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LEU
Je confultois, il
y
a
quelque tems, pour une jeune
&
aimablc dame qut avo1t les Jambes
&
les cuiiles pro–
digieufc:mtnl bouffies,
a
caufe d'un cancer
i
la
matnc~;
lorfque l'enOure étoit parvenue
a
un certain point,
il
furvenoit une petne 6evre
&
un dévoiement qui diffipoit
la bouffilfure; mais la diarrhée
arr~tée,
les ¡ambes s'in–
flltroient de nouveau,
&
peu de tems spres la 6ev re
&
le cours de ventre revenoient & prodoifoient
le
m~me
effet. Elle a vécu pendaot plus d'un an dans cettealterna–
tive de
lnuophlegmatie,
de fievre & de dévoiement; en–
fin elle
3
fuccombé
a
la violence de fa maladie.
L'on a dans cette moladie les
m~mes
indications
a
remplir
&
les memes remedes pour en venir
a
bout '
f!Ue dans
l'hydropifie (
Voye:r. u mot.
) • S i nous en
croyons Hippocrate, Alexandre de Tralle , Paul d'Eginc,
&
quelqu'autres praticiens fameux, la foi,:née el} ql!el–
qoefois oéceúaire dans la guérifon de la
le<tcophlegmatíc,
quoique cependant elle paroilfe au premler coup
d'a;il
déplacéc. Les violeos purgatifs, hydragogues, dratliques
peuvent erre employés avec moins de rlfque
4
d'incon–
vénienl ici que dans !'afeite: on óoit
termin~r
leur ufa–
¡e par les nomachiques amers,
&
fur-tout par les mar–
tiaox; les fudori6ques peuvent avoir
li~u
dans certains
cas ou
h
repercuffion des éruptions entamées • caufé
la malodie.. Lorfqu'on doit
en
accufer la gale rentrée,
il
n'y a point de feco\)rs plus alfuré que de faire repren–
dre la. gaJe. Si l'enfiure étoit trop confidérable,
ti
les
tégumens étoient trap diijend9s, on pourroit évacuer
les ea
u~
par des fcaritications ou les yéficawires; mais
il
faut ufer de cir7oo)peélior¡ daos
J'uf~ge
de ce reme–
de, paree qn'on ufque d'amener la gangrene. On doit
éviter avec plus d'attention les aflringens
rép~rcuffifs,
trQp forrs pour
diffip~r
l'enQure des piés . L'afcire ou
l'hydropilie de poitrioe fuit d'ordinaire une pratique fi
pea judicieule; ti eft plus :1-propos alórs d'oppliquer des
ceqdres
chaude~
J
dn fon ou autres chafes femblables.
(M)
L~t)COPH&INc,
(Myeh.log.)
'furitom que
les
Magnéticos <jonnoiem
i1
Diane,
&
qui .en pris , foít de
Lcu,cqpbryr
yille d' Atie e,r¡ Phrygíe, fur les bords du
M~a.ndre
l
fe)9n Xénophon, fQit de
Lcucof/¡oir,
anclen
nom de
'lle de Ténédos, ou D iane avo1t un templ,e
célel¡r~.
Ce fm fnr le modele de ce dernier temple qU'e
les Magnéliens confacrereut
a
cetre divinicé celui qu'ils
élev<rent en loo hooneúr; ayec une natue qui la reprt!–
feinoit
a
pluúeurs mamelles
1
&
couronnée par deux vi-
éloires .
(!) , J .+
·
LEUCOPH ALMUS,
r.
m.
(Hifl.
nat.)
efpece
d•onyx' dans
laquelle on trouvoit la relfemblance d'un
<Eil
hnmain
cmoUr~
d'un cero1e blanc.
LE'UGOPHYLE,
f.
m.
(Botan.
fabt~l.)
en gree
...
~
••
~,..,,
plante fabulen fe qui venoit daos le' Phafe, ri,
viere de la Colchide . Plutarque en parle daos foo
traltl
Jn fi•u'IJu .
Les anciens luí auribuoient une verru admi–
rable, celle d'empécher les
fe mmes de tomber
dan~
l'aduhere; mais on ne
troUvoit
cette plante qu'au point
du jour, vers le commenccincnt du printems, lorfqu'on
célébroir les myneres d'Hécate
&
alors
il
la falloíi coeii–
Jir avec de certaines prt!cautions : Les macis jaloux, apees
l'avoir cueillie, lajettoient 'autour de leur ht; atin de le
conferYer
a
!'abrí de toute tache. C'ell ce que Pintar–
que dit élégamment en grec,
&
que Pontos de Tyard
mduit ainfi dam fon vieux gaolois . ·
·
Car
t¡Kitont¡tu a11
pri11t~m.s ~,.
fow
lit
rath1ra
Cnt~ tlallt~ tu~jlJit ~~~
PbajiJ,
trnt1ura
fbu
;amaÍJ fa f/lmn '"Jera .álrohlc.
Un ofage pareil fe pratlquoit chez. les Athéniens du–
ram. la f!te des thefmophories; mais l'herbe du Phaús
avmt des propriétés bien aotremeot contidérables que
l'a.$'nu.r eafl=
des Athéoiens, puifque
ú
venu ne fe bor–
DOit pas :1
la durée d'une f!te,
fL
qu'ellé calmoit pour
tOUJOurs l'inqoiétode des maris 10loux .
(D .
J.)
·
LEUCOSIE,
Lcuco}ia, (Giogr. awe.)
petite tle de
13 mer Tyrrhene, fur la cOte occideotale
~'ltalie.
On
:a
quelqu·e lieu de croire que c'efl la
m~me
!le nommée
par
Ivléla
LeN<otb•l,
&
Leu<"/!_;
par les aotres géogra–
phes: ce n'ed aujourd'hni qo un écueil au cootinent
pommé le
<'Y'_
de la
Lic~fa.
(D. 1.)
L EUCO TICIOS,
[.
m. (
ilijl.
""'·)
P line don–
ne
e~
nom
1
une efpece de porpi>JTe, patee qu'il ell
remph de tJches blanches .
LEUCO-SYRIE, LA,
Louo-jj_ria, (Giogr. ane. )
contrée
a•
Afie daos
la
C appadoce, doot elle fiifolr
par–
tie, ver<
l'embouchure du Theimodon, qo'on appelle
aUJOUrd'boi
Porm••,
&
qoi fe jette dans la mer Noire.
L e> Cappadoclens furent nommés
Louo·fyrit71s,
ou
S) –
ri•~ts:>l:uu,
paree qu'ils étpient plus feptentrionau.x
&
moins Wanés qae les aottes Syriens .
( D .
J.)
LEY
LEUCOTHOE' ,
(Mythol.
&
Littlr.)
c'ell la m!–
me qu'lno, nourrice de Bacchus, qui, fuyanr la fureur
d' Athamas fon mari, roi d'Orchomene, fe précipita dans
la mer; mais les dieux touchés de ron fort luí donne–
rent le nom de
Lcucotbol,
apres l'avoir admife au rsog
des divinités marines . Les R omains l'oppellerent
~1atllla,
voyc~
a mo: .
Elle avoit un amel daos le temple de Ne–
pw ne
i
Corinthe . On fait lo lage réponfe que 6t le
philofophe Xénophane aux Eléttes , qui lui demandoient
s'ils
feroi~nt
bien de continucr
:i
L~HcothDI
lc:urs
f~cri-
6ces, accompagnés de pleurs
&
de lamelltations: il leur
répondit que s'ils la tenoient pour déelfe il étoit inutile
de la tant pleurer;
&
que s'ils croyoient qu'elle eOt été
du nombre des mortelles, ils fe pouvoient pdfer de luí
facri6er.
(D.
J.)
LEUCTRE,
L••llrum, (Giog. anc.)
petite ville du
Pé!uponni:fe qans h Laconic, fur le gnlfe Melféniaque,
alfe-t pres du cap Tcenare. Le P H ardouin avertit de
ne pas confondre
Lwllmm,
que Pline nomme aufli
I.,eutlra,
avec
L eNllrcs
de Béotie, cetre v•lle fameufe
par la batai!le qu'Epan¡inonda< , général de Thebes,
y
gagna fur les t._acédémoniens 371 ans avanr J. C. Lei
Spartfates perdirer¡r dan< cctte aaion, avec
Icor roi
Cléombrontc, toute l'élite de leurs
troupcs,
&
de uís
ce coup mortel ils ne donnerent qu'a peine quelque ti–
gne de vie.
11
fam et¡core dillinguer
)a
ville de
Le11tlrc
en La–
conie, de la ville de Leuéhe,
Leutlrum,
en Arcad/e:
cette derniére fut abandnnnée par fes h
•b·~ans ,
qui al–
,lerent peupler Mégalopolis.
(D .
J
)
LEUDE,
(JNrifprNd.) v•y• ?- <t-dtvmrt
LA NDit .
LEV E,
r.
f. (
Je" de mail.}
J:tl
11ne efpe.:e de cuil–
lere dont le manche efl
a
la ha¡Jt<nr de la main' qui
fert
a
lever
&
jetter fous la palfe qne peti¡c boule d'acier
fa ite expres .
·
LEVE' , (
Gramm . )
part'·cipe du verbe
lcvcr.
Voy<~
LEVER .
.
LE v
r:',
r.
m .
ew Mu/i
1'"
c'en le tems de la mefu–
re oU
on~ l~tJe
la main cw
le
pié.
~'~O
un tems qui fuit
&
précede le frappé . Les tems
üvls
font
le fccond
l
deux tems,
&
le troifiemc
1
tr<>is
&
1
quatre
tems.
Ceux qui coupent en deux
la me(ure
1
quotre tems,
lewnt
le fecond & le qnatrieme .
V
':.In
4RSIS .
( S)
LEvE',
m
urme áe
Bl~fow,
[e
d1t des ours en pié.
Orly en Savoie, ou Orlier, d'or,
i
l'our$
levl
~D
pié
de fable.
. LE
V
E'E, fubll. fem . (
Hydr. ) 'Voyc:r.
JET TE'
E .
La
néceffi té 'de fairc· de<
l~vla
09 dignes aux riviercs peut
venir de plulieors caufes: t
0 •
fi
les nvieres font tor•
toeufcs, les eaux rol)geni les bó.r9s
&
les perctnt
Lapr~s
quoi elles fe répandent dans les
~mpagnes .
1°.
es
ra–
ves peuvenr
~tre
foibles , com!J)e celle que
les jleuves
fe font faites eux-m!mes par la ,!lt!ppljtion des Cables .
3°.
Les fteuves qui coulenr fur du gray ís:r fort gros, font
fujets daos leurs croes i en fairp de grands amas, qui
détournent e
0
fuite l<ur cours.
El·~·
de M. Gugllelmi–
ni,
Hijl. " ' "d.
1710.
f/oye:r.
FLEUVE
:.!1
DJGuE .
L
1t
vE'E, (
Politít¡.)
il fe dit d'un impOt .
E~emple :
la mifere des peuples a rendu la
le'VI<
des impOn dif–
ticíle.
LE v E'E, (
J urifirud. )
en un a
él
e qui s'applique
1
divers o bjets . ·
On dir rá
levlc
des défenfes on d'une oopnrition, la
lcvh
d<S fcellés.
Vor_n:.
D E'P E
>1
S
ES, ÜPPOStTtON,
S e ELLE'S
&
et-aprts
L EVItR.
(A)
LEvE'
E, (
M,r;,,.)
il y
a
de la
ln1lc,
c'eft-i-<!ir~
que le mnuveníént' de la mer la fair s'élever,
&
qu'el–
le u'en pas tout-il-fait colme
&
ume .
LE
v
E;E
du
trÓuDÚ;
(
1rt
milie. )
ce~
mots exprimen.t
t'aét:io n d'coroller dei ho mmes ao
ferv1ce
des troupes ,
foit poor en former des corps nouvc:aux, foit pour recen-
ter les $nciens
.
'
Cette opération auffi Importante que d\!l!catc ne de–
vroit
~tre
coo6ée qo'i des oñiCiers d'uoe expl!rlence
&:
d'on zele éproovés; puífqoe du prernier ch011
des
fol–
dats dépeodent la den10ée des empires, la gloire des fou–
verains , la
répota~ion
&:
la fortune des armes . E lle a des
príncipes généraox avoué< de toutes les nations , & des
regles particulieres
i
chaque pays. Voici celles qoi foot
propres
i
la F raoce .
L2
,,.,,e
des troopes y en
00
volontaire' ou forcée
L2 premiere fe fait par eu,gagemeot pour les troopes ré–
glées; ls fec.Pode, par le fon poui le fervicc de la mi–
lice: l'one & l'autre ont leurs principes
&:
leors procé–
dés particuliers.
~oos
clfayerons de les faire coonoitte,
en fuivant l'efprit
&
la
lerue des ordonnaoces
&
régle–
metlS militair
,
&:
les déct!iom des minillres .
7'rou-