LIB
voyagrs tic Masmtlrdl, tlmtr le t•oyag< de Syric
&
t/(1
,..,,
Lib,m ,
par la Roque. Lucíen parle d'un temple
eon(acrt
a
V énus fur le mont
Liba>~ ,
&
qu'il avoit été
voir. L'empereur Confiando le 6t démolir.
D om Calme< croit que le nom de
Liban
ovient du mot
hébreu
ltban
o u
/aban,
qui veut dire
blanc,
psrce que
cette cha?ne de montagnes ell couverte de nei¡:e . (
/).
'}.)
LIBANOCHROS,
C.
m. (
Hijl.
nat.)
pierre qui fui–
vant Pline rerfembloit par fa couleur
a
des grains d'e!J–
eens on
il
du miel •
LIBANOMANCIE,
C.
f. (
Divin.)
divioation qui
fe faiJoit par le moyen de l'encens .
Ce mot efl
compof~
du grec
"'~""'
,
'"""1,
& ,..,.,–
,.,. ,
clivination.
D ion Cafljtis, /.
XLI. tlt
rbi{1.
augufl.
parlant de
l'oracle de Nymphée, proche
d'Apolloni~,
décrit aioli
les cérétn<mics ulittes llans la
jiban•»Ja1!<it.
On prend,
dit-il, de l'enoens,
&
aprcs avoir fait des príeres rel;ui–
ves a•u chofes qu'on demande, on je.tte .cet
enc~ns d~ns
le feu, afin que fa ·fuméo porte ces prieres jufqu'anx
dieu1:~
Si ce qu'oo fonhnite doit arriver, l'ené:ens s'al–
lume fur le champ, quand mi!IJle
il
(eroit tombé hors
du feu, le fen femble l'aller chereher pour 1e confumer;
maí,
ii
le< vreuK qu'on a
form~s
oe doiyent -pas
l!tr:e
remplis, ou l'encens ne tombe pas dan• le feu, ou le
fe~
s':n .é'oigne,
&
ne le
coní~me
pas • .Cet orac,le, a,joute–
l-11, pré<lit _tout , excepté ce qUI
regarde
1.~
OlOrt
&
le
muiage.
11
n'y avoit <jUe ces
del'~ anide~
.fur lefqueli
ii
oe fut p1s permi• de ·¡e confulter.
·
LIBANOVA ,' (
Glo~.)
bourg c;te Grece daos laMa–
cédoit¡e,
&
dons la proYince de
~amboli,
fur la c6te du
goif.e de
Conterr:~
• au pié du' l\.1-onte-Samo. Le bourg
efl pau vre
&
dépeuplé; mais c'dl le re!le de Stagyre,
la
patr~e
d' l\riflptc,
&
j:ela me )uffi"oit pour en parl!=r,
<P
J.)
.
LIB-\TI O N,
í,
f.
(Liulr.
J{'l'f.
&
rom.) eo
grec
).o'fj"
&
,,.o,~l ,
Hom. en
latin
/ibaeio, libamen,
libam~n
lllm,
d\ ni
J'on voit ·
qu,e le mot
fr~nc;ois
ell: latio;
Jnais
DOI.,!,S
n'avons point de
ienne pour le ver
be
Jibtfrt!,
qui
lignifioit
quulque~·>Ís
{
acrijj.tr;de-13 vient q11e Virgile
dit /.
f/11.
~e
l'lEnéide,
HU1!< pateraJ
libate
']ovi;
car
les
/ih,ttonf
'accompagnoieut toujours les facrifices. Ainfl
pour lors
le.s
lib,tion¡
éro;cpt une cérémonic d'uf.,ge,
ou le prerre éponchoit Jur l':iutel quelque liqueur en l'h•>n-
neur
~e
lo
diyi~¡ité
9
laquelle o n facriñoit. .
.
Mats les Grecs
&
les Romains employotent aulh les
.
/ibaelqn¡
fans
c.~crificcÍ;,
dans plurtet.tts conjonaures
tre~fré~uentes,
comme tdal)s les négoclations, daQs les trat–
tés, dallS les
ma_ri~ges,
dat¡s
l~$
funérailles; Jorfq\1'ils
entreprenoiem un voHge par terre ou par
~er;
quelql'e–
fois
~n
fe couchant, en fe levant; en6n rres-fouvent au
com-nenccmem
&
a
la fin des repas; alors les intimes
tmis ou ks ·
p~rens
fe
réumrfuient pnur faire enfemble
leurs
libnliow< .
C'dt pour cela
qu'~fchil)e
a cru nj!.pou–
voir pas indiquer plus malic:eufement l'uoion étroite de
D ém..,Jthene ót de CéphiC.>dote, qu'en difant !j.U'ils fai–
foient en com.nun leurs
/ibasion1
aux dieuJ,
Les
ltb,tioilf
Je
repa< étoient de denx . Cortes; !'une
con <i olqi.t 3
C:é~arer
quelque moreeau des Yiandes,
&
il
le briller en l'honr¡eur des dieux;
dan~
cecas
libf!rt
n'ell
aucre
ch,ofe que
~xcerpere;
l'autre fqrte de
libaelon
1
qui
étoit ls
libatiq'n
proprement dile' con!i lloit
a
répaudre
quelque liqucur, eomme de lleau, du vin, .du lait, de
l'huile, du m 'el, fur ¡e foyer ou dat¡s le feu, en
J'~on
neur de cenains dieux, par exemple, etl J'honneur des
L ares q"li
a11oient
un foin patricu1ier de la maÍfon; en
l'honneur
d~
Géi1ie, dieu tutélaire de ·chaque perl<mne;
&
en 11/lom¡eur de Meri:ure, qui pr,éiidoit aux )leureu–
fe> avantures. Piaute apoelle arfcl. plaifamment les dieut
qu'~m
ft! toit ainfi,
/u
·dieux
du
plat¡
~
áii
pat~llarii.
En etfct on leur préfentqit toujour> quelque chofe
d'exquh
!'uit en
viand~·s,
loi.t en lll:¡ueurs. Horace peint
fptmuellcment I'avarice d'A vidie[\u<, en difaot qu'il ne
fa ifoit des
l•b
11iom
de fon vin, que lorfqu'il commen.
~oit
.i
fe gater .
·
·
A~
uifi
mutatti1tf
par,it
át[Nnder~
fJi,um.
On n'o{hi t off'rir aux dieux que de J'e•cellent
JI
in,
&
mé111e JOUJOllfS pUr, excepté
a
quelques diVÍIIÍféS
a
q ui, pour d.s rail<llls porticulie,Ces, on Jugeoit i\-propos
de le cnupcr avec de l'eau. On en ufoit ainli
ii
I'égard
de Baccbus, peut-étre po'ur abattre Ces fumées,
&
vis–
i-vis de Mercore, paree que ce dieu étoit en
commer~
ce avc:c les vivans
&
les ntons
.
·
·
• T o utes les amres divinités voulnient qu'on l,eur ferv!t
du vin pur; aulli dans le Plutus d' Arillophane, un dos
~ieu1:
priv_ilégiés fe plaint
~t!'érem~nt ~u'on
le triche,
LIB
&
que <lans
les coupes qu'on lui préfenre, il
y
a moi•
tié .,¡n
&
n¡o)tíé e1u . Les
maltr~•,
&
quelquefois les
:valets, faifoiem ces tours de pages.
.Daos les occalions folemnelles on ne fe conteotoit
pas de reroplir la .eoupe des
Jibat}otu
de vin pnr, on la
couronnoit d"une couronne de fleurs; c'ell pour cela que
Virgile en parlant d' Anchife qui fe préparoit
a
faire une
libatio"
d'apparat, 11'oublie pas .de dice;
,MagMMM $T.#tr• &OT0114
Jnduit, impltfJÍI'f"' mero.
A vant qus: de faíre 1es
libatiotu,
on fe Iavoit les mainr;
&
l'on
r~dtoit
certaioes prieres • .Ces prieres étoient une
par.tic .eífeotielle de la cér6monie .des .mariages
&
des fe-
.{l
ins des no.ces .
'
Outre l'eau
&
le vin, le miel s'off'roit ,quelqnefois ault
dieuJt;
&
les Grec• le mc!loient avec de l'eau pour Jeun
libations,
en 1' hoonenr du foleii, de Ja )uoe,
&
<les
pymphes.
·
IVJ.ais des
libatiom
fort fr6queotes, auxquelles ,on ne
manquoit guere dans les campagnes, étoient celles des
premi.ers fruits de
!'aun~!!. ,d'o~
viem c¡u'Ovi¡le dit;
Et
t¡_rlodouu¡tte
mihi
pom11m I
IOVNJ~dueat
111111111,
!-ibatpm ngri&ol<e ¡oni111r an.te d•o1.
Ces fruits étoient pr6fentés
d~l)S
des petits plats qu'on
nommoit
pM<II~
.
Ciceroo rerro¡uque qu'il
·y
avoit des
gens peu
(erupuleu~,
qui mang.eoient eux
~ m~mes
les
fruits réfervés .eo
libation1
pour lf:S dieux:
"''!'"
rept–
riemNr afotoJ
fl?ll
ita rcligiofoi,
u~ ~dan¡
.tlt
P•t•/1,.,
'{•~
¡liiJ libat•
[11111,
En6n les Grecs
,&
les
;
R.oQ~ains
faifoieot des
jib•tiotu
thr les tombeaox, dans la
c~rémo.nie
des fuoérailles.
V irgile oous en fournit uu !!Iemple dans fon
~roiiieme
livr!'
d~ J'~néide,
1
.SoltmHn tum f•rtt tlapts,
&
trijlia dona
Libabat cineri A,J,omacht, mantf'{tle 'IJo{ahat
fl~tlor,IM
11d
tii'-"Nittrn.
Anacréon ;n'approUYl= po!nf ces
/ihationf
fépulcrales.
A quoi bon, dit·il, répandre des erfences fur moa tom–
J:>e•u? PoHrquoi y faire des facrifices inutiles? Parfume•
moi pendant ,que je fuis
~n
yie ; mets des couronnes de
rores fur ma
t~te
. . • • .
Queiq~es
empcreurs romains partogerent les
lihations
avec les
dieu~.
Aprcs)a bataille d'Aaium, le f!!nator–
donna des
'lihatiMJ
pour Augulle, dans les
f~!lins
pu–
.blics, ainli que daos les repas particul!ers;
&
pour com–
ple<ter la
~atterie,
ce meme fénat ordonl)a l'anoée fui–
vante, que dans les hymnes
facr~s
le nom d' 1\ugulle fe–
roit joint
3
celui des dieux , Mais en vaio delira-t-i! ¡:ette
efp<ce de déification, pour ne íe trouver tous les ma–
tins i\ fo11 Téveil , que le foible, tremblant
1
&
malheo–
reux Oaa,.e.
(D. '].
~
LIBATT'E,
ou
C):-l!LONGI,
(Giogr. hi{lori'{tlt.)
rerme ufit6 dans quelques provil)ces d'Ethiopie, pour
figni6er un amas de maifons, pe ¡:ofes, ou plíltór de
b:1rfe~
.cl>aumieres con!lruites de bianchages, enduttes de
terrc gra_(fe,
&
cauvertes P,e cbaume. Elles
j:'ont eovi–
ronnées d'une haie de grorfes 6pines, )oquellc j>&ie efl
tres-épailfe , pour
emp~aher
les animaux carnalfiers de la
franchir ou de la forcer.
l!
n'y a dans chnque caíc qu'une
porte, que l'on a foin de fermer
av~e
des faifceaut de
¡trorfcs épines: car faps routes ¡:es P'.écautions Jes bétes
dévorero;ent les habitons. Ces amas de ¡:abones font faits
.en maniere de camp',
&
Jracc!s par )es offici¡ors f'!u prin–
ce, qui en
Pnt
le cammandemcnt
&
J'infp~aio)l.
f/oyt:t.–
rn
les 9étalls dans les
rtlttliom de
1'
Etbropie.
Tout ce
qui en réfuhe, c'efl que ces m iférables , comparés aux:
autres. penples , ne préfenteot que la p!luvreté, l'horrcur
&
le btigandoge.
(D.
'}.)
·
· LIB.-.TTO
1
f.
m. (
Hifl.
moá.)
c'ell le pom que
les habitans du royaume d' .'l.ngola donoent
a
des efpe–
ce. de hameaux ou de petits villages qoi ne fout que des
arfembla!le• de cabanes chétives bhies de bois
&
de ter–
re grarfe,
&
entour~es
d'une haie fQrt épailfe
&
arfet
haute pour garantir les habitans des bétes
f~roces,
done
le poys ahonde : l1 n'y a qu'une feule 'porte
a
cene haie.
que l'on a grand foin de fermer la nult, Caos quoi lei
habitans courroient rifquc d'crrc ¡ltvorés.
· LIBA
P ,
Liba,
(
Glog.)
place de Curlande, avee un
port Cur la mcr Balrique
&
aux frontieres de la Samo–
gitie. Cette place apparticnt au duc de Curlaode,
&
elt
a
,g milles germantques N. O . de Mtmel,
2-f
O de
Mittan, 16 S. O . de Goldingen .
Lo11g.
39·
2,
latil.
r6.
27.
~IBBI,