LEG
mles.
No~s
trouvoos daMnne médaille de M. Antaine
Le.~·
xxiv.
daus une médaille du cabinet do P. Chamil–
lart,
qni en une médaille bien rare.
La
médaille qui
porte
Le~.
l .
l'en encare davamoge; car la plílparr de
celles qu on connotr, portoiem daos leur origine un au–
tre chitfre, & ne foor réduites
~
celui-cí que par la fri–
ponoerie de quelque brocanreur. 11 en bon d'eo avenir
le'
eurieux, pour qu'ils n'y foicor pas rrompés.
L es jeux publics marqués ordinairement par des vafes
d'ou il fort des palmes ou des couronnos, no fe dittin–
guent que par la
/Jgmáe,
qni coutient ou le nom de
celui qui les a innilllés, ou de celui en l'honneur du–
qnel on les célébroit. A inti
l'on apprend que Néron
fur I'auteur des jeur q11i fe dcvoiem donner
a
Rome de
einq en cinq ans, par la médaille ou l'on lit,
Certamm
Quin'JN<If"ale R om.e Ct»tflitlltllm .
Par la
llgende
du re–
vers de la médaille de Caracalla,
Mnpo"•"'.
Au.:~
1
rt.f A~zJ.,._
~':$:
e*,.,,,.
fcr9 ..
w41a,~,
oo
apprend
qu,i
Ancyre
eo
G'l–
Jaue on célébron en l'honncur d'Efculape , dit le Sau–
veur, les mémes ieux qui fe célébroiem dans l'inhme
de Corimhe en l'lionneur d'Apollon; qu'on canfulte
Ja–
deffiu les lettres de Spanheim, publiées par
M.
More!
dans le projet qu'il nous
a
donné du plus beau de(fein
qu'on ait jamais formé pour la fatisfa&ion des curieux .
On trouvera dans ce projet,
Spuimm univerf<D r•i
nfl>n»mri<e,
les
llgmáes
qui erpriment les prinoipaux jeux
des anciens, & los favaote> remarques que M . de Span•
heim a
1
faites
fur ce ftüet; on
nommoit
&4ftupt~,
ceux
qui fe faifoieot
a
Thelfalooique en l'honneur des Cabi–
yes;
e ......
P.,•,
eeux qui fe célébroieut principatement en
Sicile, pour honorer le mariage de Proferpine & de
Pluton;
c....,.,,.,
ceux qui avoient été innirués par Se.
prime Severe;
Kop.olu•,
aeut qu'oo faifoit par l'ordre do
Commode,
&c.
On trouve auffi tes jeux marqués fur
les
médailles latines
a
vea le tems de leur célébration.
Nous avons fur la médaille de Memmius,
Ceá. Cuia–
lia primfls fuit.
Nous trouvons fur. tout des jeux Cé–
culaires qui fe célébroient
a
la fin de chaque
ticele,
marqués avec grand foin fur les médailles,
L,áos
s–
ertlurn Fectt,
daos oelles de Domitien;
s~crdareJ
Alt(.
ou
llugg.
dans Philippe,
&c.
Les types en foot ditté–
.rens; tant6t ils exprimenr des faorifices, raot6t des com–
bats, tanttlt des animaux exrraordinaires, dont on don–
noit le fpe&acle au peuple daos ces jeux .
4°.
Les v""ux publics pour les empereurs,
&
qui f<mt
marqués fur pluíleurs médailles, Coit en
llgmáe ,
foit en
infcription, om fair nommer
ces
fortes de médailles,
tnldadles 7Jotives. Voyex
M ÉDAILLES VonvEs.
s-
0 .
L'une des ohofes les plus curieufes que les mé–
dailles nous apprennent par le>
llgende.r,
ce íont les
ditfércns titres que les empereurs onr pris, fcton qu'ils
ont vu leur puitfance plus ou moins afrermie . Jule,,Cé–
far n'o(a Jamais revétir ni le titrc de roi, ni celui de
fcigneur, il fe contenta de celui d'
lmperator, Ditlator
perp<tuJts, Patcr Patria.
Ses fuccetfenrs réunirent in·
1enlibtemcnt
~
leqr digniré le
pouvoi~
de toutes les char–
ges. On les vit fouverains pootifes, tribuos, confuls,
proconfttls, cenfeurs , augures. Je ne parle que des ma,
ginrarures; car, pour les qualités, elles devinreut arbi–
traires, & le peuple s'accoummanr pen-a-peu
a
h fervi–
tude, laifTa prendre au fouver:lin tel nom que bon lui
fembla, meme ceux des divinités qu'il adoroit: rémoin
Hermlu Romanus,
dans Commode;
Sol Domimu
[m–
perii Romani'
dans Aurélien;
(j
IOUtefois ce nom en
donné au princc, & non Pl!S au foleil m<!me, qui íe rrou–
ve ft fouvent fur les méd:iflles,
Soli in7Jitlo Comiti.
Augune nc fe nomma d'abord que
C<~>far
Divi Fi–
liNI,
&
puis
lmp~ralor,
enfuice
Tritlmvir
R~ipuhlic.c
Conjlit~<md.z,
enftlite
A"t."flus;
en fin
il
y ajoura 1a puif–
(ance de tribuo qui le fa1foit fouvcrnin . Caligula garda
·les trois noms,
Imp . C tef,
At~g.
Claude
y
ajoura le titre
de
Cenfor.
Domitien fe fit
Cenfor Perpetrms,
fans que
deP.uis luí on pnítfe reocanrrer cette qualité fur les mé–
da!llos. Auréheo, ou, felon d'autres. GEmílien, s'arro –
gea le titre de
Dominm,
que les provinces accorderant
a
/>eptime Severe
&
a
fes enfans . Apres Carus, cette
qualité devint commune
a
tous les empereurs, ju(qu'l
ce que ceux d'Orient prireot le nom de rois des Ro–
tnains,
»•''>.'~' P•JA~•'.
JI
etl hon d'appreodr-e
ici que
les Grccs donnercnt quelquefois ce memc nom aux Cé–
fars, quoiqu'ils n'ayent jamais fouff'ert qu'ils prillom ce–
luí de
Rex
en latín.
Le
titre de
Nohiliffimus
c .,¡ar
don–
né au prince denioé 3 l'empire, ne fe vir pas pour la
premiere fois fur
t~.s
médailles de
Philipp~e
te jeune, com–
me tous les antiquaires l'onr ero ; M. l'abbé Belley
prouve dans
l'hijloire de l'acaá.
des
lnfcrip.
que ce ti–
tre parut des le regne de
M;~crio
fur
les médailtes de
Diaduménieo.
Tome lX.
LEG
.L'ambidon des. prlnces grecs & la 8arterie de leors
fujets. nous fourmlfenc fur leurs médailles une gn1nJe
c¡u•nm~
de litres, qui font ioconnus oux empereurs lo–
nos)
BC4t),fur'
B~rlAUU'
Nica:or,
Nic~phorss,
_E verg_etu
EllptZtor' Sour
1
Epip/J:zlteJ'
e
r!l;.aiiiiiU' CalltHUIU
Dto•
nyjiru,
'i
h.opator_.
ll_s
ont
~té
ao
(Jj
bien moins
f~ru
pn–
Jeux que les L atms a fe
fa~re
donner le nom de dieu
D émétrius s'ét:tnt appellé,
e .•,
Nrr&Ttf;
Antiochus :
e • •, E:wro•nc N ,. ..
~"'"
t
DO
autre Démétrius
Ehor
~IUTtt"fl.l
:z:,.,.,,.
l is ne faifoiem
p~s
non plus
dit!idutt~
d'adopttr
les fymboles des divinités, comme le foudre & les cor–
nes de J upiter Hammon, avec la peau de !ion d'Hcr–
cule. Tous les fuccetfeurs d'Alcxandre s'en 6rent me–
me un poim d'honoeur.
Les pr!ncetfes
.re~urcnt
la qoatlté. d'
At~grif/a
des le
haut
cmp~te,
']rrlra A ugufta, Antonra Agrrppina,
&c.
On la uooye ml!me fur les médailles de celles qui ne
fureot ¡ama1s femmes d'empercurs,
'Julia 'Iiti, il'larcia–
na, Matiáia ,
&e. L e titre de
M
a
ter Smatúr
&
A1aler
Patri.s:
fe voiem for les médailles d'or
&
d'argent, de
grand & de moyen bronte de julie, femme de Septi–
me Severe, dont le revers repréfeate une femme affifc,
ou uno femme debout, tena
m
d'une main un
rameau,
& de l'aurre un bilton ou une hane, avec ces mots en
abrégé,
Mat. Augg. M at. Sen. Mat. Pat.
69'.
Les alliances fe trouvent auffi marquées dans les
llgendes
a la fuite des noms, & non Ceolement les al–
liances par adoptioo qui donnoient droit de porter le no
m
de 61s, m•is celles
m~
mes qui ne procuroient que
¡,
titre de neveu & de niece. Nous n'entrerons point d3ns
ce détail aUe1.
connu, ce qui d'ailleurs feroit long
&
ennuyeux.
'7° L es
llgl::dn
nous découvrent encare le peu da
tems que duroit la peoonnoitfance de ceux qui ayant re·
c;u l'empire de leur pere, de laur mere , ou de leur pré–
decetfeur qui les
a
voit
adoptés, quittoient bicm6r aprcs
le nom
&
la qualité de fils qu'ils avoiem pris d'abord
avec em¡,retfemem . Tra¡an joigait
a
fon nom celui
de
Nerva qui l'avoit adopté, mais peu de tems apres
il
ne pana plus que cclui de TraJau. D'abord c'étoit
Nerv.a T raj::nuJ
1.-Jadrianru,
bientót ce fur
H fldrianrts
toot feul : & le bon Amonio, qui s'appelloit au com·
mencement de fon re$ne
Titrts /Eiitts H adriantts An–
lo~inru,
s,appo11a peu aprCs
A1ztonintu
A ugrtflus Piu.s;
cependant la vanité & l'ambirion lcur faifoit quelquc–
fois gardor dos noms auxquels ils n'avoicnr aucun droit,
ni
P"
le faog, ni par lo mórite .
A
inti celui d'Antonio
a été porté par tix ernpereurs jufqu'a E liogabale: celui
de Trajan par Dece,
&e.
Ces noms propres devenus communs
a
plufteurs, ont
caufé beaucoup d'embarras aux auriquaires; paree que
ces fottes de médailles ne portent aucune époque, au
lieu que les médailles greequcs, beaucoup plus eu&es,
portem tes furn oms,
&
marquent les aunées,
&
par-lil.
faoilirent euremement la connoitfancc de certaias rois,
dout on n'auroit jamais bien débrou'llé l'hinoirc fans ce
fecours, comme les Autiochus , tes Prolomées, & le9
autres.
89. N'oubtions pa; d'ajouter que daos
les
llgenátJ
des médailles, on trouve fouvent le nom du magiflrat
fous
lequel elles onr été frappées. M. Vaillant s'efl.
donné la peine de faire le recueil des divers noms de
magiflrature grecc¡ue éooncés fur les médailles, & d'e:r–
pliquer les fonéhoos de ces Jifférentcs charges. D ans
les
médaill~s
de colonies latines, oo voit les ooms des
duumvirs
a
l'ablatif.
ll en tems
d~
parler de 1:1 pofitioo de la
!lgenJe.
L'ordre natural qui la diflingue de l'iníl:riprion cfl qu'elle
foit pofée fur
le
tour de
1:1
médaille, •au-deda!ls du gre–
nctis
eu
commen~ant
de la gauche a l
a droue, & cela
génÚalement daos tour-es depl!is Nerva.
Ma.is'· dans les
médailles des dou»e Céfars, •1 en atfe1.
ordmaJre de les
trouver marqnées de la droite
a
la gauche, ou m2me
partie
a
gauche, parrie
a
droite.
JI
y en a qui ne font que dans
l'exe~ue,
De Ger–
maniJ
De Sarmatis
&c.
11
y en a qm font en dcux
lignes 'parallcles,
l'un~
ao-detfus du rype,
&
l'autre au–
de(fous, comme dons J ules.
JI )'
en a daos
le
méme em–
percur pofées en-rravers,
&
comme en JautO
Ir.
11 y eo
3
en pal, comme dans une médaille de Jules, ou la
tc!.–
te de Marc-Antoine fert de revers .
11
y en a au m•–
lieu du chntnp, coupées par la figure comme daos un
revers de Mar
c-Anroiae, qui repréfeme un fort bcau
trophée. On v
_o.itun autre revers du mérne, o
u
un grand
palmier au m
1hcu d'une couronne de herre coupe
_e~
mots,
Alexffnd.
.lEgyp.
Enfin il y ca a
e~
baud'lcr .
comme daos Jules; tout cela prauve que la cno(e a tou–
jours dépendu de la fant1ilie de l'ouvrier .
N
n
~
C 'e(!