LE I
d écoélion. La propriété de bien cnire
le~
1/gumu
:ll
méme •comptée parmi celles qui caraélér}fent
1~
m¡:ll–
Jeures eaux ;
la
roifon de ce pheHOrnene n
efl
polO!
C.Oik
nue
i1
me femble qu'on p'eu
a
pas ¡neme foup&onné
une 'explicarion raifonnable; mais peut-etre auffi "'e faít
prttendu incontellaple
p'~ll-il
au contr.aire
qu'un~
cro–
yance populaire,
Des quatre farines rl!fol.lHives, trois font
rirée~
de fe–
menees
lé~umineufes,
favoir de la feve, du lupm
&
de
l'orobo,
V~y.n F.J!.RIN~S
RÉ$QLUT¡y,ES
&
,lU~OJ.U
TIF .
(b)
LEGUl\il.l~R o~tPOT4GER,
f.
m.
(Jardinage.)
ell ul)
jardir¡ defiiné uniquell}ent
:1
éle.ver .des plantes
potMerrs ou
lé~umes .
Voya.
PoTAG,ER,
L'E'GUMINEÚSE, PLANTE, (
Nomenfl. Bot. )
les
plantes
1/gu"Jinnffes
[ont czelles dont le fruir, qui s'ap–
~11¡:
goHJ[e
ou
jilique,
¡:ll occupé par .des
fem~nces.
VoJe<r.
StLJQUE .
.(D.
J.?
. LE' IBNITZIANISME
ou
PHILOSOPHIE DE
LE'I~NITZ ;{ Hif.l.
de/a Philof¡J>h.)
Les modernes
ont quelq.ues hommes , tels .qr¡e Bayle,
J:?e!C~rte',
Lé"ibnip.
&
Neutor¡, qu'jls peuvel)t oppofer,
&
peur-~tr.e
avec
avar¡rage,
:~~x
génies
les plus é¡onnans .de
1
1
antiquit~ ~
S'il et•llqit au-cje!fus de nos retes un.e
efp~ce d'~rres
qUJ
obfervh I)OS rravaux , c
ommer¡ous obfervons .ceux d_¡:s
etres quj rampenr
3
pos
pi.és,avec quelle Curprife n'a¡¡–
roit,-elle pas yu ces
.quat~e
l)lerveiliJ'UX
infet$e~ ~
cambien
de pages n'auroicm-i)s pas remplj daos leurs
éphém~ri
des narurelles? M ªi'
!'ex iflenc~
c;!'elj>rits h¡termédiair¡:s
entre l'homme
&
Dieu o'efl pas affe1. cot¡flatée pour
que< l)o¡¡"s
t¡'ofion~
pas fuppofer que
Jlill}tneiJ~té
de l'in–
ter+"•lle en vuiqe.
&
que dans la
g~ande c~a1ne, apr~<
le Créateur univerfel, c'efl Vhomme qui fe préfenre
¡
&
i
la
t~re
de l'efpece hull}3ÍI)e ou
Socr~te,
ou Titus, .ou
Marc· Aurele, ou Pafql, ou
Traj~,·
ou Confuciu¡, ou
llayle , ou Defcarres
~-o
u
r'{
euron, ou Lé"ibnit7. .
(
1 )
Ce deroier
n~q~it ~
LéYplic en S
a~
e le
2.3
)¡¡in r646,
il fut nommé
Gqdefroi-G~tilla11'?Jf ,
Frédérk fon pere
¿roir profeffe)lr
er¡
·l'ylorale,
&
greffier de l'univerfité,
&
Catheri_ne Schmuc)t,
fa
m~r.e, ~roifieme
femme de
Frédéria,
ti
)le ¡!'un doaeur
&
profe!feur en Droir.
Paul ·Lfibnirz, (on grand oncle, •voit fervi en Hon–
gri~·,
&
·m~rir~ ~~~
1
6og
d~s
ritres de poble!fe de l'ern–
per.e9.r
,(:l.o~olphe
II.
11
perdí~
fon pere
a
J'age de fix ans,
.&
le fort de Con
éd11.carion retomba• fnr fa mere, femme de mérite. 11
fe montra également propre
a
IOl)S )es
g:Q!CS
cj
1
éttide~,
&
s'y porta avec la
m~
me ard,eur
&
)e meme fucccs.
Lorfqu'on reyie_nr fur
Coi
&
qu'.on corppare les
p~tits
ra:
lens qu'qn a re)us, avec ceQI dl¡¡o
l.,.éi"bnit7., on efl
tem,é de
je~re,r
loir¡ )es
livres ,
&
d'aller mourir tran-
g~¡ille
>¡u fond de que!que recoin ignor.é.
·
Son pere lui avoír lai¡Té une alfez ample col!eétion de
livres;
~
p,eine le jeune Lé"ibnitz
fut-i) un peu
de
grec
&
d~
latín, c¡u' il
~nrreprir
de )es Jire tour, Pactes,
Ora~
teurs, Hiflonens, Jurifconfnltes, Philofophes ,"
Th~o!o
gi~ns,
Medccins. Bient6t il fcntit
1.1'
befo in de fecours,
&
il en alla chercher . )! s'atra¡:)>a p_articpliereme.r¡t
a
)ac–
s¡ues Thomafius;
p~rfon~
ulavoit des
connoitfanc~s
plus
profondes de la
Ltttér<~ture
&
de la Philofophie ancicn–
ne c:¡11eThomafius ,' ccp.endanr le (jifcip)e
n~
rarda pªs
a
deyeti.irplus habile que Con ·malrre . Thomaljus avoua fa
fupérjpriré de Léi"bnirz ; L éibnirz reconnut les pb!igarions
su'il avoir
a
Thomafius . Ce fur fouvent entr'eux un
comb~r
d'éloge
1
d'un c6té,
&
de reconnoil(ance de
)!autre.
··
·
·
.Léi"bnirz _apprir
fq~s
'fhomafius
il
attacher uq Jlrand
('rll
au~
p/>tlqfopnes llnctens,
a
1)1
!~te
defquels
il
piar•
Pyth~gore
&
Plaror;
il
eut du gour
&
<ju talent p0 ur
!•
Po~Ge ;
fes yers font rem,plis de
c~ofes·:
]e
¡:onfeille
a no¡
¡cunes aureqrs de
lir~ !~
poetne qu'il
compof~
en
J676
f.ur)a mort de Jean frédéric de Brur¡fy.ric,· fon
proreéleqr; ils y verronr cambien la Poélie, lorfq9'el:
1~ ~·e~ p~
¡¡o vain pruit,
~sige
jles
cpr¡uoilfanc~s
"pré"
llmma~res .
11 fur p,rqfond daos l'Hilloire
¡
i) connut
)es
inrér~rs
des princes. Jeaq Cafimir, roí
a~
Pologne, ayanr
abdi~
qué
la
coorgot¡e en
~~68, Philipp~
Guillaum,e de Neu–
~~?urg,
comte
l?~l•!iP,
fur un des prétendans,
&
Lé"J"b–
nlt:t, caché
~ous
)e nom de
Georg< Ulicorius,
prouva
que la répubhque
a,.~
pouvoi¡ faire un
meill~ur
choix;
il
(1) L'oo ne croit
f.·u
que le
f~ólv.tnt
.2ureur de cet
anide
veuille
!lier
:ab(c;»l~ment 'exi~encc
de ces iotelligenc:es ou e(prits qui fon t
Jnlerm~da:ure•
entre Oaeu
&
l'homme;
cu
il die (eQlcmcnr que cet–
te e•i.Aence .n'crt
p.a•
fa.Sifammcnc
démonuéc
p.u
le.t principts de
J¡
l'bdoCophie.
.En
o11ue
connue dan• ce qu'iJ dit de l'cfp4:c.e bu-
LEI
avo!t a 1or. viogt-deux an<,
&
fon
ouvra~e
fut atlribué
au~
plus
fam~u•
juril'conCultcs de fon tems.
Quand on .cammon<;•
a
trairer de la paix de Nimo–
gue, il
y
eut des diffi 3uhés fur le cérémunial
3
l'é.;ard
des
priJJces libres de l'cmpire qui n'c'roient pos élcélcur<.
On ¡-cfufoir
a
leurs minillrcs des bonneurs qu'nn accor-·
doir
a
ccux des princcs d'ltal ie. 11 <!crivir
cu
favcur des
premicrs )'ou11rage intitulé,
(.".e/4rini Fnrflen.rii, de¡, ,,
fitpr~matAJ
ac
l~gationi1
principum
Gu·ma11i.~.
C'dl
un
fyfl~mc
ou l'on voir Ul) luthé¡1eu pla.cer le pape
i
cóté
de )'emper,eur, comme chef tempere! de tOtts les étors
cl¡r.étiens, du-moil)s en Occidenr. Le fujct efl particu–
llcr,
m~,is
a
chaquc pas l'efpdt ge l'aur.eur prJ:nd .fon vol
&
s'.6!eve aux Ynes génér<1les.
/'>u milieu de ces occ¡¡parions
il
fe Jioir avec rous les
favans de)'
Al)~magne
&
de l'Eur.ope;
il
~giroi~
foit .dans
des ¡!¡efes, foir .dam
d~s
leures, des quellions de Logi–
que, de M:érhaphyfique, de Morale, de Marhématique
&
de T,héologie,
§e
fon pom s'infc¡ivoir dsns
1•
plilpart
~es
académies ,
Les princes de Bru.nfwic le dellinerent
i
é~rir~
l'hi–
llo_ire
d~
Jeur maifon. P.our
r~mp)ir
dignemenr ce projer,
il par;courut
1'
Allemagne
&
l'ltalie,
vitit~nr
les ancicn–
nes abbHes-,
fouill~nt d~ns
les :trcbiyes qes villes, exa–
min~nr l_e~
rombeat¡J
IX
les aurres ¡mtiquités,
&
recllllil–
lant tour ce qui pouyoi.r r¡!pandre de l';tgreml!m
&
de
la lumier¡:
f~r
une- ma.tiere ingrare.
.
Ce
fu~
.en pa(fant fpr une perite barque feul , de
V
e–
nife
a
Mefola,
d~s
le
ferr~rois
,. qu'un
chªpele~
dom il
avoir jugé
a
prqpos .de fe pourvojr
a
tout évenemcnt
daos un pays 9'inq¡¡.ifiriol), !gi
(auv~
la vie .
11
s'.éleva
une tel))pérc furieufe ; le
pilo~e
qui
l)e
croyoir pas
lltrc
entel¡d» par un J1llem3!,d,
&
qui le regar<!oir comme la
c~~¡fe
dp péril, prqpofa de le Jet.rer en mer,
en
confer•
van~
néanmoins (es hardes
&
fon argent, qui n'6toient
pas h4rériques. Lé1bni¡:z far¡s
fe
rroubl~r
rira fou cha–
peler d'un air devor,
&
cer
~rtifice
tir change,r d'avis all
pilo,re . Un philofopl¡e
~nci¡:n
1
c'étoir, je crois, 1\.n:txo–
goras l'athée, échappa au
me
me daoger, en moorrant
au loiu ,
a
ccux qui médirojenr d'appaifi:r les- dieux en
le précipirant .daos les flors, des va¡tfeaulj! bar¡us par la
tempg¡¡:,
&
ou
1\.nuagor~
n'éroit pas.
De rctour de fes voyages
a
fiaoo~o~re
.en
¡
6;¡9,
il pu–
bli~
une portian
d~
l.a
récol~e q~'il
avoit fait¡:, car
Con
avidi¡~
s'.étoir jer.rée fur rout en uu volume in-fol. fom
le rírre d¡:
Code du droit des gens:
c'efl·la qu'j! dl!mon–
rre que les aéles
publi~s
de narion
a
nation
fon~ l~s
four–
ces les plus cert:Jines de I'Hiitoiré,
&
que, quels que
foient les petits re!forts honreux qui ont mis en mouve–
menr ces grao<jes
m~
(fes, c'.ef} daos )es rrairés qui oot
précédé leurs .c!motions
&
~czcompagné
leur repos mo–
menran.é, qu'il faur découvrir leurs yédrables inréréts.
La prtface dg
Cqdex j uris genti11m diplomatims
elt un
morc~~u
de géni¡:. {/ouvrage
~n
un!' J)ter d'¡!rudirion :
il parg¡ en
1693.
Le premie¡-
voh¡m~
Scriptorqm [JrNH[vianfia
íllu/1Fil•·
tium,
ou la palC de fon hilloire fut
~levéc
er¡
1707;
c'e(l-1~
qu'il juge, d'un jugement don¡ on n'a poinr ap–
pellé, de rous
l~s mat~ri~ux
qui devpienr f.ervir
;w
re-
llc de
l'~difice ,
·
.
On
¡:r.oyoi~
que des gouyerneurs de
vill~s
.de J'empi–
re de Dharlemagt¡e
.c!toiet¡~
deven¡¡s, avec le tetni, pdn–
ces hérédiraires;
Lé)"bnit~ prouv~
qu'i)s l'ay 0 ieor rou–
johrs éré . On rcg'ardoit
1~
x.
4
le
~j. liecl~s
comme
les plu$ parbares ·du Chrillianifme; Léibnirz rejette ce
repro¡;~Jl
fur le xiij.
fr.
~~ ~
v.
oi! des holl}mes pauvres
par in!litut, avides ¡le J'aifíJI)Ce par foible¡Te humJine, in–
venroienr
de~
f.ables par nécl:ffiré. On le vojt fui
y
re l'en–
chatneJl)ent des évenemens, difcerner les
tils délicars
qui les
on~
attirés )es uns
a
la fuire des
~l)tres,
&
pofer
les regles d'ul)e ¡:fpece de divil)atior¡
d'apres lnquclle
l'état an¡érieqr
&
l'ét:lt prél"eor d'un peuple étaot bien
connus, on peor annonc¡:r ce qu'il devicpdra .
Deux
¡¡u~es
volt¡rpes
ScriptorNm Brf!l![vi{tl'./i" i/111-
flrantiflm
pan¡reor eu
1719
&
en
1711,
le
refle n'a point
fui vi.
!v¡.
de Fonrenelle a expofé le pl¡u¡ général de
l'ouvrage daos Con
~loge
de Lé)br¡itz
1
411.
dt /'"'"d. d11
Scimc.
1
7I6.
Dans
le ~
cours de fes recl¡erches il prétendit avoir
d~c~uverr
la.
vérit~ble
origine des
fran~ois,
&
il en pu–
pha
une drlferrauon en
1716.
Lei-
maine.
H
ne l'envifa&c
~u
e dq coté
de.•
grand progrCs qu'elJc a
b.irdans cene fclcnce,
il ne pl)mmc qae ccux qu'Ü rienr
rour
lesplns grand• Philofophe•
.'
&.
paffe
fou•
filen
ce
t:ant d'homme.
plu•
e.xruorJin~r-:~
qui om
brill~
par les
phu
(ubHmcs venus, qui
poHfcnt c:nnoblir notrc e!péce . ( W)
•