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35°

Lb

.1

d•ns

le meme plat la poupée oil fcr:1

le virriol ; puis

qu~nd

t'cncrc fcr:J. diminc ée

comtne

on

viene

d

l'ct–

pliquer

on meura un linge blanc

(nr

le plat da:JS lc–

quel

fe~a

la gomme

&

la

poupée de vifdol,

&

oo paf–

(cra l'encre toute bouill•nte pu ce linge, laquclle com–

ber:1 dan• le plat qui (era pour cct cffet fur un réchoud

de feu

pren>nt garde pourtant qu'clle ne !>'luille pos

d:ms

e~

pJar

car alo rs

rancrc

nc

v"ludroic

rien. On rc–

n,uera

l'cncr~

en cet état avec un bhon de ñgnier af–

fc ¿

fort pour cmpecher la gommc de

s'att:~.chcr

•u fond

du plat,

&

cela de tcms en tems . On prcffcro la pou"

pée de vitriol avec le biton,

&

on

eff:~.yera

cette encrc

de moment en moment, pour lui donncr le degré de

noir que l'on vou

r:~.,

&

¡ufqu'ii

ce

que

la

goml)'lc foit

fondue .

On pcut reeommencer une fccondc fois fu r les mc!–

mes drogues, en y ajoiltant pareille qu•ntitC: d'eau, de

bois d'inéle

&

d'~corcc

de ñguier; la [econde fe trouvc

quclqucfois la meilleurc.

Cette encre quien Lrc<·bellc , donne

il

l'écritnrc bcau–

c:oup de brillont

&

de délic:ucffc.

Autr~ .

U

nc once de gommc ar>bique bien concaf–

fée, deux OllCCS de noiK de galle triée

&

aum-b1cn COll–

caff<!e; trois ou qu:ftre pctits morccaux de bois d'indc,

&

gros comme une noix de fu e candi.

JI faut dam un pot de terrc verniffé , C!Onten:lnt cinq

demi-fetiers, f•irc infuCer d•m une pime de hierre rou–

¡;e ou blanchc, le qo•t,rc

drogu~s

ci dcfftts pendant

.rr~is

quort< d'hcorc auprcs d un fcu b1en chaud fans

boudl~r;

enfuite un

y

meura une

de1ni·ouce

de co upcrolc verte::,

que l'on l:u.ffera ene re au fcu pcndant une demi -heu–

rc, tou¡ours fans bouillir. Lorfqt¡c l'cncrc e(l

faite,

il

f.~UI

la pntfcr

&

la mettrC

a

la C:lVC paur la miCUX Con–

fervor: cette encre cll tri:s-bcllc

&

trcs-luifante.

Ewcr• grifo.

L'encre grife fe foit de la meme m•–

niere

&

avec les

m~mes

drogues que la

préc~dcntc,

i

l'cKception de

1:1

couporofe verte que l'on nc

u•et

poior . On ne la doit laiffer au fcu qu'une bonnc heurc

fons bouillir: on paffe ccttc oncrc;,

~

on

la met

:l

la

cave ainli que l'autre.

L'oncre grífe fe méle dans le cornet :1vcc

l'qncre

noirc; on met moitié de l'une

&

moitié de l'autre. Si

la

noire cependant étoit rrop foncée ou trap épni.ffc,

il

f.~udroit

augmenter la dofe de l'cncre gdfe pour In rcn–

drc plus légcrc

&

plus coulante .

Rncre pour le parchttmin.

T outes Cortes d'cncres nc

c:onviennent point pour écrire

Cm

le parchemin; In lui–

fante dcvient pune; la légcrc boit,

&

la trap

gomm~e

s'écaille: en voiqi t¡ne qui• ell exemptc de

ce¡;

incon–

vóniens .

Prc11ez un quarteron

&

detni de nolx de gallc de

In

plus n<>irc ,

&

un quarteron

&

dcmi

d~

gpmmc arnbi–

quc , dcmi-livrc de couperofe

d'Hongri~,

&

faltes pilcr

le touc dans un Jnordcr, puis vous ntcttrcz le to ut cn–

femblc daos uoc cruchc de terre avec trois pintes d'rau

de pluie ou de vin blanc;, me(urc de Pans.

11

fout nvoir

foin pendJnt trois ou quatre ¡ours de la rcmucr fouvent

._vec un petit bhon fans la faire bouillir ; elle (era bien

blnnche e

o

écrivam,

&

d'un noir Cuffi fant vingt-quatrc

heures

apr~s

.

E11eY~

d.:

eommmticaeion.

On appelte

ainn

une enere

qui fert pour les éariture

que l'on veut faire graver.

Elle fe détache dq papier,

&

Ce

ñxe

Cur

la cire blanche

que_ le gravenr n mife fur

la

planche .

Cite CllCre efl COtnpoféo de paodre

~

C3l10n,

a

VO–

] ~ll((!,

r<!duirc en poudre tres-fine , avcc une

m~mc

quan–

uré du plus bcau noir d'impromon ;

a

ces dcux chofes

on :lJOilte un pcu

de

vitriol romain : le tnut fe mct dans

un pcrit vafe avcc de l'cau.

11

faut avoir le foin lorfque

l'on foit ufagc de oette liqueur, de remuer beancoup

ii

chaquc lett(e le vafe dons lequcl ello fe trou ve . Si ce

ue

enere dcvcnoit trap

~pai(fe,

il faudroit y mcttre de l'eau,

&

li

au comrairc

cll~

étoit trap foiblc, on la lniffcroit

rcpofer, pour en ótcr apros un peu d'ean .

E m •·•

ro"~'.

11

f:mt :1voir qu:ure onces de bois de br6-

lil,

un fol d uluu de rome, un

Coi

ou

lix

linrds de gom–

me arab1quc,

&

dcux fols de fue candi. On fera d'a–

bord bo1111lir les quarre onces de bois de bréfil dans uno

P!ntc d'eou pcndanr un bon quart-d'heurc , pnis on

y

llloiltcrn le relle des drogues que l'on laillera bouilhr

encore un qunrt-d'heurc .

Ceue enere fe conlerve long-tems ·

&

plus elle cll

vieillc ,

&

plus elle c(l rouge.

'

E11cr<

blmulu

poHr l&rirc fnr

¡,

pt~pio•

lloir.

JI

y

a

dcux

f<~rres

d'encres blanchcs . La premiere confine

:l.

meure dons l'eau &ammée, une Cutllfante quantité de

bl~nc

_de plomb

_pulv~rífé,

de maniere

oc la liqucur ne

faJt nr trap épnllfc

lll

trap tluide; la fcconde en plus

~ompofée,

&

tllc nut UJicux ; la Yaici ,

LET

Prenez eoquillcs d'reufo frais .bien l•v¿es

&

bi.:n blon–

chic<; ÓtCZ la potite pcau qoi en Cil dedans de la coque

&

broyc?.-lcs Cur le

marb r~

bien neuoyé avec de

l'ca~

c-I.Iirc;

meue'l.-lcs

enCuite

daos

un vafe

bien

ner,

&

laif–

fcz-lcs re¡>ofcr ¡ufqu'ii ce que la pnudre fOJt defceodue

au foud. Vuidez enCuite légércmem l'eau qui rene dcf–

fns ,

&

faites

f~chcr

la poudre au foleil ;

&

loriqu'elle

fera bieo feché vous la fcrrerez proprement. Quand vous

en voudrez faire ufage, prenez de la gomme ammonia•

que , de cclle qui en co hrmes

&

en morceaux ronds ou

ovales, blnncs dons

leur intéríeur,

&

jaunitres au-de–

hors, tres-bien lavée,

&

émondée deJa pcau jaune qui

13 couvre. Mettcz-la enfuite

d~tremper

l'efpace d'nne

nuit dans do vinaigre d1nillé, que vous trouverez le

lendemain de la plus grande blaucheur; vous pafiercz le

tout enfuitc ii-travers un lioge bien proprc,

&

vous y

m€1erez de la poudre de coquilles d'reufs. Ceue enere

c-.n

li blanche qu'elle pe01 fe voir fur le papier.

MI'Jycn

de

rlv ivificr l'tncre

~flac!e.

Prenez. un demi–

poiffon d'e.fprit-Je-vin, cinq petttes noix de golle (plus

ces noix fcront pctitcs, meillcures elles feront) ; coo–

calfez.-lc , rcduifcz.-)e-; en une poudre m enue ; me:tt.e'l.

cette poudre daus l'efprit-de-vin. Prene1. votre parche–

m'n on papier, cxpo C.n-le deux minutes

a

13

vapeor de

l'elprit-de-vin échouffé. Ayez un petit pinceau, ou dtt

coton; trcmpez-le dans le mél:mge de ooix de

~alle

&

d'cfprit-de-vin,

&

paffn-lc fur l' c;critore : l'écriture ef–

facéc reparottra, s'il en pomble qu'ellc reparoille.

Ar–

tid,~

de M. P ..AtL.L -ASSo.N, e.T:pert ln-ivnin-jurl.

LE

T T RE'S,

Litrndas,

C

Lirtt!rat.)

nom que les

Chinols qonnent

il

ceux q11i Cavent Jire

&

écrire leur

langue.

Voy•z

CHtNats.

J

1

n'y a que les

l<ttris

qui puilfellt etre élevés

a

lo

qualtté de mandaríns.

Vu)'<Z

MANDARI>I

.

L<ttrh

en

aum dans le m€mc pay• le nom d'une feéle qu'on di–

n ingue por fes Ccntimens fur la religion, la Philofophie,

la politique. Elle en pdncipalement compofée de gens

de le!!res du p:1ys, qui lui donnent le nom de

jHiiiao

,,

c'e0 -3-dirc les

j"a'llans

ou

gem

d~

lettra.

Elle s'elt

~le,·ée

l'an t400 de

J.

C . lorfque l'empc–

rettr, pour révcillcr la pamon de

Con

peuple pour les

Sciences, dont le gotlt avoit été cnticremcllt émou!Té

par les dernieres guerres oíviles,

&

pour excitcr l,ému–

lation parmi les mandaríns, choifit quaume-dcux des plus

hnbiles doéleurs, qu'il chargea de compofer un corps de

doéhine

eonform~

a

<:elle des onciens, pour fervir de–

formois de regle du favoir,

&

de marque ponr recon–

uo1rre les gens de

lcttres. L es favans prépof<!s

ii

cet"

ouvrage, s'y •P?Iiquerent avce beaucoup d':mcntion ;

1nais quelqucs pcrfonnes E

1

imag·inercnt qu,ils donncrcnt,

lo torture

a

la doélrine des ancieJJs pour la fai re accor–

dcr avcc la leur, plutót qu'ils ne formerent leurs Ccnti–

mcns fur le modc!e des ancicns . lis parlent de la divi–

lllté

cotnme

(i

ce n'étoit rien de plus qu'unc pure

n:~.rurc, ou bien le pouvoir

&

la vertu narurelle qui pro–

duit

~ arrft.n~e

&

confcrve toutes les parries de Punivcrs.

C'en, difent-ilS,

Ul1

por

&

parfnit príncip

e , fa

ns COffi•

tnenccn1ent ni fin;

c'dl

la

fource

de ro

ur.es

chofes

,

l'dpérance de tom l!tre,

&

ce qui fe dtter

mine

fai-ml'–

mc

a

l!tre ce q\t'il en, lis font de D ieu l'amc du mon–

de ; il en,

Celan

leurs príncipes, répandu dans tao te

la

marierc,

&

il

y produit ions les changemens qui lui

ar–

rivcnt.

En

un mor, il n'e(l pas aifé de décider s'ils ré–

duifent l'idée de D ieu

il

cclle de la nature, ou s'ils éle–

vem pliltót l'idée de la n:lture

il

celle de D ieu: car ils

ouribuent

a

In nature une infinité de ces chafes que nous

artribuons

il

Dieu.

Ccttc do€trine introduitlt

a

lo Chinc une efpecc d'a–

rhé"ifme roffiné,

j

la place de l'idohttrie qui

y

avolt ré–

gné oupar:lV3lll. Comme l'ouvrage avoit été compofé

por tont de perfonnes réputécs favantes

&

vcrf~es

en

t:lnt de parties, que l

1

ctnpcreur lui-méme lui

3voir.

don–

né .Con opprobntion, le corps de doélrine fut

re~

u du

peuple non-feulement fans contradiélion ,

m~is

ml!me

avec a¡,ploudiiTemcnt. Plufieurs le goüterent, paree qu'il

leur paroiliOit détruire toures

les religions; d'autres en

furcnt fotJsfaits , porce que la gronde liberté de pen fer

qn'il lcur laiCfoit en tnaticre de religion, ne Jeur pou voit

pas donner beaucoup d'inquiétude . C'en ainfi que

Ce

forma lO faéle deS

f.ttrt!I,

qui en C0mpof6e de CeUX des

Chinois qui foutiennent les. fentitnens que nous vcnons

de mpporter,

&

qui

y

adherent , La cour, les mando–

rins, les gen de quahté, les riches,

&c.

adoptenr pref–

que

g~néralemem

ccttc

fa~on

de penfer; mais une graJI–

de partie du menu peuple en encare attachéc au culte des

idoles .

Les

lcttrt!I

tolerent fans peine les Mahométans, paroe

que ccuK-ci adorcm comme eux

le roí des cieux

&

l'auteor