Table of Contents Table of Contents
Previous Page  307 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 307 / 792 Next Page
Page Background

LEG

le

JO!:"

pouruot

~utrcmcot

dom les

ptrlctnetu

de Droit

é cfit .

N ous

oc

vo yo ns poiot de coorumes qui privcrlt

:tb–

folulllcm les cofans de toute

llgitim<;

les plus dores

font

e<tles

qui exclucnt de

1~

(ucccffioo les fi lies

ma–

riéu, qutod. mtmc elles n'auroient ca qu'un chapcau de

rufcr

en

mariage, ou mariage :J.Vcoant, Jeque! ticm líeu

de

llt.iti,< .

So1vant le Droit romain, les enfans IUturcls o'onr

po'nt dro it de

llgi<im<

daos la fucceffion de lcur perc,

quoiqu'•ls foicnt appeltés pour dcux onces

a

fa fuccef–

/ion, torfqu'it ne taiífc poim de femme ni d'enfans lé ·

gitimes.

A

l'égard de

b

fucceffioo de

la

mere, le Droir ro ·

tmin y donnc une

llxitim<

au.r bitards, quand

m~me

la mere (eroit de condítioo illu!\re; pourvll qu'elte o'ait

poim d'enfans légitimes; mais les bihards iocenueux ou

adultérins, ou qo'elle auroit eu pendanr fa

v iduit~

lorf–

qu'ellc efi de condirion illuOre, n'oot point de

llgitim< .

Le

Droit fran<;ois ne difiiogue poior

&.

ne donoc

aucooe

flgiti.,.,

aux bhards, mais rimplemem des ati-

tl1cns .

.

Néoomoins daos quetques coutumes ringutieres, tel–

les que

S.

Omcr

&

Valencienncs, ou les

b~ tards

fuc–

C<!dcnt 3 leur mere concurremmcnt avcc les cnfnns

1~g ítimc• , ils om auffi droit de

llgitim<.

Les enfans

légirím~s

par mariagc CubC<!quent onr pareil·

Jement

droír de

/l~itim<,

qwmd

m~me

il

y auroír des

enfans d'un mariage iorermédiaíre entre leur

naí::f~nce

&

leur J¿gírimation,

&

ne peut méme par le contrat

de mariage fubfl!quent qui opere cette tégirimarion, dé–

coger au droit q11e les

t~girim~s

oot pour la

llxi:im<

;

car cene dirogarion

i

la

llgitime

feroit

etlc·m~me

un

avanta¡:c fujet

~

la

llgi:im< .

Lorfque le pere a réduit fon fils

a

un

limpie ufu–

frutt, dans te cas de 1<1 !oí

ji Jttrio{o,

les

cr~anciers

do

ñls pcuveot demander la diOroaion de la

llgitim<.

La

loi

fratru,

au

code

rl•

inoff.

ujfam.

donne auffi

une

Jlgiti"'e

au.r frcrcs germains ou confaoguius, lorf·

que le dMunt avoit dífpofé de fes bíens par

teOament

au profit d'unc perfonne infame d'une ínfamie de droit;

l'ufage a

mém~

étendu eette querelle d'inofficiorité aux

donations en1re'vifs,

&.

dans les pays coutumíers l'in–

famíe de dtOÍI en Un moyen pour faire

BD~alllÍr

tOU(e

la dífporition .

En pays de Droit l!crir,

&

dans quelques co utumes,

commc Bordcnux

&.

Du,

les

afcendans ont droit de

llgitiwu

daos la fucccffion de teurs enfans décédés fans

pollérité h!gititne.

La

llgitim<

des enfans par te droít du digene, étoit

la quatrierr,e partie de la fuccffion ; maís par la novclle

18.

d'ou en

tir~e

l'authenrique

>to11ijJima.

les enfans oor

le ticrs

lorfqu'ils nc font que quatre ou un moindre

nombre,

&

la

rnoítié s'its font cinq ou plus;

1~

novel·

le t8 a reglé pareillement

la

llgitim<

des afccodans au

ticrs .

Quelques coutumcs ont réglé la

Ugitim<,

cooformé–

ment an droít t:crit, comme Reims

&.

Melun .

D'autrcs, comme París, Orh!aos, Calais,

&

Chau–

nes,

onr reglo

! la

llgitime

~

la

moítí~

de ce qoc

les

en–

fans

3Uroie.ot

eu fi

les pere

&

mere n'cuífent pas difpo–

t~

:1

leur

pr~judioe.

:Ó'autres co6n ne reglent rien fur la

quotir~

de la

11-

s_iti>>~•.

&

daos eelle-ci on fe conforme

a

la coutume

ae París' ri ce n'e(\ d9DS quelqucs coutumes voifines

des pllys de droir tcrit ou t'on fuit t'efprit do droit ro-

main.

,

La

Ugilim<

de droit qui eCl celte dont on parle iei ,

el\ difft'rente de

la

Ugitimc

coutumíere qui n e1l autrc

chofe que ce que tes comumes

r~fcrvcnt

aux héritiers

préfomptifs, foít direas ou collatéraux.

La

/tgitinu

doit étre laiilée librement,

&.

ne peur étre

gr~véc:

d'aucunc charge .

Pour fixer fa quotité Oll faít une marre de tolltes les

donations

&

de tous

le~

biens

dilaííf~s

au tems du dé–

ces

de CeJuj

J<

<lljMJ .

On

cornpte enfuite le nombre de ceux qui font part

dp.ns

la fu¡>puto.tiou. de

1:t

ll_v;itim~

.

. . . • .

Daus ce

n o m

bre

nc

fonr pomt cnmpcis ceux qm ont renoncé

i

ts fucceffioo

tout-~ ·fait

gratuí

remc

nt; mais on compte

ccux qui n·ont

rcnonc~

qu'ali

'l.uo

dtzto

1.1~/

retento .

Pouc te p!yemeor de la

ll¡

:rtim

<

on épuife d'abord

les biem euans daos la fucceffioo, enCuite routes les di–

fporit ions gratuites , en commcnt;ant par les dlfpo riti?m

ccllomcnuircs,

&

premiecemem les íoflitutíons d'hétítter,

&

1

lcgs univerfels, enfuite tes lcgs particuliers .

i

es objers

ne foffifeot pas ,

le

légirimair~

ell

en

llrnít de fe pourvoir coo¡re les donaraíres eotre••ifs, en

Ttttt< IX.

LEG

~'::a~rcRant

d'.:.tboc...i

,:lo't

dc~n:.er~ ~

r-emonu.nt

C.:!

1\Jn

a

1

.

1uu.e, fo

"'""!

1

ordro;

d~

dotutio

ns, Jofqo'ia

ce que

le

l

~gmma.rc

.

f01t remph ;

~.en

eotendu que d 1aqoc do –

nua~

re e 10

1-mc!mc en dro11 de rctenir

f

llgitmt<.

.La

dor . méme cellc qoi a

ér~

fouroie en den"'r• en

fu¡ette oo cetrlochement pour la

flxitim< ,

dans le

:n~me ordre que les :mtres dona ·ons, foir que la

Ugmm<

fo!r

de~n.dée

peodant la vie du. ouri , ou qu'ellc ne le

fo11 qu 3ptCS fo lnOrt,

&

qUllOd 11 :lUrOÍl JODÍ dc

1•

dot

peodanr plus de

30

3115.

o u

m~mc

qu3nd la fili e cotée

•!~roit

renoncé

a

la fucceffiou p>r fon contrat de

ffill•

n age oo :1Uirement, ou qu'clte en feroit ercl ufe de droir

fuívaot la <lifporirion des loit, co utumes, ou ufagcs.

'

La

llgitim<

fe regle en c!gard nu tems de

1<>

mort

tant par rapporr aur bíeos qoc l'o n doit fairc

rcnt re;

daos la

~{fe ,

que par rnpport 3U uombre des perfon–

nes que l'oo doit conridércr pour fixcr la quotíté de la

flgitim<.

On impute fur la

lr!gitim~

rout ce que le tégitím3irc

~

re<;o

a

ritre de tibc!ralitc! de ccux rur les bícm <lelquels

rl demande la

ll_~itim<,

tel que les dooations cntrcvils

les

prélegs , 10111 ce qoi

a

été donné ao légitimalrc pou;

lui former uo é rnbli!femenc.,

co1nme

un

o ffi ce,

un ritre

cléricat, une bibliorheq oc, des froís

&.

habíts de nocc• ,

&

g~néralcmem

tout ce qui cll fu jet 3 n ppo n.

La

Jlgitir.u

doir

~tre

foornie en corps héréditaircs ;

cependam le lc!gíttmnire oc pcut pas demander que l'on

morccle tes bicns, s'ils nc peo•·cnr p3< fe partagcr com–

mndé1nent .

Le• fruírs

&

intérEts de la

lr!gitim<

courem du jour

de

13

mort .

L'atlioo que le

légítim:~ire·

a contre

les

hé riticrs

&.

donatoíres' dure pcndanr 30

305.

a

compte.r du décl:s

de celut quí donne onvenurc

i

la

llgieiwu;

car

pend:~nt

fa vie elle n'eO p:u

fujeue

~

prefcriptton ,

&

oc

pcut

étre porgée par decret, aucndu que le droit n'cO pas

eucore ouvert.

Voyrz

In

HO'Vcii<J

tS,

IOl.

1

rr.

&

117,

lo trait!J

Jc l<gitimá,

par Benavídins, Mcrlinus, Caroalhus,

&.

celuí de la Ch:tmp1)\DC; I3ouchet

&

la Pcyrerc, au mot

ll,é:inu

,

&

aottcs aotcurs qoí troitcot de

focceffions.

(A)

L ÉGI't: 1M E

án afeeudaltJ

cO celle que le droít ro–

m:~ín

donnc

aux

pere, mere,

&

a

lcur

dU1ut,

2

l'a–

yeul

&

ayeule, fur l.:s bíe11s de lcurs enfans ou petírs–

enfans décédés fans pollérité.

1/oy<!(;

ce qui efi d1t

ci–

devant au mot L t GtrtME. (

A)

LÉGITIME

deJ

coflat l rattx

e!\ celle que le droit don–

oc aux frcres germains ou cuof•nguius ,

lorfqoe le dé·

funt a difpofc! de fes biens par tcflament , au pro6t d'u·

nc pcrfo9ne infame .

f/tJ\

1

~-Z.

la loi

fnucs ,

'"'

rodt>

de

ino/l. l<ftam . (A)

'

L É<:: tTHIE COUTUMIERE, efi lo portia n des pm pres

ou autrcs biens que les couh.

uncs réttn

vcnt 3 l'húiucr ,

nonobClant toutes dífpo fitions

tcfian.eu

toires quí fcroient

faitcs:

Bl\

conrraire oo

l~::appel

le ~o1ilr~m

icr~,

p:uce qu'el ..

le ctl oppofée

a

1:1

lr!g itimc

de droit; c'eCl

la

m~me

chofe que ce que l'on appclte

la

rlf<r~'u cout~tmÍ<ra.

Vo:tn

RESER

VI':

S . (

/1)

LÉGITlME DE DROtT,

efl

celle qui eO établic par

le Droít romaín •

a

la

différenc~

des referves cOU!U·

n1iercs qu'on

appelle

llgitim~

eoulumie

re .

LÉGITIME DES PRERJ!S.

Voycr.

ci

·dcv.mt

L ÉGJTt·

ME DES COLLATÍ!RAUX.

LÉGITIME DE GRACE, en cclle dont Ja quotitc!

d~pend de l'arbitrage do jugc, c'ell·!i-dire, ccllc que

le

Juge accorde au< enfans fur les bíens que leurs anc<! –

rres

ont fubClitués ,

&

dom tes pere

&

mere

d~cédés

fans :tunes biens. n'étoient que fidei·cnmmiCfaires; cctt.e

fiJl.iúme

a lieu fur tes bicns fub Clirués au défilur de bíens

libres; les petits·eofaos ue la

p~uve•!t

obteoif / '."

les

bicns de leur ayeul, que quand tls

o

?!H

pas

d ••lleurs

d'étabtj!fcmcnt fuffifaot pour leur cond1non ; on la regle

ordinairemem

a

la moítié de

1•

llgrt i>1u

de droit.

v.–

J <Z

la Pcyrerc

ltlitio»

ár

L

r7 ,

l<t. L .

f'·

>.tf.

Albert.

<'crf o

LÉGITI~; E ,

art .

j

f/o;¡r::.

aurli C ombu14s,

&

le

ptJrnal dtJ f'alai<,

i

la cbtc du

14

1:!.1 167>..

(A)

L i:G IT"tE DU MA RI .

17•>'<!(;

Dox MOot LE,

&

S o ecES ION

1~ná;

'lo-Ir

&

uxor.

Lt<:: tTIME 'DE

LA

MER E.

1/oyn!.

t'i

ti<t•a"t

L EG lTI·

:'d E

DES ASCENDANS ·

L t<:: tTtME x TURELt.E, eO

13

mt!m.:

chof~

qo<

1&

/lgitiwu

,k

droi1.

V oye:

e-i·dc1tanl

L

t.G

t

:r

J

HE D

~

D Rorr .

LtGI T L'<~E

DU PEIU!.

Voyn:.

~i -árv""'

L tG ITl>U:

DI;

S

ASCEND NS .

LÉGlTrME STATUAIRE, cft celle qUÍ

<:fl

rt:gl~c

par

le ftarut OU

la

COut\lqlC

de cha,que prO\'IDCC;,

e

ell

1&

p p

m t me