LET
l!ll
faveur des Lombards , halieas
&
autrcs
~traagers
qui vouloient rra6qucr ou tenir banque en France; on
comprenoit meme fous ce terme de
ltttrn lombard<S,
toures celles qui s'expédioienr pour tous changeurs, ban–
quiers, revendeurs
&
uCtlriers, que l'on appelloir tous
Lombards,
de quelque
n~tion
qu'ils futfent; on les ra–
xoit au eouble des autres en hame des ufures que com–
mettoient les Lombards.
(A)
LETTRE LUE, eu Normandie lignilie
1111
contrat
¿,
vente
oa
¿,
ficlfe
3 rente rachetable qui a été
lellurl,
c'dl-a-dire publié en la forme preCcrire par 1'
article
4f
r
de
la
courume.
Voye:c.
CLAMEUR A DROIT DE I,.ETTRE
LUE,
&
LECTU RE. (A}
LETTRES DE "'AJPRITÉ, on appelle aio!i daos quel–
ques proviuces,
&
notammem en Bourboonois, les
l,t–
tres
d'émancipation, ce qui vient de ce que
l'ém~nci
pation donne au mineur la méme
capacir~
que la
loi
donoe
~
celui qui eí! majeur de majorité couturniere.
(A)
LETTRES DE MAl N SGUVERAINE, font des
/ettr<S
qui slol¡tiennent en la petite chancellerie par un vaffal,
JorCqu'il
f
a cembat de ñcf entre dcux feignenrs poqr la
mouvance,
a
l'effer de fe faire reeevoir en foi par
main
fouverai>Je,
&
d'avoir main-levée de la CaiGe féodale.
Voyez:.
Fot
&
HOM!-IAGE
&
RÉt:EPTION EN FOI PAR
:MAl
N
SOUVERAINÉ.
(A)
LETTRE DE
M
AJT RE E's AR Ts, font des
l<ttrn
ac–
cordées
a
quelqu'uo par une univertité pour P0\1VOÍr en–
feigner la Gramtnaire , la Rhétorique, la PhiloCophie
&
,utres Arts libéraux.
Voyez
MAITRE E's A1t TS .
(A)
LETTRES BE MAITRISR, font des
/ettrn
de pnvi–
lcge que le roi accorde
~
quelques marchands ou arti–
fa~¡s
pour les :J.ntoriCer
a
e1ercer un certain commerce
ou métier, tans qu'ils aienr fait leur
apprenrilfag~
&
chef-d'c:euvre, ni été rec¡:us maitres par les autres mai–
hes du
m~me
commerce ou métier .
Les communautés donnent aulfi des
lettre~
de
n,t~í.trife
a
ceux qui out patfé par les
épr~uves
r:¡,écea'\ires.
Voyez
MAITRE
&
MAITRJSE.
(A~
.J.
LETTRES UE MAITRISE,
(Po/ire.)
00
nomme
~Jnfi,
d¡ms ce royaume, des. aaes en forme que les mattres
&
gardes ,
&
ll13tltCS
JUrés délivrent
a
ceux qu'i)s
001
admis
a
la maltrife, apres examen , chef-d'reuvre ou
~périence
qu'ils om foit; c'ell en vertu de ces
leftr<~
qu'ils ont droit de tenir
m•~a!in,
ouvrir boutique,
e~er;eer le négoce ou mécier,
Coit
du corps, foit de la com–
munauté daos laquelle ils onr été
re.~us
; mais
OQ.
ne
leur expédie ces
lettres
qu'apres qu'ils ont
pr~té
fer-
ment
&
payé les droits de confrairie.
:
·
Expo.fons ici les réflexions d'nn auteur moderne,
a
.qui
l'Encyclo~édie
doit beauconp,
&
qui" a joint 3 de
_grandes connO>tfances du commerce
&
des ñnanccs
les
\'ttes
~·élintéretfc!es
d'un bon ciroyen.
'
11
ell parlé dans les anciens
c~pitulaires
de chef-d'reu–
.vre d'ouvriers, mais uulle part de
l~etr~J
áe maítrife;
la raifon ne favorife en aucune maniere l'idée d'obliger
les ar!i13ns, de prendre de telles
l<ttres,
&
de payer tant
au rot qu'aux commnnautés, un droit de réception. Le
m onarque .n'eO pas fait pour accepter eu tribut le fruit
du labe¡Jr d'un malheureux artifan, ni pour vouloir aOrein–
dre fes fUJCIS
a
Ufl
feul genre d'indnfirie, lotCqu'ils font en
état d'e
n profclfer plulieurs. L'origine des communau–
t~s ~O
d.devr~rlfemblablement
au foutien que les par–
ttcutt~rs
mdullneux chercherent contre la violence des
autr!'s. Les rois prirem ces ccmmunautés fous leur pro–
rearan,
&
leur aocorderent des privileges. D•ns les vil–
les
ou l'on eut befoin d'émblir certains mt!tiers
l'en–
tréc en fut accordée libéralement, en faifam ép'reqve
&
.en payant feulemeut une légere rétriburion pour le;
fr:us con1muns
.
H enri
111.
voulant combattre le partí
de
la ligue,
&
étam trompé par ce me!me partí, ordonna le pre¡nier
~n
r
r8
~
,
que
~ous
négocians, marchands, artií,1ns, gens
de métrer. , rélrdens dans les bourgs
&
villes dn royan–
me, ferotent établis en corps, mal!rife
&
jnrande
C•ns
,qu'aucun
pllt s'cn .difpeACer. Les morifs d'ordre
&
de
regle ,
n~
fu.re.ntpoint oubliés Jans cet édit; mais un fc–
c ond qur Cutvtt en
1
r83,
dévoila le m
y
Oere . Le roi
déclaro que la permiffion de rravailler étott un droit ro–
yal
&
~oma~ial;
en conféquence, il preCcrivit les fom–
me~
qlll !"erorenr payées par tes afpirans ,
tant au do–
mame qu aux 1urés
&
communautés.
Pour dédommager les arti.fans de cetre nouvelle taxe
on leur accorda la permitlion de limiter
l~ur
nombre '
e:ell-a-dire
d'ex~rcer
.des monopoles. Epfin, l'on ven:
drt des
let!res de ma•tri[<,
fans que les titttlaires futfent
rcnus a farre
ép~euve
nt appremiffage;
¡¡
falloit de l'ar–
~~nr
pour les arugnons .
LET
Ccper1dant le peuple en corps ne ceffil de reelamer la
liben<: de l'induOrie., Nous vous fupptions, Sire,, dit
le ticrs-état dans fe> , placcts, , que toutes ma).triCes
de
, mttiers foiel)t
a
jamais étcintC$; que les ¡:xerctces .def-
dits métiers foient lailfés libres
i
vos pauvres fujets,
Cous vitite de leurs ouvrages
&
rnarchandifes par el–
perts
&
prtd'hommes , qui
a
ce feronr commis par
les jnges de la police : nous vous fupplions , Sire ,
que tous édits d' Arts
&
Métiers, aceord6s en faveur
d'euu·ées, rr¡ariages, nai(fances ou d'autres caufes ,
,
foieut révoquts; que les
rnarchands
&
artifans ne
payent ríen pour leur réception, levement de boutique,
,
rataire, droits de canfratrie.
&
ne faffent banquets ou
autres frais quelconques: 3
ce
fujer..., dont la dépenCe
ne tend qu'ii la ruine de l'état, &c.
Maturé c<s humbtr:s
&
jufles fup.¡>_\ications, il coutl–
nua
to~jq_urs
d'é1re défeodu
,d~ ua~iJler ~
ceu.x qui
n'a–
vpient pomt d'argent pout en
a~hete¡ ,
la permtf!ion, .ou
qoc tes communautés ne
voul01ep~
sas recevorr, ¡¡our
s'~pargner
de f\9uveau1 concurrens .
1
M. te duc de
Sully modér• bien ¡;ertains abus écla–
t¡tns des
l•ttr.4
1
de
maítri.fe;t;n~i~
il .cpnfirma l'•9,venrioo
n'appercevaJlt ,que de l'ordre daps, llnAtablilfo':llent
d~t
les
g~nes
&
lf!
conrraintes
1
ti
J\\lÍÍib¡~s
au bten poiUI·
que, fauteot aux yeux.
r
·
Sous L
ouis X 1V. on contint13 de crécr de nouvelles
plqocs de
maltr.esdaos
chaque comrnunauté ,
&
ces
eréntions devinrent
ti
co¡¡nmu'le•, q11,' il en fut accordé
quclqu~s-un~s
en pur don,
., indépend.~rnrnent
de
c~ll¡¡s
qu'on vendit par brigue.
-
,
-
T 'ont cela cependant ne
p~éfente
qye,,d'onéreufes taxe!
Cur l'iiJdyOric
&
fur le comrnerce.
:Qf-H
fo'\' ve':ue<
les permiffions accordc!es aux comq¡¡uautés ,
el
em¡¡run–
ter, de le.ver Cur les récipiendaires
&
es marcñaadi.fes,
les ft,mmes 'néctetfaires pour rembourfer ou payer les
Jil-
térérs.
J
..,
Les Ceuls inconvéniens qui font émanés de ces per–
miff¡ons d'emprunter, méritent la réforme du
~ouver
nement.
11
ell relle communattté
a
P~ris,
qui doit qua–
tre
a
cinq aent ¡nilles livres. dont la rpnte .efi une char–
ge fur le public,
&
une occa!ion <le ra¡>ines; car ch'!que
commuoaotó endettée obtient la pe<miffion de lever un
droit, dont le produit excéjant la rente, tourne au pro–
tir des gardes. Ces forres d'ab11s regnent également daos
les proviuces, excepté que les emprnnts
&
les droits n'y
font pas
(j
confidérables, m>is la proportion ell la mé–
me; ne doll!ons point que la multiplicité des débiteurs
ne foit une des cauCes qui tJennent
l'ar~!Jt
cher en France
an mitieu de ta paix.
Ce qui doit paroitre encare plus extraordioa!re, c'efl
qu'nne part\e de ces fommes ait été
&
foit JOumelle–
ment coRfommée en proces
&
en frais de jufiice. Les
comrmtnautés de Paris, grace aux
lettres dr 'frlaÍtrife,
dépcnfent annuellement pres d'll,l;l mili ion de ·cene m:J.–
nicre; c'eO qn fait avéré par leur regillre. A ne com–
pter dans le royaume qu: vingt mille f=Orps de jurande
ou de commuuautés d'artrfans,
&
daos chacun une der¡e
de cinq milie livres, l'un portant l'autre;
ti
l'on faifuit
ce dépouillement, on trouveroit beaucoup au-deli; ce
Cont cent millions de dettes, dont
l'intér~t
a
cinq pour
ccnt fe levo fur les marchandifes conCommées, raur au–
dedam qu'au déhors; c'efi done une impolition
r~elle
dont l'étal ne protite point.
-
Si l'on datgne approfondir ce fujet, comme on le fera
fans doute un jour, on
rrouv~ra
que la plilpart des au··
tres !laruts de M . Colbert, concernaut
les
lettres de
maítrifc
&
tes corps de métiers, favoriCent les mono–
poies au lieu de les extirper, détruifent la concurrence,
&
fomentent la difcorde
&
les preces entre les clalfes
du pcuple, dont· il efi le plus importam de réunir les
aff'eélions du cóté du travail,
&
de ménager le tems
&
la bourfe.
En fin, l'on y trouvera des b!Carreries, doot
l"s rai–
fons fonr in.concevables. Pourquoi, par e¡emple , un
r~intur'cr
en fil n'a-t-il pas la permiffion de tcindre fes
écoffes? Pourquoi eO-il défendu aux
teinturiers d'avoir
¡:.lus de óeux apprentifs? Pourquoi leurs veuves Cont-el–
Je~ d~pouillées
de ce draft? Pourqnoi les chapcliers font–
tls prrvés en méme tems de faire
le commerce de la
bonnetcric? La lille des pourquoi Cernir grande,
li
je
voulois la cominuer; on ne peut donuer 3 ces Cortes de
queOions d'aunc réponle,
li
non que les fiatuts le ré–
glcnt ainfl; mais d'autres fiatuts plus éclairés réfonne–
roien~ c~ux
des tems d'ignorance,
&
feroient f!enrir l'in.–
dullrre.
(D.
J.)
LETTRES DE MARQUE
011
DE REPRÉSA ILLI!S, font
d~s
h·ttrn
qu'un fouverain !lccorde pour reprendre fhr
les cnnemis l'équjvalem de ce qu'ils ont pris
~
fes
CQ–
jcts ,