Table of Contents Table of Contents
Previous Page  309 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 309 / 792 Next Page
Page Background

LEG

cnrps

&

communaut~s

non approu

v~es

í'ar le princc ;

&

m eme I'Eg.jli:

&

les com¡nunamés apprO\Lvécs, ne

peuvcnt plU:i CÍen reCC\'OÍr que

confcrmé1nent

ft

l'édit

du mois d'Ao1lc

'749·

L es bi tards adnltérios

&

i nce!lueux fo¡lt incapables

de

le!{

S,

excepté de fimples alimens.

On ne pouvoit OUtrefois légucr

a

un po!lhume; mais

par le nou.vcau droit cela ell pcrmis, de ·m

eme

qu"'on

peut lé4 uer en général

a

des enfallS á ua!tre.

Les

l<gt

peuvent étre 6tés de plufieurs manieres;

[a,.

voir par la volooté expreífe ou tacite du :etlateur s'il

révoquc le

lef{t;

s' il aliet¡e fans né<:effité la

chof~

lé–

g uée, s'il la do nn·e de LOn vivant

3.

une autre perlon–

ne, s'il rurvient des inin)itiés capitales entre le teflareu.r

&

le

~~~ataire.

·

·

Le fau du lá)¡ataire peut anfli donner lieu d'annuller

le

t~g1,

COI'I'llllC

s'il

S"

en rend indigne, s'il cache le te–

!lament du défunt, s'il refure la tutelle dont le te!la–

teur l'a chargé par fon teflament, s'il accure le tetla–

ment

d'~tre

fanx ou inof!icieux .

En pays de droit é«rit, l' hérider e!l en droit de re–

tenir

Ja

quartc faJcidie fur leS

/e!{

S,

&

la quarte trébeJ–

l iaoique rur les fi doi-commis .

En

p:tys

coutumi~r,

il n'ell:

permis de

téguer

qu'uns

certaine

quoticé de fes biens;

a

Paris il

dl

permis

de

légucr to us res mcubles

&

acqu€ts,

&

le quint de fes

proprcs; ailleurs cela efl reglé diffcremmen< .

Dans la pl(lpart des <WutumQS, les qualités d' héririer

&

de

l~garaire

font' incompatibles; ce qui s'enrend rur

les biens d'une m<:rne coutume; mais on peut erre

hé~

ritier dans une coutume, & lég:;¡tajrc

dOlOS

une

aucre

o'4.

I'on n'ell pas habile

.a

fuccéder .

Tous les

leg>

font fujets

:'l

delh·rao~e,

&

les intérérs

ne courent que du jour de la demandl', :\ moins que

ee oc fllt un

l~ff.'

fait

:l.

un enfant par fes pere

&

m ere,

pour luí tenir heu de fa portian hérédic.ire; auqucl cas,

les

intér~t•

feroient düs depuis le déces du retlateur.

On peut impofec une pejne

a

l'hérttier pour l'obliger

d'accomplir les

legs;

d'ailleurs les légaraíres

Qnt

une

aaion contre

tui

en vcrtu du tcfiament.

lis ont aum une hypotheque fur tous les

bien~

du

défunt; mais cette hyporheque n'a lieu que jufqu'a con–

curreuce

da

la patt & portron dont <:haque héritier e!l

chargé des

legs.

Le légaraire qui furvit au teflateur tranftnet

a

ron hé–

ritíer le droit de demander fou

lcgs,

encore qu'il ne fOt

pas exi¡;ible, pourvO. qu'il n'y air pas lui-m€me renou–

cé.

&

que le

legs

nc

foit pas al¡folument perfo¡:mel au

légataire.

·

Voyez

au digefle, au ende

&

aux inflitmes , les ritres

J~ l~gatis

&

fidei-commiffi.I,

l'auteur des lois civiles,

&

autres qui trairem des fucceflions

&

teflamer¡s daus lef–

quels

i1

efl au m parlé des

1,-gs. (A)

LEGU AN,

f.

m . (

H ift. nat.)

cfpec.e de crooodile

de l'tle de java, que les habrtans du pays écorchenr pour

le manger; on dit que fa chair ell fort délicate .

L

E'G

U

M E ,

f.

m .

CJardinngc. )

on cornprend fous

ce mot toutes los plantes potagores

a

l'uf'lge de la vie

¡

ce mot e!l mafcul in.

L ÉGUME, (

Chimie, Diete,

&

Mat. med.)

oe

mot

fe prend cornmunément dans deux acceptions différarr–

tes .

11

íignilie premierement la

m~

me

chofe que herbe

potagere, & il n'efl prefque d'ufagc dans ce fen s qu'an

pluriel,

&

pour déligner la• herbes potagercs en

géné–

r:tl. !iecondement' il c!l donné a la remenee des plan–

tes appellées

lég,min~ufes, ~yez

PLANTE, !bit en g6r

nr!ral, foit en particulrer. r·

Les

légumes

ou hcrbes. pntageres ont peu de propri6-

té~

feníibles

&

diétetiques conoucs. La lairue, le per–

fil, l'artichaut,

& c.

différent elfenticllement entr'etu:.

Tour ce que nous avons a dire de toures les ditfóren–

tes herbes potageres doit dom: €tre chcrché dans les ac–

ticles particuliers.

f/oyez &er

areicl~r.

L es

t.!gumes

ou fémences légumineufes , du- rnoins

les

Jlg

ume.s

qu'on cmploie ordioairement

a

titre d'a1i–

m ent, ont eotr'eux la plus grande analofiie , foit p:u

leur

uature ou aompolition chimique forr por lcurs qualirés

díététiques, foit par leur venus medicinales fondamen–

tales.

Ces légumes \Lfuels font Jes

f~ves

appellées

3

Raris

fi21es

de marah,

les petites fCves ou h3ricots, los pois ,

les pois-chiches

&

les ge!fes.

11

faur

y

ajouter le lupin,

l'ers on orobe,

&

la vcfce , qui font prefqn'ab[ohunent

relégu~s

a

Pufag~

pharn1aceutíque extérieur, rnais qoi ne

ditferc réellemcnt

~

comme aljmerrt, des

llgttmes

u fuels

que pnr le rnoindl:e

•srémem~

ou

íl

l'o n veut le défa–

gr6ment du godt , qur r(a pas emp€ché ccpendan.r que

les payfans

ne

les aiem mangés en temps de dtfette .

~om•

/ X .

LEG

G a.l_ien. dit meme que le lupin étott

un~

nourríture rort

~ramatre ~es

.ancicns G rccs ; mais tomes ces obferva–

ttons parucul!crcs fooc Ja matiere des an ic!cs particu–

llers,

'VO)'t'~

ces art ioln.

L e• .remences lél(un, 'oeufes ro nt du genre des fubflan–

ces f:umeufes,

voyez

FARl l<E

&

FARtNEu ¡c· & lacom–

P,o~ti?n par~iculrere

qu_i

l~s

fpécifie, parolt dépcndrc de

1

~xce..s

e.¡ tremc

du pnnctpe

terrcu x furabondant qui

éta–

blrt. dans )a clal,fe des I'Orps :nuqueux le g.:nr.e <;les corps

fanoeu.x.

L es

lég'!"'"

onr été regardés dans to us les tcms par

les Medeems comme fournHfatH ane noucriuue

abcmdnn–

te·, mais grofficrc & venteo fe. Les n'lodernes lenr o nr

reproché de plus la q ualité ioora([.'IHe , & m eme é mi–

nemment incrarfnnte,

voy~z

INCR A SSANT

&

N ou.R–

R IS~ANT .

!--•

qualité _vemcure efl la plus réelle de ces

q~alrtés

nuríibles ; mars

en

général

c'cfl

un inconve.

ment de peu de conféqnence pour les gens vraimeot fains

que

ceiw:t

de

quelques flatuolités , quoique

c'en foit

nu

a!fe1. grave pour les mélancholiques,

&

les fcmmes

ru:–

taql~éCs

de paffion

hyfl:~rique,

pour

que ceue efpece

d'alrmeot doive leur erre défendu. Quant a la craime

chimérique

d·'d:paiffir

les

humeurs , d'en

crureteoir ou

d'en

augmcnter l'épaiflitlement par leur urage , & de procu–

rcr

ou

foutenir

par.-13

des arrCts, des

hlr~nces,

des oGr

llruélions;

&

a

la loi con!!ante qni défend les

légttmcs

d'aprCs cett.e

fpécutation dans toutes

les

tnaladaes chro..–

niques orl l'épaifli!fement des hnrncurs

c(l

ronp~onn6

o u rédeuté, ce ront,l a des lieux eommuns

lh~oriqucs .

lJ

ne faut ¡jans l'ufa¡!e des

légumrs,

comrne dans ,cclui de

plufieurs aurrcs ahmens, peut-t!rre

de tous lc.s

alimeus

n ais

&

purs, tels que ronr

des

Ugumu,

ovoir égard

qu':l la tnanierc do11t ils atfeaent Jcs

premieres

vojes ,

c'cll-a di

re

a

leur digan ion. Tout

légumc

bien

d ig~r.é

l!lt

llll

aliment fain: or

pll.1s

d'un fujct 3 humeurs

cenfécs

épai!les, plein d'obllru<frions,

&c.

digere

tri:

s- cien

lrs

légume1 ,

done ae fu jet peut maoger des

légumn ,;

&

quand

m~

me

jJ

feroit demonrré

1

eomrn.e

il

t:fl

uCs-vraif~

f"mblable, que l'ufage des

l/~ umrs

fcroit

in&raffant

&

empáta,It,

comme <!Ciui

des

'farines céréalcs,

&

qu

1

on

connoftroit des peuples enliers viVant de pois

Otl

de fe–

ves (le peuple des

for~ars

H'e!l no urri fur nos galercs

qu'avec des feves,

&

il

eCl

gras,

charnu,

fort), com ..

tne o n en conn0í't qui vivcn t de farines

d~

1T)aYs ,

&

qua

les pr.emiers forfent comme les dernic(S gras, lol\rds ,

& e.

Pinduétion de cet effct

incra_ffant

a

l'etfet obllrtlRllt

u'dl

rien moins que

démontré,

fur-toqt

y

ayant ici )a tres....

grave diff_ércncc d'uo ufage journalier, aonflatH,

:J.

un

urage

paíf~ger,

alterné par celui de tous les aurres ali–

Inens accouturnés,

&c.

Les

légumcs ,

du

moins quelques-uns , les haricots ,

les fe ves

&

les pois fe mangent verts,

ou bten

mUrs

&

[ces.

Dnns

le premier état on les tnangc encare ou

cruds:

o u cuits; les

lé,(umt:s

vcrds cruds font en génér al une

alfez 1nauvaife chofe; mauvaiCe,

diS.-JC,

pour les efio–

macs malades:, cela s'cntcnd touj nurs, c!e(} pour les

cflotnac

9

qui les crudités ne convicnnent poínt, une

mauvaire efpeae de crudité . Les

lég rtma

vert> cuit• dif–

férent peu des

/Jgt~mes

rifpeélifs

mangés fees

&

cuits;

ils font mcme-eommunémenc plus faciles

a

drgérer . Le>

auteurs de diete difcnt qu'ils nourriífent moins;

Jn:lÍS

qu'ed-ec qu'un ..atiment plus ou moins nourriffanr poor

des ho mmes qui font leur repas d'un . grand nombre

d'alimer¡s ·ditférens,

&

qui

man~ent

tOIJJOors au-del

a

de

leur befoin récl?

voyez

NouRRISSANT . C'clt aux

lé–

gr¡,mes

fccs

&

miirs que convient tout

Cf':

que nqus avons

dit jufqu'ioi ,

.

L es

J/g¡,mes

fe mangent,

G<?mme

rout

IC:

n1onde

.f~IC,

fpit rous forme de pota¡¡c, fort ave

e

les vrandes,

~ntrers

Oll Gil

purée: cette dermerc préparation efl otile en gé ...

néral. L es peaux qo'on rejeuc par-13 funt au-muins inu–

tiles , & pCU\'Cllt meme

perer

:1

ccruln~

ellom:1cs :

C'dl:

3

cettc pnrtie des

Jlgumu

que les :lOCICtlS medaclns- o nt

principalarnent attribué les qualitós nuí!ibles qu'ils leur

reprochoicnt f.'l voir

d'lhre

vemctlX, tormmcux,

rcrft~r­

rant

&c.

D'~illours

la di(continoité des partics du

lé–

gum~

réduir en. purée doit en rendre la dige!lion plus fa–

d ie. Il

a été des long-rems

obferv~

que d<:•

llgttm~s

1nangés entiers &

fur-tou~

les lentilles, érment

~

q uOI–

que

canvenable~ent

ramal! is par la coite, reudus tout

cntiers avec les gros excrémens.

On

regarde a!fez

générale1!1C!1t,

commc urrc ob[crvl.,–

tion conOamc , comme uq fatt 1pcontcfl:tblc , que les

le–

g;umes

ne cuifent bien que dans les eaux con1•nunes les

plns purcs , les plus

l~geres

¡

&_que les caux a

p~llécs

dJ(.res

1

t rltet,

p

~fanJ.CJ

, 'POJ~~

EAU

D O UCE f<;HlS

1

(tr~l­

c/e

EJ\. u,

Cbnni~,

les durc1fTent, o u du

-11101(15 !IC

les

ramqlliífent point, méme par la plus lo ngue corto

o u

P

p

1.

déco-

\