3~6
LEZ
cl'une peau rude,
~cail!eufe,
de cou\eur verte,
marqu~e
de
peti~es
taches brunes: fOil corps cll porté fur quatre
, forres patt<t. armées c;hac,uncs de cinq l{ritfes. Sa
r~te
1
· eCI moyennemeot grolfc; il
a
la gueule fondue, les yeux
gros
&
per<;ans, mais le regard fJrouche
&
colere;
i1
1
porte le long de l'épine du dos, depuis
le col jufqu'a
la naiUance de ls queue, une membrane mince,
(cch~,
1
élevée d'eoviron un pouce, & découpée en plu(jeurs
1
poimes
ii·peu-pres comme les dents d'une fcie. Sous
1
la gorge ell une autre
mcm~ranc
plus déliée, un peu
jaunatre
&
comme chilfonno!e: c'eCI une efpece de po·
che qui s'entlc
&
s'étend Iorfque I'animal fe mer en ca·
Jcre. Sa queue e
O:
forte, fouple, trainante, dimiouanr
d'une fa<;oo uniforme jufqu'a fon extrémité comme un
fouet de baleine; elle eCI
fort agile,
&
coufe une fen–
.fation rres-douloureufe
3
ceux qui en font frappés.
La rnorfnre du
lh:.ard
n 'e(l poim venitneufc; on doit
cependant l'éviter, cor !'animal eCI opiniitre
&
ne quitte
point qu'il n
1
ait emparré
la piece;
i1
a )a vie dure
&
<é fl(le aux coups de biton. Les femelles font plus pe·
riteo que les m41es; la coulcur verte de leur peau eCI
beaucoup plus be!le,
&
parolr comme furdorée. Aprcs
qu'elles ont été féeondées, ou leur trouve dans le corps
un alfez b'>n nombre d'reufs gros comme ceux de pi–
gco.us,un peu plus
allong~s
&
d'égale g rolfeur par los
.deux bouts; ils ont la
coqu~
blanche, únic
&
molle,
n'~yant
pas plu< de confillence qu'un parchemin humi–
de: ces a:ufs fonr to10lemem remplis de jaune, fans au–
cun blanc; ils ne durcilfent jamais, quelque cuilfon qu'
o n leur doune; ils devíennenr un peu pateux,
&
n'en .
Conr pas tn')ios boo
:
on s'en fert fouveot pour licr les
fauces que l'on fait
a
la chnir du
llz.arJ.
qui peut auffi
.
~'accommoder
en
fricalf~e
de poulets. Cette chair eCI
bhnche, do!licate
&
d'un alfe>. bon godr; on prércnd
.qu'dle fhbrilife le fang par un long ufage,
&
l'on croit
avoir rematoqué que ceux qui s'en nourrilfeat n'eng;ruif·
fent jamais.
P.etie lh•rd des ilu.
11
s'en trouve de pluiieurs Cor–
tes que l'on nomme en
~énéral
anoli1,
pc.>ur les
diflin~
g uer de la •grande efpece dont on vieor de parler .
Le gros
•nali
que les Ney;res appellent auffi
arad•,
fréqucnre ·les bois
&
les jard10s; fa longueur totale
efl
d'environ un
pié
&
demi; fa queue rraine
i
rerre, ainfi
que celle de tous les
llzar,J.;
il • los partes de devant
-plus hamos
&
moins écarro!es que celles de derriere;
fa
peau qui Ioi couvre le dos eCI grife, rayée de brnn
&
d'ardoife,
&
celle de deffous le ventrc eCI tome blanchc.
Cet anin¡al
a
beaucoup d'agilité:
il
fe nourrit d'hcrbes,
de fruirs
&
d'infeéles.
Anoli de terre .
Celui-ci eCI beaacoup plus petil que
Je
préeédcm; il n'excede guere la longueur de íix
i
fept
pouces. Sa peau eCI bruoe, rayée de jaune le
Ion~
des
flanes,
&
parfemée de
tres-perite~
écaillcs
lui!imtes~
Oa
le preodroit pour un petit ferpenr, tant fes panes fonl
~emes ~
ti
pcu appnrentes qu'on ne les apper<;oir que de
!ort pres •
11
fe mootre peu,
&
fe liCnt prefque toujours
fous tcrre ou dans des fouchcs d'arbres pourris.
~G~h~~mouch~ ·~ Cene
efpecc cll encure plus ptrire, mais
tres-Johe
&
moms farollche que les aurres . Son
agilir~
en.
extreme~ ell~
3
ts
pean
ou
d'un
verd
J;ai,
ou d'uri
gns
c~ndré,
voné de marques blanches
&
brunes On
en van une g rande quamiu! doos les jardios
&
m~m;
dans les
~ppaoremens,
s'occuper
;1
faire la ohalfc
au~
m ouches
&
aux alllres iofeéles .
·
RoqHels.
lis
ont quelquefois huir 3 nouf pouces de
longu~ur,
leur couleur efl grife, moucheu!e de btun
&
de no1r; mais ee qui
l~s
diClingoe le plus des alftres
[¡:
r..artl.s,
c'efl qu'ils ont la queue:Juo peu
rccourb~e
cnJ.
deffits, au lieu de Pavoir droite
&
trainante.
..
lt146oya
ou
>tu bottya.
C'eO
le> plus vilain de tou·s
fl.
t;ardJ:
auffi. les Caraybes ont ils cru devoir lui impofar
le naco qu'•ls donnont su démon ou mauvais efprit . Le
m or.
mabo'Mya
eCI auffi employé par ces fauvages pour
~Primer
tou1es les Ghofes qu'1l& ont en horreur .
,
L~
reptile dont il efl queClion o'a guere plus de fept
a
hUit pouces de longueur; il eCI flupide, peGlnt, applati
&
commc collé fur les corps qu'il touche. Sa tére pa–
roit écrafée, ayanr deu• gros yeux rond• fortanr en–
dehors
d'n~e
f1\on dlfforme. 11 a les partes grolfes ,
counes, tres-écartées,
6c
armées de griffes toujours ou·
vertes: :;a'
pea~
e!l
ftafque,
jaun~rre
li< ·
couverre de
ta–
ches hv1des, h1deufes :\ voir . Le
mabo¡•a
(e
g!te daus
les plantatiOllS de bananiers
daos les ibuches d'arbrcs
pourds, fous les
~1erres
&
dans les charpemes des mai–
fons ·
11
]Otre
par mtervalle uo vilain cri femblable au
bruit d'!'ne petite crelfello qui feroit
ogi~e!e
par fecoulfes.
On cra'nr fa
r:n~r!bre;
&
l'on prétend qoe s'il s'appli–
Cj!le fur la chaJr 11
y
c:aofi: une fenfation brdl•ote, mai•
LEZ
je o'ii jatnais vü perfonne qui ea 11it
relfenti l'effct .
(
M. le R omain
. )
l,ÉZARD
( ,1'/.te. me.:/.)
Le
lbca~d
appliqué
en~rieu
rem<nt palfe pour foite fortir h:s corps étraogers hors
des plaies,
&
pour auirer
1~
venin
l:J•s
morfurcs ou pi–
qures des anitnaux: veuéneu.x. L'nng1¡1ent fait :1.vec
fa
<:h:tir, cll reg:ardé comme un remede contre l'alopécie;
m.tis ces prétentions
ne
font pas moins frtvoles que la
piOparr de celles qu'on trouve daos tam d'auteurs de
tncdccine, fur les
Vt>rtus
medicinales des animaux
.
O
o
fait entrer la fiente de
/Izará
f<!ch<!e d>ns les
pou~
dres compofées pour les taies des yeux •
L ÉZA
RDE,
( .
f. (
Ar<hit.)
rermé de batiment. On
appelle ainfl les crevalfes qui fe font daos
les murs de
m•\onnerie par vétullé Oll
malfa~on.
Latin,
jifTNr.••
LEZE ,
tooyn
t1·deva~l
LESE .
LEZE' ,
v oyez ci-deva>rt
LESÉ .
LEZlNE,
f.
f.
(Mora/e.)
c'cil l'avarice qui, pollt
l'iotérer le plus leger , blelfe le bienféonces, les
ufa~cs
&
brave le ridicule . C'ell un trait de
llzj,u
dons
ll~
aocien officier général fort riche, que de fe loger dans
une clt3mbre'éclairée par une des
laorcrnes de la rue
"li n Je pouvoir fe coucher fans allumer une chandclle :
Ce qui n'efl qu'avaricc dans un bourgeois eCI
lh.ine
daos
un homme de qualiré .
L a cupidiré eCI l'avarice en grand; elle veut cnvahir
elle bleffe vifiblemcnt l'ordre gt!néral: l'avarice veot
ac~
querir
&
craint de dépenfer; elle blelfe 1• JUClice : la
/lzine
a de perirs objers, foit d'épargne, foir de profir;
elle cll ridkule.
11
ell bien extraordinaire, qll'un auffi
grand homme que mylard Marlboroug ait eu la cupi–
dité la plus iofotiable, l'ovarice
h
plus fordide,
&
la
llzine
la plus ridicule .
LEZION,
voyez ci·devant
L ÉS10N.
L I
Ll, LY, LIS, LYS,
f.
m. (M t[HN cbinoife . )
comme vous voudrez l'écrire, ell.Ja
pJus ~.petite
mefure
irinéraire des Chinois. Le
P.
Maffée
t!lt
que le
li
com.
prend l'ofpace oti la voi• de l'homme peur poner daos
une plaine qoand l'air cCI
tranquille
&
fer:tin; mais les
confreres du
P.
Maf!ée ont apprécié le
li
a\•ec une toure
autre précifion.
Le
P.
l\lhrtini trouve daos un degré
90
milie
po~
chinois ;
&
comme
3
)O
de ces pas
fOm
le
/i,
il
con·
clut qu'il
tour
>fO
de ces
lis
pollr uo degré: de fone
que felon
lui
1)
lis
fonr lix rnilles it11liques ; cor de
méme que
fix
milles iraliques muhipliés par di•, foot
6o
pour le degré' de
m
eme
1f
lis,
mu!tipliés par dix.
fonr
2)0.
Le
P.
Gouye remarque qu"il en eCI des
lis
chinois
comme de nos licues
fran~oifcs ,
qui ne font pns de mé–
me grondcur par-tola . Le
P.
N oel confirme cettc ob·
fcrvation, en difant que dans cerraios endroiiS
1
f
lis
&
dans d'autres
11,
répondent
i
une heure de chemin ;
c'cll pourquoi, coñtinue cejéfuite , j'ai cru pouvoir don–
ner
11
liJ
chinois
a
une licue de Flandre • Cette idéc
du
P.
Noel s'accorde avec ce que dit le
P.
Verbidt
dans fa
eofm~f!;r4phie
ebinoifo,
q•J'un
dcg~é
de
larituáe
fur la tcrre eCI de Z)O
lis.
Or je raifuone ainfl fur tout cela ; pnifque
>ro
lis
chinois font un deltré de latirude,
&
que fuivant les ob–
fervarions de l'ácaCiémie deli Sciences le degré ell de
f7
milie
6o
toifcs
1
il réfulte que chaque
li
e!l de
208
roí–
fes
&
de
fix
v~ngt'l<lioquiem<.'s
de toile,
&
que
·por
oon•
féquem la licue médiocre, la froo<;nife, qui ell de
u8>.
roifes du chltelet. de P11ris, fair enviran dix
lis
chinois.
(D.
J.)
'
LIA P-AIL, f.
m. (
Hift. a11c.)
C'dt ainfl que
les
aociens hlandois nammoient une pierre
founeufc
qui fcr–
voit au couronnement de leurs rois; ils prétendoient que
cerre pierre, qui daos la laogue da povs íignifie
pierre
fat4/,,
~oulfoit
des gémHfemens quaod les rois éroient
affis delfus lors de leur cooronnement . On dit qu'il
y
avoit une prophétie qui onnon<;oit que par-tout oii cette
picrro fcroit confervée,
il
y
auroit
un ptince de 13
race
des
Scou
fur le trllne aux. flecle. Elle fut enlcvée de
force par Edouard
l.
roi d' Angleterre, de l'•bbaye de
Scóne~
oti
elle
avoit
ét~
confcrvéc av(C vénér:uion;
&
ce monarque la fir placer daos le fauteuil
q~i
fcrr an
couronncmeot dts rois d' Angleterrc, dans l'3bb:1ye de
WeClminCler, ou l'on prétend qn'elle eCI cocorc.
f/oyu:.
Hiftoire
d'
Ir/ande
par Mac-Geogegon.
LlAGE,
f.
m. (
Jurifprtd.)
droir qui
fe
leve au
profit de cerrains feigneurs, oon pas fur le vio
tn~me ,
coaune l'oot eru quelques auteurs, mais fur les
lics
d~s