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LET

LET

(ufceptible

d'augmen~ation

ou de

dimin~Jtion;

pu

con-~

au fottd;

&

qt¡¡::

ls foible

dni~

préceder la forte, psr la

féqucot, les articul:uions

va~iables

font foibles ou fones,

raiíon du plu.s .de faf:iJité. Volci daos ul!e eípece de ta•

felon qn'el!es fuppofent

room~

de

fo~c~

ou plus

~e ~or-

b!eau le frll¡:me

&

J

or~re.

de.s ,arucul.att?ns, tel que je

ee dans le mouvement organtque qUl en ell le pru¡ctpe.

vtens de

1

expofer;

&

VtS·a·>VtS, ¡.me futre de mots ou

D'ou il fult que dans l'ordre alphabétique, il nc faut

l'on remarque l'articlll.ation donr ji el! quefiion, reptt•

;pas féparer la foiblc de la fortc, puifque c'!!ll la

gu!n~e

feotée felott

potr~

ortho.graphe

a~uclle.

Conlidérées dans leur nature .

~

_Exemples.

_c,,jl,utts.

.,,..,;d/u.

~

oiblu .

Fones

.

~

ve.

Labiales .

be.

Nafales.

~

"''·

'"·

.r®·'"·l

'"·

gue.

Linguales .

Siffiam¡s •

~

:u.

Je.

Liquides.

le.

re.

Mouillées.

/le.

~ne.

Gutturales

1

he.

Voila done en t

0

ut dix7ne1Jr artlculations dans narre

.z

Jangue, ce qui exige dans norre' alphabet dix;Óeuf

con–

;fonncs: ainí¡, .en·

Y.

¡~.joutªpr

les ,huir voyelles dopt on a

vll ci-devam la pécefljté, le nourel alphaber nc feroit

c¡ue de vingt-íept

l•ttrrs .

C'ell aífe'l., non-feulemenr

pour ne pas Curcbarger la ' mulrirude de trap de car'aéle–

res, mais encare pqur

e~

primer

tout~s

les modiñcatinns

eírentiellcs de no¡te :aogue, au moyen des accents que

l'on

y

ajqaterÓil; coinme je l'ai déja 'dii.

Me permeura·.r-on encare une remarque qui pcur pa–

roirre min ,Hiéufc, mais qui me Cemble pourrant raifon–

nable? C'elf qge je

croi~

qu'il pourroir y :¡voir quelque

utiltté

ii

dOt)oer aux

l<ttr-s

d'une méme claíre .une for–

me

an•loQ.~e,

& ·

dillioguée d"

la

forme comt¡¡une

:mx

lettref

d't¡t)~

amre .clat!e: par eNcmple,

ii

n'avoir que

des yoye)les fans queuc,

&

forrl!ll)<!es

qe

.rrairs arrol)dis,

comme

a' e' o'

8 ;

e,

1,

3,

fl:

a

former les confonnes

de irairs

droit~;

.les cloq labiales, par ex7mplc,

fans

queue, COJnme n,

m,

tt,

m, z

~

tou¡es

les hQgl)ales

ayec

c¡ueue; les dentales par en haut, )es flffiantes par en bas ;

· les foibles en deux

trai¡s, les

for'te~

et¡ trois; Jes

liqui–

des

~

les J:!louillées, <:J'une queyc .droite

&

d'un rrait

ror¡d, )a qt¡eue el}

~1t¡t

pour les premieres,

~

en pas ;

pour les aimes: t¡nrre gt¡nurale, co11}n)e

J~ plu~ díffici~

le pourroir avoir une

ti~ure

plu's írréguliere,

,C()O)!lJl;

·¡.,

l,

le

x,

ou le&, Je

íen~· fd!s-bien

qu'iln'y a aucun fqnds

a

faire íur une pareille inn'lvation, mais je oe pel)(e pas

<¡u'il faille pour cela en dédaigner )e projer, ne pllt,i! que

íervir a montrer ' comment on enviíage en généiªl &'.¡:o

détail un objet qu'on a íntér<!r <le

~Ónnolrre.

L'art ·a·a–

na.lyfer, qui ell

p~u¡-~rre

le Ceul art ..!le faire

~fage

pe

l;t

ratfon, ·ell auffi

qtffictl~

que

néc~lfatre;

&

l'on ne dott

rien mépriíer de ce qui peut fervir

a

le perfcéliooner.

11

en évidenr, par la détinition que j'ai donnéc des

l•ttr;s,

qu'il y a unt: grande diff'érencc entre

ce:¡

·cara–

deres

&

les élémens de

1~

voix dom ils ·rom les f¡gnes:

hoc

intcr(./1,

di! _Pr!fcicn,

i':'ter

ele"!cnt'!

f!j

lineras,

'{Tiqd

1le»~enta

propne

dtcuntttr

tpfte prol1rtnnatto»t:J, notte alt–

:l<m earftiJI

Jittera:.

lib.

f .

dt

Jittera,

11

remble que les

G'!cs aie':'t fait a11Qi

au~ntion

·¡¡·

.cerrc ditférence, poif–

u tls ayotent deux

mQt~

d1tlérens pour ces deux objcrs

'F

01

X.

1

i&,

1/l mtnJ

~

&.

'YI•u.~•-rtt., p~int11re1,

qooique )'au–

teur de )a

mt!thod, gre&'fue

de

P.

R. les pr.éfepte com–

me fytJ<>nymes ; mais

il

ell

bi~o

p)us naturel de croire

que

d~ns

l'origjne le' preqtier ·de ces mors ' exprímoir en

effer les élémens de la voix, indépeodamment de leor

repréfeot~tior¡,

&

q~e

le íecond ep exprimoic

le~

fignes

rcpréfeotarifs ou de peínture.

11

ell cepcndant arrivé par

le. la¡>s

~

e. tet

ps , que íqus

nom do

¡igl)~

'oo a

~o

m–

prts

~ndtl

!t.nd~

m~tir

&

)e ¡igne

1!!.

)a

ehof~

figmfi4e.

Pnfctcrr,

,b~d

. r_emarq~c

cer

abu~; abu.fiv~

tam<>;

&

ele–

menta

pro

htterts &

lttterre

pro

el<mentis

~·oc,mttlr.

C¡:t

pfage conrraire

a

)a premiere inllitution, ell venu, fans

doutc de ce que, pot¡r déligner tel ou tel éltmenr d¡: la

voi>:, on s

1

ell contenté de Jlindiquer par la

lettre

quj en

étoit le ligoe

1

atin d'évirer les 'circonlocútions tOUJOurs

fuperf!nes

&

tres-fuJenes a l'équivoque daos la mariere

tl~1t

il

en qucllion

1

Ain_li, au lieu d'écrirc

&.

d~

dire,

f•.

Vendrt.

Fe11Jr~f

_pe.

Ba'{Het.

PA'jiUt.

Mor

t.

Nort.

,

..

D ome.

Tom~.

'f_Ht.

G",f,'·

C"he.

Je.

Zll.

Se U.

_<he.

Japow.

Chapon .

Loi .

Roi.

p,/lard. Mignará.

H!rot.

par e:ternple,

)'

articulatipn foibl• produitt

par

fa rlunlo11

des deNx -¡_.<res,

on a dir

.&

écrtt

Je

b,

&

amli des autres.

i}.u relle, cerre confulion d'idées n'a pa>

de

grands in–

;:onvéniens,

{j

m-l:me on

p~ut

dire qu'elle en ait. Tout

le monde emend tres-bien que

le mot

lettres,

dan>

1~

bouché d'uo maitre d'écrirure, s'emend des lignes repré–

fet¡ratifs des é!émens de la vo;x; que dans cel Je d'un

fondeur ou d'un imprimeur il

,lign,ñe les perites pieces

'de méral qui pqrreot les ' emprein,tes de ces li¡¡nes pour

les trar¡fmeure

¡:itr

le papi er au m•>yen d'une encre;

&

qu.,· daos celie "d\m grammairien il 10dique ta¡:n6r les ai,–

~nes

&

tanr6t les élémens

m

emes de la .voix. feloo que

les

circq~llane,es

·delignenr qu'il s'agít ou _!l'orrhologie ou

d'ortographe.

Jc

ne m'écarterai done pas ciu l;10gage or–

din;1ire c;lans

c¡:

q ui me re{le

a

dire .fur l'at.traijioo

&.

la

penputarion des

Üftret:

.Ot)

verra atfe'l. que je ne veux

parler que des élémens de Ja voix proooncée, dont les

lettrn

écrite~

fuivent atrez corpmun,é.ment le fort, par–

ce qu.'elles font les dépnlitaires de

1~

parole.

1-/Jc mim

11/Ns ef!

Iinerarum,

tlt

~Njlodim¡t

-po;es,

&

ve/ut

.d•po·

jitTtm r.JdAnt

/egmtibu¡.

QointiJ.

inf!;

urat,

/,

JV.

Noqs avons vu qu'il y a el)tre les

lrttro

d'ut¡¡:

m~me ci;¡!Te' une Corte d'affinité

~

d'analogie

.qui laitfent

fouvenr .entr'elles alfez pe¡¡ de différence; c'ell

cett~

af–

finiré qui ell le pre•nier f!lndc.rtJent

&

la feu!<; cauCe rai–

fonnable de ce que l'on appelle

l'attraéfion

~

la

PFrmu-

tntion

des

lettres.

·

L'attraéHon ell uo.e opérarioo par laquclle J'pfage in–

troduir daos un mot une

l<ttr<

qui n'y éroit ppim ori–

ginajremenr,

mai~

9ue l'homogénéiré d'une autre

!rt/T(

préexillªt¡te femble Ceule y avoir attirée. C'ell ainli que

ll's verbes ·larins

amb1o, a;¡Jbigo,

compoíés de l'ancieone

particule

am.

,équivalem

a

úrcr)rn.

&

des verbes .. &

ag•,

ont

re<;

o la conf.>l\ne labiale

b,

attirée par la cop–

foone

m,

égalem.:m labiale: c'ell la meme chof¡:

<l~ns

comburo ,

compofé de

crim

&

_!!'uro.

Norre verbe fran–

<;ois

trcmbl<r,

<:Jérivé de

tr<"1tere,

&

nombrt,

dérivé

el~

num<rf'J,

préfemenr le méll)c méchanifme.

La

per~uration

ell une opératioJ} par laquelle daos la

formation dlun mot tiré d'un aurrc mor pris dans la

m~

me langue ou

·d~ns

une langue" é¡raugere, on ret,n–

place une

lettre

par une autre. Ainli do mot grec "'"',

les Latins ónr fair

p•s,

et¡ changeaot • en , ,

&

les

1\.1-

lemaod$ oot fair

fJtff,

en

chauge~nr

,. en

f,

car leur

1t

répnnd

a

1'•

des Grecs quaor

a

la pronoociation.

Je

l';lÍ

déja 'dit;

&

la fait¡e philofopj¡jé

le dit auffi,

rien n<l f.: fait

r~ns

s:au(e;

&

ti ell .tres-importanr daus

les recjlerchcs étymologiques de bien connojrre les fon–

demens ·

&

les

~aufes

de ces deux ínrres de changcmens

de

lettra,

í•n~

quoi

il

ell ·di flicile de débrouillcr la gé–

nérarion

&

)es différenres méramorph'JÍes des n)ots . Or

le gran9 pr!ncipe qui aurorlfe ou l'arrraélion

OQ

1~

per–

mutatjon des

leúru,

c'ell, commc JC l'ai dé¡a infioué,

leur homo¡¡éuéité.

Ai'nai,

1

rout'es les

voyelle~

font commuables e¡m'el–

les pour .:eue

r~iíon d'affinir~,

qui cll li grande

a

l'é–

gard des voyelles, que M. le prélident des Brolfes rc–

garde tomes )es voyelks comme une feule, varlée reu-

.

¡emetl!