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LEG

t.cs

Ug.atiom

;p:rrtioolieres étoieot alors

tr~s

-ure-s .

S . Grégoire voulant réforrner quelqnes abus

d~ns

les

ég!(Ies de Frauce,

· p~in ~~

reine Bruoehaut de permettre

<¡u !l etwoy4r

no

l/g11t

pa>u~

aífembler un concite ce

-c¡ui

luí

fot accordé.. ·

'

On trm¡ve auffi que S . Boniface éunt en France avec

la

-q~alüé ~e

ii,r-11t

du 1aint

li~ge ,

préiida

de

m~·~e

au

coni:!le qUI fnt 1enu paur la réformation de l'éoliCe gal-

Jicahe.

"

Oeu~

·que le pape Nicol!s

I.

env<>yn en France dn

tems

de

Charles-le-Chaove, parureot avec une autorité

beaucóup plus grande que t:eux qui les avoient précé·

<lés. Ce pape leur pcrmi( de: décider

totH<:S

les atfaires

<le l'églife de Frant:e, apres néanme>ins qu'ils auroienr

commubiqtt~

leur pouvoir

a

Charles-le-Chauve; il

l~llr

o~doona

de renvoyer les quertions les plus difficiles au

famt liége, avec lr:s aétes

de

(out

e<;

qu'ils auroient re•

glé de

fa

part ,

A.

mefur<; que l'autorité

4~s

•llgats

a,ugq~enta,

on leur

rendtt auffi par-tout de plus grands honqeurs ; en etfet,

-on voit

qu~

ceull: que 1e p11pe Adden

~l .

envoya en

869

.a

Conflanttneplc pour 'll1fifter au conctle général, firent

ieur entnle d:ms cette ville le t\imanche

H

Septetnbre;

ac'?"mpagnés

~~

ton.te

~ 1~

leo/es

ou

compagnie~

des of-

1lciOrS du pal:us, qut allerent

au•qev~nt

d'eux juCqu'ií la

parle

d~

la

ville eQ'-:chafublts; ils c!toiem fui vis d«: tout

le· peuple , qui portoit des cierges

&

des flambeaux :

L'empereur l3a!ile lenr donna aua•ence deqx jours

~pres

.&

fe leva lorfqq'ils ermerent ;

ils

~toient

au nombre

d~

trois, lefquels au concile tin(ent 111 premiere place: apres

oux étoient

les

llg4ts

des patriarches d'Orlent. Trois an–

nees auparavant Phorius .fuppafant un

con~ile,

y avoit

fait de meme affifter les

Ngau

des patriarches d'Orient

croytot par•li qonnet

a,

·c;e

pr~tendu

concite plus d''\u:

thenticité ,

.

'

On remarque auffi que le

llgat

Frédéric, cardinal

pn•tro de l'Eglife romaioe, leq\tel en

1001

prélida au

concile (je

Pold~;n,

arriva

'l;n

Allernagne reveru des or–

nemells dn pape, avec les chevaux enharnachés d'écar–

late, paur montrer qn'il le re¡:.réfentoir.

Sous la troilieme race de nos

roi~,

l'autorité des

11-

gats

fit ra mber celle des métrapolitains

&

des conciles

provi

0

ciaux; ils

s'aruibuo(~m

le pouvoir de fu(j>endre

&

de dépofer tes évéques, 'd'arfembler tes concilcs dans

l'étendue de h:ur légatioo,

&

d'y préfider ; cependant

les decrets du concile que Grégoire

V 1

l.

tint

Rome

en

1074.

ayant été portés en Allemagne par des

1/.

~a.ts

qui

dQmanderen~

111

lib~rté

de renir eux-memes un con–

oile; les Allemans s'y oppoíl:rent, déclarant qu'ils.n'ac–

corderoient jamais la prérogative de fe laiífer prélider en

concile qu'au pape en perfanne. Les

llgatJ

préiideren~

pourram

d~puis

il,

diver• conciles.

Les

lll;ats

porterent leurs prétentions jufqu'ií [outenir,

que leur futfrage

cont{ebalan~oit

feul celui de tous les

évéques.

.

D ans la fuite ils déciderent prefqoe tout par

~ux-m~mes, fans atremb.ler

de

coitcile;

&

l'on

voi~

que

d~s

l'an

~76,

au concile de P.aris auquel affi.fterent

deu~

ll–

gats

du

p~pe

avec

ro

~véques

franc;:ois, il y eut plulieurs

conteflarions touchant quelques. pretres de divers

dioc~fcs qui préte.ndoic:nt

s'adr~lfer

aux

llgati

d~t pap~,

&

rc-

clamer la

jurifdi~ion

du faint liégc¡.

·

Au conoile de OlermQnt, tenu en

t09f,

Adhemar

évt!que du Pni, fut choili

po.ur

conduire ks croi[és avec

les po.uvoirs de

/l_(at;

de forre qu'U fut le chef c,ccl

é–

fiaflique de la croifade, 09mme Raimond comte de Tou–

loufe, c.n fut le chef fécolier. On 1\omma de meme

da!ls la fuire

<l'.autre~

llgats

,

tant po,ur cette croifade ,

que pour les fuivan(es.

·

Lc;s prc;m.iers

U.Íats

n'exigeoient aucun droit dl\nS les

provtnces. de leur

égati.on

; mais lcnts fucceífeurs

~e

fu–

~ent

pas !i modérés. Grégoire

V11.

fit promettre a tous

1~

métropolitains en leur

donna.nt

le pallium, qu'ils re•

cevroient honorablcmcnr les

llgats

du faint

fié~e;

ce qui

fur étendu

~

tomes les égl.iíl:s dont les

llgats

nre.r~nt

des,

fa

m

mes

im~eofes.

Quelque re[peél que

S.

Bert)ard edt

-pour

to.ur

ce qui avoit quelque rapport avec le faint fié–

ge,

¡¡

nc put s'eruptkher,

n.on

plus que les autres au–

teurs de Con tems, de. fe récrier contre. les cxac1ions

&

' les autres

e~

ces. dc;·s

llgats..

Ces

plainr~s

firent que les

pap·es rendirent les légations moins fréquenres, voyant

qu'elles s'aviliífoient; né;mmoins ces derniers

llgats

ont

eu plus d'autorité par rapport aux bénéfi,ces, que ceux,

qoi les

avoi.en~

p~écéd~~- •

attendu que les. papes qui .s'en

etoien~

art.ribué la difpofition ¡:>ar

plulicu.rs

voies ditfé–

remes,

a~

préju.dice des collateurs ordinaires, Q.onnerent

aux

llgats

l.<;.

pouvoi~

a'en

difpofc~ comm~

ils. (aifoient.

~ux-méme~ .

··

LEG

277

On remarque que des le xij. liecle on diflinguoit

deux Cortés de

llf.~au ;

les ';!OS étoient des é•eques ou

abbt!s du pays; d autres étotent envoyés de Rome· les

légat's

pris fnr les lieux étoient auffi de deux Cortes'· les

uns établis pllr commiffion partic:uliere du pape les' au–

tr~s

par la

pré~<;>gative

de leur fiéjl'e,

&

ceux-~i

fe di·

fotent

ltgats na,

tels que les archeveques de M ayence

&

de Cantorbéry,

&c.

Les

Ugát.J

envoyés de Rome fe .nommoient

llgats

J

14t,ere,

pour marqner que le pape les avoit envoyés d'au–

p~es

de fa p_erfonne. Cette expreffion étoit tirée du con–

ctle de Sardtque en

347 ;

nos rois donnpient auffi ce ti·

tre

a

ceux qu'ils détachoient

d'aupr~s

de leur perfonne

pour enyoyer en

diffé~enres

commiffions, ainfi qu'on

1~

peut vo•r. dans Grégotre de Tours,

liv. I f/. cb. :ciii

&

dans

la_vu~

de

Louis·I~·Debonnaire ,

qui a été ajoutée

a

lll conunuatian d' Almoin .

~es

llgats

J

latere

tienncnt le premier rang entre ceu¡¡

qu1 foQt honorés de la légation du faint liége; fuivant

l'ufage des derniors (iecles, ce font des cardinaux qúe

le

pape !ire d';l

t:acr~

callége, qui

di

regardé comme ron

confetl ordtnatre, pour les envoyer dans ditférens états

avec la

P'lénitud~

du pouvoir apoflolique. Comme il·s

font !iupérieurs aux autres en digniié, ils out auffi un

pouvoir beaucoup plus étendu,

&

lingulieroment pour la

coll.ation des .

béqéfi~es ~ ~in(¡

qu'il

r~fulte

du

~hapitre

óf·

ficu, de Qjficto legat1 ,

m-6°.

G<\IX

quj font

hoqqr~s

de la h!gatÍOIJ fatlS e¡re cardi–

nanx, font les nances

&

les internonces, lefquels exer–

cent.une i11rif<liltion daos quelques pays. Ltl1rS pouvoirs

font moins étendus que

c~ux

des

llg~ts

cardinaqx

!

pn

ajoure daos leurs facultés qu'ils font envoyés avec une

puiífance pareille

a

celle des

llg~ts

J

latere,

lorfqu'avat\t

de partir ils

QQ~

touché le bout de la robe du papo, oil

qu'ils ont re?u

eu~ ~m~mes

leur

ordre de !a propre

bOil.•

che de

fa

faiq¡eté .

Les ponces

n'exer~ant

en

fr~nce

aucune jurifdiélion,

on n'-y rccannolt de

Ugats

envoyés par

le~

papes , que

Ceux qui Ont la qualité de

/lgats

a

/qtere.

Les

llgats nls

foht des archeveques anx fiéges dél·

quels eíl

~nachée

la qualué de

l!gat

dúfa

,intji.lg<

;

nous

avons déja

par!~

de

<;~u~

do lYlayence

&

de Cantorbé'–

ry; en

F<ante,

les archev€q11es qe R,eims

&

d'

Arl~~

prennent auffi <;e titre;

e~

qqi vient de ce que lcurs pré–

décerfe(1rs ont été

vic~ires

du faint fiége . Sainr Remy

e(l le feul entre

l~s atchev~ques

de Reims,

q,,¡

:iit

éll

cette dignité fur tout le royaume de Cluvis. A 1\<garc\

des

~rohev~qúe~

d' Aries, pluriellrs q'enrre

ét\X

ont

été

fucc!lffivement honorc3s de la légation . A

p~éfent

ce n'éll:

plus qu'un

litre

d'honneur pour oes deux

prél~ts,

&

qui

ne leur donñe aucunc prééminence , ni aucune fonétion.

·l..,

a légatlon des cardinau

x

donnant atteinte

a

u droit

des ordinaires, dont le roi efl le ¡¡r.oteéleur,

&

amibuan~

une gr11nde autoricé

a

celui qui en el1 re•·eru,

~e

pape;

ert obligé av.ant quQ d'envanr

un

llg_at

en

Fr~nce,

dl!:

donner avis au rei de la légation, dos motifs qui l'ep•

l(agenr

a

c(\voyer un

(!gM,

&

d~

favoir do roi

fi

la per•

fonhe ch.ar.gée de ce¡ cmploi , lui ft:ra agrc!able.

Cet ufago précieux. efl exprimé dans l'arricle

2.

de nos.

l!bertés, qui p9rte qne le pape n'envoye point en fran•

ce de

(l!gots

a

late

re,

a~ec

facu lté de réfb;rtncr' jnger'

conféreo, di[penfer.,

&

rcllcs aunes. qui onr accO.urumé

d'l!tre fpécifiées par les l;mlles de leur pouyoir, fina n

~

la poflu.latiG>n du roi

tr~~·chrétien

'· Qu de Con <:on.len•.

tcment.

Auffi n'a-t-on point re<;u en France

la

ca nflitutiotl

d~

.lean

XXII.

qui,

prétendo.it

avoir le

dro.tt

d'~twoycr

des.

ll~ats

quand

il

luí· plairoiJ daos tous

les

états <:arholi•

q;tes fans la permiffion des (uuverains. On peur voJr daos

· le

ohap,

xKiii.

des prcuves de nos libertéS, les permif–

!ions accordées par nos rois pour les

l~¡¡atic.lns d<;pui~

l,'hilippe-l,e-~el

:,

e~~

papes

eux,m~mcs .

avoietlt óbíervé

d'obtenir t:ctte permíffion fous la premtere race de

no~

rois.

S.

Grég01re qui éroit des plus attendfs

il

confer•

ver les droirs du fl\int fiége,

&

m~me ~

!es

augm~nter,

voullnt envoyer•un

llgat

••~

Frat¡ce, le pró.pofa

a

la rei–

ne Brunehanr,

&;

lui dir daos fa leure

flt

p•r[oJ;am,

ft

eracipitis' otln; vefl..rte

autoritati.t

aff4tt{tt

tr':'nfmietatnrt~.

.

Le

ll.{"t

arriv<t en

F~anGe

a.vec la perm,tffion dn rot,

fait préfenrer

rol

i(l

bulla de fa légattoQ cootenant

tous fes pouvoirs ;. le roi <l,on_ne des lerrres-patenres. fut

cene

bulle ~

ces deux pie<tes fnnr. po¡ tées.

a

u parlemeiH

7

lequel

e'n

enregirtra,l\t !'une

&.

l'autre, mct

k~

modific:t•

tiens qu'il juge nécerfaires pour _11\ con(ervation des drot!t

du roí,

&

des. hbertés de 1'6gltfe galhcane.

Co~me

les .papés ont tol1jours.

foutf~rt im¡satiem1_11en~

ces moditicarions, on ne les mer poitlt fur le reph dej,

bulles , on.

y

marque fculement qu'elles ont.

~té

véri..

fié

es ,