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354

LEU

Je confultois, il

y

a

quelque tems, pour une jeune

&

aimablc dame qut avo1t les Jambes

&

les cuiiles pro–

digieufc:mtnl bouffies,

a

caufe d'un cancer

i

la

matnc~;

lorfque l'enOure étoit parvenue

a

un certain point,

il

furvenoit une petne 6evre

&

un dévoiement qui diffipoit

la bouffilfure; mais la diarrhée

arr~tée,

les ¡ambes s'in–

flltroient de nouveau,

&

peu de tems spres la 6ev re

&

le cours de ventre revenoient & prodoifoient

le

m~me

effet. Elle a vécu pendaot plus d'un an dans cettealterna–

tive de

lnuophlegmatie,

de fievre & de dévoiement; en–

fin elle

3

fuccombé

a

la violence de fa maladie.

L'on a dans cette moladie les

m~mes

indications

a

remplir

&

les memes remedes pour en venir

a

bout '

f!Ue dans

l'hydropifie (

Voye:r. u mot.

) • S i nous en

croyons Hippocrate, Alexandre de Tralle , Paul d'Eginc,

&

quelqu'autres praticiens fameux, la foi,:née el} ql!el–

qoefois oéceúaire dans la guérifon de la

le<tcophlegmatíc,

quoique cependant elle paroilfe au premler coup

d'a;il

déplacéc. Les violeos purgatifs, hydragogues, dratliques

peuvent erre employés avec moins de rlfque

4

d'incon–

vénienl ici que dans !'afeite: on óoit

termin~r

leur ufa–

¡e par les nomachiques amers,

&

fur-tout par les mar–

tiaox; les fudori6ques peuvent avoir

li~u

dans certains

cas ou

h

repercuffion des éruptions entamées • caufé

la malodie.. Lorfqu'on doit

en

accufer la gale rentrée,

il

n'y a point de feco\)rs plus alfuré que de faire repren–

dre la. gaJe. Si l'enfiure étoit trop confidérable,

ti

les

tégumens étoient trap diijend9s, on pourroit évacuer

les ea

u~

par des fcaritications ou les yéficawires; mais

il

faut ufer de cir7oo)peélior¡ daos

J'uf~ge

de ce reme–

de, paree qn'on ufque d'amener la gangrene. On doit

éviter avec plus d'attention les aflringens

rép~rcuffifs,

trQp forrs pour

diffip~r

l'enQure des piés . L'afcire ou

l'hydropilie de poitrioe fuit d'ordinaire une pratique fi

pea judicieule; ti eft plus :1-propos alórs d'oppliquer des

ceqdres

chaude~

J

dn fon ou autres chafes femblables.

(M)

L~t)COPH&INc,

(Myeh.log.)

'furitom que

les

Magnéticos <jonnoiem

i1

Diane,

&

qui .en pris , foít de

Lcu,cqpbryr

yille d' Atie e,r¡ Phrygíe, fur les bords du

M~a.ndre

l

fe)9n Xénophon, fQit de

Lcucof/¡oir,

anclen

nom de

'lle de Ténédos, ou D iane avo1t un templ,e

célel¡r~.

Ce fm fnr le modele de ce dernier temple qU'e

les Magnéliens confacrereut

a

cetre divinicé celui qu'ils

élev<rent en loo hooneúr; ayec une natue qui la reprt!–

feinoit

a

pluúeurs mamelles

1

&

couronnée par deux vi-

éloires .

(!) , J .+

·

LEUCOPH ALMUS,

r.

m.

(Hifl.

nat.)

efpece

d•onyx' dans

laquelle on trouvoit la relfemblance d'un

<Eil

hnmain

cmoUr~

d'un cero1e blanc.

LE'UGOPHYLE,

f.

m.

(Botan.

fabt~l.)

en gree

...

~

••

~,..,,

plante fabulen fe qui venoit daos le' Phafe, ri,

viere de la Colchide . Plutarque en parle daos foo

traltl

Jn fi•u'IJu .

Les anciens luí auribuoient une verru admi–

rable, celle d'empécher les

fe mmes de tomber

dan~

l'aduhere; mais on ne

troUvoit

cette plante qu'au point

du jour, vers le commenccincnt du printems, lorfqu'on

célébroir les myneres d'Hécate

&

alors

il

la falloíi coeii–

Jir avec de certaines prt!cautions : Les macis jaloux, apees

l'avoir cueillie, lajettoient 'autour de leur ht; atin de le

conferYer

a

!'abrí de toute tache. C'ell ce que Pintar–

que dit élégamment en grec,

&

que Pontos de Tyard

mduit ainfi dam fon vieux gaolois . ·

·

Car

t¡Kitont¡tu a11

pri11t~m.s ~,.

fow

lit

rath1ra

Cnt~ tlallt~ tu~jlJit ~~~

PbajiJ,

trnt1ura

fbu

;amaÍJ fa f/lmn '"Jera .álrohlc.

Un ofage pareil fe pratlquoit chez. les Athéniens du–

ram. la f!te des thefmophories; mais l'herbe du Phaús

avmt des propriétés bien aotremeot contidérables que

l'a.$'nu.r eafl=

des Athéoiens, puifque

ú

venu ne fe bor–

DOit pas :1

la durée d'une f!te,

fL

qu'ellé calmoit pour

tOUJOurs l'inqoiétode des maris 10loux .

(D .

J.)

·

LEUCOSIE,

Lcuco}ia, (Giogr. awe.)

petite tle de

13 mer Tyrrhene, fur la cOte occideotale

~'ltalie.

On

:a

quelqu·e lieu de croire que c'efl la

m~me

!le nommée

par

Ivléla

LeN<otb•l,

&

Leu<"/!_;

par les aotres géogra–

phes: ce n'ed aujourd'hni qo un écueil au cootinent

pommé le

<'Y'_

de la

Lic~fa.

(D. 1.)

L EUCO TICIOS,

[.

m. (

ilijl.

""'·)

P line don–

ne

e~

nom

1

une efpece de porpi>JTe, patee qu'il ell

remph de tJches blanches .

LEUCO-SYRIE, LA,

Louo-jj_ria, (Giogr. ane. )

contrée

a•

Afie daos

la

C appadoce, doot elle fiifolr

par–

tie, ver<

l'embouchure du Theimodon, qo'on appelle

aUJOUrd'boi

Porm••,

&

qoi fe jette dans la mer Noire.

L e> Cappadoclens furent nommés

Louo·fyrit71s,

ou

S) –

ri•~ts:>l:uu,

paree qu'ils étpient plus feptentrionau.x

&

moins Wanés qae les aottes Syriens .

( D .

J.)

LEY

LEUCOTHOE' ,

(Mythol.

&

Littlr.)

c'ell la m!–

me qu'lno, nourrice de Bacchus, qui, fuyanr la fureur

d' Athamas fon mari, roi d'Orchomene, fe précipita dans

la mer; mais les dieux touchés de ron fort luí donne–

rent le nom de

Lcucotbol,

apres l'avoir admife au rsog

des divinités marines . Les R omains l'oppellerent

~1atllla,

voyc~

a mo: .

Elle avoit un amel daos le temple de Ne–

pw ne

i

Corinthe . On fait lo lage réponfe que 6t le

philofophe Xénophane aux Eléttes , qui lui demandoient

s'ils

feroi~nt

bien de continucr

:i

L~HcothDI

lc:urs

f~cri-

6ces, accompagnés de pleurs

&

de lamelltations: il leur

répondit que s'ils la tenoient pour déelfe il étoit inutile

de la tant pleurer;

&

que s'ils croyoient qu'elle eOt été

du nombre des mortelles, ils fe pouvoient pdfer de luí

facri6er.

(D.

J.)

LEUCTRE,

L••llrum, (Giog. anc.)

petite ville du

Pé!uponni:fe qans h Laconic, fur le gnlfe Melféniaque,

alfe-t pres du cap Tcenare. Le P H ardouin avertit de

ne pas confondre

Lwllmm,

que Pline nomme aufli

I.,eutlra,

avec

L eNllrcs

de Béotie, cetre v•lle fameufe

par la batai!le qu'Epan¡inonda< , général de Thebes,

y

gagna fur les t._acédémoniens 371 ans avanr J. C. Lei

Spartfates perdirer¡r dan< cctte aaion, avec

Icor roi

Cléombrontc, toute l'élite de leurs

troupcs,

&

de uís

ce coup mortel ils ne donnerent qu'a peine quelque ti–

gne de vie.

11

fam et¡core dillinguer

)a

ville de

Le11tlrc

en La–

conie, de la ville de Leuéhe,

Leutlrum,

en Arcad/e:

cette derniére fut abandnnnée par fes h

•b·~ans ,

qui al–

,lerent peupler Mégalopolis.

(D .

J

)

LEUDE,

(JNrifprNd.) v•y• ?- <t-dtvmrt

LA NDit .

LEV E,

r.

f. (

Je" de mail.}

J:tl

11ne efpe.:e de cuil–

lere dont le manche efl

a

la ha¡Jt<nr de la main' qui

fert

a

lever

&

jetter fous la palfe qne peti¡c boule d'acier

fa ite expres .

·

LEVE' , (

Gramm . )

part'·cipe du verbe

lcvcr.

Voy<~

LEVER .

.

LE v

r:',

r.

m .

ew Mu/i

1'"

c'en le tems de la mefu–

re oU

on~ l~tJe

la main cw

le

pié.

~'~O

un tems qui fuit

&

précede le frappé . Les tems

üvls

font

le fccond

l

deux tems,

&

le troifiemc

1

tr<>is

&

1

quatre

tems.

Ceux qui coupent en deux

la me(ure

1

quotre tems,

lewnt

le fecond & le qnatrieme .

V

':.In

4RSIS .

( S)

LEvE',

m

urme áe

Bl~fow,

[e

d1t des ours en pié.

Orly en Savoie, ou Orlier, d'or,

i

l'our$

levl

~D

pié

de fable.

. LE

V

E'E, fubll. fem . (

Hydr. ) 'Voyc:r.

JET TE'

E .

La

néceffi té 'de fairc· de<

l~vla

09 dignes aux riviercs peut

venir de plulieors caufes: t

0 •

fi

les nvieres font tor•

toeufcs, les eaux rol)geni les bó.r9s

&

les perctnt

Lapr~s

quoi elles fe répandent dans les

~mpagnes .

1°.

es

ra–

ves peuvenr

~tre

foibles , com!J)e celle que

les jleuves

fe font faites eux-m!mes par la ,!lt!ppljtion des Cables .

3°.

Les fteuves qui coulenr fur du gray ís:r fort gros, font

fujets daos leurs croes i en fairp de grands amas, qui

détournent e

0

fuite l<ur cours.

El·~·

de M. Gugllelmi–

ni,

Hijl. " ' "d.

1710.

f/oye:r.

FLEUVE

:.!1

DJGuE .

L

1t

vE'E, (

Politít¡.)

il fe dit d'un impOt .

E~emple :

la mifere des peuples a rendu la

le'VI<

des impOn dif–

ticíle.

LE v E'E, (

J urifirud. )

en un a

él

e qui s'applique

1

divers o bjets . ·

On dir rá

levlc

des défenfes on d'une oopnrition, la

lcvh

d<S fcellés.

Vor_n:.

D E'P E

>1

S

ES, ÜPPOStTtON,

S e ELLE'S

&

et-aprts

L EVItR.

(A)

LEvE'

E, (

M,r;,,.)

il y

a

de la

ln1lc,

c'eft-i-<!ir~

que le mnuveníént' de la mer la fair s'élever,

&

qu'el–

le u'en pas tout-il-fait colme

&

ume .

LE

v

E;E

du

trÓuDÚ;

(

1rt

milie. )

ce~

mots exprimen.t

t'aét:io n d'coroller dei ho mmes ao

ferv1ce

des troupes ,

foit poor en former des corps nouvc:aux, foit pour recen-

ter les $nciens

.

'

Cette opération auffi Importante que d\!l!catc ne de–

vroit

~tre

coo6ée qo'i des oñiCiers d'uoe expl!rlence

&:

d'on zele éproovés; puífqoe du prernier ch011

des

fol–

dats dépeodent la den10ée des empires, la gloire des fou–

verains , la

répota~ion

&:

la fortune des armes . E lle a des

príncipes généraox avoué< de toutes les nations , & des

regles particulieres

i

chaque pays. Voici celles qoi foot

propres

i

la F raoce .

L2

,,.,,e

des troopes y en

00

volontaire' ou forcée

L2 premiere fe fait par eu,gagemeot pour les troopes ré–

glées; ls fec.Pode, par le fon poui le fervicc de la mi–

lice: l'one & l'autre ont leurs principes

&:

leors procé–

dés particuliers.

~oos

clfayerons de les faire coonoitte,

en fuivant l'efprit

&

la

lerue des ordonnaoces

&

régle–

metlS militair

,

&:

les déct!iom des minillres .

7'rou-