LE T .
l~ment
(don les ditfércnces de l'état du tuyau par
mi
, fort
~~
voit,
&
qui '· a
~aufe
de fa
fle~ibi!ité,
peur étrc
eondnlt par dég-rad:mon mfeniiblc dcpms ton plus large
diametre
&
r.~
plus grande longueur, jufqu'a Con état le
plus retferrC:
&
le plus raccourci. C'eO: ainli que nous
voyons
l'~.
de
capio
changé en
e
daos
par;iceps,
eu ;
dans
pa_rtrupare,
&
en
u
dans
at~o¡¡repir.m
;
que
1'
a
du
grcc '"'""' eO:
dJang~
en
e
dans le latín
pello
<ret
e
<!han–
gé en
u
dans le fupin
pnlfu.n,
que nous conCervons daos
impu'f!ow;
&
qu_e nous changeons en
011
dans
po11ffir;
que
_1
'
du
grec "' _eO: changé en
a
dans le latín
ala,
&
e-n
e,
q,ue naus écnvous
ai,
dans le fian9oi¡
aile
&c.
11
feroit luperflu d'accumuler ici l1Jt plus grand no'mbre
d'e;temples: on nln qu'a ouvrir les Diélionnaires éty–
mologiqu_es de Voffius pour le latín, de Ménage p"our
le
franqots; de Wa10hter pour l'allemand,
&c.
&
tire
fur-toor le rraicé de. \
1
offius
de
litt~rarrun permutatiln1~:
on en trouvera de roures les efpeces,
~
0
•
Par la méme raifon le¡ eonfonnes labiales fon t
t!ommuables cntr!eltes,
voy6z
LABIALES,
&
!'une peut
aifément anirer l'autre, comme on l'a vu dans la défi–
Bition que j'ai donnée de l'attraélion .
¡¡
0
•
11
en
efl
de
méme de tomes las <!onfonnes lin–
§Uales, mats dans un degré
d~
facilité proportionné
i
cclui de l'affinité qui eft'entr'elles; les demoles fe chan–
-gent ou s'altient plus aifément avec les dentales, tes fif–
.flantes avec les fiffiame¡,
&e.
&
par la méme raiCon
dans cha.cunc de ces clatfes,
&
daos toute autre
ou
la
remarque peut avoir lieu, la foible
&
la forte ont le plus
de difpofition
ii
fe menre !'une pour l'aurre, ou !'une
avcc f!autre.
Voye::.
les cxemples
il
l'artidc
LrNGUALE.
4!'. ll
arrive encare alfe-¡; fou
vcnt
que des eonfonnes,
fans
aueuns degrés prochains d'affinité, ne laiiTent pas
de fe mettre les unes pour les autres dans les dérivations
des mots,
Cur
le fenl fondement d'afJ_inité qui réfo:¡lte
de
lcur oature communc: dans ce cas né:mmoins la permu–
tation efl déterminée par une caufe proohaine, quoiqu'
acsidentelle; communément c'ect que dans la langue qui
emprunte, l'organe joim
i
la prononciation de la lettre
changée flinfie¡¡ion d'une autre partie org:mique,
&
c'ect
la partie organiqne de la
lcttre
fubílituéc . Commem
avons-nous fubílimé
e
a
la
Üttro t,
une fiffiante a une
dentale, daos notre mot
place
venn de
platea?
c'efi que
nous Commes :tcaoutumés
a
prononcer le
t
en fiiftant
comme
s
dans plufieurs tnots, aomme
~;éliqn,
t;mhttieux,
R_4ticllt, martial,
&c. que d'autre part uous pronous:ons
de mc!me la
lettre
e
devant
e,
; ,
on devam les autres
voyelles quand elle efl cédillée
~
or l'aKiome dit
'!""'
J""t
eadom tmi
t<rtio funt eade.m intcr
ft;
done le
<
&
le
t
peuvem Ce: prendre l'uu pour t'aurre dans te fyrlome"ufuel
de notre langue: f'UOC
&
l'autre
:lVCC
S
pCUVCOt auffi etre
cQmmuables.
o~aotrcs
vües autorifées par )tufaga con–
tre les principes n•turels de la prononciat!on, donneront
ailleurs d':uares permutations l:loigndes des tois géné–
rales.
Pour ce qui con¡:erne l'hirloirc des
lettru
&
la gé–
oération des alphabets qui ont eu cours ou qui fom au–
jourd'~ui
en ufage, on peut confulter le
ch. ;rx. drt liv.
l. d
,,.
Juond• partie tic la G éogr.,phic f,zcrdc
de Bo–
cflart; le livre du P. Herman Hugo, jéfuite,
de
ratio.nefc,.ihe,di apu4
vettr~J;
Voffius
iie
art~
Grammatica ,
ch. ix.
ES
x.
Baudelot de Daireval,
el. I'Htilitl des vo–
f"gfs
&
de l'•vantc¡ge t¡Me la rech.e,·clu du tmtil¡uitb
p,.ocure aux Sat.'ans;
les
muvrts
de dotn
Beronrd
de
Momfauapn;
l'art de vlrifter
In
dates des faits bijlo–
rit¡ucs,
par des religieux Btuédiélins de la cpngrégation
de S. Ma¡¡r; le livre 1V. de
l'istrodt;llion
,i
l'hifloirc
tlrr '.Juifs 'de Pri{ieaux,
par M. Shuckford;
nos PI.
J'
Alpb.. a>t$.
&
mod. plus rhbes 'l"l,.qcun
d~
us o.uvr.:¡–
zu.
(B. E. R. M.)
LE¡- TRES, (
lmpri>turie.}
Les Imprimeurs nomrnent
~in
ti',
& fans acception ¡;le corps ou de grandeur, cha–
que piece ll!Qbilc
&.
feparé~
dont fom atfortis les diffé–
.rens cara&eres en ufage dans
l~lmprimerie,
mai5 ils en
.diflinguent de quatrq f!:!rtes
d~ns
chaquc corps de cara–
éleres, qui font les capitales, petites capitales, ou ma–
jufcules
&
minufcules, les
lutru
du bas de calfe
!!<
l;t–
tre.r.
doubtes '· tels que te;
ji,
le
fi,
\e double
_pi
&
le dou–
ble
ffi,
&
quelqu'autres.
11
·y a outre
ce~
corps
&
gran–
deurs un nombre de
lettrer
pour l'impreffion des afflches
j&
placards, que l'on nomme,
i
caufe de leur gran\leur
&
de Jepr ufage,
groffes
&
moyet~Hes: ~~~e~
font
d¡¡
fome
ou de qois; ces corps n'om ni petircs capitale• ni
~~~tres
du
bas de
¡~alfe. Voye~
nor PI. d'lmpri¡¡¡,erie.
LETTRE CJ;PITALE, (
Ecrit. fmprim.)
gr!lnde let–
tre . lettre majufcule. Les anciens manufcrits grecs
&
¡atins fout cntiercmeut écrits en
lettres capitales;
&
lors
d~
la
ollilfan~~
de:
1'
h!'primerie , on . tTtit
a
u jour gue1-
1'6me
IX.
LET
~uc=s
livres,
to.uten
capitalt!I.
No~s
avons
lln
Hotncre
une Anthologte grccque, un· Appolloniu s
imprimé~ d~
ceue fa<;:on: on en doi1 l'idt!c:
a
Jcan Lafcaris
li
~rnorr.méRbyndac;ne ,
tnais on lui d.oit bian mieux
~
'c'all d'a–
.,oir le premier. apporté
en
O~cidcnt
la pl npart .tes plus
beauJt ma!'ufcms grecs que
1
on
y
cotmoilie.
11
linit
fes JOurS
a
Rome t!n
1
nr-
(D.
'.J.)
LETT;RE GRISE, (
lmprimerie.)
Las lmprimeurs ap–
pellent amti deS Je[tras enrourées
d~ornelncns
de gravurc
foil en bois, foit en_ taillc-douce; elles fom d'níage pou:
commencer la
mauer~
d'un ouvrage aux pages
oil
il
y
a
une vignimc en bois,
Voy•z
Vw:.:FTTF.,
Vt>ye::.
T A–
BLE E>ES CARACTERES.
LETTRE TREMBLÉE , (
E crivain.)
ed
daos l'<!criturc
un caraélere qui, quoiquc forti d'une main libre
&
fúr<!
imite fe
tre¡nbll
naturcl, p>ree que fes trairs
Ont
la
tn€:
me attitude que s'ils partoient d'un Clylc foible.
V~yr::;
tom. /[.
~-
part.
ar/X
Plancha de 1/0tre ,li.cri-
lltre moáer11e,
1
LE'I'TRES GRECQUES,
~
ramm. orig. des languu.)
,.,5'ftp•-rc.-réi
h.""""¡;".
car.aél.ere de
l'écri..turc
d~
ancieus
grecs.
jofeph Scaligar, fuivi par Walton, Bochart,
&
plu,
fieurs autrcs favaos,
a
tlché de prouver dans fes notes
fu,· la chronique d' Eufcbe, qlla les caraifrcres grecs
tÍr
roient leur origine des
letto·es
phcnicienn.:s ou hébra1-
qu_cs.
Le chevalier
Marsha.ln, daos fon
e
anon chroNiou
41gypeiacm,
ouvrage CKcellent par la méthode, la
clarr~ ,
la briéveté
&
l'érudition donr il
efl
retnpli, rejettc le
Cenrimcnt de Scaliger,
&
prétend que Gadmus ,
ég
y–
ptien de naili:mce, ne porta pas de Phenicie en Grcce
les
lettres
phénicicnnes. mais les
caraa~rcs
épi•loliquc<
des Egyptiens, dont- Thel!t ou Thoot, un des henni:s
des Grecs, étoit l'inventeur,
&
qlle de plus les Héhreux
m6mes ont tird lcurs
l•ttr.s
das
Egyptiens, ainfi que
divcrfes autrcs
chof.Cs.
'
Cctte hypothc fc a le défavantagc de n'etrc pa& étayéc
par des témoignages pofitifs de l'antiquité, & par la vuc
des earaéleres épictoliqncs des Egyptiens, <¡nc nous n'a·
vous plus, au lieu que las cara&ares phémcions oo hé–
bra"iques ont patfé jufqu'a nous.
Auffi les partifans de Sca!iger appuiem beaucoup en
faveur de fon opinion, fur la reiTcmblancc
de
forme en–
tre les anoiennes
l~ttres
J'.,tten¡."'u
& le:i
c:traaercs
ph.J.–
niciens; mais tnalheurcufement cette
ljmililUdc.!
n'efi
pn;
ooncluante, paree qu'ellc erl trop foiblc, trop lcgerc,
parce qu
1
e11e ne fe rencontre que dans quelquco lettrcs
des deux alphabets,
&
,para<! qn'enfin Rudbeck ne pron–
vc pas mal que les icttres runiqucs om encorc plns d'af–
finicé
:1
vcc
les
lettres
grct:tpuJ,
pJr le
no~?ra ~
p:u 1 'or–
drc
&
par la valem que les lomes phémctennes.
11
fe pourroit done bien que les
feél.u~urs
de Scali·
¡¡er
&
de Mnrsham fuflcnt égalcmcnt cl;ms l'erreur,
&
que les Grecs, avanr l'arrivée de Cadmus, qni lettr fit
conno!trc les caraélercs: phénícicns on égypticns
1
il n'lm–
porte, eqlfent déja teur prQpre écrimrc,
1-eur
proprc al–
phal.>et, oompofé de fci·,.c lettres ,
&
qu'ils cnrichirenr
cer alphabet qu'ils pofiédoiem de quclques aGtres lcttrcs
de Gelui de Cadmus.
Apr~s
tout, qqan<l or¡ ex:tminc fluts prévcr¡tion
¡;"m.–
bien le fyílcmc de l'écrltqre grecquc efl dofférent de ce–
tui de l'éqiture ppénicicrtnc ,.,lima bi<:n de la peir¡e
i
fe
perfuader qu'jl e!] ém'lne.
r
0 •
Les .Greos exprimoiem toutes
les
voyclles par de•
cara&ercs fépares,
&
tes Phéniciens ne tes exprímo ir·nt
point du tQut;
2".
les Grecs n'ear!'nt q!!e fei·Le
~~~:res
jnfqu'11u fiége de Troie,
&
les Phé11iciens en om tot>–
Jnurs eu
vingt-deu~;
3°.
les Bhéniciens_ écrivoienr d<!>
droite
a
gauch" •
&
les Grecs au oontra!re de
~nucho
a
droite, S'ils s'en font écartés quelques fois, <;'a été p2r
bif.1rrerie
&
pour s'accommoder
a
la forme des monu–
mens fur lefquds on gmvoit les infcriptions, ou mSme
fur tes m onumcns 61evc!s par des phénicieos, \>U pour
des phénlciens de la colonia de Cadmus. Les Thébaius
cu)(-mémes font revenus
i
la méthade commune de di–
fpofcr les caraéteres
~re~s
de la
~auche
a
la droir;, qui
étoit la méthode ordinatr¡:
&
umverfelle de la nanon .
Ces ditférences, dant
il
Ceroit fuperflu de rapporter
la pret!Ve , étam une fois pofécs., efl·il vraitfembl abl e
que les Grccs .
~utfon,t
f:tit de
ti
g;and' changcmens
a
t'écriture phémcteune, s'1ls n'-eulfem
p.asdéJ:l été accou–
run1és
il
une autrc tnaniere
d'écrir~,
&
3.
un autre al –
phallet auc;¡Úel apparemment ils :lJOUterent les
ca~aéteres
phéniciens qe Cadmns? lis retournerent ceo x-e• de le
!(3Uchc
a
fa d,roitC, doonerellt
a
'!Uclques-llnS la forca
de
voyelle~,
paree qu'Hs. en ·a"l':oient dans leur \!crtture,
T
t
z
~
:e-