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L E ·G

]'ajollt~

ces r¿fiexions, que la premiere relatit>o du

martyre oe la

llgion

thlbi,mn•,

auril;>uéc

a

faint Eucher

év~que

de Lyon, efl une piece fuppofée. Ponr pr<>uvcr

que ce petit livl.l' qu'on donne

3

ce bon évl!que, n'ell

poiut de lui, il fuffit d'obferver q11e .faint Eucher .finit fes

tour.s en 4S'4;

&

que daos fon prérendu

liv.re

rl

y

e!l

tair memiori de Sigifmond roj de

Bour~ogne,

comme

n:ioi.r depuis pluJieurs

~nnées.:

or l'on fatt que ce prioce

fue

jené daos

UR

puits pri:s d'Orleaos, ou il pédt mifé–

rablement

ve.rs

Pan

S'"'3 ·

. On a démonrré que tes aaes du concite d'

Ag"""'"''

que Pierre

Fran~ois

ChiiBet

~

publié da1.1s fon édition

de Paulin, font auffi 6élifs que ceux qu'9nt fui vi Su–

rius

&

Borooius.

'

~es

prcmiers écrivains qui out parlé du m1rtyre de

·la

ligio,.

Tblblmn<.

font Grégoire de Tours •

&

Y

é–

JJance J;ortunat, qui liés d'<tne érrnite amitié, .vivoient

tous deux fur la ñn du vj. liecle Mais, comme le car–

dinal Barorlius en convie11t

l~>i-méme,

i1

faut donner ces

chofes

&

pl•llienrs autres' d'nne part a la crédulité de

1'au<enr des miracles de la .vie de> faints,

&

de l'aurre

~

la fimpliciré de l'auteur du poeme de la vie de faior

)\IIartin.

S'il e,Cl encare quelqu'un q\tÍ delire·

un~

réfutatior¡ plus

fOlnplyttc du roman de

h

legion

thl"i!cnne,

llOI,IS

le ren–

verrOQS pour fe convaincre

~

la f&tnoufc dilfertatio11 de

Dodwell,

¿,

paucitate m3rtyrum,

qui e(l la' onzieme

é:Je's

di/[ertationu cyprianicd!'

impritnées

a

part

;.

&

a

la

lín

de 'l'édition de Cainr Cypneu, p<tbliée par Jean Fell

évc4~e

d'Oxford. Que fi ce q<telqu'un crédule

&

ama–

teur du metveilleux, n'entend pas le latin, noos pou–

:vons p9ur le,ver

fe~

dmues, Iui reeummander la leél:ure

du [avant petit ouvr1ge de

M.

du B1urdieu fur le

mm·-

·tyre

de la llgion thlblenne.

Cet éerir vit d'abord le jour

.en anr,lois en

1696,

&

a paru depuis traduit en

fran~ois

,en

l'fOf

(D.

J.)

(1)

L

É

<i

1

o N, (

dr1

numifmat.)

no

m

de certaiaes

mé~

.dailles.

·

Une

llgia11,

en terme c;le médaillilles, erl une mé–

daille qui

a

au revers deux

fi~nes

011

étendarts mihtai–

'res, une aigle romaioe au milieu,

&

p_our inCcription le

nom

de la légion, LEGIO

l.

U. X. XV.

&c.

Par

,cxemple, ANr. AYG.

111.

VIR.

RPC.:,

un navire;

au revers deux fignes appcllés

pila,

&

une aigle romai–

De au milieu, LE-G.

il.

ou

XV.

&r.

&

une aurre

LEG.

XVII

CLI\SSICJE. Antaine eliJe premier,

&

Carattfius le dernier, fur le• médajlles deCquelles on trou–

:ve

des

II~Jiom.

11

y a iufqu'a la xxive,

llgion

Cur les

médailles' que nous poifédons,

m;~is

pas au-dela.

Vaya:.

Jes recueils de Menabarba

&

du P. Banduri.

Trlvonx,

.Chambers.

Lü;¡oN,

(Giog. mu.)

vilfe de la Palefline,

:m

pié

,du munt-Carmel, a

15'

milies de Nazareth. Elle¡efl cé·

lebre dans les écrits d'E"febe

&

de

S.

Jéróme: c'efl

spparemmeor le meme heu qui efl encare al) jourd'hui

nommé

Ll,~une.

Le< Romains y entretenoien't une

lé–

gio11

de íoldats, pour garder le paífage de Ptolom,·r·de a

.Céfaréc de Paleilioe; c'étoit pour ainfi aire la

cié

du

pays de ·ce cóté-la.

11

s'efl donné pletieurs combats

au~

eovirons de cer cndroit.

(D.

J.)

LE' GIONAIRE, f. m.

(Hi(l.

<m<.)

foldat des

~égions

romaines; e,

en

le nom qu'on donnoit fur·tont

aux f3'tuaffins. car

les

cavaliers retenoicnt

le notn d'e-–

f¡ttitu.

On drllinguoit dans chaque légion de quatre efpe–

ces de foldats daos l'infanterie

¡

les vélites, les ha!laires,

]es princes

&

les triaireS . Les vélites, autrement nom–

més

anee-fignani,

paree qu'on les

pla~oit

avam les en–

Jfeigoe¡, aux premje(S rangs,

&

qu'ils

commen~OÍCitt

le

cpm?at

1

étoient armés

~

la légerc 4'un pelit bouclier

(t)

L•ingc!nicq:ac a1.1tcur Qc cc;t articlc n•a rieq 'llégligé rqur Rerfua.

d:r

p:tr

UiVcrfcs conjeaurCJJ

~ue

l'bittoirc du

máúyre de

la

Lé~

gton Thebé:ei)lle n'dl: qu'an

fimple

roman; mais cet conjeélures

{ont

viflo!ie':Jfen¡ent' combattlle.! par les

argut}len¡~

de plufiet,u cé–

Ubret é:cnv3tns. L'on tronyer.a d,ans la (1téfacc de Théqdqric Rui–

nare, aulll:

Aéles Cincéres

des

M:~rtyrs

qu'il a mis au jour,

la

ré-

'

faronion fans rérlique des faux raifonncmens de Oo:IWel dans

(.'\

onzit!me

differt;aion

·cyprianique,

o~

il

traite

du pedt

nombre

des

}.bnyu. Dan1 le tome V

l.

defdits Aéles au 11-

Sept~mbrc

1

il

réftue

#YCC

la

tqErrt~ .f~rce

la

pétulaq.te

differcacion de Ou

bordé •

dans

bquelle.

ce

IDtnlft;re

Protc(}:ant .

peu

digne

a

la vériré

d'attention.

fe

vante d'avoir

enlué

a

I'Eglife de

Jefua

Chrifl: 6x mille fix'cenu

{oifante 6x

Martyn.

A

la

rnéme

Jatc du rome

'vt.

!ton recon–

noit la fincérité

du

récit de S Euchcr

o

&:

l'on

y

voit d¿traite

toute• le• rai{ons avec lefqoelles J'hiA:oíre .le

la

Légion Thebéen–

a.e a été attilquée ronr en obfcurcir l.a vi:rité. Suppofer que 11:

~~:~aflacre

d'ao

aum

gr::tnd 90mbre

de foldus

e.ft

incroyable .

pu

la

t'ai(on fill'i.J¡ étoielll d'áD fC'couu uop

q~ceff~ire

a,

l'Jimperca.¡r •

c•en:

LEG

wnd, <t'nn pié

&

demi

d~

diametrc

&

d'uu petit cJfque

d'un cuir fort; du rell:e ,

í3.os

:lrtllnrc

pour étrt.! plus

difpos. L eurs armes nffcnfives éroiem l'épée , ·le javcloc

&

la fronde . • lis ne iCrvotent que pour crcarmou:her.

lis fe rangeoieAt d'nbord

a

la q<teue

des

trou?<s,

&

de–

la,

par 1es iutervalles mé nJgés euú_e les cohorr-.·s,

.iJs

s'avan~oient

fur le fronr de la bauille pour

lnr,c~l~r

)e>

eune.mis

~

mais

de.;

qu'ils étoiem

un~

fois

pm~llCs,

ils

rentroient par les

m~m·cs

intervalllls;

&::

d~ d.erri~re J~s

batailíons qui ies couv roient, ils faifoieut voler fur l'cg–

nemi une grele de pi.errcs ou de rraits. ·lis

~roienr

auffi

chargés d'accompagner Ja cavaleric pour les expéditions

brufqees

&

les coups de main. O u croir que

les

Roroairu;

n'intlitucrenr les vél ites daos leurs

lé.~.iaos

qu'apres la

feconde guerre punique,

a

l'exemple des Carthagin.ois ,

qui dans leur infauterie avoieor beaucottp de froudeurs

&

de

~ens

de trair. $elon Tite-Live,

il

n'y avoir

q,.~

20

vélites par manipule; ce qui faifoit foixaure

par

co–

horte,

&

lix cens par 'IJ!gioo, quand la

lé~ion

éroit d¡:

fir roille bommes. Avant qu'ils IIJITent admis.

10$

;fal–

da!$ qui eompofoienr l' iufanty(Íe lég'ére, s'appel.loicnt

ro–

rarii

&

ara11ji,

On fupprima les vélit<S quand on cut ac•

cordé le droit de bonrgeoifte romainea tonre l'ltalie; mais

Oll

lcur

.ful>llit~•

d'al)tres armés

a

la légere. Le fecond

corps des

llgionairn

étotent ceux qu'on nommoit

h"–

ftairu,

d'un gres j<\velot qu'il lanqoiem·,

&

que le; La–

Jins appellent

hafta,

arme difUreme de la pique punique:

celle·ci e(} rrop

lon~ue

&

trop pelanre pour

r'!tr~

lanc1!c

avec avamage. lis étoient pelammet)t

armé.•

du calque,

de la

cuiratf~

&

dn b'mclier, de l'épée

clp~nole

&

dn

poignar<l. lis faifoient la premiere li)(ne de l'armée .. Aprcs

enx vcnoieot les

princn,

arn1és de tnt!;;nc auffi-bien qn.:

les

triairn,

;)

l'ex:ceotion que

Ct!ll:X-ci

portoient une efpc–

Ce d'elponton courr

~

dont le fer étoit long

&

t'vrr. On

les oppofoir ordinairemeut

a

1:\

cavalerie, paree qoe ccue

arme éroit plus de

r~li!.bn~e

que les javelines

&

les dards

des princes

&

des hallaires. On donna

au~

triaircs

ce

nom, paree q<t'ils formoieut la troifieme ligne

&

l'élitll

de l'ar"l'lée;

tn~is

dans

le~

nouvcaux ordres de bataille

qu'introduiftt Marius, on

pla~~

le; triaires aux prcmiers

rangs: c'étoienr toujours

les

plus vieux

&

le& plus richcs

foldots qui formoient les triaircs,

&

c'étoit dcvant eux

qn'on portoit' l'aigle de la légion. On ne ponvoit entrer

dans -ce corps a

vam

l'ige de

17

ans,

&

mure cela il

falloit erre citoyen rom·lill: cepeodant il y cut

de> cir–

conl!ances ou l'on

y

aJmit des affranchis

¡

&

apr~s

l'agc

de

46

ans on n'étoit plns obligé de fervir. Le tcms du

fervice des

l!gion,.ires

~1'éroit

ponrtanr que de 16 ans.

1\um Septime Severe iln'étoit pas permis aux

1/gio–

nair~.s

Qe re

marier

1

ou du moins de

meotr leurs

fem–

mes en campap;ne avec eux,

La

difcipline militaire de

Ce$ foldats éroit

tr~s-féver~;

ils menoient une vic dure, ·

faifoient de longues marches chargés de pelans fardeaux;

&

foit en paix, foit en guerre, oo les tenoit cominuel–

lernem en haleine, foit en for¡ifianr des

pl~ces

&

des

carnps, foir en formant on en

rc!par~nt

les grand• che·

mins : auffi voit-on peu d'oacafions oti cettc

infanteric

romaine ne foit demeurée

viálorieuft!.

LE G

1S,

foies

i<gis,

(

Comm.)

ell~s

viennent de

Perle,

&

font les plus belles apri':> les

fou~baffi

ou cher–

baffi. Elles fonr en

b~lles

de

lO

t>au~mens

chacuno, le

bartement de tix occos , ou 18

1ivres

12

onces , poids

d~

Marfeille,

&

1

r

livres poids

de

marc .

11

y a les

le–

gis

vourines, les

ügi.J

bourmes ou bourtnC!O, les

legi.r

ardaifes. Ces dernieres font les plus grofics,

Voyez

le

dilliontt.

d~

Commerce.

LEGISLATEUR,

f.

m . (

Politiq.)

Le

Ugillateur

efl celui qui a le pouvoir de donner ·ou d'abroger

le•

lois. En Fral}cc, le roi efl ¡e

llgislatcur;

ii

Gene ve,

c'ell

corub:mre le. faiu par de fimple,S conjet\uret . G:tlb:¡ , pour

de&

mo4

tifs

bien plus légeu. que 0°étoit la h.aine de la

Religion

Chr~iienne.

n'a.

t-il

pa.!!

fait tuer de& millicrs de fold:us, cornmc le r.1p–

pqrtear SuetoQe

o

Oion ,

Plpt.a;rque

l

cel;1 ne

fnrprendr3 point ccn;tt

J}Ui (f:aVCJ"It

comhien

Jes

~mpereurs

Romaint

c:!toicnt

:tveuglé~

¡nr

le

cult.e

furerC\iti~ux

des

faull'c.t

Oivinités

&

c-ombien its éroic:nt

ennemis dn nom chfétien. 11 nc

faut

que

tire l'ouvr:.gc

de

L:~.fl

m–

ce de

Mertil"'l

P~rf*9H"ftor~~m

o

mis au

jonr

&

cnric:hi d':mnot:t ·

tiont p;¡r le celebre

Jlallo~e,

pour connohre

• {,

comme

I':W3nce

l~au~eur

de

l'article.

I"Egli(e joui!Toir au tems dont

il

s'.:lg;~,

d ....

dnuceurs ·Je

la

paix. Di'/ers ameurs bien ;.vant Grégoire de T'r)olts

avoient écrit let

m~moires

det

Marryrs Thebécna. S. Avite

E~·é.

qpc de Vienne daos

nll

homélic , dont Sirmond

rapporte

un

fng–

J.DCnt.

en

fair mention

o

&:

dit

que

lrar

hifl:oirc é toit

~critc.

L

':uncur

~e

la

vie de S.

Rqmain

en parle aulli. Qu'il n'en {oit point qqeAion

-

dans

Eufebe,

cela nc

prouvc

rien;

car l'on

fvait qn'il

:tvoit écrit

un lívre Jea

Atlcs

des Nartyu. dans leqnel

11 cA: rrob1hlc qn'il

ait

rappo11~

l'hiftoire de•

T~cb.éert•.

mili'

e~

livrc

d\:

rerdt&. <W )