn

M N ,

cha~gc d~

fituation ;

&

par':" qu'il décrir,des anglos pro–

por~tonnels

au tems

&

qm répondetlt a quatre angles

dro11s dans l'cCpace d"unc té••olution périódique,

il

!era

par conféquenr daos une titn:u{on

m

L

n ,

td

que 1':tngle

Q L N

qu'il forme avec

P

Q,

feroit

a

uu .anglc droit

011

de 9Pd, comme le tCII15 qlle

la

!une emploie

il

par–

courir l'arc

AL

efl au quart du tcms périodique. Mais

le tems qua

1~

!une cmploic

a

parcourir l'arc

A L ,

en

au qqart dq tems périodique, comme !'aire

AT,L

efl

i

l'air~

A eL,

ou au quart de l'aire elliptique; ainli l'au–

glc

Q

L

N

fer•

~

uu

an~le

droit

dan~

le méme rapport :

&

d'a'ltant que

l'air~

A

L

ell beaucoup plus grande

que !'aire

A

e

J.,

,

de mi!me

l'~ugle

Q

L N

fera néceC–

faircmellt plus gra11d qu'un. angle droit. Or, pui[qu e

Q_l,T

e!l: un anglo aigu, il s'en[uit que l'angle

Q.L N

qui efl obtus fcra plus

gr~nd

que l'angle

!?._

L T,

&

par–

tant

1~

lune étant en L, ce metne méridJen

m n

dont

le plan paUoi¡ par le centre de la rcrre, lorfque la !une

étoit au point

A,

ne

f~uroi¡

étrc clirigé vers

le poim

T

ot¡ vers le centre de la tcrrc.

11

efl done vrai de di–

ro, que l'hémiCphpre vifi)>le de la lune ou qui en

tour:~é

vers la terre en

L,

n'e!l plus eqaemenr le mcme qu'il

étoit appers;u

lorCquc

la !une s'efl tronvée en

A,

&

qu'ai¡1fi au-deH du poiut

Q

d~

la circonférence du c if–

quo, on pourra découvdr quclqr¡es régions qlli n'é toieu¡

nullement viliblcs auparO\•ant. Enlin, lo rfque la !une Cera

pat.venue au point

R

de Con orbite ou elle c!l: périgée,

comme fon

m~rldien

m

't

aura précifémcnt achevé une

dt!mi-r6volution ,

alar~ 1~

plan de ce mé.ridien paffer:1

exaélement

p~r

le centre de

h

tcrrc .. On verrn do ne en

ce

cas le difque de la lune au

m~

me état que lorfqu'clle

étoit apogée en

A;

d'oii il

fuit que les

termes de

la

libration

·ae

h

)une font l'apogée

&

le périgéc ,

&

que

ce _phénomene peut

s'obfer;;~r

dcux fois dans chaq nc lu–

n"aifon, ou

¡l~ns

chaque n;¡c¡is pé¡iodiquc ,

l ¡rfl.

Aftr. de

M .

le Moonoer.

A

u

refle, 6 la 6gure de

la !une étoit parfaitemcnt

fphé(ique, comme on l'a CuppoCé jufqu'ici, la

libration

feroit

puren~cnt opdque~

mais-

j'li

proúvé dans

mo Rc–

chercha

fur

/"e JYfl<me dr•

mond<

1

l.

part.

are.

363 .

&

frtiv .

que fi

la lune s'écarte tant foit peu de la

fi.~nre

Cphérique, il peut

&

il doit y avoir une cauCe phyliqne

dans la

libration.

C o mme ce détail efl

trop é<endu

&

trop génn¡ét¡ique pour étre infcré ici,

¡'y

rcnvoic le lc–

éleur.

(0).

'

Libratiatf d( la

terr~;

c,ell, fuivant quclques :mciens

aflronpmes, le mouvemcnt par lcqucl la tcrrc efl Nllc –

ment retenup dans fo n orb<re, que fon axc rcll e rou;ours

parallole

á

l'axe du monde.

C'en ce que Copernic nppelloit

lo mouvem•m de

libration .

Ma;s il paro

te

que ce nom cfl fort improprc ; car

O?

pourroit plut6t dire que l'axe de la tcrre

~u.rott

une lr–

braeion

du midi au nord ou du nord

3tl m 1d1 ,

fi

cet axe

ne clemeuroit pas toujours parallele

a

lui-mé mc . Pour

qu'il detneure dans cet état, il n'eft

b.cfoi1~

d':tu:unc force

extéricurc

il a dt1 prendre cette 111uauon des que la

terre a

co~nmcncé

a

tourner,

&

l'a conft"rvéc dcpuis

par la proprieté qu'ont tous le< corps de refler dans l_'état

qui

1eur

a

été

donné

1

a

moins qu'unc

c~ufe c~t~ncure

&

étrangere ne les en tire . Toute la quetl1on qu on peut

iaire ici

c'e!l: de favoir pourquoi l'axc de la terre efl

dans cette tituation,

/!(

pour quoi

il

n'c:fl pas . perpendi–

culairc

a

l'écliptiqne, plut6t que de illt Ctre mchn é de

la valenr de

2~

dogrés

&

demi. A ceb

on po

ut répon–

drc

<JUC

cctte tttuation efl peut-erre

néc

~ff.mc

pour la

dinribmion alternative• de$ dltférentes

fa

~fons

cmre

les

habitans de la tcrre. S i l'aie de la tcrre étoit perrcndi–

culaire

i

I'.Ocliptiqu~,

les habitans de l'équat.eur auroient

tOUS v(\s le foleil Cur leurs

t~tc.s,

&

les habttans des po•

les ne le verroicnt jamais qu'a leur horifon; de forre

que les uns auroicm un chaud inf'upportable , tandis

~ue

les

~mres

fouffriroient un froid exccffif. C'cfl

peu r-ct~e

1:l

ti on peut

parl~r

ainli,

la

raiCon morale de cette h–

tu~~ion

de l'axe de la tcrre. Mais qnelle en ell la

cau~e

phyfiquc? 11 n'cll pas li facilc de la

trouver ; on do1t

m<!mo avouer que da11s le CyOI:tuc de

!\1 .

N cw ron on

nc peut g uCre en a:pponer d'aurrcs. , que

la volonté

~u

Cré:ueur ; mais

il

ne paroit pas. que dans k s<aurrcs

ty..

llemes on explique pi\IS heutcuCement ce phcllomelle ·

Ccc~

M . f'lu-