Table of Contents Table of Contents
Previous Page  314 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 314 / 792 Next Page
Page Background

LE I

la pereeption

1

laquelle

il

tend, mais il en :1proche,

J?OUr

ain(j dire,

&

que!que tt¡¡crc que toit cctte :11térauon ,

il

en

natr des perceptions nouYeltes .

11 oe fam poiot appliquer les cauCes mtchaniques

~

ecs perceptions, ni

3

kurs réfultats: ,paree qu'il n'y a

ni rnouvement, ni figure, ni parties agilfantcs

&

réagif,

!antes. Ces perceptiops

&

leors ch(.ngemons font

tout

c:e

qu'il

y

a daus la fub(lauae timp

e.

Elles con(lituent

toutes les aélious internes .

,

On peut, fi i'on véut, donner le nom

d'•,tlllchir

a

tol)tes les fub(lances timples ou rnotiudes ertées , car

elles ont en elles une

cert~ine

perfeálion proprc, una

[Nffifance l'!fentielle, elles font

etles-m~mes

les eaufes

~e

leurs adions

iqtern~s .

Ge font eommc des

~utoma.

res ineorporels: qoelle différence

y

a•t·il entre ces

~tres

lf.

la mol6eule fenfiblc d'Hobbes? Je ne l'entends pas.

L'axiomc fuivam m'inelir¡e bien 4av3ntagc

~

croire

CJUII

c'l'(l la

m~me

chofe .

·Si l'on veut appcller .,, 11e 4ui eu gtntral

:l

porce.

)jion

&

appt!tit, Je nc m'oppofe pas

a

ce qu'on regardc

Je~

f'l!bllances limpies ou les monadas crUes comme de'

ames . Cependant la

per~eption

étant ou la connoiílance

n'e(l pas,

il

vtudroit mieul s'er¡ tenir pe>ur les fubOan–

ces limpies qui n'on: que la

p~rception

aux mots de

,.,,¿.,

ou

d'.,,tlf/

&J.iu

,

ppur les fub(\anccs qui ont la

ptrception

&

la mémoire ou confcienc:;e

a~~

•nors d'amo

~

d

1

efprit .

D.Jns la

d~faill:1nce,

daos la llupeur ou le í'ommeil

profond, l'ame qui ne manque pas tout-il-fait de pcrcc–

ption, pe differe pas d'unc limpie monade . l.,'l!tat prtf •

fent d'11ne fubflancc tltnple prOCede natureitemcnt

de

fpr¡

~tat

pr'tctdent, ainCi

k

préf~n~

ef}

gros de !'avenir,

¡..orfqae nous forrons du fommeil, de la d6faillancc,

de la (\upeur, naos avons la confciencc de nos perce–

ptions; 11 faqt do¡¡c; qu'jl

r¡'y

ait cu aucone intcrruption

ab(olue, qu'il

y

ait

eu

des peraeptions immt!diaterncnt

précédel)tc§

4

¡::amigues, quoique nous

n'~n

ayons pas

la

coníl:lencc. Csu la pereeption ell engendrée de '' per–

ceptior¡, comme le mouvcment du mouvrq¡ent

¡

U1 4Jfff–

mc flc••tl mlril# l•

pftfs

gra.~tl

•xamt•

Il

¡aroi¡ que nous f-erions daos un état de ftupeur

parf~tte,

tant qoe nous nc dictinguerions rien

a

nos per–

ce¡mons .•Or cet

tlll~

eA c·e)ui

<fe

la tnonade pure .

11

parost encare que !a n1ture en :1oaordant aux :mi–

mau< des

organ~~

J¡ai ufJemblcnt plufieuu ray

0

ns de

lumiere, plufjeurs ondol1tion5 da l'aJr, doot l'efliaacirt

~(l

une fuite d¡: leur Uf!io!J

O!J

mulritu,<je,

~llc

!l

mfs et\

eux la c1ufe de percept•ons' fublfmcs .

11

faur ralfonner

,:le

1~ m~m~

maniere de la raveor' des

od~urs

&

du tou–

cher . C'c(l par la mémolrc que les perécp!ions font liées

dans les arpes. l;a

ml!moir~

imite

1•

raifon, mais

e~ n~

J'e(l pas.

Le~

animzuiC apperc;o!vcnt un objer, lis en font frap<

J?<'!S,

1is s'attendent

it

une

pcrc~ption

ou fenfation ' fém–

btable

~

<!Cite qn'ils ont tprouyée antérieuremer¡t de

l:t

part de cet objet; iJs fe lllCUVCht ,

mais jts

né ·r<!irop,–

nent pas ;-•jJs ont l;t mémoire .

L'imagination f<me qui nous frappc

&

11ous mcut,

na!t de · la fréquence

&

de Jlénergle des ¡)erceptions

¡:>récédentes .

·

L'eftet d'uue

feul~:

impretl'ión fortc équlvaut quei

<J.ue

(ois

i 1

1

effi:t·

habituel

&

r6itér~ d'un~

impretl'ion fotbie

&

durable.

·

Les /¡ommes ont de comman avec les animaux le

princlp,; qui lie leurs perceptions . La mémdire ell la

zp~m~

.<Q

~ux.

La. rpén1oire e(l un

mt~ecin

c:mpyri'lue

~m

agsr par•C:fpértenq: f2ps t/¡éorie. .

c:en

la connqiUaqce des vérités

nécetr~ir~s

.&

éter~

Jl~lles

ql!i dWingue l'homme

la

be

te o C'e(l elle qpi

fast en nous la rai(on

11¡

la

fcience, !'arpe. C•cct

a

la

,~:onn.;>ílfance

des v!!ritts qécetr:iires

&

éternelles,

& ;\

Jeu,rs

a~fi,raélions

qu'il

f~ut

rapyor1er ces

11~~5 r~llé~bi~

.qus n,ous <jonnen1

l~ cppf~l~nce

de

!10\IS .

Ces:aéhs rélléchis foni la 'fóurcc l;t plus fl!con<le do

nos rasfqnnemens o

C'ofl

l'échetle par laquelle nous nous

~levohs

il

la

pe~fé~

de

l'~rre,

de la fubllance ñjnpte oq

comple~e ,

<le

)'•mmatérlel de l'l!ternel, do Dietl, Noqs

conceyo!ls qua ce qui ell !imilé ep nous cxílle en lbl

fa os hmste5.

'

· N<;>s

_raifonneme11s ont deux

gun~es

bafes, l'tme

!!tf

le. pt11101pe de cpnrra¡!fél!on l'l!UI<!! ell le

p~incipe ~~

ra1fon fgll!fan!e ,

'

·

Non~. ~egardo

$

aomm4 faux tout

ce

qul imp!Íqu\l

f!Ontra~s8ton

1

no11s penfon$ que rieri n'e(l fans une rai!

fog

:rufji fán,e ,' pc¡urqupi ceJa efi ainfi

&

non

autt~meht~

quott¡~e

(o11nnt ¡:et!e raifon ne nous foit

r.as

cqqnne.

f'•

P'""'!'

,~1'

fiu

ao"ve"*

i

1"

.,,;,u

1

,,¡,,;,pli11

LEI

Si n'ne véríté e(\ nécetraire, on peut la réfoudre dans

fes élémens,

&

parvenir p>r analyfe ou voie de décom–

polltion

il

des idées primaives, ou fe confomme la dé·

monllration.

11

y

a des idées li·mples qui ne fe déñnitront point .

ll

y

a auffi des uiomes, des demandes, des principe1

primítifs qui ne fe prouvent point o La preuve

l:c

la

dt-

6nition feroient identiques

a

l'énonclation.

On pcut découvrir la ra!fon fuffifante dans les chafes

contin){entes

011

de fait. Elle e(\ dans l'enchainernent

uuiverfel:

il

y

a une réfolution ou analyfe fucceflive do

CllUfe& OU raifl'>ns particu{iereS,

a

d':lUtreS taifons OU

C3U•

fes particulieres,

&

ainfi de fuite ,

Cependanr tollte cette fuite ne uous menant que de

eootingencc en contingence,

&

la derniere n'exigeant

pas

moins upe analyfe progreffive que la premiere, on ne

peut s'arréten pour :uriver

a

>la

•eetdtode,

il

faut teoir

la raifon fuffifante ou derniere, fl\t·elle

:l

l'infini.

Mals otl e(\ aeue raifon fuffiíimte

&

derniere, finan

daos quelque Cub(laoce néaelfaire, foorae

&

príncipe de

toutes muutions?

Er quclle

e!t

cene fub(\anee, terme dernier de la fe–

rie, finan D icu?

Di~u

e(\ done;

&

il

fuffit.

Cene fubOance une,

fupr~me,

univerfelle, nécelraire

n'a rien hors d'elle qui n'en dépende. Elle eft done it–

litnitéo, elle contiene dono toute réalitt! poffible, elle ell:

done parfaite; car qu'ell-ce que la perfeélion, finon l'il–

limité d'une grandeur réelle

&

poli tive?

D'otl

il

ftlit que la crtature tient de Dieu fa perfe–

étion

{f

les imperfeélions de

lll

nature, de foo elfen–

cc lncap2ble de l'illimitt! .

Y

oitil ce qui la ditlingue de

D ieu.

' Dfeu ell

ls

fource

&

des exiAence5

&

des etrences

~

&

de ce qu'il

y

a de réel dans le poffible. L'enrende–

ment divin

e(\

le fein des vérités etl'entiellcs. Sans Dieu,

rien de rtel ni daos le poffible, ni dans l'exillant, ni

m~me

daos le néant .

En étfet,

a'il

y

a quelque réalité dans les elfences,

daos les exlllences, dans

les

potl'ibilifts, cette réalité el't

fondie daos quelque chofe d'exillant

&

de

r~el,

&

con–

ftqucmment dans la nécetl'ité d'uo

~tre

aoque!

il

fuflife

d'~tre

poffib!.: pour

~tre

exi(\am .

Cui'

11'tji

'1'"

la

,¡¡,

¡non/lralion Jr Dt[<artu r<tour•le

.

Dieu efi le feul ctre qui ait ce privilege d'l!tre né·

celfa;rement, s'it en potl'ible; or nen oe montranr de

la cemradiélion daos fa potl'ibilitt, fon exlOence ell done

démonrrée

a

priori.

Elle l'efi encare

a

¡_•fl~riori,

cat

les ·comiogeos fonq or ces contingens n ont de raifon

fnffi(anre

&

deroiere que dans un

~ne nécetrair~

ou qui

Ílit ·en lul-méme la raifon de fan exillence.

11

ne faur pas inférer de·l:i que les vérités étemell<s

qui ne fe voiom

pas

fan¡

Di~u,

foient dépend:1ntes

d~

fa volonté

&

arbitraires .

'

Dieu ell une unitt ou fub(\ance .limpie, origine ..de

tnutes les monades eréé<s, ·qu! en 1ont émanées, pour

alofi- dire' ·p':u des fulgurations COr:jtinuelles .

Nous

1rDNT

fomm~s ~rvis d~ &~

mot

fulguration

~

parct!

'f'l'

nous

,,~,.

cannoi

0111

poinl d'

t~utre

t¡Mi

/ui

r.lf

•rtdt. Att rtfle, &ctte

¡¿¡,

f

f.rilmít~ ~

lptttr//q¡oi¡inu¡nr,

&

po11r

¡.,

¡,~.

tilitl

&

po11r la j11hlimit

,

·

11

y

a en Dieu puilrance,

e'nren4e"'en~

&

volomé;

pui,trance. qui e(\ !'origine de tout;

_emeod~me~t'

otl ea

1< modele

!le

¡out ;

vq1ont~,

par qu• tout s'execute ¡iour

le mieux ,

· JI

y

a

au

tri'

dans la monade les -me!mes qu;¡lités:. co"

refpoi¡dantes, perception

&

appétit¡

.mah

perception li-

mitt!e, app.!Ht fini.

'1

On dit que la crfatore ag!t hors d'elle•m.!me, &•fouf•

fre . Elle agit hors d'elle-¡nlrne entant que parfaite, elle

fouff(e entant qu'imp>rfaitc.

·

La monade e(l aélive ent:lot qu'elie a des pe>rceptions

difiinfies, pqffi

ve

entant qu'elle a des

pcrceptio~

con-

fufes.

1

ú

ne <!rt!aturc n'ell plus o u moins parfaite

~u'une

·au

trc

1

que p':u le poinaipe qui la rend capable d expliquer

ce qui

f~

palfe daos elle

~

daos une aurre; e'ell :llnfi

qu'ell~

aglr fur e<lle·ci.

.

Mais dans tes fub(lances fimples

1

l'inlluence d'nne mo-o

nadé, par

e~emple, ~ct

purement 1Male: elle n'a

d•etr~t

que par l'e!JttQmife de Dieu. Daos les idées de Dieu,

l'aétior¡ d'une monade fe lie

.;t

l'aélion d'unc autre,

&

il

e(l

1~

raifog

d~

Jlaélion dg toutos

¡

c'erl fon

entendernen~

<¡ni forme leuu odépendances mumelles.

:0:.

- Ce qu' il

y

a d'aétif

&

de P:tffif dans les ertatures,

ect réciproque. Dieu compal'1lllt dcux fub(lanees limpies,

apper~oit

d;tns !'une

&

l'autre la raifoh qui oblige l'une

a

l'autre. L'uoe

eA

aélive <fous nn afpeél,

&

paffive

fQas uo

;~utre

¡¡fpeét; aétivc en

t;e

q.,a'c:ll~ ~rt

a

reodre

rJÍÍOQ