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LET

\e cune, produire -eetrc· mal:ldie. Erienne Blancard ea

upporr.c une obfervation: , une

V:b~i·

furviem

i

un

,, violan ro2l de

r~tc

; quet'iues remedes la dillipenr,

., l.o dooleur de

t~<e

repJ.ron

avce

plui de -:•olence;

,, peo de

tems

apres la m:llade tombe

apople~tqoe,

&

mcurt; oo croove la dure-mere totUe remphe de

tU·

' meurs skhirrht:11f<'s ,. . Ceu:e obl-.,.vation fait encore

~oir

qoe

~outes

lei

m~ladies

foporeofes dépeodCil! a·pen·

pr~s

des

mEmes

e<Jufes.

On lit dnns les

Ob[<NJ~<<Íolf'r

fi"t.ulin-er

de Chlfller ,

<>bfer71.

..-.

p.

8.

an cns

forr curieux qui prouvc 6•idcm–

ment qu'il

y

a

des

lllbargia

fympsthiques, qui ne dé–

pendenr d':weune caufc agirTante imm!!:diatemc<nt fur le

<erveau ; ,.

wie

jeuoe 61te efl attaquo!e de

lllhart.ic;

elle

fuccombe

~pres

4-B

hcures,

a

la force de la maladic;

7

,

le cerveau

o~vert

oe pr!!:fente ancune trace d'intbm·

,, 11\lltÍOn, aucmte férolité ép•nchée;

il

elt

OU

paroit

~tre

" daos l'éut le plus naturel; on ne croo ve dans tour le

, corps aocone altération, excepté ooe inllammarion af–

,

fe~

conlidérable,

i

une portion d'iote!lins, daos la

., cavité duqud

H

y avo"t dou-¿e vers

affn

longs , .

Quoiqu'on ignore

~bfolument

qud

di

le déraogement

do cerveau qui conUitlle la

ll<ba.rgic,

il

y

a

tout lieu

de croire que dans celle maladie, comme daos les

au·

ues nffedions foporeufes, les 6bres do cerveau

&

les

ncrfs font relichés ; le fommeil profond femble indiquer

cet état·li; l'oubli

en

eCl auffi un figoe

&

uu efter;

il

ect

a

prélilmer que pour la m(!m ire il faut une ten!ion

&

une mobilité daos les 6bres du cerveao,

Voyez

D t·

LIRE, APOPLEXIE, AFFI!:CTION SoPOREUSE.

1

Le délire obfcur, oublieux , la perite lievre eífentielle

2 la

lltbargi1,

fuffifem pour

diif~rentier

cette

m:~.ladie

d'ave

e

les

au

tres aifeaions foporeufes,

&

le fommeil pro–

fond la dlllingue des non-foporeufes nvec qui elle a qucl–

-c¡ue rnpport, eomme frenéfie, délire ,

&c.

La

llthargic

ell

une maladié aigue, tres-dangereufe,

.qui fe t..-mine ordinairemeut en moins de fept jours,

.p~r

la

morr du malacle; les orines pi les, !impides, le

.tremblement en augmentent le

dan~er.

Si le malade efl

aífez heureux pour atteindre le fepueme j01¡r, il e!l hors

d 'affaire . Lorfqu'dle·e(l la faite

&

lleffcr d'une cbllte,

d'une ble«ure, de l'ivrelfe, dqs narcotiques, elle e!l moins

dangereufe,

&

il

y

a

e(p6rance

ti

les remedes employés

"pportent quelque retache dans les fymptomes : alors,

íuivant l'obfervatioo d'Hippocrare,

eoa<.

pramo~.

,o_

35"·

&"f'. iij.

les malade; fe plaignem d'uoe douleur

atl

col,

&

d'un bruit dans les oreille;.

L es remedes qui conviennent daos cette maladie, fonr

les mémes qui ré:uffi!Thnt dans l'apoplexie,

&

les autres

maladies foporeufes, favoir les

ém~tiques,

fur· tOUt lorf·

qu'elle

'3

~ccariono~e

par un exces de vio.

&

par

les narcoriques, les cathart'ques, les lavemens irritans,

.Jes pocions cordiales, les huiles elfeotielles éthérées, les

.tl!lix·rs fpiritueux, les fels volatils, les véficatoires, les

ventoufes,

les

Clernutatoires, les

fialago~ues

ou falivans,

les faignées fom rarement indiquées; la

pr~teudue

10.

flammarion do cerveau ne fauro•t

~tre

une raifon fuffi–

ÍÍlDic

pour les confeillcr: tels font les remeJes gé:né·

raux:

chaqoe auteur en propofe enfuite de particuliers

fpéc•6ques, mais le remede le

plu~ gén~rolernem

con·

feillé.

en

le callor qu

1

on regarde enmme éminemrnent

amí-narcotique; on l'ordoo•te de toutes les f•<;om,

m~lé avec !Ci

~orgadf¡ ,

pris en potion, ajour!!: au vinaigre

pour l:tre awré par le nez . Borellos alfure avoir guéri

une

llth4rgie

avec la fcammonéc

&

le eallor: on vanre

epres le caClor, beaucoup la rhue, le ferpolet , le pou–

hot,

.&

_l'oci~an.

Tnus le< acides appliqués

ii

l'extérieur,

ou pr1s mtéfleurcmenr, palfent alfe-¡ con1munément pour

tres·cfficaces dans la

lltbJVgie.

1../efprit de virriol cé·

phalique,

c'elt·a-dir~,

tiré au • itrio! q11i a été aup3rn–

vanr arrofé des

e!fe~ce;

céphaliques, etl tres-célebre;

il

ell

pén~tranr,

volaul, ¡le méme que le vinaigrc •itriolé

beolt . Ouetques obferVQtions

non~

apprennent les heu–

reux efíets de l'immerfion fub;te des

llthar_{Í'fNeJ

dans

de l'eau bien froide.

JI

vaut mieux, dit CcJfe, effi ycr

uu remede douteux, qu'aucun.

Art.

tk

M.

MENVIU.T.

L

~'T

HE', (

M¡•thol.)

lleuve d'oubli, en grec

""~•,

en !ano

/,z,tbesu

jlwvius

ou

L etbu

au génitif, en fous–

emendllm

-~euve

de, uo des quatre fteoves dos enfers .

Les

Roetes ont in11,éoieufemem imaginé qu'!l

y

avoit

dans les enfcrs _une riviere de ce nom,

&

que toas les

morts en

bo.vo

¡ent un trait, qui leur fal(oit oublier le

paf[é, les )Oies

&

l_es chagrins , les plaifirs

&

les peines

qu o n avo•t relfc:nus pendant toot le cows de la vie

/o11gtz pot-f_

o~li't>ia

¡,.,.,

dit Virgile.

11

ne s'a¡;ilfoi;

plus qoe d mdrquer entre les rivieres du moode qw s'•p·

pelloieot

1/tbl,

celle qui pouvoit trre le Beu•e des en·

fcrs.

L~~

un< te placeunt en Grcce

&

d'ao.cres en

Ly–

hie.

V•>''~

Ln

fLf;t:1S,

jlKViiU,

(

Gl~.)

LET

P

in

e nous o.pprend auffi que les

~o i~ns

no

romo

'a11

L~:hn,

fl

uve d'oo:,ti; un

dcuvc

.i'Ef:

goe,

(or lequ

ils ••·o

em

t":tit bc•urou1>

ce ""'"'" ;

C<

tlCJJ•e

ecl

v rail·

Leroblablement

13

L•m•, rivi·re de

Porro~!,

qui

le<•

penre

eorre

le

i

linh·

le

D

te< .

Enfin Lu:-2in,

ph~<r{

l. 1

prend

le:

L<t~t

ou

¡,.

,¡,

"•

ri..-iere d'ñirique, p:>or

~tre

le vrai dcuvc d'on·

bli

¡

ce !leuv" 11>rcs

!lVOir

coolé fou; rcrre pend1nt quel·

que< milles , relfor it t>ri:s de la

ville

de

~rlnicé!

, &

fe ¡euoir d1us

1.1

i'.U.:Ii:-etranée, proch: le

ctp

oriental

des

s,·rt.e< .

L e mot

~•"'•,

ao

g~nirif

.... ,,

v~ot

d;re

••-'li;

4:

Yoil

!'origine du Jkuve d'nobli des cnfen. ( .

'J.)

L E'T R l :Vl, (

Gla5.)

e uwée m lU>(neutl: d'[rlan·

de. dans la pr<>Yincc de Connau

ht ,

au nord·ell de

cette province. Elle

a

40

millcs

il~

lo

gue~r,

fur

1.8

de lorgeur, ahonde en eTccllcns

ptrura~es,

&

e(l divi–

tl!e en dnq

~romes.

lA

cJpitale

d

ec C->'llt!!: ¡><Irte le

nom

de

Lltr,im,

C.

rute

ii

7S"

milles de Dublin.

Lo•x·

3f·

lat.

H ·

~-

LE T TE R

"E:,

Leller11m

ou

L •tta .u.""',

(

Glot:. )

petirc ville d'ltalie, au

rony~ume

de. N•ples, daos

1

principanté citérieure, svec un

<!••écb<'!

futfmgant d' ,"\–

muti.

Elle elt affifc: fur le dos du m nt

-L.rllarf.u,

1l

5"

licues nord oue!l de Salerne, . fud-1111 de Naples .

L on(.

,1..

f.

hu.

40·

p.

(D.

J.)

LF.TTER-H '\ UT, f m.

(

Comm.)

efpecc de

bois

rougelrre rirant

nu

le viole! • qu'on nnmme auffi

boil

de la Cbi11c;

il

nou< viem p-Jr les H >11 ndois .

LETTRE ,

(.

f. (

Q,.

'"'·)

on appelle <linri les

a–

r~

!.!eres repréfentadfs des élémens de

la

voi1 . Ce mot

non• vicnt du hcin

litt<'.>,

d

>nl

1~

c!tymologilles affi.

gnent bien des origine> diñ!!:rentes.

Prifcien ,

li6.

J.

tk

littera,

le f1it venir por fyocope

de

l.gieua, eQ 111•d legendi iter pr rbe

lf,

ce qui me fe

m•

ble prouvcr que ce grarnmairien n'éro1t pas ditfidle

~

contenter.

11

ajoure eotilite que d'.lutres tircnr ce mot de

/ir.urt1,

'l_U"J~-1

plerudt

lllf!

;,J

~trtJtÍJ

t,.,_¡,,.u,

a11tit{ui fin–

bere foleóant,

&

pofl~a

áder<;

m1is

ti

lietera

vient do

lit11ra,

)e

doute fort que ce foit p:u cene rnitbn ,

&:

~u'on

att tiré la dénominarion des

1.-trn

de

111

poffibi–

hté qu'il y a de les elfacer: il aor ;t

6t~,

me ftmblc ,

bien plus raifoonable

en

ce

cas

d~

preodre

¡¡~,.,..,.

dans le

feos

d'onllion,

&

d'en rirer

/juro,

de meone

QliC

le mOt

grcc corrcfpondant

,.,,¡,.,....

en

dérivé

d~

,.,.... ¡e peins.

paree que l'écrirurc e(l

en

effet

l'~rt d~

pemdrc

la

pa·

role. Ccpendant il rclleroit cnc<>re

e

ntre Ccl!e étymo–

lo~ie

une difficnlté réelle,

&

qui mérirc ancntion: lil

premicre fyllabe de

litura

ect breve, au licu que

liten<

a la premiere Jongue,

&

''écrit me!me communc!mcnt

/iJt.~ra.

Jul. Sealiger,

cauf

l. L.

c•P·

;'tJ.

eroit que ces ca–

r1áeres furent appellés

on~IJairemcnt

ltncature,

&

qn'in–

fenfiblemem l'o!lt,:eo rédon ce mot

ii

¡;,.,.,,

¡.arce qu'ils

fonr compofo!s en elfet de pe!'te< ligne<. Quoique la

qunotiré des premieres fyllab:s

ne

réclame pomr contre

cette origine, j'y apperc;c¡is eno;ore quehtoe chofe

d~:

li

arbitraire , que je ne la croi> pas proprc

~

réunir toos

les fulfrages.

D'apres H efychius, Vo ffius daos fon

''!."'"'"(;,.,.

l.

L. verbo

L

1 TER A,

dérive ce mut de 1

~d1edif

gree

"'Té

e

ttn-IIÍ.J.,

~xilis.,

paree que le\

ldtrrl

font en dfet

des trúts minees

&

déliés ; c'ell la raifoo qu'il en alle·

gue;

&

M. le préfident de Broífe< ¡uge cene

~tymt•lo~

¡::~

t>réferablc

3

routes les a•mes , ¡)erfuadt que quand

""

lettru

commencerent 3

~tre

d'ulal(e poor remphr

l'écriture fymboliqoe, donr les ou,.aere• trotcnt néccf–

fairemem é!tendus, compliqué!s,

&

embarrarTans , on dut

Erre

froppé fqr·tout de 1:1 fomplicité

&

de la s;rande ré–

duaioo des nouveaux ear•aeres, ce qui pot donner 1¡.,a

~

leur nominatioo . Qo'íl me foit permh d'oblerver que

l'<lrigine des

ldJro

btioe• qui vicnnent ioe metllblement

de~

1ct:rn

grequos

1

&

par elles des ph<!nicienoes' .prouve

qu'ellcs n'ont pas

c!Q:

étre défign<!es en

lt<~lle

par one dé–

nomin3tion qni rtot

~

12 prtmiere iq¡preffiou de l'inver¡–

tion de l'alphabet; ce n'étoit plus 13 une nouveauté qul

dllt paro?tre prodigieufe, puifque d'aurres pcuples en

svoient l'ofage. Que ne dit-on plutót qoe les

letrrn

Cont

les irnages des pani"' les plus petite5 de la voi1,

&

que

c'<ll pour cel:1 que

le

nom latin •

~~~

tk6 du gr«

,.,,.;,,

en forre qu.e

/i:lrT4

e0 pour

»DI~ fiJ~Y~,

OU

lf.I:JJ.~ ~/r

m~lttAr,.J

,"

~~~~~

parti11m vo-:ÍJ ttll«;l/imtP'ttl'lf?

Que ch•cun peofe aq rene comme il loi plzirt (or

l'<!tymologie de cc m

O<:

ce qu'il importe le plus

leí

de

faire connoltrc, c'ell

l'u~¡¡"

&

Ja vérltable ruwre

d~

lettro

canlidérées en général; car ce qui •ppa.ttieru l

chacone en p:miculicr, ..

n

traitl amplem<llt

~m

let dif·

fércqs llnicles qoi le1 concerncnt.