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LET

<!:harge la jurifdi8ion voloutaire dans leur diocefe .

Vo–

y<z

GRANDS V ICAIRES .

On appelle de meme

cell~s

qu'un

év~que

donne

a

un cou(eiller-clerc du par\.Cment pour inílruire, conJoin–

remeoc avec l'official, le prgces

a

un eceléfiat}•que ac–

cufé

de cas privilégié.

Voyez Ci\S

I'RIVILÉ.G¡E

&

~É­

l.IT

COMMUN.

E

ntin on appelle encare

l<ttres de vicariat glnlral

celles qu'un curé donne

fon viqirc;.

Voyez

Y

1

e A I–

R E.

(A)

LETTRE DE vonpRE eíl une

lettr~

ouverte que l'on

:>drelfe

a

celui auqpel on e¡¡voie

1

par des

roul i~rs

&

a

u,.

t res voituriers, quelques marchandifes

fuj~ttes

¡¡ux droirs

da roi; elle comien¡ le nom du yoiturier, la qpalité

&

la quantité des marchandifes, leur deílination,

&

l'adreífe

de celui auquel elles font

deílin~es

1

&

en

fign~e

de ce–

luí qui fa it l'envoi ,

L'ordonnance qes aides veut ql!e les

/ettrn de voitu–

que l'on do¡me pour conduire du yin, foient

palfée~

devant notaíre.

17ol,<Z

le

titre V. artic/e

2.

&

&

le

Dí8íonnaire des

a1d~~, ~u

n¡or

lettr~s

de voiture.

(A)

LETTRE

A

USA!o¡<;ES

ou

A UNE, DEUX OU

'fROJS

U S A NCE S,

en

¡10~

lettre

de

ch~oge

qui p'en. payabll!

qu'au bout d'ur¡, deu; ou trois mois; car en flyle ¡le

change, un'"

flfa,pe

!ignj6e le délaí d'un moís com!'ofé

d e trente jpl]rs, e.ncore qt¡e le moís fút plus ou moíns

long .

Voyrz

I'ordonnance du commerce,

titre V , arti–

cle

V.

&

cj,devant

~ETTRES

DE CHANGE.

(A)

LETTRE A VUE elll)ne

lettre

de change quí eíl pay:¡–

ble

aufii-tó~

qu'elle efl préfentée a celui

!i.1r

Jeque! elle

efl

tir~e

l

a la différence de celles quí ne font exigibles

qu'apr~s

un certaín delaí. Qnand les

fettres

font

PH••

bies

tao¡ de jours de

"IJde,

le délai ne court que dn

jour que

J;¡

fettre

l!

é té préf¡:ntée.

17o)'ez

LET"!"IlE DE

CH4NGE.

VI)

L

1}

T

T

RE~,

f.

f. (

Gr11mm

1 )

on comprend fous ¡:e

n on¡

ton~

les caraéleres q)li compofent l'al phabet dc:S

difftirente~

nations. L'écri¡ure efl l'art de former ces ca–

raét~res ,

eje les aífembler,

IX

d'en compofer ¡les nvns

tqc~~

9't¡ne maniere

cl~ire, net~e, exaél~

1

díflin8e, élé–

gaq,te

(3¡

facile ; ce quí

s'c~~~ure

communément fur le

pap¡er

;~vec

une plume

&

d~

!'entre.

Voyez les articles

p ¡!.PIER , PLUME

&

E NCRE. '

.

'

1./écríture é10it one inventíon trop Aeureufe pour

n'~tre

pas

re~ard~e

dans fon commencement avec ¡a plus gran–

d!; furprjf\'. Tous les peup)es qt¡i en o m

fncc~ffivemen¡

et¡

!~

fonnoilfance, n'on¡ pt1 s'empecher de J!admirer,

~ po~ f~pti ~4e

de c;et ar¡ (lmp)e

yf!

lui-méme les hom –

rnes ret¡rero1ent tou¡ours de grands avontages. Jaloux

d'en paroltre les ínveqtenrs, · les Egyptieos

&

les l>héni–

cíens s'en font long-tems dífputé

~~

gloíre; ce qui m et

encare :m¡ourd'hui en quefl1on a

laqu.elle de ces deux

n~típn~

on doit véritablement l'attríbuer.

·

·

~'!';u

qpe ignora "les ¡:araéferes de · l'éqirure jufqucs

vc:r~

1 qn du monde

2620

1 que CadmlJS pa!fam

<!~

Phé·

ntCIC e

n Grece pour faire lq conquete de la Bq:otje, en

don.ua

1:¡ copno•lf3nce au:¡¡ <:frecs;

&

200

ans

~pres

1

les

Lau

ns 1:¡

rc<;urenr d'E;vandre,

a

qui L atinus leur roi

donoa pour récompenfe une grande étendue de

¡erre

qu~jl épa,rt~gea

avec les 4rcadic;ns qui l'a·voient

~ccom­

pagn

.

.

L'écri~ure

étoit devenue trap ptile

a

toutes les na–

t•oo~

pollcées

~our

éprouyer le

fpr¡

de plufieurs autres

d éconvertes qm fe font entiéremenr perdues. Depuís fa

n a_ílfa,nc;:e "jufqn'au tems, d'

i\

ugqne ,

i! paroit gu'elle a

f~~~. l

!!t'1<l!: de plufieurs fav ans quí, par

les COfre8 íoqs

G'!

1ls y oqt

_fat~C!S · l'on~

ponée

a

ce degré de perfe8íoq

o u _oq la y01r fous cer

ernper~ur.

On ne peut difcon–

ventr que l'écrin¡re n'aj¡ dégénéré par

la fuíte de la

beaut~

de fa formatíon;

~

qu'elll! ne (oir rerombée

c;l~ns

la lHOffiereté de fon orígin!', ¡orfq!le les Barbares,

r~pandus dans toute l'Europe comme un rqrrenr, víl\rent

fondre fur l'eq1pire roP"Jaín,

~

porrerent aux Arts les

co~¡>S

les plus terribles. Mais, tou!e défe8eufe qu'clle

éto!r, Of1

la

recherchoié ,

&

ceux qui la poífédoien¡,

étotcnt

re¡prdé~

comme des favans du premier ordr.:.

A

In

renai~a'nce. d~s

Sciences

IX

· de~ ·

1\rts, l'écritqre

fut' pour

~lllfi dlr~,

la premiere a laquelle on

~·applíqQ~

le l?lus, '<omme

a

11n art utí\e,

~

qui condujfoít

ii

l'in:

telbgence des autres. Qorpme on fit un principe de le

re~dr;

limpie,

~n

retrancha peq-a-peu les

tr~!rs

in,uriles

q ut 1 emb.arralf01epr;

&

el'l

.fui am

toujo.urs

~ette

mé–

thode,

Ot;J

en

~f1~0

paryenu

3

Juj donoer cette forme

~racíe?fe

don¡ Ir; !rqyail

n.'~fl

pÓjp! dífficile.

N~erl-il

pas

IJOguiJer qQe

!'~cntQr~

¡i

nécelfaire

a

J'homme daoS IOUS

les étars, qq'íl ne p,eut l'ignorer "fans s'avilir aux yeux

des autres'

a

qui nous' fQmmes ri!devables de raor de con–

P.Diífances '!ui ont

forn:~é not~~

efprit

&

policé nos mceurs:

LET

n'eíl-il pas, dis je, fiognlier qu'nn art d'une

ti

grand.:

confc!quence foít reg

ardé aujour

d'hu i avec autant -d'in–

ditféreoce qu'il étoít recherc.hé ;¡vec ardeur, qóand il

n'éwi¡ qu'a pein!! dégrofli

& pri

vé des graces que le bon

gotlt luí a faít acquérir?

IJhíOoire nous fournír ceor

eremples du cas que les cmpereurs

&

les rois

faifoient

de cet art ,

&

de la proteaíon qu'íls lui accordoienr . En–

tre autres,

Suéto~¡e

oous rapporte dans la vje d' .'\ugu–

Cle, que cet empereur eofeígnoit

~

é.crire

a

fes petits-tils.

Conflantin le Grand chérilfoir la belle

~criture

;m

P'JÍOI

qu'il recommaoda a Eufebe de

Pal~fline,

que

ler livr

es

n~

fuffint écrifr

qu~

par

á'~x&~llt::ns ot~vrirr.J,

com.me

ils

ne devoient

itre

compofls

'{u~-

_par de bons aute;trs.

Pie

t"–

re M elfre en fes

le~ons,

t.v.

l'H.

•~>ap.

j.

Cl¡arlemagne

s'exers:oít

ji

former le graod cara8ere romaín.

Hijl ./ie-–

t/raire de la Fra;¡ce.

S.elon )a no uvelle diplornátiqu" ,

to,me

/f.

p.

437· Charles V .

&

Charles V

1

l.

rois de

France, écrivoienr avec élégíJ.nce

&

mieq:o¡ qu'aucl)o mal–

tre de leur rems. Nous avons eu deux miniflres, céle–

bres par leur mérite, M M. Colbert

&

D efmarets , qui

¡!crivoient :¡vec )a ph.¡s graode propreté. L-e premier fur–

tout aímoít

&

fe connoilfoi¡

a

cet

~rt.

11

fuffifolr de fui

préfenter des pieces élégatpment écrires pom Pbtenir des

emploís. Ce fiecle, o

u

les belles maíns étoienr récom–

penfées, n dífparu trop rót; celuí auquel nons vivons ,

n'offre que rarement

a

la plume de fi heureux ¡¡vanta-ges.

I.J

n :rait arrivé prefque de nos jours

a

Rome,

&

ane...

né par

M :

l'abbé I.Vlolardíni, fecrétaire du

G~inr.office

del/a prqpat,an4a fide,

fera connoSrre qnc l'écmUTe trou–

ve enaore

.!1~ ~dmírat~~rs,

&

qu'elle peut conduire au¡:

dignités les 'pJus tminenres; il a alft,ué qu'un cardina 1

de la créatíon de CléQlenr

XII".

dílr en parríe fon

élé~

var•on

~

J'·adrelfe gu'íl avoit de bien écrire. Ce fait, !OUt

vérirable qu'il fo ir,

paro)tr~ e~'l.raordipaire

&

m eme do u–

leux

a

qeaucoup des perfonnes ' r¡¡ais les ltalíens penfent

autrement gue nous fur J'écrirure; un nabíle écrivain

parmi eux efl autant enim6 qu'uo

famet¡~

peintre;

il

eft

dtfcor!! du ritre de ·

v irttÍofo,

&

J'art JOuit de la préro–

gatíve d' erre libre.

S'íl

~fl

índifpenfable de favoir écrirc avec art

&

avec

mé tho<!é,

il

en aufli honteux de

ñe

)e pas favoir ou de

le

f~yoir

!1''!1.

~ans

eotrer ici dans les

dJ!t~ils

1

&

.faire

fenur les malheurs q!le

c~tte

ignoran ce

occafionn~

1

Je ne

rp'arret\!rai gu'ií" quelques fáíts . Quintilícn,

inflit. orat.

liv.

l . rhap.

;.

fe plainr que d• fon

tems on négl ígopít

!=et art, qqn pas jufqu':i s;lédaígner d'apprendre

~

c,!críre,

mais ·jufqu'a JW Roi¡H

fe

foucier de le faire avec

~lé­

gance

&

promptitude.

~'empereur

Cario ell bla m{ por

Vopifqu!'

d'~voir

porté le dégqnr pour l'écrirure ¡urqu':l

fe décharger fur un fecrétaíre du foin de co ntretaire fa

ligpatore , Egnare,

liv. I ,

rapporte que l'

empere

ur

Licl~

nius fur méprifé, paree qu'íl ignproír les lettr.es,

&

qu'íl

ne pouvoíi placer fon no m au bas de fes ordonnances.

J'oi

~ppris

<!'un homrpe tr<is-cQnnÍl p:ir ·de favans ouvro–

ges, & dont jc tairai le

no1n,

un trait lingulic;r de M.

le

mar~

chal

d~

V illars. D ans une de fc;s C'\lllP)lgues, ce

héros COOQt¡¡ uo projet qu'íl écnvi¡ de fa

m~·p.

Vou–

lant l'envoyer

a

la cour,

íl

d¡allge:¡ un feqétatre de; le

rranfcrire; maís il étoir fi mal

~~rír

que ce fecq!tqire ne

put le déch.iftrer,

&

eut recours daus cct

~mbqrras

ll\1

mar~chal ~

qui ne pouvant lui-rnc!me Jire ce que f'\ p1a!p.

avoit rracé , dir,

t¡Nt:

J'on avoit tt?_rt de faire ttl.(/i.{!r

1'{–

criture a11x

jrune.t

feig'!euri,

(at¡rtt:lle

ltuit

.fi

nlcegair~ ~

un

hon~me

de g uerre, t¡tti en

qvoit

hefoin

p_our

le"ft~rel .,

&

portr

'!"~.fu

ordrer

lta>~t

bim

lur,

p11ffm~ Eti~

a_ufl¡"

exlcutls po>tflrullement.

Ce ¡raír prou ve bien la

nécéf~

lité de favoir écrire proprement. L'écriture

~(l

uno: ref–

fourc;:e ¡oujours avanr3geufe,

&

1

1

Qil

pelft

dire qu'«lle fl it

fouven~

forrir on homme de la fpherc commuoe pol!r l'é–

lever por

~~~grés

a

un éta,t plus heurenx' oñ fouvem

íl

n'arriveroit

P.••

s'il n,e pQifédqít ce

tal~nt.

Un Jeun.c;

geotíltwmme, étant

a

l'arl\lée, (blli<;itoír

a

la cour' une

place

¡r~s-av~ntofleufe

daos une ville fromíere. 11 étoit

fur le poínt ae 1obrenir, lor(qu'il envoya au min,iflre

!Jn mémairc qui éront mal éc.rít

&

m al con<;u, fir voir

une ignoraqce qui n'efl pas pardon

nable

daos un homme

de condíríon,

&

que le poíle qu'il

fjro.it ne fuppoi¡"–

!Oit poim ;

~u

m

n'en fur-il poíot pourvil . ·

On voir pu

e~¡

exemple que l'art d'écrirc; efl auffi

nécelJa,ire aux grands qu'aux períts. Un roi, un prince ,

un mininre, un

m~gil\rar,

un officíer, peuvent fe di–

fpenfer de favoír pelndre, jouer d'un innrument, maís

Us ne "peuvenr alfe-¿

ignor~r

l'écríture pour ne la pas

fO:rmer au moios dans un got1r fimple

&

facile .,

lire.

Ce q'efl pas, me díra-t-on, qu'on refufe de leur don–

ner des. mal tres dans leur bas

!~e,

il

efl vrai_, mais a–

r-on

fa1t un bon choix? 11 arnve tous

les JOUrs que

des &ens ioconnus

&

d'une foible capacité foot admis

-

pour