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'LE V

fuit qut l'aélion

d'on~

puitraoce

&

la

r~fithn~e

du p:>,ds

augmentent 3 proport1on de leur difhnce de l'appUI .

Et

!1

s'enfuit encorc: qu'uoe puitrance pourra fo•¡tcnir

U!?

pot~s

iorfque 13 _dJ!tance de l'appui au point de le–

,,.,

ou

elle

en appltquée' fera

a

la dittanee du méme

:appui au point ou le poids ett appliqué comme le poids

en

a

_la puitrance'

&

que pour peu

qu'~n

augmente eet–

t~

putlfance, on élevera ce poids.

Voyu.

la démon!tra–

lton de tout cela

au mot

PutSSANCE

MÉCHAl>

IIQ.Ul!

:,

&

plus au long encorc

au

mot

BALANCE

machine qui

a

beaucoup d'analogie avee le

levier,

puifquc

le

levier·

n'en autre chofe qu'unc cfpece de balance ou de pefon

pour élever des poids, comme la balance cít elle-meme

une efpece de

levier.

La force

&

l'aélion du

levier

fe réduifent facilement

!l

des

J~ropofitions

fuivantes .

1°.

Si la puitrance

appliqu~e

a

un

levier

de quelque

efpece que. ce foit,. fo,utient. un poids , la puitrance doit

ltre au potds en ratfon réctproque de leurs dittances de

l'apgui.

1.

Etant donné le poids attaché

a

un

lev ier

de la

premiere ou feeonde efpece,

/1 B, fig. premiere,

la di-

1lance

e

V,

du poids

a

l'appui,

&

la dillance

/1

e,

de

la puitrance au

tn~Jlle

appui'

j(

en fadle de trouver la

puitrance qui foutiendra le poids. En etfet, foppo(ons le

Jevier

fans

pefa~teur

, •

&

que le poids foit fofpendu en

V, G

l'on fait comme

/le

ett

a

ev,

le poids

V

du

ltvi~r

eCl

a

un quatrieme terme, on aura la puiffance

qu'il faut appliquer en

/1,

pour foutenir le poids donné

17.

3"·

Si une puitrance appliquée

a

un

levier

de quelque

efpece que ce foit, enleve un poids, l'efpacc parcouru

par l.a puiflance dans ce mouvement e(l

a

celui que le

poids pareourt en m<!me te!lls, comme le poids efl

.i

la

puiflance qui feroit capable de le íoutenir; d'ou il s'en–

fuit que le gain qc:'on fait du cóté de la force en toll–

jours acaompagné d'une perte du c6té du tems

&

ré–

ciproquement. Car plus la puilfance ett perite, plus

il

faut qu"elle parcoure un grand eípace pour en faire par–

courir un fort petit au poids.

De ce que la puitranoe ett toüjours au poids comme

la

dittanco du poids au point d'appui eít

a

la diftance

de ,la jmitrance au m<!me point d'appui,

il

s'enfuit que

la puilfance cít plus

~rande

ou plus perite,

Oli

égale au

poids' felon que la dtftance du poids

a

l'appui en plus

grande ou pln> perite' o u égale

a

celle de la puitrance .

De-1-2

011

conclura,

t

0 •

que dms ie

levier

de la premie–

re

efpece, la puilfance pcut

~tre

o u plus grande ou plus

perite, ou égale au poids;

2°.

que dans fe

l•vier

de la

i"econde

efpe.ce

' la puitfance en toüjours plus petite que

lc:t poids;

3°.

qu'olle en toujours plus grande daos le

levier

de la troiúeme efpeae;

&

qu'ainfi cette der.niere

efpece de

levier'

bien loin d'aider la puitfance quant

a

fa force abfolue, ne fair au contraire que lui nuire. Ce–

pendant tette dcrniere efpece en celle que la nature a

employée le plus fréquemment dans le corps humain.

Par exemple, qoand nous footenoos un poids atmché

au

bout de la main, ce poids doit <!rre confidéré comme

tixé

a

un bras de

levier

dont le point d'appui eít daos

le coude,

&

dont par conféquent la longueur- eít égale

~

l'avant-br"'. Or ce me me poids ett foutenu <ln cet

état par l'aélion des mufcles dont la direélion ell fort

oblique

a

ce

bras de

levier'

&

dont par conféquent la

diflance au · p.oint d'appui cfl beaucoup plus pe¡ite que

celle du poids. Ainfi l'etfort des rnufcles doit

~tre

beau•

coup plus grand que le poids . P our rendre raifon de

cette flwélore, on rem":lrquera que plus la puilfance ap–

pliquée

a

un

livier

~a

proche du point d'appui' moins

elle

a

de ehemin

a

faire pour en faire parcourir un tres–

grand au poids . Or l'efpace

a

parconrir par la puitran–

!i=.e, étoit ce que

1'1

Datare avoit le plus

a

ménager dans

la tlruélure de tlotre c:orps, C'ett pour ceue raifon qu'

elle a f•lt la djreélion

d~s

mufcles fort peu c:tf(lante du

point d'appui; mais elle a du auffi les faire plus forts

en mémt:

proportion.

Quand deux puiffanees

a~ltrent

parallelement aur ex–

trémirés d'un

levier'

&

que le point d'appui en entre

deu:r,

h

charge du poiot d'appui fera égale

i

la fomme

des deut puitfances, de maniere que

fi

!'une des puif–

fances en' par exemple, de

100

livres'

&

l'autre de

.-oo,

la charge du point d'appui fera de

300.

Car en ce

cas les deux puitfances agitfent dans le

m~

me feos; mais

ú

le

levi<r

eít de la feconde ou troitleme efpece,

&

que

por conféquent le point d'appui ne íoit pas entre les deux

puitfaoces, alors la charge de l'appui fera égale

3.

l'exces

de la plus grande puitrance fl!l" la plus perite; car aloe¡

les puitraoces agitfent en fens contraire.

Si les puitr•nce¡ ne font pas paralleles, aJor¡ il faut

tes

prolonger jufqu'i

ce

qu'elles eonc:Qurent,

&

t~ouver

• •

Tom~Ix.

/

LEV

par

le

prineipe

&

la

cotnpotitio11 des f'orces (

voye:::.

Co~t­

POSJTJON) la

poilfa~e

qui ré[ulte de leur concours .

C:ette

pui!fan~,

a

c.at

•fe de

l'équiti~re

foppofé; doit

avotr une

d~rcélton

qu1 patfe par le pouu d'applli

&

la

charge du poim d'appoi (era é videmment égale

i

cett-e

puiffilnce.

Voycz

APPUI .

Au refte, nous avons déja remarqué

au >not

BALAN·

e¡;;, ·&

c'ett u!le chofe digne. de

_rem~rque,

que les prcr'–

prtétés dn

l<vr<r

font plus d•ffictles a démontrer rigou–

reu fement lorfque les puitrance¡ font paralleles

&

lorf–

qu'elles ne le (out pas. Tour fe réduit

:l

d~montrer

q~e,

fi deux puitrances égales font appliq\tées aux cxrré–

mttés d'un

levier,

&

qu'on place a

u

point du milieo du

levier

une puifiance qui leur fa{fe équilibre cette puif–

fance Cera égale

a

la fomme des deux

autre~ .

Cela pa–

rolt n'avoir pas befoin de démonftration; cepcndant la

ehofe n'ett pas é videme par elle-meme, puifque les pui(–

fance¡ qui íe font équilibre daos le

lcvier ;

ne font pas

direélement oppofécs les unes au" autrcs;

&

on pour–

roit croire eonfofément, que pfus les bras du

levier

font

longs, tout le rellF étant égal, moins la troifieme puif–

fance doit l:tre gcande pour foutenir les deu

x

autres,

paree qu'elles lui fom pour ainfi dire, moins direélement

oppofées. Cependant

il

ett certain par la théorie de la

5alance (

voyez

BALANCE),

que cette troifieme puilfau–

ce en toujours égale

¡¡

la fomme des deu

r

aurres; mais

la démonttration qu'on en donne, quoique vraie

&

jufle,

en indireae.

Il nc (era peut-ctre pas inutile d'expliquer ici un pa–

radoxe de méehanique, par lequel on cmbarralfe ordi–

nairement les commencrans, au fujet de

la

propriété du

levier .

Voici en quoi confittc ce paradoxe : on attache

:l.

une regle

/1 B, fiK·

n°.

2.

Mlchan.

deu¡¡ autres re–

gles

Fe, E D,

par le moyen de deor clous

B

&

/1,

&

les regles

Fe, E D,

font mobiles· autour de ces clous;

on attache de méme anx extrémités de ces dernieres re–

gles deox autres regles

FE,

e

D,

anfli mob;¡es autooe

des points

e D;

en forte que le reélangle

Fe DE,

poitre

prendre telle figure

&

telle fituatian qu'on voudr>, com–

me

fcde,

les points

A

&

B,

demeuram 'toujours tixes.

Au m ilieu de la regle

FE,

&

de la regle

e

D,

on

plante vis-a-vis l'un ce l'autre deux bhons

H G O, l N P,

perpendiculaires

&

tirément

attaché~

a

la regle. Cel:¡

pofé, en quelque endroit des b!cons qo'on attache les

poids égaux

H l,

ils Cottt toujours en équilibrc,

m~

me

lorfqu'ils ne font pas également éloignés du point d'ap–

pui

/1

ou

B

.

Que devient done, dit-on, cette regle gé–

nérale' que des puitrances égales appliquécs

a

un

lev ier.

doivent étre également dittames du point d'appoi?

On rendra atfcl.Jnent raifon de ce paradoxe, fi on f:lit

atteotion

3

la maniere dom les poids

H l

agitrent l'un

fur l''lutre. Pour le voir bien nettemcnr, on décompo–

fera les etforts des poids

H l, (fiK·

n.

3·)

chacun en

deux, dont l'un pour le poids

H,

foit dans la dircélion

f

H,

&

l'aurre dans la dlfeélion

He

;

&

dont l'un poue

le poids

l,

íoit dans la direélion•e

l,

&

l'autre daos la

direélion

1D .

Or l'etfort

el

fe dc!compofe en deur ef–

fom

en

&

C

Q.;

&

de

m~me

l'effdrt

l D

fe décompofe

en

deux etforts

D

n

&

DO

.

D one la verge

e

D

etl ti–

rée fuivant

eD

par une

force=en+nD;

&

l'on

trouvera de méme que la verge

fe

ell r:rée fuivant

¡,.

par une force

=f•.

D one puifquc

Be=Bf,

&

e

D

=

&

parallele

3.

fe,

les deux eftorts foivans

e

D

&

fe

fe

font équilibre. Maintenant on décompofera. de.

m~me

l'etfort (uivant

C

Q

en deux, _l'on dallS

1~

dtreébon. de

Be,

l•quel etfort Cera détrutt par le potnt fixe

&

tm–

mobile

B

l'autre foivant

e

D;

&

on décompofera en–

Cuite

l'~fto;t

qui aait au point

D,

fuivant

e

D

en deu>:

autres l'un dans la direélion

D

/1,

qui Cera détruit

par

le

poi~t

tixe

/1,

&

l'autre daos la direélion

D e;

~ o~

trouvera facilement que cet etfort en égal

&

contratre

a

l'eftort qui réfulte de l'etfort

C

Q

f? ivant

e

D.

Ainfi c;es

deux etforts fe détruiront: on en dtra de méme dn po1nt

H;

ainfi il y aura équilibre .

Nous croyons devoir avecrir que l'invention de ce

paradoxe méchanique ett

~~~

a

M . .de Roberval, mem–

bre de l'ancienne académ>e dos Sctences,

&

connu po.r

plufieurs ouvrages math6matiques, dont la plupar_r. ont

été imprimé< apres fa mort.

Le

doéleur D efaguthers,

membre de la fociété royale, mort depuis peu d'années.,

a

par!~

atfez ao long de ce m<!me paradoxc dans fe¡

le~ons

de

P~y~que e~pé_rime~tale, imprimée~

en aogloi¡

&

in-

4

o.

maiS ti n'a potnt · ctté

M.

de Róoerval, quo

peut.etre

il

ne

c:o~n~ifloit

pas pour en. c:!tre.-l'aotellr.

Au reíte il en mdttférent (

llr

cela futt

~v1demm~nt

de

la démonftration précédente), que les pomrs

NG1

( fig.

n.

2.)

foient placés ou non au milieu des regles

e

D

FE .

On peut placer les regle'

P 1, H,{J

,

_par-tout

'

z;

z

atlleurs

\