J
l'J
G
pollee's,
querqoe re!te du droit
de
puuir que ch3cun
avoir d•ns l'indépendance de l'érar de n3turc; cer exem–
ple , dis-je, ne le démontre pas , p3rce que quand les
éphores faifoient moutir quelqu'un fans autre forme de
proc~s,
ils éroient confés le faire par autorité publique ,
fuppofé que cette prérogative ftlt renfermée
dan~
l'éten–
due des droits dont L acédémone les S\'Oit rcvems ' ex–
precrément ou tacitement . M ais, pour abrég<1r, il vatu
m ieux renvoyer le leéleur
i
la di
{[ertation de M. Bud–
deus,
de jnre z:.<latorum in gente
hebr.ra. (D .
J.)
juGJ:MENT UStVERSEL, (
Pei
nt .) cemot dé fi gne
c:n
peinture la rerréfentarioo du
j u;E.emm t dernier
pré–
dit daos I'Enngtle. Plufieurs artine
s'y root exercés
des le renouvdlement de 1'-art en ltalie, Lucas Sig_no–
Tellí
i
Orvicrre, Lucas de Lcyde en Holbnde , Jean
Coufin a Vincenn<s, le Pontorme
a
Florence ,
&
M i–
chei-Ange
a
Rome. On a déja parlé,
au
mot
E'
e
o–
LE
P
Lo R E NT 1NE du tableou du
jugemnzt
de M i–
chei-Ange, daos lequel il étale tam de
licences
&
de
beauu!s :
L11r':14r11m
,,,;g~HaJ [p~cl~s,
&
ludiera
m triS
r ..
duxit portelita m•diJ; ./lx(iaf<¡ttt fo ror<J '
lnfernumt¡ru [t,um, conto
jimfllacra
cienum,
Et TJatia c-:rNieis
{~tlcantem
livida remil.
Cependsnt le premier qui air hafardé de repré fenter ce
fujet, e!t André Orgagua né
a
Florencc en
1319:
doué
d'une imaginarion vive
&
d'une
~rande
fécondi1é pour
rexpreffion,
il
ora peindre dans la carhédrale de Pife le
jurcemmt ""ivufel,
auffi forrement que fingulieremem .
D
un
c6r~,
Con rablau rcpréfentoit les graud de la terre
plong~s
dans le trouble des plailirs du fiec le ; d'un nu–
ue
c6t~,
regnoit une folirude, ou S. Magloire fait voir
i
trois rois' qui font
a
la chaCie
a
vec leurs malrreffes'
les cadavres de trois autres princes; ce que l'artifle ex–
prima
fi
bien, que
l'étonnement des rois qui alloient
chaffant, étoit
mar~ué
fur Jeur vifage;
il
y en avo:: un
qui' en s'écartant' fe bouchoit le not pour ne pas ren–
tir la puanreur de ces corps
~
demi-pourris . Au milieu
du tableau, Orgagna pei)¡nit la mort avcc fa faulx , qui
JOnchott la terre de gens de tour
á¡:
e
&
de mut rnng ,
de l'un
&
de l'autre rexe' qu'elle étendoir impiiOya–
blement
a
fes
pi~s.
Au haut du 1ableau, paroicroit jefus–
Chrin
a
u mtlieu de res dou7.e apótres' ams rur des nua–
ges tout en feu : mais l'ar1inc avoit principalemcnt af–
feélé de repréfenter' d'úne maniere recremblante' les in–
times amis dans la gloire du paradis'
&
pareillemenr res
enncmis dans les Rammes de l'enfcr .
11
a été trnp bien
im ité fur ce poinr. par des gens qui ne font p1s pein–
tres.
(D.
J.)
j uG EMENT
&
}UGI':', (
Mldeci11e . )
ce mot
fi~niñ c
b
méme chofe que
cri[<,
dont il en la rraduélion lit–
térale: mais le . dernier qui elt grec,
&
qui
a
été adoptó
par les auteurs lalins
&
fcan~ois'
en prefque le feul qui
foit en. l!_fage, tandts que l'adjea if
jugl,
dérivé du mol
fran~o"
l "t •mmt,
en a
u
contraire d'un ufage lres-com–
mun ; ainli l'on dir d:une maladie, qu'elle efl terminée
par une crife, ou qu'elle e!t
j11gle
au feptieme ou au
ont;eme j<>Ur,
&c.
J/oy.
C1< tSE .
(b)
J U G E
R E,
r. m. {
Littlrat. )
mefure romaine en
fa:t de rerre; c'étoir. originairement la grandeur de ter–
rain qu'une paire dé breufs attelés pouvoil labourer en
un jour . On dit encore en Auvergne, dans le méme
feos , un
joug de ter>'<
.
- • -
Le
}"/(ere
faifnit .la moitié d'une hérédie; J'hérédie
é:ontenott quatre aaes quarrés ; l'aéle quarré '
11tflsu ·
~uadratuJ ,
avoit cent viogt
pi~s,
&
deux aéles quarrés
faifoient le
j ugere .
Pline donne au
j ugerum
des Latins deux cens qua–
rante piés de long . Quintilien,
lib. l .
rap.
ix.
lui don–
ne auffi la méme longueur,
&
cent vingt ptés en lar–
geur . En6n, lfidore,
liá,
XV.
cap. x v .
confinne la me–
me chofe en ces termes:
Aélzu duplicatus
jugerum
f a–
cit
i
JU~erum
IIUttm conjfat longituiine ptdur.s
ce
XL'
·Jatttudmt CXX.
•
Voiia done l'étendue du
ju~<r<
trouvée;
&
pour l'é–
valucr
¡o~aaement,
il ne faudroit pas dire
le
j ugere
e!t
un demi de no¡ arpeos, paree que notre arpent ditfere
fuivant les différentes province>. Le rapport du
j uger<
'ron" IX.
(
1} L•on . no.
ptaf
pardonner
1
l'autenr
lea Jerrre•
rerf.mnes
fon
F-S~cr.able
blafphi:me
lorfqo'il
dit qee le
ChriAi~ni(roe
3c.
le
~hho·
lacrifme font également
fib de la
Religion
Jod.;~J<toe ,
foit
qu'•l ait
voulo dire
que
Cet
Rcligioos
font dcmx
rea:e.
d~nvée" d~ c~lle
ei
par
~one
d'homme, foít qo'il
entcnde
qu'elfe•
en
'Ont pruvenOc:J:
~r
itltlilDtioo cüvine
¡
tar
dan• le pn:rnicr
e~•
i/
6te
i
la
Rc:ligioo
J
U H
des Romains
a
!'acre
d'
Angleterre , e!t comme toooo
1
IÓ<l97.-
(D . .
J.)
JUGEURS,
f.
m: pi.
(Jurifpr.)
éroit le oom que
l'Oil donnoj[ ancienncmem
3.
CCU1
des
Cllnfeillcrs
:tu par–
Jement qui étoicnt dinribués dans les chambres des
cn–
queres ponr y juger le< enque1cs , c'en-a-dire ks procC.
par écrit , donr la décilion dépendoit d'enqueres ou au–
tres preuves liltérales. L es confeillers des enquercs
~toient
de deux rones; les uns
jugeurJ'
les autres rapporteu rs:
cette dillinétinn fubfi!ta jufqu'a l'ordonnance du ro A vril
t344, qui incorpora les rapporteurs avee le
jtt.~<llrJ.
ün parlera plus amplemenr ci-apres,
au
mot
PAR·
LE" ENT , de ce qui concerne les enqut!res
&
les con–
feillers
/t~gtttrJ
&
rapponeurs.
( A)
j uGEU RS
ou
H oMM ES JUGEUR
, jugeans ou hom–
mes jugeans , ét0ic:nt ceux qui
rendoient ll
jufiice
:l
lcurs
égaux, ou que les prev6ts ou boillifs appelloient
a
vec
cux pour jugcr' en forre qu'ils éroiem comme les acrer–
reurs
&
confeillc:s du
ju~e
qui lcnr faifoit le rapport
de
l'affilire,
&
fur Con rappnrr ils décidoient. lis fom ainfi
nommés dans quelques ancienncs ordoonauces, darlS les
lieur ou la jnnice éroit rcndue par des pairs ou hom–
mcs de ficf. On ne les qunlifi oit pas de
jttg<t~rJ ,
mais
de
pain
ou
hommtJ
dt
fi•f . f/oy,z:.
les
nota
de M . Se–
coucrc fur
l'ordonna1ue
de S.
Lim i1
.,,
u r.¡..
p.
71,
&
fur
les
l tabliffe"'""
de
ü.
L ottiJ , liv.
J.
chap. cv.
& ,
liv. !l. rba¡ . xv.
&
fur
l'ordomum« de Charla V.
alors
régent du royaume ,
du·
, .¡¡
;!,
Mar¡
r
3;6.
( A)
JUGULAIRE,
adj_(llnatom.)
en un nom que les
A natomifies doJnent 3 qnelques veinei du con , qui von t
nbourir aux fouclavieres.
V oy.
V
El><E .
11
y
en a dcux de chaque coté; l' nne cr1erne , qui
re~oit
le fang de la facc
&
des parties eXLentes de la
tére;
&
l'3utrc interne , qui
rcpoite
le fang du cervcau.
f/ovez noJPln11rhu d' Abatomic ,
&
lotr
c~'(p1i.ratio" ,
vol. !.
·¡u;r,ulaire
fe dit auffi de quelqucs glandes du cou,
qUI font fimées dans
les efpaces des mufcles de cette
parric.
Elles Cont au nombre de quuorte
&
de différentes
figures,
les unes plus grocres,
les autres rnoins . E lles
font auachées los une! an x autres par des membrancs
&
des
voicreau~'
&
leur fubnance en femblable
i
celle des
maxil laires .
Elles féparent la lymphe qui retourne par les
vaicreau ~
a
tous les muCeles voifins. C'ell l'obflruélion de ce¡
glandes qui cauCe les écru1wllcs . D ionis,
f/o vtz
M AL.
J U
H
O
N
E S, (
Glo;r,.
a1u. )
peuple im:Í¡;inaire que
l'on a forgé fur un pa{[age altéré de T acitc ; j'emends
eelui de fes aunales,
lit•. X
//l.
chap. lvtj.
ou l on a
h1,
fod Jt~ho;.um
civitaJ focin nohi1,
au lieu qu'il falloil Jire
Ubior.umc:ivilaJ;
c'ell de Cologne dont
i1
s'a~itici,
fi•
tuée dans le pays des Ubiens, qui étvicn t
ai.Hsfouls
alliés des Romains en Geomanic, che·¿ lcfq
uel fetrou–
voir une colonie nouvellement fondéc.
( /.J .
J . )
1
VI C A, (
Glog . )
ville capitale d'unc ile de méme
nom , dans la rncr M éditcrranée, entre le royau me de
Valence
&
l'lle de M aJOrqne ,
o
1;
licue; de 1\me
&
de l'aurre. Les Anglois s'en rendircnt mattres en r
¡o6 ;
mais elle efl retournée anx E fpagnols. Les Colines ro nt
le principal revenu de l'ile, qui
el!
plus loogne que lar–
ge,
&
por-tour entourée d'écueils. D indore de
icile
&
Pomponius Mela
en
ont beaucoup par:é . Pline nous
dit que les ligues y étoient excellcn1es , qu'on les iaifoit
bouillir
&
fécher,
&
qn'on les envoyoit
i
Rome ainli
préparc<S dans des caiUes. Le milicu de l'ile
d l
a
39
degrés de larimde. La
longitttde
de la capit11C en
i
19 ·
20.
lat .
38.
42.
( D.
J .)
JUIF, r. m. (
Hifl.
trnc.
&
mod. )
reaateur de la
re li~ion
judai"que .
Cette religion, dir l'auteur des
lettres perfannes , en
un vieu< tronc qui
a
produit deux bronches ,
le C hri–
flian ifme
&
le Mahomé1iíine, qui ont couverr tollle la
terre; ou plil16t, ajoute-t-11, c'e!t une mere
de
deur fil–
Ies qui l'ont accablée de millc plaies . M ais qnelque5
mauvais traitemens qu'elle
en
ait
re~ús,
elle ne laicre pas
c!e fe glorifier de leur avoir donné la nailfance . Elle fe
fert de !'une
&
de l'•u!re pour embracrer le monde, tan–
dis que fa vicille{[e vénérable embracre rous les tems.
(
1)
jofephe , Baíi,.ge
&
flrideaux- o
nt .!pnifé l'hiiloirc du
peuple qu l (e tient
fi
eoonamtnent
déVO.Uéa
CettC
I'Íeil·
C
~
le
1
Chrhiennc cette inffitotion n 3iment divine
&:
clJefte qni cR: l'oo.–
n~ge
de
Jefu•-Chrilt ,
&.
d~n•
le
feconli
il
:mriboeroit
O.
l:a Di..
• inité une
mon{hoeufe
im¡'<)ftute telle
~u·cn
lit .
r~Jigion
de M.1ho·
met, contraite non feulement aux fubhmes
v~rurt
de
la Rél;'él&•
rion •. mai•
m~me
o10t.
firoplcs
lumiérc•
oatu.r~lles .
t.'on
nc.
pcut
4onc dire que la R.eligion Jod:ltqoe
fOit
mere
dn
Mabom~~~~:·