LIA
3·
Lid~He
.<croo de chiem.
Cette
lidnHe
produítbe~u·
coup de branehes tortueuf<s , fou¡¡.l<s
&
forres, garnies
de beancoup d'épínes <tes·aígues, a!f<'l.
~randcs
&
re<our·
bécs
comme
le~ gritfe~
d'un chat; Ion bois fert
a
faíre
des cerceaux pour le< barriqucs oií l'on• met le fuere .
11
JI
e faut pas la CO"fondre
a
VCC la
/ianne
a
barríques
1
que
t'on emploie aulli
ii
fairc des cerceaux, m1is dont l'u·
fage n'eCl pas fi bon .
4·
Liannc
a
'"".
Elle cro1t abondamment dans le<
bois
&
daos les
montagn~s;
fa propriété la plus connue
el! de fen•ir
á
déC.~Itércr
ceux· qui fréqucntent les
Hcnx
écartés des ruilfeaux
&
des fources; lorfqu'ils font pref.
fés de la. ft>if, ils coupent cette
liannr
par le pié,
& ,
apri:gr:woír fait une médiocre ouverture
a
la partie qui
el!
~Clée
fufpendue aux rochers ou aux arbres, ils re·
<;oivent par le bout d'!'n bas la valeur d'une chopine
&
plus d'ube beHc eau fralche, !impide, fans oucun go"O.r,
ni qualité malfaifante .
f.
·Li•nJte J!.rife.
Cetro efpece eCl un peu noueufe, maís
tres·liante; fa grolfeur approche de celle du petir
doi~n
on l'emploíe· au lieu d'ofier pour faire des paniers, aes
claíes
&
autres ouvrages utiles
a
la campagne.
6.
iM:ib)'. Lianne
áe la petíte efpece trcs-menue, fort
fonple' fervanr
a
faire
d~s
liens
1k
des petíts
p~ni~rs
peu
du.ables..
7·
Limme
a
patate.
Ce n'ell autre chofe que la rige
des
pat~tes ,
quí rempe
ii
tc¡re
&
s'étend beaucoup ; on
en
n~urrit
' les coahons .
8.
Lianne
J
pe~/il.
Le bols 11e cette
lianne
eCl de G<>u·
leur 'to\tgearre; il
eCl dur, folide,
&
cepcndant alfoz
liant; on
·eA
fait des bitons qui ne rompent point .
·
9·
Lit!!'""
a
[img .
Cette
lianne
érant coupée, donne
quelques gouttes d'une liqueu! vifqueufe,
rou~e
comme
du
fang de: bceuf; reignant les
Hn~es
&
les étoffes blan–
chos , mais cette cotJI6ur s'efl'ace ii la leffi ve- , ón pour–
roít peoHllre la tixer.
10.
L ianne
,¡
(avon.
A ínfi nommée par l'efiet qu!cllc
produit, éraut écrafée
&
frottée dans de
l'e~u
el
aire; •
on lui attribue une qualité purgative.
11.
L ianno
a
f•~pmt.
Octte
lianne
ell employée dans
les remedes contre .la morfure du ferpent, on exprime
le fue de la tigc
&
des
f~uilles,
&
aprcs ravoir
m~lé
avac les deux tiers de tatia-ou d'eau·de·víe, on fa(t boirc
le tout an patient,
&
le marc s'applique fur la morfure ,
<!el
a
réuillt quelquefois.
Cette plante
dont les
propriétés ne funt pas bien con·
nues, paro
Ir
avoir une qualité narcotique; elle exhale
une odeur forte, défas réable
&
a!foupilfanre.
Le nombre des aurres
/ian;~<s
ell fi confidé rable, qu'il
faudroit un volume enrier pour les décrire toures exa·
élement.
L
r
A N N E, (
pomme de)
f.
f.
B otan.
La
pomme de
litt>me
eft le fruit d'une plante d' Améríque nommée par
quclques auteurs
grenadille ,
ou
fieur de la paffi.n.
Cetre
plante s'érend beaucoup ,
&
s'éleve eontre tout ce qu'elle
rencontre
¡
elle el\ bien garnie de feullles d'un :dTe1. beau
v erd;
&
dans la faifon elle por¡e une parfaítement belle
fleur en eamp1nille ou clochette d'tm pouce
&
demi a
deux ponces de díametre, fur autant de haurcnr , au
fond de laquellc (CJnt
le
pillíl
&
les étamínes que l'ima•
gination a fait re!Tcmb!er aux inllrumens de
la
pallion.
Cette flcur en clochetre n'eft pas com?oféc de plu·
lieurs pérales, ni méme d'une feule, ainti que le font
Jes fteurs en entonnoir; mais :oute fa circonférence eft
formée par un grand no mbre de filers alfe?. gros, ve· '·
loutés,
&
d'une belle couleur bleue depnis leur cxtré·
m ité jufqu'envkon les deux tiers de leur
lon~eur,
le relle
é rant marqueté de blanc
&
de ponrpre , jufqu'a la partie
qui joim le pi!lil, aurour dnquel ces tilets prennent naif·
fance ,
&
reprélentent imérieuromcnt un foleíl
rayan·
nant, varié de diverfes couleurs. La pofition naturelle
de ccttc fleur efl tOUJOUrs pendan!c,
&
dift'cre beaucoup
de la figure défcElucufe qu'on ont donné les RR. PP.
Dutertre
&
L ab1t, dans laquelle ils renvurfcnt les fllers
en·dehors, pour montrer le piOíl
i\
déconverr; c'efl tour
le contraire, pulfqu 1ainfi qu'on l'a dé;a dír, la fieur rcf–
femble
a
une aampanille ou c!ochctté dont le pi!lit peut
~rre re~ardé
comme le bottam.
.A
u bour do dcnx ou trois jours cerre fleur fe teche,
&
le pillil eo croilfam fe chanoe en un fruit ''erd , plus
gros qu'nn renf de poulc; la peau de ce fruit acqui<rt
en murilfam une belle couleur d'abrieot; elle ell fort
épailfe, coriace, fouplc, uuie, un peu velourée ,
&
belle
a
voir; elle renfermc
fotérienrement
une multitude de
P.<tttes graínes plates , prefqne noire< , nageantes dans une
lt.queur épnillie en confi!lencc de gclée claire, un peu
atgrelette
l
fucrée ' parfuméc
l
&
d'un go\it rres-agréa·
blc; on la eroí¡ raffra!chilfame . Pour manger ce fru it,
fl'•me IX.
LIA
eommonémeAt on faít avec le couteau un trou
a
l'nne
de fes extrémités , au moyen de qnoi on en fu ce la fub·
ftance, en prelfam un peu la peau qui cede foas les doie t
comme une bonrfe de ctúr .
"
Quelques voyageurs 0111 confondu la
pomme de liam:e
avec la
grenadi/le
Otl
harbad
hu;
celle~ci
c(l trois
OU
qua–
tre fois plus grolfe; fa peau'·
.e!!
épailfe du perit doigr,
extrl:mement lí!Te,
&
d'uo jaune »er.d:ltre
tri:s-pale ,
commo <elle d' un coocomb.e
a
moitíé mtlr. L a thb·
Oance jntérieure de ce fruit eft un peu moins liquide ,
&
plus parfumée que celle de la
pomme de li.nne;
ces
deux plantes s'emploient
a
former de tri:s·jotis
berccau~
qu'on appelle
towelles
daos le pays.
Are. áe
M.
le R omain.
Lr
A N N E, (
Glo~.)
petite riviere de France, en Pi–
cardie ; elle tire fa fource des frontieres de
1'
1\.rtoís,
&
fe
jette dans la M anche, au·delfous de 13CJulognc.
( D .
J.)
Ll ANT, adj. (
Gram.)
11
fe dír au phyiique
&
au
moral.
A
u phyfique, il
dé
ligue une fouplelfe molle,
une élaClícíré douce
&
uniforme dans tollte Ja cootilmité
dn C"<lrps; c'eft
en
ce feos qu'
U
ti
relforr eCl
liant.
Le
ti!Tu de J'otíer ell
liant.
A
u moral il fe dit d'un cara–
cfrere, doux, affable, comptaiCant,
&
qui invite
a
for·
mcr une líairon .
L
1
A
R
D,
f.
m. (
ll1onnoie,) terrmcirn,
perite mon–
noíe de billon, quí vaut trois deniers,
&
fait
la qna·
rrícme p1rtfe d'un
Col.
L ouis
XL
en fit fabriqner qui
eurenr en Guyenne le nom de
hnrái.
On en fabríqua
en r6;8 de "uivre pur, qu'on appella
doubles,
paree qu'
ils ne valoíent que deux deniers; ih ont été remis
a
trois delliers au commencemént de ce fiecle,
&
ont re–
pris leur premier 'nom de
liard.
On ignore !'origine de ce mor; les uns prétendent
qn'il e(l· venu par corn1ption de
li·hardi,
perite monnoic
des princes aop,lois, derniers ducs d'Aquitaínc; d'autres
rirenr ce mot de
Gu~~nes
Liard,
natíf de Crémieu, qui
in,·cnta, difcnt·i!s, cette monnoie en 1430; d'autres en–
fin
prérendenr qu'elle fut aínfi nommée par oppofidon
aux blancs,
lx·blancs,
&
qu'étanr
les premieres píeces
qu'on et\t
vO
de billon, on les appella
ly·ards,
c'eft;a·
dire
ler 11oirs . (D .
.
T·)
'
LIASSE.
f.
f. (
']uri[pruá. )
fe dit de plufieurs píe··
ces
&
procédures entilées
&
attachécs cnfemble par le
moyen d'un lacet ou d'nn tiret.
L orfqu'il y a plufieurs
liaJI'es
de papicrs dans un in·
vcntaire, on les cotte ordinairemeLH par premiere, fccon.–
de, troífieme,
&c.
afin de les dill'inguer
&
de les re–
connottre.
( A)
LIBAGES,
f.
m . pi.
en Archieeélurc.
Ce font ces
quartíers de pierres dures
&
rufliques, de quatre ou cinq
a
la voie' qu'on emploíe brutes dans les fondatíons ' pour
fer vir comme de ' plate·forme pour alf"oir de !lus la ma–
~onneríe
de moilon ou de pierre de taille.
LIBAN ,
'LE,
Libanra,
(
Glog . )
montagnc célebre
d'Afie, aux confins de la Palefline
&
de la Syrie. Nous
ne nous
arr~rerons
poínt
a
ce que
les ancieos géogra·
phes difent du
Liban
&
de
l'anti-Liban,
paree que nos
m oderncs en onr beaucoup m ieux conm1 la fituation
&
l'étendue.
lis appellent le
Liban
les plt1s hautes montagnes de
la Syrie; c'eCl une chalnc de mootagnes qui courent le
long du rivnge de la mer Méditerranéc,
d~
midi ou
fcptemríon. Son commencemcnr eCl vers la v11le de Trt·
poli,
&
vers le cap rouge; fa fin ell au-delii de Damas,
joignant d'autres montagnes de 1'Arabíe déferte. Cette
étendue du couchant
a
l'orient' eCl enviran fons le 3>
degré de
latitude.
.
U anti·Liba,
ainfi nommé
a
caufe de fa fituarton op–
pofée
á
~elle
d:t
L iban,
ell une amre fui re de monta·
gnes qui s'éltvem auprcs des ruines de Stdoo,
&
vont
fe rerminer
a
d'amres
monra~nes
du pays des Arabos,
vers la Trachonítíde , fous le 34 degré .
Chacune de ces 1honragnes ell d'environ cént licue<
de circ.uit ', fur une longue_ur de.
?f
:i
40.
lieue~,
ce qui
ell fac!le a comprendre, h on tal! réflcx•on qu elles oc·
cupcnt une efpace fort valle, en
trois
province" qu'on
appelloí~
autrefois la
.Syr~e
propre ,
la
Ca.fé·Syrie,
&
la
Phbu~te,
avec une parue
d~
1:1.,
Pal_c!
ln~c..
D e ceue fac;on, le
Li!nrn
&
1
arJtz-L1ba1f-
pr:s cnfcm –
ble, ont
a
leur mídí la PalcClinc, du cóté du nord I' A r·
ménie rnineure; la M éfopotamie ou le D iarbcck, avcc
partíe de 1'A rabie déferte , font
a
leur o ríenr,
&
la mer
de Syrie du c6té du couchant.
Ces dcux hautes montagnes font féparées !'une de
l'at~·
tre
par une di!lance alfe?. egale par·tnut;
&
cette dt ·
Cla~cc
forn1e
un perir pays fcrtile , ::mqud on
donnoit
an –
trcfois le nom de
C a"lé-Syrie,
ou
Syri~
ere
uf~;
c'ef! uuc
profonde valléc, prcfque rcnte rmée de tourcs
po~JS .
1/o·
yez
,if
plus ,{ra¡¡ds d!tails da¡:s
Rclandi Palr:efl tna ,
le.
1\
í\
a
-vo)'a-