J
U I
plus grands Con< !enrs ycut .. En6n ce fcMit le
de~n'er
d.:
rous
les
prndu~es ,
que Snnnn fe
fl'i t aonvem ,
s'il
<'écoic fJ;t le mcffic ; fon imponurc auroir paru trop
~roffierc
po•Jr en Coutenir
~a
honre ; Samt. Luc nc lui
rmpute ric'l
de
Cem!>la'lle: rl ti r ce qur étoll affe1. natll–
rcl: convairrcu
de b
fanffeté de !<m art, done les pl ns
ha~ilc< mauici~n<
Ce
défient ro61ours ,
&
reeonnoilf.1nt la
,·énté
des -:nirae!" de Saint Philippes, il donña les mains
a
Cene
vérÍt~,
&
ÍC
fi t ehrétlCII dans J'cfpé r.tnCc de fe
rcndre plus rdoutab
e ,
&
d'.Ccrc ad miré plr <k s prodi–
ge' réels
&
plus écl•tans qcre
ce"
qu"il avoir fait<. Ce
f-n
13
tcllement le but de Ca com•criÍ-"n, qu'il offric au!TI –
tó t d.: l'argcnt pour achctcr le d011 des miracles.
Si:non le magicien alla aum
:l
Rome,
&
y Cédoiíoit
comme ailleurs r ar di vers preniges . L'empereur N ernn
éroi~
li paffinnné pnur la
ma~ie,
qu'il ne l'étoir pas plus
po ttr la mutiquc .
11
prétcndoir par eer arr , com .nander
""' dien ' me me, ; il
n'épar~n·
pour l'apprendre
ni
la dé·
pen e~
ni l'applicari
m,
&
r
0
:rtcfois
f1
ne rrouva jama's de
''ericé da ns les promc:les des magicicns; en Corte que
Con
exemple ell une prcuve illuClre de la fauffer<! de cet are.
D'arlknn
perfon1lC
n'ofoit In"
rien
conreOer,
ni di
re
que
ce qu'il ordo11nolc fQr irnpoffi blc . J ufqu es-la q 1'il com–
mand~
de ··oler
il
un hom rne qui le promit,
&
fu t lo ng–
re"
s
nnurri d1ns le palais
['tUS
cen e eípérance .
ll 6r
m éme rcpréfencer dans le rhéatre on learc. volanr; ma i
an
prernicr eftorr
lcare romba pr•'• de Ca logc,
&
l'cn–
f?in.;hnt3 lui-memc. Simon, dit-on,
protnit
auffi de
v n–
Jcr ,
&
de monter
au
ciel . 11s'éleva en effer, mais Saint
P ierrc
&
<;aint Paul
Ce
mirenr
a
gcnoux,
&
odercHt en·
fcrnb e. Simon comba
&
dc•neura érendu, les J3mbes
brtfécs ; on l'cmporta en un autre lhw , oll ne
pou v~tnt
foutfrir les douleurs
&
la hontc, il Ce précipita d'nn corn–
bk tri::s-élevé.
P lulicurs Cavans regardent cettc hiCloire comme une
fnblc, paree que felon eux, le aureur< qu'•>ll cite po ur
la prouver, ne m éritent point atlcz de créancl!,
&
qu'o u
nc trouve aucun vefltgc de cene 611
rra~iq ue
dans
les
au¡curc
américurs
au
rroifierne
~iccle ,
qui n,aoroieut pns
manqué d'cn puler li une avancure li étonnante éwir réel–
lernent arrivée .
Dotirhéo écoit
Jrúf
de naifiance; mais
il
fe jetta daos
le
parci des Samaritains, paree qu'il ne pUl étre
le pre–
rnier dans les dcutérofes,
·e
apud Nicetam, lib.
J.
cap .
xxx'O.)
Ce rcrme de Nicetas en ob(cur;
il
faut méme
le
corri~er,
&
remenre
dan~
le rexte
él:!
ni de
D etttero–
en .
Eufebe
(pr.ep. lib.
XI.
cap. iij. lib.
X
U.
·cap.
j .)
a
parlé de ces
deutcrores des
Jui fs
qui
Ce
íervni~nt
d'é –
ni1; mcs I•Ollr cxpliquer la loi. C'écoit alors
l'écude des
be;u, e!prits ,
&
k
m oycn de parvenir aux chargcs
&
:r.uxhonneurs . Peu de gens s'y nppliquoicnt paree qu'on la
rro uvoit diñiuk D n!itbée s'écoir voulu
difiin~uer
en ex–
pliquant allégoriqu menr la lo i,
&
il
prérendoit le premier
ra ng e ntre
Ce.)
interprete$ .
ün prérend ( ép;ph.
pa~.
30 .)
que Dolirhée fonda
u ne Cdle che·¿ les Sarnamams,
&
que cctte feae obforva
1°.
la 6rconcilion
&
le
fabb~t,
comme
les
J rú fs :
2".
ils ero. >ieJH
la réfu rr aion des morts ;
m~is
cet arricle
en conteílé, car ceux qui fo nt D o lithéc le pcre de< Sa–
ducéens,
Jl::t:cnti:nt
d'avoir combattn une vérité
(i
con–
t:•lantc .
3v. ll
étoir grapd JCu neur;
&
afio de rendre
fo n jeunc plus morrifiant, il conJarnnoi c l'ul":tge de rout
ce qui cil animé . E ut:in s'étant enfer mé dans une ca–
vcrne, il
y
tnourut par une
privation
enticre d'alimcns,
&
Ces difciples trou verenr quclque 1ems apres fú n ca–
davre rongé des vers
&
plein de mouches .
4°.
L es D n·
íichéens faifoiem grand cas de la virginité que la plilparr
gardoient;
&
les am res, die Saim E pipbane, s'abnenoient
de leurs femmes aprcs
la
morr. On ne fair ce qoe cel a
v cut dire, li ce n'dt qu'ils ne défendifient les fecondes
nóces qui
0 01
parn illicites
&
bonceu fes
a
beaucoup de
C hréciens; mais un critique a rrouvé par le changement
d'une k ttre, un Cens plus ner
&
plus facile a la loi des
Dolich~en' ,
qui. s'abllenoienr de leurs femmes lodqu'el–
les éto1cm grol1cs , ou lorfqu'elles avo1epr enfamé . N i–
cecas to n itic ceu e conjeéture, car il die que les D o fithéens
f~
fép:troicm de leurs femmes lorfqu'elles avoient eu un
eofam; eepet)danr la premicre opinion parole plt1s
rai–
fonnable, paree que les D o litbéens rejettoiem les fem–
m~s
c8mnte inutiles' lorfqu'ils avoient f.11 is(ait
a
la pre–
miere vae du mariage, r¡ui e(l la générarion des enfans.
r".
Cene Ceae entcrée de Ces aufiérités rigoureufcs , re–
gardoit
le
refie du genre humain avee rnépris ; elle nc
voulott ni approcber ni
toucher perfonne.
O
o compre
en1re les obfervations dont ils
Ce
chargeoient, celle de
demeurer vmgr-quatre heures dans la méme ponurc otl
il~
étoient
lorlqu~
le Cabat commens;oit .
JUI
13
A-p· -pres daos le rn.:•ne
scms
vivoir
1enandre le
prin~ip tl
drfoiple Je Sin•
m
le
ma~;cien:
il
étoir Sama–
rir~~!l co·nm~.: l~J:_,
d'un
b--nr~
n? nmc!.
t;:zppar~
1tit1 ;
il
étOit auffi
na ~tCh!n;
en forre qn'·l féJmh c pllllieur'\ per–
Conne'
ii
A
,¡;ochc par les
prclli~e>.
11
dif)it. comme
Shnon, qul! la vcrru inconnue
l'avoir envoyé pour le
Calue
de'
hl)tn :ncs ,
&
qu: perf<>ane nc P'u vott
~tre
t<tu vé
s' il n'éco't h1pcifé en Ion nom ; rna's que fon
bzpt~me
écoit l.t vra·c réíurrccrion,
en
Corte que
Ces
difciple<
Cc–
roieut irnmortcl ,
rn.:.n~
Cil c z:
1noade: toutcfois il
y
avoit pcn de gen< qui rep ffenr
fi>n
bapceme.
C olonie de•
·J uifs .,
El(¡•pu .
L a h:1ine
ancienn~
que
les
']uifs
a\•oicnt ene con trc leo:;
Egypdcn~ ,
s'éroit :uno r–
rie par
la néceffi té,
&
on a va Couvem ces deux pcu–
ple< unís fe prl!ter leurs for:es p<>or réli ner au roí d'
A
f–
Cyrie qui vouloir le< opprr mer . .'\rifléc come
mi!
me qa'a–
vant que cene
néceffit~
les
e
ole ré nnis, un gran
na
m–
ore de
Juifs
avoit deja paffé en
E~ypre,
pour a\ l,•r
ii
P C.1m m~ cichus
:l
dompter les Echyo?iens qui lui fai!c)ÍCnt
la gucrre ; m 1is certe premicre cran[migratinn eH
fo rt
fufpea e. t
0 .
Paree qu'on nc voit pas quelle relation les
Jtti(s
pouvoiem avoir alor; 3\'ee les Egyptien , pou r
y
en voyer dt!' troupcs
auxiliaire~.
2.
0
.
Ce furent que ...1ues
foldats d' lonie
&
de C arie , qui , cnnformémcm
it
l'o–
racle, parurent fur les bo rd< de I'Egypte , commc des
hotnmcs d'aira;n,
paree qn'1J.¡:
:n·oien t
des
cniralfe~ ,
&
qui prCtcrent lcur
[I,."COllrs
a
P f.1Jnmetichu~
pour
v:~incre
les 3•·r res rois d' E
~ y p1c,
&
ce
fn~ent
la , d't H erodote
(lib.
IZ.
pa._~.
r p . )
les prcmicrs qni commencerent
a
inrrodmre une langue
érran~~rc
cu Eg ypre ; car le
peres
lcur envoyoient lctrrs enfans pour apprcndre :. parler grec .
D iodnre
(lib.
T.
P"~ ·
48.)
joim c¡uelqnes foldacs orabes
au ' Grecs ; ma:
1\rinéc cCllc Ccu! qui parle des
Juifi.
pri:< la premiere rn ine de J é ru[alem
&
le meurtre
de Ged1lia qu'o n 3VOit
lai fft en J udée pnur la go•:ver–
ner ,
J
ochanan alla chcrcber e!l
E~vpre
un alile cnntre
la entamé d'lím1el ; il enleva
jnf~u'au
propbete }érémie
qui reclamoit cnntre cettc vio lcnce ,
&
qui avo it prédit
le~
malheurs qui fnivroiem les
rcfu~iés
en Egypte . N a–
buchodonofi,r .pre> li tam de la divilion qui s'étoit fQrmée
nrre
...'\ pr!.:s
&
Jl\lnafis, le uc1 s'étoit mis
a
la
l~lc
des
·e
d\cs ,
au licu
de
les
comhntrre, entra en E gypr¡: ,
&
la conqnit pa'
la
défaitc d' A pries.
11
fuivit la coumme
de ces tems-la , d'enle ver les habitans d¡:s pays conqnh,
afin d'e:npécher qu'ils ne rcmuaffem. Les
J uifJ
rcfng!és
en E gypre. eurent le mi' me forr q ne les habicans natu–
rels. N nbuchodono!br leur fitcbangér une Ceconde foi. ge
domicile; cepe\ldaot il en
derncnr~
quelques-uns
dn11l' >e
pays-la, donr
les
famillcs
ic
multipliercm cou!i déra–
blemem.
A!exandre le Grand voulant rernpl ir .'\lcxandric , y li t
une Ceconde
pcnpl aJ ~
de
:luifs
auxquels il
accord• les
memes privilcge< qu'aux Macdonicns . Pcolomée
L~gus
l'un de fes généronx, s'ét:lllt emparé de I'Eg vpte aprcs
f1 m ort ,
au~ menta
cette
coloni~
pJr le droir de la guer–
re; C:l r
voulanr
j()indre la S yrie
&
la
J
udée .3 ron
llOUVC:iU
r"V~u me ,
il entra daos la Judée, s'empara de J éruúlem
pcildaot le repos
en
fabb:it'
&
en
!e
va
de tour le pays
ccnt mil le
Jwfs
qu'1l tranfporra en Egypte. D epuis ce
tems-13, ce prince remarquant dans les
Jrtif"s
bcaucoup
de 6dé lité
&
de bravoure , lcur
témoigna C.1 conñonce
eo lour donnam la garde de fes placcs ;
il
y
en avoit <':'au–
tres établis
a
A lcxandrie qut
y
taifoient f..orcont:,
'&
qui
fe louanr de la douceur du gouverncmenc, porenr y at–
tfrer leurs freres de¡it ébranlés par la dooceur
&
le< pro–
mcffes que Ptolornéc leur avoit fai tes daos fo n fecond
voyagc.
·
P hiladelphe fit plus que Con pere; car
il
rcndlt la li–
berté a ceux que Con perc 3Voit fai ts c[claves . Plu fic un:
reprirent la route de la Judée qu'i ls aimoient corrmc leor
patrie , rnais il y en ettt beaueo up q ui demeurerem daos
un lieu ou ils avoienr eu le ccm< de prend re racine;
&
Scaliuer a rai(Ofl de dire que ce fnrent ces gens-la qui
co rnpoíerenr en
part i~
les
Cyna~o~ues
nombreurl!s. des
J~<ifs
H clleuines
~ en
fin ce qui prouve que les
} rúfs
jouif–
foienr alo rs d'uue grande liberté , e'en qu' ils compofe–
renr cette fameufe vcrtion des
fepcan1e
&
pem-.!tre
la
premiere veroon greque qui Ce !oir faite
des
li vres de
M o"ife.
On difpme forr
ím
la maniere dont cette vertion fut
faite
&
les
} uifs
ni les Chrétiens ne pcnvem
s'a~eor
dcr
hu
cct
é'venemenr .
Nons
n'entreprc:ndron~
point
ici
de les co ncilier;
notlS
nous c o ntcnrero ns de diré! que
l'aurorité des peres qui o nl Coucenu le récit d' A ri ll éc,
ne doit plus ébranler períonoe ,
apr~s
les preuves démon–
firatives qu'on a produires comre lui.
Voil:l !'origine des
J~<rfs
en Egyptc; il ne faut point
dourer que
e~
peuple n'¡¡it commencé dans ce. tems-la
a
con-
•