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LIA

Lid~He

.<croo de chiem.

Cette

lidnHe

produítbe~u·

coup de branehes tortueuf<s , fou¡¡.l<s

&

forres, garnies

de beancoup d'épínes <tes·aígues, a!f<'l.

~randcs

&

re<our·

bécs

comme

le~ gritfe~

d'un chat; Ion bois fert

a

faíre

des cerceaux pour le< barriqucs oií l'on• met le fuere .

11

JI

e faut pas la CO"fondre

a

VCC la

/ianne

a

barríques

1

que

t'on emploie aulli

ii

fairc des cerceaux, m1is dont l'u·

fage n'eCl pas fi bon .

Liannc

a

'"".

Elle cro1t abondamment dans le<

bois

&

daos les

montagn~s;

fa propriété la plus connue

el! de fen•ir

á

déC.~Itércr

ceux· qui fréqucntent les

Hcnx

écartés des ruilfeaux

&

des fources; lorfqu'ils font pref.

fés de la. ft>if, ils coupent cette

liannr

par le pié,

& ,

apri:gr:woír fait une médiocre ouverture

a

la partie qui

el!

~Clée

fufpendue aux rochers ou aux arbres, ils re·

<;oivent par le bout d'!'n bas la valeur d'une chopine

&

plus d'ube beHc eau fralche, !impide, fans oucun go"O.r,

ni qualité malfaifante .

f.

·Li•nJte J!.rife.

Cetro efpece eCl un peu noueufe, maís

tres·liante; fa grolfeur approche de celle du petir

doi~n

on l'emploíe· au lieu d'ofier pour faire des paniers, aes

claíes

&

autres ouvrages utiles

a

la campagne.

6.

iM:ib)'. Lianne

áe la petíte efpece trcs-menue, fort

fonple' fervanr

a

faire

d~s

liens

1k

des petíts

p~ni~rs

peu

du.ables..

Limme

a

patate.

Ce n'ell autre chofe que la rige

des

pat~tes ,

quí rempe

ii

tc¡re

&

s'étend beaucoup ; on

en

n~urrit

' les coahons .

8.

Lianne

J

pe~/il.

Le bols 11e cette

lianne

eCl de G<>u·

leur 'to\tgearre; il

eCl dur, folide,

&

cepcndant alfoz

liant; on

·eA

fait des bitons qui ne rompent point .

·

Lit!!'""

a

[img .

Cette

lianne

érant coupée, donne

quelques gouttes d'une liqueu! vifqueufe,

rou~e

comme

du

fang de: bceuf; reignant les

Hn~es

&

les étoffes blan–

chos , mais cette cotJI6ur s'efl'ace ii la leffi ve- , ón pour–

roít peoHllre la tixer.

10.

L ianne

(avon.

A ínfi nommée par l'efiet qu!cllc

produit, éraut écrafée

&

frottée dans de

l'e~u

el

aire; •

on lui attribue une qualité purgative.

11.

L ianno

a

f•~pmt.

Octte

lianne

ell employée dans

les remedes contre .la morfure du ferpent, on exprime

le fue de la tigc

&

des

f~uilles,

&

aprcs ravoir

m~lé

avac les deux tiers de tatia-ou d'eau·de·víe, on fa(t boirc

le tout an patient,

&

le marc s'applique fur la morfure ,

<!el

a

réuillt quelquefois.

Cette plante

dont les

propriétés ne funt pas bien con·

nues, paro

Ir

avoir une qualité narcotique; elle exhale

une odeur forte, défas réable

&

a!foupilfanre.

Le nombre des aurres

/ian;~<s

ell fi confidé rable, qu'il

faudroit un volume enrier pour les décrire toures exa·

élement.

L

r

A N N E, (

pomme de)

f.

f.

B otan.

La

pomme de

litt>me

eft le fruit d'une plante d' Améríque nommée par

quclques auteurs

grenadille ,

ou

fieur de la paffi.n.

Cetre

plante s'érend beaucoup ,

&

s'éleve eontre tout ce qu'elle

rencontre

¡

elle el\ bien garnie de feullles d'un :dTe1. beau

v erd;

&

dans la faifon elle por¡e une parfaítement belle

fleur en eamp1nille ou clochette d'tm pouce

&

demi a

deux ponces de díametre, fur autant de haurcnr , au

fond de laquellc (CJnt

le

pillíl

&

les étamínes que l'ima•

gination a fait re!Tcmb!er aux inllrumens de

la

pallion.

Cette flcur en clochetre n'eft pas com?oféc de plu·

lieurs pérales, ni méme d'une feule, ainti que le font

Jes fteurs en entonnoir; mais :oute fa circonférence eft

formée par un grand no mbre de filers alfe?. gros, ve· '·

loutés,

&

d'une belle couleur bleue depnis leur cxtré·

m ité jufqu'envkon les deux tiers de leur

lon~eur,

le relle

é rant marqueté de blanc

&

de ponrpre , jufqu'a la partie

qui joim le pi!lil, aurour dnquel ces tilets prennent naif·

fance ,

&

reprélentent imérieuromcnt un foleíl

rayan·

nant, varié de diverfes couleurs. La pofition naturelle

de ccttc fleur efl tOUJOUrs pendan!c,

&

dift'cre beaucoup

de la figure défcElucufe qu'on ont donné les RR. PP.

Dutertre

&

L ab1t, dans laquelle ils renvurfcnt les fllers

en·dehors, pour montrer le piOíl

i\

déconverr; c'efl tour

le contraire, pulfqu 1ainfi qu'on l'a dé;a dír, la fieur rcf–

femble

a

une aampanille ou c!ochctté dont le pi!lit peut

~rre re~ardé

comme le bottam.

.A

u bour do dcnx ou trois jours cerre fleur fe teche,

&

le pillil eo croilfam fe chanoe en un fruit ''erd , plus

gros qu'nn renf de poulc; la peau de ce fruit acqui<rt

en murilfam une belle couleur d'abrieot; elle ell fort

épailfe, coriace, fouplc, uuie, un peu velourée ,

&

belle

a

voir; elle renfermc

fotérienrement

une multitude de

P.<tttes graínes plates , prefqne noire< , nageantes dans une

lt.queur épnillie en confi!lencc de gclée claire, un peu

atgrelette

l

fucrée ' parfuméc

l

&

d'un go\it rres-agréa·

blc; on la eroí¡ raffra!chilfame . Pour manger ce fru it,

fl'•me IX.

LIA

eommonémeAt on faít avec le couteau un trou

a

l'nne

de fes extrémités , au moyen de qnoi on en fu ce la fub·

ftance, en prelfam un peu la peau qui cede foas les doie t

comme une bonrfe de ctúr .

"

Quelques voyageurs 0111 confondu la

pomme de liam:e

avec la

grenadi/le

Otl

harbad

hu;

celle~ci

c(l trois

OU

qua–

tre fois plus grolfe; fa peau'·

.e!!

épailfe du perit doigr,

extrl:mement lí!Te,

&

d'uo jaune »er.d:ltre

tri:s-pale ,

commo <elle d' un coocomb.e

a

moitíé mtlr. L a thb·

Oance jntérieure de ce fruit eft un peu moins liquide ,

&

plus parfumée que celle de la

pomme de li.nne;

ces

deux plantes s'emploient

a

former de tri:s·jotis

berccau~

qu'on appelle

towelles

daos le pays.

Are. áe

M.

le R omain.

Lr

A N N E, (

Glo~.)

petite riviere de France, en Pi–

cardie ; elle tire fa fource des frontieres de

1'

1\.rtoís,

&

fe

jette dans la M anche, au·delfous de 13CJulognc.

( D .

J.)

Ll ANT, adj. (

Gram.)

11

fe dír au phyiique

&

au

moral.

A

u phyfique, il

ligue une fouplelfe molle,

une élaClícíré douce

&

uniforme dans tollte Ja cootilmité

dn C"<lrps; c'eft

en

ce feos qu'

U

ti

relforr eCl

liant.

Le

ti!Tu de J'otíer ell

liant.

A

u moral il fe dit d'un cara–

cfrere, doux, affable, comptaiCant,

&

qui invite

a

for·

mcr une líairon .

L

1

A

R

D,

f.

m. (

ll1onnoie,) terrmcirn,

perite mon–

noíe de billon, quí vaut trois deniers,

&

fait

la qna·

rrícme p1rtfe d'un

Col.

L ouis

XL

en fit fabriqner qui

eurenr en Guyenne le nom de

hnrái.

On en fabríqua

en r6;8 de "uivre pur, qu'on appella

doubles,

paree qu'

ils ne valoíent que deux deniers; ih ont été remis

a

trois delliers au commencemént de ce fiecle,

&

ont re–

pris leur premier 'nom de

liard.

On ignore !'origine de ce mor; les uns prétendent

qn'il e(l· venu par corn1ption de

li·hardi,

perite monnoic

des princes aop,lois, derniers ducs d'Aquitaínc; d'autres

rirenr ce mot de

Gu~~nes

Liard,

natíf de Crémieu, qui

in,·cnta, difcnt·i!s, cette monnoie en 1430; d'autres en–

fin

prérendenr qu'elle fut aínfi nommée par oppofidon

aux blancs,

lx·blancs,

&

qu'étanr

les premieres píeces

qu'on et\t

vO

de billon, on les appella

ly·ards,

c'eft;a·

dire

ler 11oirs . (D .

.

T·)

'

LIASSE.

f.

f. (

']uri[pruá. )

fe dit de plufieurs píe··

ces

&

procédures entilées

&

attachécs cnfemble par le

moyen d'un lacet ou d'nn tiret.

L orfqu'il y a plufieurs

liaJI'es

de papicrs dans un in·

vcntaire, on les cotte ordinairemeLH par premiere, fccon.–

de, troífieme,

&c.

afin de les dill'inguer

&

de les re–

connottre.

( A)

LIBAGES,

f.

m . pi.

en Archieeélurc.

Ce font ces

quartíers de pierres dures

&

rufliques, de quatre ou cinq

a

la voie' qu'on emploíe brutes dans les fondatíons ' pour

fer vir comme de ' plate·forme pour alf"oir de !lus la ma–

~onneríe

de moilon ou de pierre de taille.

LIBAN ,

'LE,

Libanra,

(

Glog . )

montagnc célebre

d'Afie, aux confins de la Palefline

&

de la Syrie. Nous

ne nous

arr~rerons

poínt

a

ce que

les ancieos géogra·

phes difent du

Liban

&

de

l'anti-Liban,

paree que nos

m oderncs en onr beaucoup m ieux conm1 la fituation

&

l'étendue.

lis appellent le

Liban

les plt1s hautes montagnes de

la Syrie; c'eCl une chalnc de mootagnes qui courent le

long du rivnge de la mer Méditerranéc,

d~

midi ou

fcptemríon. Son commencemcnr eCl vers la v11le de Trt·

poli,

&

vers le cap rouge; fa fin ell au-delii de Damas,

joignant d'autres montagnes de 1'Arabíe déferte. Cette

étendue du couchant

a

l'orient' eCl enviran fons le 3>

degré de

latitude.

.

U anti·Liba,

ainfi nommé

a

caufe de fa fituarton op–

pofée

á

~elle

d:t

L iban,

ell une amre fui re de monta·

gnes qui s'éltvem auprcs des ruines de Stdoo,

&

vont

fe rerminer

a

d'amres

monra~nes

du pays des Arabos,

vers la Trachonítíde , fous le 34 degré .

Chacune de ces 1honragnes ell d'environ cént licue<

de circ.uit ', fur une longue_ur de.

?f

:i

40.

lieue~,

ce qui

ell fac!le a comprendre, h on tal! réflcx•on qu elles oc·

cupcnt une efpace fort valle, en

trois

prov

ince" qu'on

appelloí~

autrefois la

.Syr~e

propre ,

la

Ca.fé

·Syrie,

&

la

Phbu~te,

avec une parue

d~

1:1.,

Pal_c!

ln~c.

.

D e ceue fac;on, le

Li!nrn

&

1

arJtz-L1ba1f-

pr:s cnfcm –

ble, ont

a

leur mídí la PalcClinc, du cóté du nord I' A r·

ménie rnineure; la M éfopotamie ou le D iarbcck, avcc

partíe de 1'A rabie déferte , font

a

leur o ríenr,

&

la mer

de Syrie du c6té du couchant.

Ces dcux hautes montagnes font féparées !'une de

l'at~·

tre

par une di!lance alfe?. egale par·tnut;

&

cette dt ·

Cla~cc

forn1e

un perir pays fcrtile , ::mqud on

donnoit

an –

trcfois le nom de

C a"lé-Syrie,

ou

Syri~

ere

uf~;

c'ef! uuc

profonde valléc, prcfque rcnte rmée de tourcs

po~JS .

1/o·

yez

,if

plus ,{ra¡¡ds d!tails da¡:s

Rclandi Palr:efl tna ,

le.

1\

í\

a

-vo)'a-