LIA
clure, molle; ces changemens fe fucceder¡t fans interru•
ption, durent autlnt que la fuite des liecles,
&
coexi–
fient aux générations des l¡ommes. des animaux
&
des
¡>lames. Le corps d'un hOll'IIT)C pendan! toute
1~
curie
de fa vie o'efl-il pas le théatre perpémol d'une fuite de
feenes qui varient
i
chaque ir¡flant? car
~
chaque inflaot
il fe fait Mperdir:ion
&
réparation de fubflance.
D~
la
terre,
Ci
oous nous 6lcvons aux corps célofles,
nou~
ferons en droit de rai(onner de la
m~
me m1niere. Les
obfervatíons des aflronomes ne naos perll}ettem pas de
douter que tout3s les planetcs ne foient des corps fem–
blobles
a
la torre .
&
ne doivent ttre compris fous une
cfpece comm•lne. L.,es mc!m'5 obfervatiom découvrent
fur la furfacc de ces planetes des générati os
&
des cor–
ruptions continuelles. En vertu done de l'argument tiré
de
l'analo~ie,
on peut cooclmc qu'il
y a
daos toutes les
planetes plufieurs feries
conting~ates,
tant de fubllances
c:ompofdes que de modifications. Le foleil, corps
tu–
.mineux par tui-m<!me,
&
qui compofe avec les étoiles
:fixes une efpece particuliere de grands corps du monde,
efl également fujet
a
divers
chan~emens
dans fa
furfa~e.
ll doit done
y
Foir daos
cet
aílre
&
daos
les étoiles
11xes une ferie d'états
contin~ens.
C'efl ain(i
qu~
de toute
la
natqre fort er¡ qqelque forre une voix qui aonooce
b
multiplicit<f
&
l'enchaloure des feries
contin~eotes.
Les
difficult<!s qu'oo pourroit former CQlltr.; ce prmcipc, Cont
facil~s
a
le
ver .
En ram otant, dir-or¡, jufqu'au príncipe
des généalogies , tufqu'aux premiers pareos, on rencon–
tre la rr¡eme perfonne plaaée dans plulieurs feries dif.
férentes. Plufieurs porfonnes
a~uellerneot
vivalltcs ont
un :ln célebre commun , qui fe trouvo par cooféquer¡r
daos la g6néalog!e de chacuo . Mais cela ne nuit pas
plu~ ~
la multiplicité des
feri~;s,
que ne ouit
3
un arbre
la réunion de plulieurs perites branches en noe Ceule plus
confidc.'rable,
&
celle des prineipale• branche• au rronc.
An c•>,traire c'efl de-lil que tire fa force l'eochalnure
ur¡iverfelle des chafes. On
obje~e
encaro que la mort
d 'an fils qnique fans pollérit6 rompt
&
termine tour d'an
cqup >.¡ne ferie de
contin~ens,
qui avoit duré depuis !'ori–
gine du monde. Mai• li la ferie oe fe contioue pas d1ns
l'ef~ece
hu maine, néanmoios la matiere, dont ce dern!er
individu 6toit compof6,
n'ét~nt
point aoéantie par fa
mort, fubit dos chan¡¡emons également perpétuels, quoi–
que daos d'autres Cenes. Er d'ailleurs aucuoe ferie de–
pqis tiorigine des ct¡ofes n'etl venue a manqucr, aucune
efpece de celles quj out 6té créées ne s'e!t éteinte. Pour
acqu6rir une idée complette de cette matiere,
11
faut lire
'oute la premiere fetlion de la
Cofmologie
de
1\11.
Wo/f .
LtAtSos, ell en
iVI·•IÍ!f"'
un trait recourbé, doot oo
fOUvre les notes qui doiveot
~tre
lilu
enfemble.
Daos le plein-eháot, on ¡ ppelle autti
lit~ifon
une fuite
de pluf!eurs notes pa!Tées
fur la meme fyllabe, paree
qu'eo effet elles font ordir¡airemer¡t au:aohées oa
lila
enfemble.
'
Q~olques-um
oomment encare quelquefois
/i,.i(on
ce
qu'o~
_appelle olus proprement
[y11eope.
Voye:r.
Sn<COPE.
L•az{on
harmomque efl le proloogemeot ou la conc·–
nuatjon d'un ou pluGeurs foos d'uo accord fur celoi qui
le fuit; de Corte que ces foos entreot daqs l'harmon!e
de tous deux. Bien
lier
l'harmooie, cfl ooe des grandes
regles de la comp::>fition,
&
celle
i
laquelle
00
doit avoi¡
le plus d'égard daos la marche de la balfe foodamen–
Jale.
Voyn
BASSE
&
FoNDAMENTAL.
11
o'y a qu'un
t:eul mou,vemem permis fur lequel elle ne .Puilfe fe pra•
ttquer; e efl lorfque cene baae monte dtatooiq uemenr
fur un accord parfair: aqffj de tels palfages oe doivent–
il~
4tre employés que fohremeot, feulemeot pour rom–
pre uoe qdence, ou pour fauver une fept ieme dimiouée .
On
f~
permet auffi quclqoefois deux accords parfaits de
fuite, la ba!Te defcendaot diaroniqoemeot, mais c'ell uoe
grande liccnce qui ne Cauroit
fe
¡o!~rer
qu'a la faveur
du rcnverfement .
La
J,ai{o>t
harmooique o'efl pas toujours erprimée daos
les parties; car, qaaod oo a la liberté de choifir entre
les fom d'uo acconJ, on ne preod pas toujours ceux qai
la
formem; mais elle doit au moios fe
foos-enteodre.
Quaod cela ne fe peut, c'efl, bors les
cas
doot
je vieos
de . parler, une preuve alft\rée qoe l'harmooie efl mao–
"Yalfc .
Li.:ifon,
daos
r¡os
ancieones muúques.
V.yn:;
LtGA–
TURE . (S}
L
t
A
r
S O N, (
Architeil"rt.}
MáFonnwi• n
liaifo,
.
V•xn
MAS:ONN ERrE .
-
Li,ú{on,
eo
Ar<bit•él•u,
efr une maniere d'arraoger
&
de
lier
les pierres
&
les briqoes par eochaineme:nt
J~
unes avcc Jes
a~u~es,
de maniere qu'aoe pierrc ou une
bnq~e
recouvre le JOIDt
~~
deux
qoi foot ao-ddfous .
Vttruve oomme les
f,lifom
de pierres ou
de
briques
~,.,,,.
coagnu•ta.
LIA
L i«i/f>lft Je joilft,
s'entcn~
du mnrtier ou du plltre
détrempé, dont on fiche
&
¡ointoye les pierres .
-4iaifo•
,¡
fa,
cellc dont les pierres font pofées ftn
mortier, leurs lits étam polis
&
frottés ao grois, com–
me ont été coo!lruits plutieurs bhimens antiques faits
des plus grandes vierres.
O
o fe lcrt auffi de ce tcrmc dans la décoration, ttnt
eKtéri~ur~
qu'intéricure, pour exprimer t•accord que do!–
vent avoir les parties les unes avec les autres, de ma–
niere qu'elles paroiflont Etre unies enfemble
&
no
faire
qu'un tout harmonieux, ce q11i ne peut arriver qu'cn
évit2nt
l'anion de
contraires.
.
LrArsos, daos
la coupe Ju piures,
efl un arraoge•
ment des joints, qu'il ell elfentlct d'obferver pour laTo·
lidit6 .
.A
B,
fig .
17. repréfente les joints de lit ouffi-bien
que les ligoes qu i luí fpnt paralleles,
"a,
bb,
<
t,
&
tes
j oints de
t~te .
Pofer les pierres en
liaifon,
c'efl fa!re
cnfort~
que les joiots de
t~te
de différomcs atUfes qui
font conrigues, ne foient pas vis-a-vis les uos des au–
tres . C,:omrr¡e, par exem;>le, les joints
a a,
bb,
oc doi–
vem pnint
~tre
vis-ii-vis les uos des autres. Ceox d'une
troifieme affife pouvoient
~tre
vis-á-vis des premrers,
comme les ¡oin¡¡
ce
vis-i-vis des joints
a a:
les JOÍnts
< •
vis·~·vis
des joinrs
e e
lailfaot toujours une affiíe en–
tre deux,
&
c'efl une réautarité qu'oo affaae quelque–
f<>is. Lorf.¡ue les joints Je deux atUfes contigues fcmt
,·is-a·vis les uns des autrcs, les picrres foot alors
pof~cs
en
dlliaifo".
On
ne peut pas mieux comparer ce qu'on
appelle
liai{o11
daos la coupe des pierres, qu':l. une page
d'un livre: les lignes repréfentent les afiifes ou ¡oims de
lit,
&
chaque mot une pierre, les féparatioos des mor•
les joints de
t~tc .
O o voit clairement que les intervalles
des mots daos différcntes lignes oc font pa. vis-:1.-vis les
uns deo autres. Ce feroit mc!me un défaut,
(i
ils s'y ren–
<"Ontroient trap fréquemmeot , cela feroit des
rayur<S
blanchcs du hant en bJS des
pa~es,
qu'on oppelle en ter–
me d'lmprimerie,
chemi11 dt fai•• Ja<'fU<J .
(
D)
l..rii!SON,
ttrme de Cui/inier,
efl une cerraine quamité
de farine, de jaunes d'ceufs,
&
autres matieres fembla–
bles qu'oo met daos les fauces pour les épaiffir.
LtAJSos, (
Ecrilure
. }
lignifie autli daos l'écriture le
produit de
l'~ngle
&•uche de la plome, uno ligne fort
déliqte, qui enct>aroe tos caraderes
les uns avec les
:tutees.
lt
y
en a de deux forres; les
lia•f?tll
de
lettres , les
liaifom
de mots : le pr<miores fe trouvent a11 haut ou au
bas des leures qui ne font pas intrinféquemcor un Ceul
corps, mais deux, comme en
a, m,
n, &c.
&
les joi
~
gnent pour n'en faire qu'uo eurinféqoement: les fecoo–
des fe trouvent
a
la fin des finales,
.5t
f<>nt une fuite de
cette finale pour fervir de ahalne au mot fuivant.
LIAISONNER,
(Má¡onnerit.}
c'efl arranger les
pierres, enforre que les joiots des unes porteot fur le mi–
liau des autres . C'efl aofli remptir de mortier oo de piltro
leurs joims, pendant qu'clles font fur leurs cales.
l..AANNE,
[.
f. (
Botalf.)
on doonc ce nom
i
uu
gran
nombre de différell!e
plantes, qui croilfent natu–
rcllemeot daos prefque toote
1'
mérique,
&
prineipale–
mant aux Anr:illes : plulieurs de ces plantes font rameu–
fes, bien garnies de feu illes,
&
couvreot la torre
&
les
rochers; d'autres, comme le lierre d'Eurupe, ferpentent
&
s'attachenr ;\ tour ce qu'elles reocontrent; on en voit
beaucoup d'autli grolfcs que le bras, rondes, droites,
couvertes d'une peau brune, fort uoie, fans na:uds ni
f<:11ÍIIes, s'élever ¡ufqu'i la cime des plus graods or–
bres, d'od, apres avoir enlac6 les braoches
&
n'it:mt
plus foutenue, leur propre poids les fait inclioer veu la
terre, oii elles repreonent raeine
&
produifent de noo–
veaox jets qui chercheot
a
s'appuyer fur quelqoe arbre
voifio, ou remoment en ferpentanr outour de la mat–
trelfe
lia""',
ce qui relfemble ;\ des cables de moyenne
grofleor: l'ufage que l'oo fait de cette
/ian11t
luí a don–
oé le oom de
lia11nt
.i
cor.Jes .
O o l'appelle cocore
¡¡,,.
,,.
j a11ne,
3
caofe d'on fue de ceue
~ouleor
qoi en di!–
coule lorfqu'elle • été coupéc.
Les aurres
¡;"""''•
dor¡t
l'ufagc efl
le plus co6na ,
font.
t .
Lia•n•
brlllantt.
C'etl une efpece de J!erre qa'oo
emploie toot verd daos la cornpoútion qe la leffi
ve,
qui
fert
i
la fabricatloo des focres •
1 .
LitJ"'" A
etJllcot11br~.
Celte-ci _porte on
froit
gro~
comme un citroo de moyenne groffeur
1
ayant
la
forme
d'uo fphéroi'de trh-peu alloogé; 13 pelltcole qul le cou–
vre efl lilfe, d'on verd pi le
&
parfemc!c de petites poin–
tes
peu
aigues,
l'int~rieur
de
ce
fruit
efi
tout-ii-fait fcm–
blable 3 celui des coocomores ordioaires; oo l'emplo·
aux m
emes uúges.