LEG
En
JTrana on en connoir que dcu< m1nieres de
1~
g<t:mer les
bat~r ds;
!'ene de dro", r,ni
di
par maria¡te
lubféqueot ;
1'
auue de grace, qu1 en par
lettrcs du
priuce.
L e
m>ria¡¡e (ubféqucnt dface
le
vice de
J.
naitTancc,
&
met les botards au rang des
cnf~us
légirim". · Ceu<
qui font ainfi
l~l(itimé•
JOnitTcnr des
m~mes
droits qnc
s'ils étoienr nés lé)lllimes; conféqucmmcnr il• fucccdcm
a
wus
lcurs p>rens indiOinélemcr.t,
&
fonr eonlidérés
t:n
to
ute occaftou
eumJnc
lf:s aurres
~nf3ns l~gilimes.
Le
bito.rdlégitimé par mariage, JOuit
m~me
d\1 drolr
d'aine
tTe o l'clclulion d<s autr<s enfatJS qui font nds
con–
{ltJnll matrimonio,
depuís IÜ
llgtiJm,stio,;
mai5
non pas
3
l'e%clution de ceux qu1
fi•nt nés auparavant, paree
qu"on ne peut enlc•·er
a
ces dcrniers
le droit qui leur
efl ac¡ui•.
La
l.t.iúmation
por mariage fubféqucnr requicrr
deu~
conditions.
La premiere, que
le
pe• e
&
la mere futTellt libres de
tt:
marier an tems de 13 co nccption de
l'~nf::nt,
au tems
de fa
naiff:~.nce,
&
d::ms le tems inwrmédiaire.
La focondc, que le mariage ait été célébté en face
d'Eglife ave<!
les formnlités ordioaires.
La
/Jgitimatiow
qui fe
fait par lettres du prlnao oll
un droit de
fouveroin<t~,
ainli qu'il ell dit dans une !n–
flruétion faite par Charles
V.
le
8.
Mai
1372.
Nos rois Ont cepcndant quelquefoi• permis
a
cert~f
nos pcrfonncs de légitimer les bit3rds. Le roi
Jcau,
par Ciemplc, par des leures du
:.6
Févrler JOÓ I, pcr·
tnct
li
trois réformatcurs
J{én~r2UX
l
qu'il
cnvoyoit
d:111S
le bailliage de
M
á
con,
&
dans
es fénéch1ulfées de
Touloufe, de Beaucaire
&
de Carc•:;onne, du dourÍcr
dos lettres de
llgitimaeion,
foir :tvec
ñn:~ncr:,
ou fans
ti
nance, comme ils JU¡?;erOÍCDI
a
propos .
De m!me Ch3rle<
V
J. en
~tablitTant
le duc de B<rri
fon frere pour fou lieutenant daos le Languedoc par des
lcttres du
19
Novembrc
1380,
lui donna
le pouvoir
~ntre
a
utres chofes, d'accorder des lcttrcs de
llgitJm,•–
/Í011,
&
de faire payer
ji
nance aux lé.:itimés .
Les lertres de
llgitimatio11
portent qu'en tous aétes en
j ugemeot
&
dehors, l'impc!trant fera tenu
cenf~
&
rc!–
put~
légitime; qu'il jouira des mtmes franchiies, hon'
neurs, privileges
&
llbertc!s, que les autres fujots du roi ·
qu·11 pourra renir
&
poifc!der tous biens, meublos
&
!m:
¡neubles qoi loi appartiendront par doos ou
ocqu~ts.
&
qu'il pourra acquerir dans la fuitc
¡
recuelllir toutes fu e·
ccffions
&
acceptions, dons entre-vif',
il
caufc de mort
ou autrement, pourvu tourefois qunnt oux
fucceffions
que ce foit du confentement de fes pareos; de manier;
que ces lettres o'habilitent
a
iiJccc!der qu'aur
par~ns
qni
Ollt
COilfcnti
a
Jeu~
OOreginremeot,
&
qué' :.
/lgi:itno·
tion
por lettres du prince, a bien moitu d' trc¡ que celle
qui a lieu par mnriage fubféquent.
Les .
b~tards
légirimés par leures du prince acquicrent
le dro:t
de
porter le nom
&
les ormes de leur pere; ils
font feulement
obll~ts
de meure dans leurs armes uue
barre, pour les difiingu<r des enfans
l~gitimcs
_
On a quelquef<>is accordé des leJtres
a
des
b~tards
11dul¡érins, mais ces cxemples fonr rores •
'
Pour ce qui oll de la
1/gitimalion,
ou ph'ltót de la
difpenfc,
1
l'<ffet de pouvoir
~tre
promu aux ordres fa·
crts
&
de pouvoir potTéder des btnéliccs, il faut
fe
pourvoir
en
la jurifdiétion eccléliaOique.
Sur
la
llgiúmatiow, f/oycz
co qui en dit dAns Hen•
rys,
tom.
11!.
liv. f./l. ehap. V.
t¡u~fl.
27.
L F;'G 1T 1M E,
l•giein~",
Jiu po•·tlo
/eg<
tle6ita,
( J
HriJp<t~d.)
en une p!.'rtl011 nlfuréc par la
loi fur la
p•rt
hér~ditaire
que l'on auroit eu, fans les difpolitions
entrevifs ou rcnamcntoires qui ont donné 31tQiqtc
a
cette
part.
La loi n'accorde cette portien qu'il
l'htririer pré–
f~mptif,
>uquel le défunt étoir naturellement obligé de
latíf<r la fublifiance,
&
qui pourroit imenter
1•
querel·
le
d'inofficiolitC.
Quelques 3Utcurs, tels que le Brun en fon traité des
fu~cellions,
auribuenr !'origine de 13
llgiJime
a
la loi
theta;
~ous n~
favons pas
pr~oifément
en quel tems
cette !01 fut faite, com¡ne il
fera dit
ci-apr~s
"''
mot
Lot.
ii
l'article lo.i
glicia
_
On voit fculement que le
JUrifconfuiJe Ca"ius, qui vivoit fous l'cmpirc de Marc–
Aurele, tit un commenuire fur cette lor; mais
il
paro
ir
qu~
!'oo • confQndu la querelle tl'inQfficiolité avec
la
fi.J!,tflmc
¡
que lo lo.i
glicia
o'in¡roduilit
qu~
la querelle
d'mot6cJo!it6 ,
<'k
Q\19
le droit de
ltgitimc
étoit déja
ltabli.
. Papinien. dit qo!'
1~ flg,i~im_<
.en
t¡Nart<~ letitimo~
par–
tu,
ce qm nous tnd1que 1
or~gme
de la
llgui"".
CaJas
fiV{lUc
ce¡¡eQdi\111 Cll plufieun
endroi~
de fC$
obf~na·
LEG
tions, qu'il
o·~
pu l
a découvr!r; mais Jonus Acofia,
a:l priuc. in(fltut. de
illo.Jf.t•Jitzm.
&
d'apres
lui An–
toinc Schuhtngiu,
1 ;,
Jurifpr•á.
""'
~i-.fJ,,ialltrn,
p.
3
1.
prétcndcnr avec
atfct
de t"ondemenr
quela
llg~t~m<
tire
10n origine de Ja
loi
fahiJ,.,
faite fou¡ le rriumvirnt
J'
Augulle, laquclle permet
a
l'h~ritier
de retcnir le c¡uart
de
l'h~rt!dité,
<¡uclque difpofttton que le te!larcur 3rt pu
f:tire au contra1re.
Et en effet le j•trlfconfulte Paulus
J.
li'IJ.
IV.
r<upt.
fm
w:. tit_
f·
&
Ulpi<n dons la loi
!S.
~-
9·
&
•i·
.ff–
dc
iiiO.ff.t<jl•m.
difent pofitivcment que la quarte falci·
die
el! dde aux hédticrs qui pourroient intenter la plainte
d'inofficiolitc!; d'ml il poro
ir
qu'ancJennemem
IJI
llgiti·
"" &
la falcid1e étoient la
m~me
chofe.
Yoycz
QuAR·
TE FALCIDIE.
Moi' on
celTa
de les confoodre enfemble depuls que
Jullinicn cut ordonn6 par fes novelles
18
&
91
1
que do–
rénavaot la
IIJ(itim<
feroit du tiers s'il
y
avort quotre
enfnns ou moinE,
&
de
1•
moitié s'il
y
avoit cinq en·
fons ou d>vantoge.
C•ell de
ces
novdles qu'a ét<! tiréc l'outhentique
de
rrin::<
&
d, [<mi¡j;,,
qui dit que cene portl<>n en un
bienfnir de la Joi
&
non pas du pere.
L a
llgitim<
a lku quand
ii
y
a des donations entre•
vifs ou teflamentolres li exceffives, que l'hériucr el! ob–
ligé d'en dcmonder la rc!duélion, pour avoir
b
portion
que la loi lui
a!lim:.
En pays coutumicr, ou l'infiitution n'a pas lleu,
&
ou les tellamens
ne
font proprcment que des codiciles,
la querelle d'lnofficiotlté n'cll ordinairement qn'unc lim·
pie demande en
1/.(itimc .
Cclui qui en donntaire ou légataire,
&
qui ne fe
trouve pa< rcmpli de
fu
Jlgitimc,
a
l'oétion en fupplé•
ment.
Le donatairo comre leqnel le
lé~ltimalre
demande la
r~duélion
de la donotiou pour avoir fa
llgitim<,
a une
cxception pour retenir fur fa donarion, autant qu'il lul
Ccroit
d(\
a
lui-meme pour fa
1/gitim<.
La
llgieinu
el! un droit qui n'elt noven qu'i
la
mort
de celul 1\Jr les bien• duque!
elle
en dfie; un enfant no
peut, fous quelque prétexte que ce foir, en demander
une
il
fon pero de fon vivant,
m~rne
fous
pr~teue
que
le pere auroit morié
&
doté, ou établi autrement quel–
qncs autrts enfans
.
l•our étre légitimaire il faot etre hérit!er.
~
n'avo!r
pas renoncé
a
In
fucceffion;
&
en cffct l<s lors romat·
urs vculenr que l:t
llgitim<
foit laitTée non pas
q•ocNm·
'fH<
tit,.Jo,
mais
4
titre d'inllitution . En pays coutu–
mler, le légitimaire
ell
faifi de plein droit
&
pcm dc–
mander p:utage,
&:
Pon trairu
:lVCC
luí
de:
meme qu'avec
un hérider, commc
il
paro!t par l'iohputntion qui fe fait
fur la
ll.(itinu;
imputation qui on un vúritable rapport
par l'obl!gation de fournir des corps hér6tiraires pour la
ltlgitime,
le jet des lots qui fe prntique avec le légi–
timairc,
&
la garant!e atHve
&
paffi•·e qui a lieu entre
1ol
&
les atllres hérlriers .
Cependom lorfque tous les bions de lo ft1ccoffion ne
fuffitelll pas pour pnycr les dcucs, l'enfant qui vem avo1r
fa
llgiti,.e,
p<ut, lans fe poner
h~ritier,
la dcmondcr
nu deornirr donat:.ire.
Le
ti~
alnc! prend non-feulement
th
llgiti''"
oaturel·
lo, mnis
il
la prond ovcc le
pr~ciput
que la loi 3ccorde
nux.
aiués.
La
Jlgitim<
en quelquefois quali6ée de crénnce, ce
qui s'entcnd felon le Droit naturel; car felon le Droit
civil, elle ne patTe qu'apri:s roures les deues, foil chi·
rograph~ires
ou hypotho!caires ; elle
a
néanmoins cet
avamagc qu'elle fe prend fur les immeubles qui ont o!té
donnés, avont que les dtues fu!fenr connatées,
&
fur
les meubles que le dc!funt a donué de fon vivant, au
lieq que les tréonc:ers n'onr aueun droit fur ces bitns.
Toote ro!nonciation
~
une fucceffion
foit o!chue ou
future, lorfqu'elle ell faite
ali'f"" dato,
cxclud les en·
fans du renon<;ant de
dem~nder
aucune parr en la fuc·
~c!lioo,
mlme
il
litre de
llgieime ,
Une ro!nonciation gro.tuite exclud pareillement les en–
filOS
du renon<rant, de
pot~voir
demander une
llgitimc,
~
moins que le renorwam oc fil.t fils unique, paree qo'
en ce cas fes enfnn-ll viennem de Icor chef,
&
non par
repréfematioo .
Une 611e qui
auroi~
rcnoncé par conuat de maria–
ge, poorrnit néanmoins
~e
venir poor fa
ll.ritim<,
fup–
pofé qn'elle fdt mineure lors de fa ro!nQDdation, qn'elle
fooffrit une lélioo énorme,
&
qu'elle pr'it des lcttres
de refcilion dans les dix ans do fa tnlljorito! •
Un
~ls
ma)eDr qui auroit :u;cepté purement
é<
fim–
plci1Jent le legs
a
lqi fni! pour lui remr lieo de
llgitim•'
ne fcroit pas recevable
a
revenir pour fa
llgitim<:
oo
le