LEV
'ír•upn
rl¿llu.
11 e(l défendu
A
to us fujels du roi
di!
t~irc
or onncr ou favorifer
n~cu ncs l~v"~s
de
gen~
de g ucrre dan
Jc
ro yaun1.c ,
í~ns
t."XprC:s
comu1andement
de
6
majell~,
it
pein.e d'frre punís comme rebelles
&
cri minels de leíe-majel}é au premier chef;
&
i
tous fol–
dars íous parcillc peine de s'.enr&lcr a vcc ceux.
u moyen du traitemem que le roí accorde
au~
ca–
pitaines de íes croupes, ils font obligés d'entretenir lcurs
compagnies completres, en englgeanc des hommes
de
bonnc volom é ponr
y
Carvir.
L'cng<~gem~nt
ea
UQ a&e par lequel un íujet capable
s'engagc au fervice rnititaire d'unc n\aniere
(i
ércoire,
qu'il ne pcut le
quit~er,
fous peice de mort,
fu
os un
c o ngé ab{olu, expédié dans
la forme preícrite par les
ordoUnanJ:CS .
{J
n engailCinetlt pcut Ctre verbal OU par
écrit; il doit toujours grre volootairc. Les ordonnancos
rnilitaircs de li'rallCC
CIJ Ont
fixé le prii!
a
trente Jivres,
1'3ge
a
íeio:e ans '
&
le r•rme
a
lix.
l.¡e prix réglé
ii
troore livres, les craval iars, dragons
o
u foldats ne peuyent prérendre leurs aongés abíolus,
<¡u'ils n'aycot reaitué ce qu'íls auroiem re<;J.l au-dclii de
ccice fommc , ou qu'ils r¡'3ycnr íerví erais at¡nécs de
g11erre au-deja du tems de letH cngagemem , ou rempl i
coilíéc utivemem deux eng:¡g.crr¡pns
d.c fili
:11JS chacun daos
la rne me compagnic.
L':tge
6
xé a
{ci-¡¡e
ans, les engagemens
eontr~étés
au–
dcflous de cet
~¡:e
íom nuls,
&
les -engar,6s en ce cas
nc pet¡
ve
m
~tre
f<>rcés de les remplir , ui pur¡is de m ort
pour le orime d.: dc!G!rtion.
Entin le ter me
il
fix ans, il ne doit pas en etre for–
mé
pour un m oindre tem s ,
. ~
peine de nullirá des en–
gagemens
&
de catration centre l'ollic1er qui les auroit
:rc<;:ll;
4
lus qvaliers, drogo ns
&
íoldots ne pcuvent
pré ten<lrf! lenrs co1¡gés ablolu<, qu'apres avoir porté les
armes
&
fa't
ráellem~m
íervio¡:e pendanl
(jx
années en–
lieres du jot¡r de leu( arrivée
a
111
troupe ' Í:tns égard
aox abCcnces qu' ils poqrroien¡ avoir faites p.our leors
af–
faires particu lierc;s ,
Ccux qui íqnr admis aux places de brigadiers dans la
cav~lerje
15,:
les dragons,
4
a
cellcs de fergent, capo–
ral, anípetTade
&
grenadicr dans l'iufamerie, doivent ter–
v ir dans GCS placcs trois ans au-dela dq terme de leurs
cngogemens . Ces frois qnnáes ne íont con>ptée¡¡ pour
ce~x
qui patTcnt Cuoccffiyement
a
plntieurs haqtes-payes,
q¡¡e cju jour qu'i)s rc<;oivent la derniere.
11
leur
el!
libre
de
·r~nonceF
ii ces emrloi$
4
3Uli: haurcs-payes , ¡¡our
Ce
coníen•cr
1!;
c:lroit <l'qt¡renir le¡¡r>
cong~s
a
l'expiration
d e
leur~
engagemans .
La taille nécetTaire pour <;eu¡¡ qui prenncnt p:trli daus
les
troupes rtglées , n'ell pas ddrerminée par les ordoo–
P!l~c~s ;
elle l'e
a iicinq piés pour les miliciens.
Chcz
les Rorr¡ains, l':
l.gem ilitaire éroit ;, dix -íept aos.
V
é –
g ece
con í~illoi~
decomprenJre dans les
lrvles
cenx qui
"nrre¡¡t en
lg.¡:
de
pl)bcrt~,
doués d'ailleurs d'une com–
pléxio n robulle
&
de< amres índices exrérienrs quí dé–
celem uu íu¡et
d'cíp~r¡¡uce.
, N e vaut-il pas •m ieus, dit
., cet au,teur, <¡l!'un faldar
tont
formé fe plaigne de
n•a,
., voir pas encoorc la fi>rce de eombattre , que de le voir
,, défolé de
n'<!t~c plu~
eu état de le fuire .,
~
_
L!l
taille mi}itaire dans
la primiti•:e R ome é toi'r de
ciuq pits
qi.t
po uces rom!lins
a
u moins, c'oa-:1-dí•e d'en–
' 'iron ciqq piés quarr: p_ouces de roi . Le témoígnage
d<; quelqucs a•1ciens ajoute
m c!me :1
cette baqt¡>ur, done
fans dout« o n
fot
enCuite íouvem obligó de f<: rclacher.
Quoi qu'il en ío it de ces tcms f loignés, los ,circonaan–
ces
&
le -,beíoin reudent
a<>jour~'hui
les offioicrs plus ou
moins délicats f¡¡r pet artiole; ils doivent
l'~rre• roujours
beauco up dans le choi¡¡: des .fujets proprcs aux cx.eroices
&
foqéJ•on
tniliUtires , íur la connoiflanee des Iicu.t de
1eur nniaance
&
de leur.
cE~ndllite.
Ge¡ préc:¡utien·s fhnt
tr~~:importames
p
0
ur 111
fe•vice
&
1'
ordre publiG.
~e
mm1tl¡:re porte fon nttention íur cous ces ob¡ets ;
en
f:u–
íaof
fi1ire exaélement, pao les [flar¡!chantTée ,
1~
véri(i–
c::tpon des
figo:rlcmen$ de IDUS
les 1\ommi'S do recruo
des
troupe~
dn roi,
~
reovoyer
am;
frais des capimin«
e,eu!
qUI
ne fonr pas propres at1 fervi"<;;.
G'ell une ma.:timo gén6r-areo>ent
r~\uo,
oonfirt;n é e par
1'
expérience, que la puilfattCC milita!CC confine
ffiQIUS
dans le:: no m bre que dans la qualité des (roupes. Oo n.e
peut done pprter trop d attentian
&
<le íc rupule
d1n~
le
cl¡oix des fi¡jers delliné
~
devenir
l~s
défenfeurs de la
patrie,,
U~1c
phyfionomie tiere, !'mil víf, la téte élevée,
la pomin<.:
&
les
épaulcs larges, la jambe
&
h; bras ner–
vcux, une t:úlle dégag ée, fo nr 1105
fig nes corporels , qui ,
pour l'ordinaire , anuonceot dans J'ame des v..;rrus gue:
rier
. Un offici
er d'expérience, anentif fur
ces
.9uah–
cts, íe trompef'l
r.uc¡nem d;ms ío n chqiJ¡ . 11
y
•Jaure–
rit,
s•n ell pc;>llible,
1"
m é rirc de la
o~itranc~
&;
des
'.('qme
IX.
LEV
35' 5
mcr•1rs, .
&
préfhcra la_ jeunetT<:
~e
h
comp1~ne
l
cel·
le des v •lles. La prem·ere nourne d:1ns
la
ío umillioo
l;t _ío:>riété
&
la peine ,
f.J?Porte plu< conlhnHneut
le;
fangues de
h
gucrrc
&
le
pu~
de
In difdpline:
1:1 1-.:–
ca nda é levé e d:uu
la m 'llelfe
&
la diffi pacía n
j oinr
p~ut-l!tre
a
pln• d'intelli;ence une valeor éga!c , mais
~lle
íuG:eo mbe_ p_lutOr aux travanx d 'une can)pagnc' pé nt –
ole .• ou aux taug ues <!'une: mar
b-
diffi d le: elle port e
d'at lleurs
tro~
fouvent dans les c nrps un eíprit de liceo–
ce
&
de íéd•uon, contre lequcl la d iícipline elt
iOrc~e
d' emplo yer des correélifs
'I'Íof~ns,
dGnt l'exemple meme
rend? trop fréquent n 'ell p3S cxemr de daQger .
. D1fférentes qualitt' mil irai res
difrin~ucnt
au!]i
les n:¡.–
nons . Le
ío~dat
al.lcm3nd etl plus
roburle ,
l'eíplgno l
plus Cobre, l ang h11s plus farouche, le frnno¡:o is pltt< im–
p_érueux · la connan<:e
ell
le earaélere du premicr
la
pa·
wmc.;
du Íc<:ond, l'o rguail du cro ifien:t e , l' honn;t>r du
quame one. N ous d iíoos
/'honn•ur ,
&
llOlJS ne diíons
pas trap; il n'importe qu'il
aj(
[;¡
íource daos l'éduc a –
tion g uerriere du íoldgt
fran~oís,
ou qu'il íoit empruntt de
l'exemple de l'ofticior; il exi!Je
&
domine d•m le creur
du fo ldat,
il
l'ai¡'ite, l'é levc
&
produic les meilleurs
eff~ts .
Ce íentimenr etl un i dans nos foldats sux qualités n:¡.–
rurelles les plus heurcuCes,
&
nous
oían~
alfilrer qu'il
nous relle peu
d~
pas
a
fairc pour les rendre fupérieurs
a
teus
ceu~
des aucres nati os, graces aux foins eontí–
nuels du m ini(lere pour la perfeélion de la cliíciplinc,
a
u~
talcos de nos officfers majors,
&
au goil t des éttl –
das miliraircs qui fe rlfpand daq¡ l'ordrCI ·qes officiers
Cll
g~oérsl.
Apres le choh
&
l'etvólemen~
des foldats
a
Rome
o n leur imprimoic des marques inctrarablcs rur
1a
main:
ils prétoien.t .ú:rrnent
&
juroient de taire de bo n creur
tonr
oe
qu'on Icor commanderoit , de ne jamais défer–
ter
&
de íacrificr leur vie ponr la défenre de l'ampira.
On demande avec raiíon pourquoi l<!> m o dernes o nr né–
glig.é o u abol i aes 3n¡::iennes pratiques de police ;:niliral–
rc , .dont le• lig nes permanens
&
l'appareíl rdigipu x im–
primoient
au
gucrricr 12 crainte de
faillir
&
le refped.
Elles íeroient
peut-<~tre
le prtíervatif le plus puill.'lnt co n–
treces mouvernens inquicts
&
irréiHJ.iblcs. qui ío lliclCcl:t ,
&
rro p
íouvcm
d~terminen'
lo
fo1d>t
a·
la déferríon,
m:1lg ré la rerreur du ¡;hati mepc
capit~l
don\-[on ¡:rim e
ea
menacé.
.
.
L es propofitions d'engogemcns qul préf'-enrenc des con·
ditions év1demmenr exceffives
&
illufoires, ne peuvcnt
útre regardées comme férioníos, ni opérer d'en¡;a¡:emens
valables; mais en el' cas,
les badinages íur ae qui re–
g~r~e
le
f~rvíce
tnilir-aire , ne doivent pas reaer
im–
pno•~.
L es
eug:~semens
ne melfent polnt
a
couvert des de–
c rcts
judicia~res;
il cll m €me détc ndu d'cnr&lcr des rn–
jer> préveous de
In
JUitice, des libertins ,
&
mé me eeu x
qui o m déj-a íervi, s'ils ne ío nt po rteurs de congés abío ·
lus d'un m oi¡ de dat e
a
u moins.
~
Qu aique le terme des
en~agemens
íoit fi xé :\ fi x ans,
le rol rro u\•e bo n néaltmains que les !bldats
con~é,dié<
par droir d'aocieunecé puilfem t!tre eorillé pnur un moln–
dre cems
[oír dans
la
méme com pag nie,
ir daos une
aurre du 'méme aorps, pourllu q ue ce íoir pour une
an–
nác au moius ;
ía Majellé pormet anffi a•H nfgimcns
étFnngers
iL
ron Cervioé de rocc voif
d~s
engagemens de
trois an< .
Un íoldat enrOlé avec un capitaine nc peut
l!rre ré–
elamé par un autre capitnine, auquel il te feroit :tdretTé
précddemmcnt : l'uíogc ell aontraire
d~ns
le feul
r~gi-
men¡ de< gardes-frs n<¡oíícs .
.
Les aapirain<;s pcuvem enróler les 61s de genr•ls-hom–
mes
&-
d'officier - militaires; mais
il
en d'uíage de leur
:tGcordet lcurs congés abCo lus , lorfqu'ils fom d"mandés.
Ceue pratique s'obferve sulli en faveor d<!s étudians daos
les
univerlités du royaumc, eh dédommageam les
Cll–
picaines .
)1
efl
déocndu
a
IODS
officlers d'enróler les matelotS
cha(fés
&
les habirans des lles de Rt'
&
d'Oieron . Pa–
reilles déiimíes Í<>ut f3ites, fous peine de caffiuion , d'en–
g~er-
les m ilicieos,
&
atu: mili<;iens de s'engager-
íous
peme des galeres perpétuelles .
L es Coldats de !'hOtel ro yal des Invalides ne peuveot
i:tre enr lc!s qu'avec permiffion du fecrét ire
d'~rar
ce
la gucrre .
L es ordonn•nces défendent
am:
02pitaines
f'ran.yois
d 'enroler d
fo ld• rs
o6
fo u> une do m inarían érrang;
re
:i
J'e:t<:
tion de ceur de la par ·e de la L orraino
IJ–
tll<~e
íi
la
.~anche
de
1"
rivicre
de Sarre,
&
de
~eor.
de
la. Savoie
&
du co mtar Venaiffin ;
&
par rt'c1proca é ,
il
en dé fendo aox cnpit:unes des régim.:m ér;-'ngcrs au
l~ryice
do roi de re¡:¡¡ voir daqs Jeurs c ompagmcs aucun
Y
y
1.
ÍUJCt.Si