LED
D'un autre cóté, on ju¡;.o plus
faiucm~ut p~r
la
le–
a.,.re;
ce qu'ou écoutc patfc rapidemeut' ce qu'on lit
.fe digcre
i
loifir. On peut
a
fon aife revenir
fur les
m~
mes ondroits,
&
dil~nter,
pour ainfi dire, chaque
frafe.
Nous favons
fi bien que la déclamation ,
la
r~ci
tation, en impo{e
a
notre
jngem~nt;
q•Je nous
re!l_let–
tons
a
prOOOllCCr
(ur
le méme
d
Ull ouvrage JUfqu a la
leflure,
que nous ferons,
comm~
on dit, l'reil fur
le
papier.
L\:~p.!rience
que
non~
avons de nos propres
fens
nous cnlci• ne done que l'ceil ert un ce11feur plus
fevet~e
&
un
tcr~t~teur
bien plus cxaét que l'oreille. Or
l'ouvra~e
qu'on entend réciter, qu'on enteod lire agréa–
blcment
lcduit plus que l'ouvrage qu'on lit foi-m.Ome
&
de fe:1s froid dans fon cabinec. C'e!t auffi de cetro
derniere maniere que la
l.tlure
ect la plus utile; car pour
en recueillir le fruit tour entier, il
faut du menee, du
repos
&
de la méditation.
·
Jc n'étalerai point les avantages qui naitfent en fou–
le de la
ldlttre.
11
fuffit de dire qu'elle e!t
indifpenfa–
ble pour orner l'cfprit
&
former le jugement; fans elle,
le plus beau naturel fe detféche
&
fe fanc .
Cependcm la
leélt<re
ect une peine pour la pi upart des
hommes; les militaires qui l'ont négligée daos leur leu–
netfe font
incapables de s'y plairc dans un ftge mur:
Les jouours veulcnt des coup
s decartes
&
de dés qut
occupellt lenr ame, fans qu'il
fo.itbe(oin. qu'elle conrri–
bue
i
fon phitir par lme :m
entton futvte. Les tinan–
ciers, toujours :tl;ités par l'amour. de
l'incér~t,,
funt in–
feofibles
a
la culture de lcur efprtt. Les mmt!tres, les
gens chargés d'affaires, n
1
ont pas le tems de
)ire; ou
s'ils li{eoc quetquefois, ce n'ert, pour me fervt.r .
d'uo~
imagc de
Pl~ton,
que comme des efclaves fng111fs qut
craigneot leurs maitres.
(D. '].)
,
LECTORES
ort
DtscouRS DE BoYLE, (
Theol.)
c'ert une fuire de dilcours fondés par Roben Boyle en
1691, dans le deaein, com!ll.e lui-mer;te l'nnnonce, de
prouver
la vérité de In reltgton chréttenoe contre les
lntiddes, fans entrer daos aucune des coutroverfcs ou
difputes qui divifent les Chrétiens. Le bnt de cet ou–
vrage ect auffi de réfoudre le_s
~ifficultés,
&
de
l!'v~r
les 1crnpules qu'on peut oppoter a la profeffion du Chn–
!tianiCmc.
LEDA,
(Mytholog.)
femme de Tyndare, roi de
S
parte; fes trois enfans Cn!tor,
Poll~.x
&
Hélen~ ~~~rent nommés
T yndnrides
par les Poctes. Son ht!totre
fabuleufe
connue de tout- le monde, u'a point encore
eu d'exp!Ícations raifonoab\e
~
mais la rufe que )upiter
cmploya, felon h _F ablc, pour
féd~ire
cette reine, nous
a procuré des chet-d'ceuvres en petoture . 11
faut cou–
vrir d;or le tableau de
l.t
Llda
du
Corre~e
pour fe
le
procurer ; il
Ce
vendit viugt mil!e livres i,l y a dix ans
daos la fucceffi on de
l\11.
Coypel, premter petDtre du
Roi, quoique la tete de la
L lda
flit endommaeée. M.
CoyP.eln'avoit jamais ofé toucher
a
cette belle tctc,
&
mcler fon pinceau
a
celui du Correge.
(D.
'J.)
LEDE, LE, le
llde
ou le
ledltm , (Botan.)
e!t une
efpece de ci!te qui porte le
ladanrtm .
Tournefort l'appelle
cif/tti ladanifera, cretica, flore
purp11reo,
coro!!. [.R. H .
t9.
Belloo le nomme
ciflru
e
']«a
ladanu~
in
Cr.!a
tOiitgitttr,
obferv. lib.
l.
c. vij.
Proft>er Alpm le déhgne en deux .mots
!.ladm:um crett–
utm,
plant exot. ll8.
cifl"' lartrmu foltlf
par Weeler,
itin.
219.
cijl>tJ
laudanifel'a,
cretic:~,
ver,:,
par Park.
:heat.
666.
'T'he GHmbearing rock-rof•
en anglois. Voi–
ci
fa de(cription trds-exaéte.
C'e!t un arbrilfeau branchn, touf!b, couché fur la ter–
re, h•ut d'un ou de deux piés. Sa
racine eft ligneufe,
blanchatre en-dedans
noir~ tre en-dehor~,
longuc d'en–
viron un pié, tibrée
'&
chevelue. L'écorce ect rot¡geil–
tre intérkurement, brune extérieurement
&
gercée. El–
le pouffe beaucoup de branches grotres
co~me
le doigt,
dures, brunes, griCatres,
&
couvenes d'une écorce ger·
cée. Ces branches fe fubdiviCenr en at¡tres ramcaux a·un
rouJ~e
foncé , dont les petits jets font yelus
&
d'un
verd·pale. Les feuilles y naitfent oppofées deux
a
deux,
oblongues, vert-brunes, ondées fur les bords, épaitfes,
veinées
&
chagrinées. Elles font longues d't¡n pquce,
Jarges de huit
011
neuf li11nes, terminées e11 pointes mouf–
fes, portées par une qucuc longue de trois ou
qp~tre
Jignes f'ur une ligne de largcur.
Les tletlrs qui naiffent
a
l'ex trémité des rameaux, out
un pouce
&
demi de diametre; elles font compo(ées de
cinq pétales de couleur pourpre, d¡ifqnnés' arrondis ,
quoique étroits
~
leur noitfance, marqué> d'un onglet
jaune,
&
bien fouvem déchirés fur les bords.
· Du centre de ces fteurs fort une touffe d'étamines
ja~nes
1 cqªrgées d'qn
p~ti~
for¡¡met 1
feuillern?I!~. E!I~s
LED
environnent un pillil long de deux lignes,
&
terminé
par
uu tilet arrondi
a
fon extrémité.
Le calice e!t
a
cioq feuilles
lon~ues
de fept ou huir
ti–
gnes, ovalaires. veinées, velues fur les bords, poimues •
&
le plus fouveot recourbées en bas .
Quaod la Beur e!t patfée, le pifril devieut
un
fruit
011
une coque, longue d'"nviron cinq lignes, prefque ovale•
dure, obtufe, brune, couverte d'un duvet foyeux
&
en–
veloppée des feuilles dtl calice.
C;:tte coque e1l partat:ée daos fa loogueur en cinq lo–
ges, qui font remplies de
~raines
meones. an,g;uleufes,
routTes, ayanr pres d'uoe ltgne de di,1merre. Toute la
plante e!t uo peu flyptique,
&
d'un g<;>\it d'herbes. Elle
viene en abondance daos les
monca~ne<
qui font au?res
de la Canée, autrefois Cydon, capitale de l'lle de Crece.
Diofcoride l'a fort bien conoue,
&
l'a marquée fous le
nom de
Ledon.
M. de Tournefort a obfervé dans le Poot un amre
cirte ladanifere, ou plút6t une variété de celui-ci, avec
cette feule di.fférence que fa Beur elt plus grande,
flor~
p!i.rprtreo
maJOr~
.
La réfine qui découle en été des feuilles de ces ar–
briaeaux fe nomme
labdanttm
ou
ladanu»1.
Voyez
L.A–
D.AN'oJM.
Lecicte d'Efpago
e a feuillcs de f,mle,
&
a
fletrrs blan–
ches, marquetées au
mtli.end'une tache pourpre,
ci/ltti
ladanifera, hifpanica
, falicÍIfolio, flore albo, macula' pt!–
nicante infi¿rnito,
ect encore un cicte ladanifere, qui ne
le cede en rten
a
ceux de Candie. Ses fteurs' !IUffi
~ran
des que la rofe font d'une extreme beauté; la fubtlan–
ce douce, réfioeufe, que nous appellons
ladanum,
exude
daos les chaleurs de l'été
~-travers
ks pores des feuil!es
de ce cHte en telle abondance que route leur furface en
ect couverte,
(D. '],)
LEDE'>MA,
(Giogr.)
forre ville d'Efpagne au ro–
yasme de Léoo, fur la riviere de Tormes, avec une
JUrifdiétion contidérable,
a
8 licues S.
o.
de Salamanque
Elle etl ancienne,
&
parolt avoir été conoue des Ro–
mains fons le nom
d~
Bletifa.
Sa
longit.
12..
10.
laeit.
47·
2 .
(D.
J. )
LEDUS, (
Glo~,
anc,)
riviere de la Gaule narbon–
noi[e; c'etl aujourd'hui le
Lez,
qui coulc
i
Mootpel–
lier, daos le
Languedo~.
LEEDS, (
Glog.)
ville d'
An~lererre ~n
Ynrcks-hire
avec titre de duché, autrefois la réfidence des rois
d~
Northumberland, durant l'heptarchie . Elle ett
ft1r
la ri–
viere, d'Ar
e, a 20milles S. O d'Yorck,
13.9
N. O. de
Londres .
Long.IJ". r8.1atit.
5'3·
4~·
(D.J .)
LEER
I)AM,(Giog.)
Lar~ri,
petite ville des Pays–
bas daos h Hollande, fur la Linge,
a
1,
lieues d¡: Gor–
kum,
&
environ at¡tant de Viane.
Long.
:u.
1.3.
la1.
j"l.
j"6.
Cette ville e!t bien moins connue comme un tief de
la maifon d'.'\,rkel, que ponr avoir été la patrie de Cor–
qeille Jau tren,
(j
fameux fous le nom de Janienlus, mort
éveque d'Ypres en
1639,
~gé
de f4 ans. Son livre, ou
il
fe propofc d'expliqner les
fenrimens
inimelligible< dll
S. Augn!tin fur les matieres
a~>llrufes
de la grace, a don–
né lieu
a
un malheureux fchifme, <Jont l'Egli[e romaine
&
fur-tout celle de France, a foutfert de l!randes plaies
qui faignent encore,
&
qu i devroient bien ft: cicatrifer.
LEEU\;v'IN, LA TER
RE
DE, (
Geog. )
c'ell·:l·dire
terre de la Lionne;
pays de la Nouvelle-H">IIande, dans
les terres aullrales, emre la
terre d'Endracht oti de la
Concor.d,
&
la terre de N uitz, emre le
12f
&
1~
·J36d
de
long;tt~de
1
&
entre le 30
&
le
3J"d
de
latit.
fud. La
cóte n en efl pas encore découverte au nord .
I,EGOE;
ou LEGES,
(Giog. anc.)
''"",aocien peu–
ple d'Afie, qui habitoit vers le Caucafe, entre I'Aibanie
&
les Amazone>, le long de la mer caí'pienne. Strabou
fív.
ll.
p.
f03, le> mer entre les peuples Scythes. (
D.J. )
LEGAL, adJ.
(]rtrifpmd. )
[e dit de ce qui dérive
de la loi, comme un· augmeot ou donaire légal.
1/oyez
{'1.
u
G M
E
N
T
&
Do u a 1RE. ll y a des peines
llgalei,
c'eft·a dire qui font ti¡ées par les
lois,
&
d'autres q¡¡i
fonc arbitajres.
(A
)
LE'GA~ISATI<;JN,
f. f. (
Jr•rifprud.) !ittera t'./!i–
monialii,
etl un certtticat dqnné par un officier public,
&
par lui l]luni du fceau dont il a cotltume d'ufor,
p~r
lequel il atte!te
qu~
!
'aéte au l:tas duque! il donne ce q:r–
titicat e!t anthentique daos le lieu oñ
il
a été
patf~,
&
qu'on doit y ajoüter meíne foi. L'etfet de la
llgalifatioxz
ef!, ¡:omme l'qn voit ,' d'étcndre l
1
outhenticité d'uq aéle
d'un lieu dans un autre, o
u
~lle
ne feroit pas cquoue
fan~
cette fqnnolité.
L 'idée
qqe,_préf~nt~
nature\Jement le.terme de
'llgf11i–
¡a-t•on,
ert qu ¡1 do1t torer fon étymologte de
/oí
&
de
li–
ga/,
~
que
llgalifer;
e·~~ r~l)drc
un ¡téle confor¡ne
a
-
.
.
1~