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'L I B

C'ell de ees deur moximes que dériveRt

~outes ~es

:~ctres

que Pierre

Pithou

~ rccueiili,~

dan.s

loo

r;ané

eles

libertls de

1'

Eglife gallua11e,

qu zl

d~dza

a

u

roz,

&

qui fllt imprimé pour

la

premierc fozs eo •Ó09, ave"'

privilege.

.

On

y

joignit p!u6eurs autres pieces aufli fort m;>por–

tames concernant les

lilnr:ls de

1'

Eglift

~allicane,

tellc;s

qlle le¡ rémontrances faites au roi Louzs ,

&

plufieur~

-mémoires

&

traités de Jacques Cnppel, Jeoo du TzUct,

d•1 fieur Dumefnil, do Ctaude

Fauch~t

\.de Honnao,

C oquille,

&c.

t'a11t<u• étoit déjo décédt.

Mais 1e traité de Pithou fu les

libu:ls de 1' Eglift,

di

un

d<&

ptus famcux de ce recueil. Quoique cet opu–

fcule Re

co~ttieoAe

que huit ou dh poges d'impreffion,

il

a acquis parmi nous une:

tella

autorit~,

qu'on a diJ\in–

p;ué les

4

Gwea

qui font au nombre de

~3,

comme au–

tallt d'articles

&

de maxÍines;

&

011

les cite avec }a

me–

me

véltérnriou que

!i

c'étoient aul3nt de tois.

Ce recueil a depuis éré réimprimé plulienrs fois a"ec

des a•lgmentations

(le

diyerfes pjeces, 9UÍ OnJ auCii po¡¡r

objet nos

libortls .

M. Pierre Dupuy publia en 1639, en

1.

:vol. ln-4°.

un commcnuirc fur le trait6 des

/,bertls de

I'Egt;¡,

gnl–

l:canr

de Pithou: la deruierc édizion qui efl de 1731

au~mentée par llabbé Lel)¡;ler du Frefnoy, compofc

4

Yo–

lumes In-fol.

'f

compris deux volumes de prcuvcs .

Les autrc¡ auteurs

qui

Ol)t écrit depuis fl)r les

librrt!s

Je

1'

E¡rlift galli<ane

1

n'out fait anlli pour la p!O.part que

cornmenter les tnaxhnes recueillies p:lr Pithou.

Pour la confcr.vadon de nos

lib•rtb,

on a recours co

Francc

a

quotre principaux IO"o/ens qui font rémarqués

par Pilhon,

art.

Vf,

76,

7'1, 78,

~

79; o

u

it

.dit que

les

div~rs

moycns ont · été f3ge!l)ent protiqués par nos

:soc~tr<S,

felon les occurrence&

&

les tem&.

Ce¡ moyen$ font ,

1°.

que l'on confere avec le pape,

pour fe concilier

a

l'amiable fur les diflicultés qui peu–

venr s'c!levcr.

~

0

• ~e

faire

lUl

examen

fcrupll iCui

des

l¡ulles

&

autre>

eKp~dillons

:venant de Rome, a.lin qu'ou

be laiffc ríen publfer eontre les droits du roz , ni comrc

ceu~·

eje )'Eglife gallicane. 3°. L'appel au futur eoncilc;

enñn l'appél ·coa¡

me

d'abus aux parlcmens, en cos d'en–

rrcprife fur la jurífdiéliou féc1tlicre,

lit

de CQ!}.traventÍOI}

l\11X

uf•ge~

de l'Er,lifc de franee

'

Voy•z lo traith faitt

par du 1'i!lct, Hotman, Du–

puy, Lefchafli cr, Bouchel,

bibl. du Droit

fr~nt.

Iet .

; .

'vrrb, iuri(dill. bibliot. can. tom. l. pa¡r.

H3·

~

f47•

Dhericourt',

/Qix

crcllfinfl.

par:.

l.

chap.

17.

(A)

LruEil TÉ,

(

ln(aipt. Met/.)

La

I.,ib<rtt!

fnr les mé–

dailles, tient de la maiu droite uo bonnet qui cll fon

fymbole. Tout t.e monde fait qu'on le donnoit

a

ceux

qu'on alfranchiffoit. Appien raconte qu'apres t'a(faf!inat

de Céf«r, · un des meurrriez·s porta par la ville un boon«t

•u bout d'une pique, en ligne de

libertl .

ll y avoit fur

le mont Aventin un fameux temple dédié

~

la

Lihertl,

a:vcc uu parvis, au1our duque! régnoit un portique, qu'oo

norntnoit

atriurn /ibertatts.

Sons ce portique t!toit

l:t

,cé~ebre

bib)iotbeque d'Atiuius . Polljon q11i

rebitit cet

,.fd¡fice.

011 érigea Cous T ibere dans 13 place publique une

lh~

tue

ii

la

Libertl,

deS qu'on fut la mort de Séjan. Jo–

fephe rapporte qu'apres la

mn!f.~cre

de Cai"us, Caflitls

Chéréa vint demonder

k

mot aux conful$, ce qu'on

n'avoit point vu de tnémoire d'homme,

&

que le nlot

qu'ils tui donnerent, fut

libertl.

Ca"ius étauz décédé, on

érige:~

Cous C iaude un mo–

nument

a

la

Libt.:t!;

mais Néro n replongea l'empire

daos une cruclle fervitude. Sa mort rendir encore

la

JO!e générale . "Fout le peuole de Rome

&

des province$

przt le bonnet de la

libertl;

c'éroit un triompl¡e uníver–

fe! . On

s~emproíl"a

de repréícnter par-tour dans les !la–

toes

~

fur les monnoiés, l'ímage de la

Li/¡ertl

qu1on

cr~yolt

rena1Cfame.

Une infcri

pt!Ón

particuliere nous parle

d~une

nouvcllc:

Oazue de la

f.ib•

rtl

t!rigéc fous Ga!ba.

La voici telle qu';lle íe lit

a

Rome fur la baCe do mar-

~re

qui fourerwit cette t1arue.

lrA_agiml~

elomru .Aug.

cultorihuJ

./ign14m

Ltb~rtatts

reflltutJJ ,

.Ser. Galb.e

imperatiJrii

.ANg.

~urat~rts

am:i'ftHrnái,

O.

T~trranius

Polubuu, L . Calpurniu.J ZttM C .

Murdi11s

L altu, C.

Tr~rrani:u'

Floru: C .

1

M11rdiJ11

Demoflhcner .

·

Sur le c6té gauche de la baCe c(l écrit .

DcJic. id. Ollob. C. Bcllico Nata/e Cos .

~·ornelio

Scifionc AfiaticQ.

'

LIB

(';es dcU!( (Onfuls furcnt fltarO¡(éS rannée

6~!.

de

Je~

.fusrChrill.

Ce fut

Cur le m :>dele de cettc llame

QU

d~

quelque

I>Utrc

~arezlle,

qu'on

frappa au tems du

m~me

empereur

tan,t de

monnoie~,

qui portent au

revers,

libl,·ttJI

A~t..t.r~P.

li.f;trtaJ

r~/1-itttta,

lihertaJ p:,ú/ica.

Les

prQVÍl'ICCS

a r•¡.

mitation <lo la capitale, drefferent de pateilles !latues.

ll

y

a daos le cabillet oln .roí de France une IRédaille grec•

"!llC

de Galh:l,

ave~

le

.type de

la

Liúér:l,

&

le mot

Ei'

o.ov~

l!<~

.(

/) .

'J.~

"

LrnER

yf;, (

Myth•l.

Icono/.~

déelfe des Grecs

&

des

Romain<.

Le<

Grecs l'invoquoienr c;,us le nom d'

Eleu–

th~ri~,

&

qoelqttefois Hs

difoiem

a..,

E~tu.,..,.,

,

dieux de

1¡¡.

libu:l.

"Les

Romains qui Pappellerent

Libert.u,

eu–

rent cene div<nité en

linguliere vl!ntration

1

lui bhircnt

des temptcs, c;lcs aurel• en nombre,

&

hti .érzgereot quan·

tité de llatue¡. T iberiQS Gracchus lui confacra fur le

monr A ventin un temple magnifique,

fou~nu

de colon–

ues de hronzc,

&

décoré de fuperbes Clataes.

11

o!toit

précédt d'une eour qu'oo appel!oit

atriu"' Lib•rtatis.

Quaad jules CéCar eut Coumis les RomaiM

a

fon

cm–

pire, ils t!leverent un temple oouveau en l'honncur

de

cena

déetre, aom!l)e

1i

leur

lib_er:l

étoit rétablíc par ce•

lui qui en tilppa les fondemcns ; mais dans une méd¡!ille

de Brutos, on voit la

l,ibu:l

fous la 6)(ure d'unq;fem–

me, tcnant c:!'unc main le chapcau, Cymbole de la

li6er:l,

&

deux poignards de l'auue main avec I'infcription,

idi·

hut Martii.r,

aux ides de Mars.

La déelfe étoit

en~or~

repr.éfentée par une femme

v~tue do blanc, tennnt le bonnet de la main droíte,

&

de

la gauche une joveline ou vcrgc, telle que eelle dont les

maitre> frappoient leurs ef"l!laves loríqu'ils les aflranchiC–

(aient: it y a quelquefois un Ghar aupres d'elle.

D l ns d'autres méd3ille¡, ella ell aceompagnée de deu.:

f~mmes,

qu'on nommoit

Aáio,JI

&.

Abladu11l,

&

qu'on

regltdoit comme (es íuivamcs; parae que la

ltbertt!

ren•

fcr:nc le pou.voir d'a\lc:r

&

de venir ou l'on veut .

Quelquos villes d' [(olie, commc Bologne , Genes,

l!lorence, p,ortoient autrefoís dans leurs drapeaux, dons

l~urs

armo1ries,

1~ mo~ lib~,cta:s,

&

ils avoient raifon;

mais cetrc bel)c deviíe ne leur convient plus aujourd'hui:

c'¡:ll

~

!.-nndres qu'il

a~partieot

d'oQ f•ire trophée.

(D.].)

LrnER TÉ DE CO\JR,

l<rme de Commeru,

c'ell l'af.

franchilfemcnt dont jouit un marehaad de 19. jurifdiétion

ordinaire des

ii<IIK 01}

il fait

Con

nc!!(oce,

&

le

privil~e

qu'o uu érranger de porter les affaires concernant fon

trnñc par·devant un jnge de f111 nation.

Ce terrpe a parriculierement lieu por rapport aux vil–

les honíc!atiques. qui .dan• tous les comptoirs .qu'elles

avoieot autzefois dans les principales

villes

de commerc:a

de l'Europe

enmme Londres, Anvers,

&c.

entrete–

noient une efpecc de conful,

&

fans luí un grefner, par•

dcvaot lequel tou< les morchands de leur hanfe ou ligne

dcvoicnt fe pourvoir en premiere in!lance,

&

dont les

¡u¡¡cmens re portoient par appel

&

en deroíer reffort.

por-devant les jug<S

&

magillrats des vílles hanféatiques,

dont l'atfcmblée rélidoit

a

Lubeck .

'

Ce qui relle :IUjourd'hui des vílles hanféatiques qui font

réduites

a

íept ou huit, jauit encare de ce privile¡;e ,–

mais feulement parmi

leurs propres négocians.

Vo:te:r.

HANSE

~

HA

NSE.~

TIQ\JES'

O

ti

AHSEATIQ\JES.

Di–

ál.ifJI/11,

de Cumm.

LJBERTÉ,

en

Peinturu,

ell una habitude de n¡ain qua

le peimre acquier.t par la pratique . Légereté

&

!iber:!

de pinceau, díffi:rent en ce que lc!gereté fuppofc plus

do IUipacité dans un peintre que

libertl;

ces deux termes

font cependant fort analogues.

1t

t BE R TÉ,

parmi

/u

Horlogers,

ligniñe

la

facilité

qu'une piece a pour fe mouvoir. On dit, par exemple,

quluae rcuc ell fort libre, ou qu'elle a beaucoqp de

li–

bcr:l,

lorfquc la plus potite force ell capable de la met–

tre en mouvcment.

Voy•:t.

J

E\J .

LtnERTÉ,

(.Mart!cba/.1)

la

libcrtl

de la langue.

Voye:r.

LAHGUE.

SaHtmr

"'

libertl. Vnye:t.

SAUTE\JR.

I.emER TÉ , F ACtLtTÉ , LÉGERETÉ, fRAHCRISE ,

(

Bct~ux-A>ts. ~ces

termes ordinoiroment fynooyme¡ daza

les beaux-arts, íont Jlexpreflion de l'aifance dam leur

pratique, & cette aifance a¡oute des graces aux mérites

des ouvrages. 11

y

a une

lihertl

dél!cate, que poíl"édent

les

r,raud~

ma!tres,

"&

qui n'ell Confible qu'aux yeux fa·

vans; mais

'l'OY~Z

FR¡..NCHJSE

áe

phue•u, áe

/JMri11,

&

fACILI ..

É,

Ptint11re. (D,

'J .)

LIBERTINAGE,

f.

tlJ.

(Mor.)

c'elll'habitndede

céder

i

l'inllina quí nous porte aux plailirs des íens;

il ne reípeae pas les mceurs, mais il n'affeae pas de les

braver; il efl [Jns délicatcíl"e,

&

n'ell JU!li6é de fes choix

que por Con inconnancc; il tient le milieu entre la vo–

luptf

&

1~ d~bauche ;

qnand

il

e!l l'elfct de

!'~ge

ou dt¡

tem·