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LEV

fujets

fran'(ois,

m~me

de

la partie de la province de

L orraine, htuée fur la gauche de la Sarre: en confé–

queHce tout fujet du coi engagé dans un ¡!:Orp$

J!Jr;mg~r

~u

fervice de fa n¡aje!lé pe11t <!rre

récl~m~ p~r

un capt·

taine

fran~ois ~

en payant rrel)te

livres de

d~doJntl)a~e­

ment au capitaine

étr~nger;

&

réciproquell)et¡t lout fujet

étrsngcr (ervant daos UQ

r~gitl)ent fran~ois ,

par UQ ¡:apj,

taine étrangor

1

en payant pa,reil dédommags:ment ao ca·

pitalne franc; 01s, pour fervir

refpe~ivement

_daQS

le?.rs

eompagnies pendant

li•

ans,

a

compter du JOUr qo •)s

y

paffent, fans égard au tems pour lequel ils

f~roicn_t ~n­

gagts ou

auroieo.t

(erv.i daos

les

p,rer¡)ier~s

compagntes;

l'in~emion

de fa

maj!'Cl~

étaot que, poor rai.fot;J d-e

e~

li

J

annc!es de fervice, il leur

•(q it

payé par les eapitaines

quint.e livres ¡:n entraot dans la compognie,

&

poreille

foCl)me troi$ anri<!es

apres

~

llo rs ces cas., on ne peut

oblig~r

Ul:)

f~ldar-

i

fervir dans un !'Orps

~u~re

que cel9i

popr

leq~¡el

ti s'eCl

J'tJ~g~

.•

Il

eCl défendu "ux copitaines

d'e

nr61er aucun cavalier,

dragQQ !1u '_fq)da.t

Al'•

cqmpag~:

~i.es

aves: Jefqvell,es ils, fo'!'

en garmfon, quo1que porreur

d'q

n CQI}gé ab(olu; a pei–

ne

a~¡x

capltaines

$le

cafTatiol} ;

.&

~

perdre le prix d:s

engagémens;

&

au'x .eQgag,c!s de •continuer

a

(ervir daos

lef compagnic.<

q~¡'ils _auroien~

qui"'!es :

·

J,.es

~lfaci!'ns

peuyen!,

p~r

le droit de leur nai(!anc:e,

fcrrir ,é¡:alemenr

$1~ns le~

régimeus

fran~ois

&

allemands

au fc!"Vlee du Roí.

·

..

·

·

·

'

. J,.es .

fu]et~

de

'í'.ét~t

.e;!'

A_vignon

&

du

comt~t

V

~l!~if!in, qui s'enr61enr

d~o•

les troupes de fa MaJellé ,

pnt

troi~

JOurs poj¡F 'f.e

...

~ét_raaer

de

le.~rs 'enga¡;?l)'l~_t¡s, e~

rell

nua

nt

J-'~¡gent

,qu'1ls ont

re~n,

&

payat)t en ou!re trel}r

te

l

i.ir

~s'

d'inc;!emniu! au capitaine;

&'

li

'f!lant

en~agés

>

ils

~ét

eÚ,el)'t

.&

'enüent c;lans les ·c:,Ófjns d11 pape

1

le:; aa–

pit3lnes ne peuvent rl!péter que l'habit, les "rmes

&

l'en·

gagement qwil's ónt' emporrés ,

'

'

'

'

•·

L es capitaines étant autoriíés, en verru de leur éta!

&

COtnmiffioÓ·,

3.

faire

des

Íecr~C§,

pCUVCI)[

en charger des

offi ~iers''fub>lternes

ou des 'fun¡ens, •en 'Jaúr donnant des

p~nro.irs ' p~r

écrir:

la."néseffit~,

·qui

ipal)¡euréufen¡eq~

fa.u c!tendre ces pouvotrs aux cavalis:rs, dragons

&

fol–

clirs : 'obvre la porte

a

,toutes forres "dlexc:i;s, de fuutre- .

1"-•, '

de manr.euvres c'riminelles; 'roqtes également con·

t iai)is .aux .droits des

citÓy~rs

<¡u'

elle~

vio)ent ,'

&

~

la di–

gi\it~'

du Tetvi

c'e .~ilfellés •dégr

adent. Ll' mal}:leur ell el1-

'c0rt

!',

&

oous

foui:troflS.a.d.étre

forcés

de 1e ·d(fe;

que cCs

P.ra!

iques odie

u(es'cpuyefl'c• d

u

vojl~

impqf;mt

a

u fcrvice

du

i-qi ,

trouver)t

cómmoné1nent

un :tP,pul'

'69l1pablé

-&

1

fecret panni lcis officiers

m~rve,

en q

0

t l'intc!rét

~~óufí-e

quelc.juefois le fenrimeut de la

ju!lic~;

enr-q,.re que ces

pratiqlic:s 'derneurent'fouvenr impunies ,' malgré les cris de

l'ol'!?r

,iil¡é , le '1.ele

d~s ~i<?illres,

4

to~te

la prq!eélicm

qu.us

accordent aux lots.

· ·

·

.#

-

'

;

.La

C:onnoitrance

&

1~'

í u¡¡ement des conreClaúons pour

r:uron

d,engagemen~·

militatres

1,

app3nient

aux

inrcndans

de~

provinces dn royaunie . ,G'eCl

a

eux qu'eCl '

fpc!cial~rnent conñc!, par

·~e·ne

1

1lr:rribution, le foin importanr

"&

glorieux de dé(CÍtdre la libcr'té des fujets, contre les a·r-

1ifices

&

les violerice• des gens de guerre, fur

le fait

des engagemens ;

&

'J'on auroit bien lieu d<; gémir, que

dans

u~

go\lvernement .auffi. 111Cle que cc;l ui Jk¡us lequel

nous

a~ops

te bonheur de

v1vrc,

ocs

m 3gi(}r:us,

par leur

vigílance

&

l'autorité dont ils

fq~t d~pqfi¡aires

ne puf·

fent enfin"·parvcnir

3.

détruire des ·abus auffi co'ndamna..-

bles :

·.

·

·

'

N?~'

efpéro.ns

qu'~n

pou$ pardonnerA d'avoir ofé óle–

yer

·~~

une fo1bl

e votx

d~qs

la caufe qe l'h¡¡manité . ·

Mzltcu.

Elles (quffrent J?eaucoup, fiuis doute , des

m dyéns (orcés qu'on

'.l'lt

pbfjgé d'emp,I'Qyer pour reoru·

ter

&

'i:rltrer.cnir

les

co~,ps de~ mi~ices

'

1

'¡pq,i~

ces moyens

font

~~ce(f~!Ces :

le

légiSI~!Cllr

dott feqlemeP,t

~tqacuper

du fOil] d en tdnpérer · la rlgheur, par tous les adoucif–

femenp pombtes,

&

de les faire tourner au ·pro6t de la

fociété .'

·

·

·

··

'

.. "

Les· m ilices font

1'1

_P.t¡iffance qaturelle ¡les états ; elles

en étnient méme auttéfqj.s' torite

la'' force : mais dépuis

que les_fouvcrains orii'

~

leur' folde des éorps de trou–

f~ir:~uJours ~ubfi~ans,

!e

p~i~;ipa! ~~ deve~~ !'•~~~~-

Le corps .des milices de France e!l

~ntretenu

en paix

f!On~me ~'1

guerre, plus ou moins nombrei¡x ; fuiynnt

le~

conJOO~l~rt~

'&

les befoins,

&

forme, en

tout

r~ms,

UQ

des

pl~s fern¡~s ~ppo~ .

de·· nohe

' monarc;hi~'

'env¡foDnée

de nauo'1s pu¡lfa¡nes '·

J~!oufe~

&

toujours·

~rrn<!~~ :

• ·

, Le f01 p_our copc¡l¡er

l~iñ¡érei

de ron

- r~ice

avec

1 t!co!JO')lje

¡nt~rl~ure <le~ provi'hc~,

par rappoft

;j

'la col¡.

JUre des. ¡erres,

ord?!JD~

1·en

tell)~ ·~e;

P,aix, la

'f~p~r~tion

des bata11lons de m.!tc;e, lefq\¡cls en ce <:as ne íllnt af–

fcmplés qu'une fois par an pour'

¡,

{fer en ¡ovue ·

&

étre

\'iXercés pcndant quelques jours . •

'

' ·

LEV

C'cfi ainft que fans nnire aux travaux

chatn?t!tre~ ,

on

prépare ces corps

a

u_ne difcipline _plus

parfait~.

&

q_u'.~!l

y

cultive, daos le lotfir de la

pa1x,

les qunlués

mlht:u–

res qui doivent opérer leur utilhé pendant

h

gucrre.

·

!,.es

io~endans

des provinces font chargés de faire la

üvle

des augmentuions

&

des

remplaceme1H

qui

y

font

ordQno.;s .

. ils .fixent par des états de répartition le nom–

bre d'hon;mes que .chaque paroíffe

doit

fournir

rdative–

niéQt

a

f'l

force,

&

prQCedent

a'

ta

l~'lll~,

c:hacun

d~n~

Jenrs départert)eQs, .foit par

eux-m!n1es,

fon par 1eurs

f~,tbd~lj!gués.

Cene

¡,..,/e

fe fuit, comme nous l'avon<

déj;¡ dit, par voie de rir3ge ;¡u forr entre les

(UJCtS

mi–

li~iabi!'S;

il

en faut

í\U

moins quarre pour tirer un mili–

eren ,

Les garc;ons fuíets

a

la

mílice, de t•age de fei7.e an<

,au

moiq~·, d~

qu:iraQte an plus,

&

jt:nncs

~ens

mariés:

au-ddJous de

l~!lge ¡~e vin~t

¡ms,

de

la ta1lle de cing

piés an O')oins ., fail)S

,'

robolles,

&

co

ét:lt

de bkn

fcr–

:vir. doivent

1

(ous peine d'¡!tre dé.clarés fuyord s ,

re

pr~feoter au jot,>r indiqu,!! par. .devam le commilfairc chargé

de la

f<vh,

a

l'<ffCJ di! Jlr!Or au fort pour Jes

CO

mmu–

naurés de leur ré!Ídenc!' aé_tuelle; ils en (ubilfent deux

chacun :

1~ pre'l}i.~r

regle les rangs par ordr¡: ¡:¡umérique,

le fcczond décide ceux qui doivent fer.vir.

-

D~ris

les paroirres o

u

il ne fe trouve pas dans

la

ela

!Te

des ' gan¡:ons

&

celle des tJ]ariés au-detrous de vingr ans ,

)e

,nqmbr~·

de

qu~tre

mil iciables

P-9\l.r

ch~cuq

<1l's milieiens

....dctnandés) on a recours a

u~

homtncs

m3ri~s ,;~u-dcffits

de l'llíe Cle ,vingt ans

&

au·dcfTous de quarante .

Jls

ti–

rent 'd abord au fon pour fourn.i.r entre e1,1x

les ho mmes

néce(]aires

il

jÓindre aux .aurrcs

~¡atfcs

4

c'otl)p14tcr lc

nombre de quarre il)ilicia91es pour chaque miliclen,

&

ceux que le fort

3.

choifis, tirent enfuite concorremment

~l'i:c

Jes gªn;ons

&

)e~

j_e!fl)eS rnariés. Ceux des m il i·

_e1a!,>le6,

g~,rc;ons

P'-;1

rryané~ ,

aoxquels le fort ell éch,u,

font rur le char¡¡p

Cl)r•gi~ré~

&

lignalés daos le proces–

;verbal,

&

des ce morn'ent

acqy,i~

au fervice de la mi–

lie!i':

L'intérl!r ' de la 'population fel)1bleroit exiger que

l'on t;t'y a!fujettit

p3$

)es

l)oi;nme~ mar~~

S ;

auffi quelques

inteodans pénérr_és

'deJa

n~ce!li't.é

de protéger les maria–

gc!~/.•'.~levant ·a.,:d~lrljs

'íl,e.1(Jo'.; pf!_fer!'n! de tirer. nn

11}111Cien entre deUX OU lrOIS

~ar~OOS,

3

l'}ll~OO\'éOICOt

de'

.f~ire

tirer Je·s. hommes

man~s;

d'autres les en difpen–

f..t;nt

a

1':\ge

de rrénte ' :}i¡s'; mais ne · f!:r<¡ilril pas plus

ay,:¡ntageux de les en difpeñfer

~aut-il·fait,

&

!'fJ

m Eme

rems d'affujeu ir de nouveau au foh,

¡~~ fqJ~at~

des nti–

lices congtdiés, qui apres un intervalle d'années dérer–

'miñé,

depuis leur premier fervice, fe trouvero_ient encare

célibatair~s

au-c,lelTous de l'lge de quarante ans P Cene

nb uvelle' reflource m ;;,ttroit en état d'accorder l'exem–

ptiot) ab(olue de m i)íce aulf homm es marié's

1

fans opérer

u'n

"vuíd~

fet) f¡bl c dans

te'

nombre des fujets niilíciablcs.

Nous ha1'ard01Í• cette

jd~e

Cuí-

l'e~emple a·peu~prl!<

fem–

)¡la!¡lc ife· ae _qu¡ 'fe protique dans le

r~ryice

!Jes

ll).iliccs

gardes~c6tes

du royaume.

·

· Tour fujet 'miliciable ·conv-aincu d'avoir

uf~

d'artiti–

ces pour fe fouClraire au fort daos le tiragc, eCl cenfé

m ilicién de droit,

&

comme te! cwndamné ' d!' fllrvir

a

la

décharg~

de fa paroitre, ou de cdui aoque! le forr

eCl échu . '

·

'

·

-

· Le

'ren¡~ 4.~ f~r.v(ee

4J:

Ja. !Jiilice éroit. d_e

~:e

annécs

penc!¡mt lll derniere guerre; 1! a été rédu1t a cmq depull

)a

P.•li".

Les foldats de milice

re~o~ve'nt

exaacr,n:nt leltrS

congés abfolus

a

l'expiration de ce terme '

:i

moins que

les cir.,onllanées

n'obli~ent

a

en fufpe¡¡dre

1~

délivron–

ce. Ce

'(ont

'les

interidans 'qui les e:Ípéd

éo~;

&

il e!l dé–

fdndu'' aux ' offic!ers 'd'en' doniuir aucun

:l

peil)e d

1

c!tre

cafTés

,"Voy•z'

L!CI!N.CÍEMENT :·

'

'

' Le fc!rvtce volontáire rencjl\ 'daos )es troupes réglées ..

ne difpenfe pas

'eje

'ceJ•¡i de lj milf!?e.

·

•·

11

ne dqir y'

~tre

ad'llls aucun

p~trager

ni yagabond.

}1

eCl dé.('eridll

-~

IOUt t'nilic¡itn

aY

en fubfiituer un

att•

~re'

a

fa place, hqrs'

utj

frere qui fe pré(entc''pour

r~n

frere,

;l

'peine "entre ' le milfcieri de

li

x mois

~e prifo~:~

&

d_e' atx années de feryfce au'-delil du

teÍns' qu'il fe

troovera: 'avoir feryi' de .rois années de galeres cqn,tre

l'horhm: ''fubClitué, •

& ·

de cinq cens ' livres

d?~mende

contre ' les 'pároilllls qui auroient toléré la fubJtirution .

Cette

dif~olilion 'rigoqr!'ufe

'ert '

ordonnée p,our

f~!'ori!h

le rra val!

'~es f~crue~

d:s troupes r'églées

¡

'o¡¡

~•én

écar–

te daos quelques provmoes par une

faciJfté peur-l!tre

louable ¡laos fo11 ·niotiF, · ñ>ais tres-contraire par fon clfct

au vérirabli:' inqSrt1t du fervice.

·

'

..

(

·

Les fuyards ae" la mili.,i!, ceux qui fe font fouCl raits

au

tir~g~ P,~r

des

.~ngageiJ1ens

(i

t)lulés, oq qui apees

avoir

~mm

un régtment, rc:llent plus de lix mois daas

la province, fcmr condamhés

i\

dix années' de fcr vice

!fe rnilice.

I1

e(\