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LEC

110

ii

celles qu'on appelle

nuxicaiJUJ,

!JOO

pas que les

pia re> colonnes ainri oommées, paree qu'cllc; portent

pour revers les colonncs d'Hercule, avec la famcufc de–

vife du ""

plut ultra;

non p3S, dis-¡c, que ces derni.:–

rcs piallres foiem d'un titre plus fin que les

m~xicnines,

mais a cauCe de leur

ilcbo,

qui a la rcfontc laifie un

d6chct de pres d'un pour cent.

LECK, Li!:'

en ftamand

DE

LECK,

&

L YCI AS

daos Ptoloméc, (

Glog . )

riviere des Pays-bas. A pro–

e_rcment parler, c'efi moins une riviere qu'un bras du

~hin.

Cluvier,

áe tribut B.bmi alveit,

c.

vi.

rem~rque

que le nouvean canal dans lcquel C ivilis tit coulcr le

Rhin, efi

pr~fcmomcnt

le Lcck,

Lu<a,

qui

paiT.~nt

a

Culembourg,

ii

Viane

i

Schooohove, fe perd dans 13

Meufe prcs du village

de

Krimpen.

M.

Corneille a ct>n–

fondu le

Luk

avec la folfe de Corbulon,

fo{[a Corbu–

lollil.

Un diplome de Charlemagne en

776,

nomme le

Lec

k

.(.ockia,

Heda dit daos fa chroniquc de Hollande,

que ce fut en 841 que l'on releva fes bords de fones

digucs.

(D.

J.)

LECHONA-GEEZ,

(Hifl.

mod.)

ce mot lignifie

langtu

[ava11te.

Les Ethiopiens

&

les Abiffins s'en Cer–

vcnt pour

d~ligoer

la langue daos laquelle Cont écrits

leurs livres facrés; elle o'efi poiot cntenduc par le peu–

plc, étant rcfervée aux feuls

pr~tres,

qui Couvent ne l'en–

tendent pas mieux que les autres. On croit que ce!!c

languc ell !'anden éthiopieo; le roi s'en fert dans fes

édits

~

elle

a,

dit-on, beaucoup d'affinité avec l'hébreu

&

le fyriaqoe.

LEGHT,

C.

m. (

Comm.

&

Mar.)

mefure fort en

ufage fur les mers du norá : elle contient douze barrils .

J..;E~ON,

C.

f. (

Gram. Mor.)

c'ell l'aétion d'innrui–

re.

Le~

ma'ltres de la jeunelfe en s'écarrnnt trap de la

maniere dont 1:>. naturc nous inflruit, donnent des

le¡ont

qui

f~tiguent

l'entendement

&

lll mémoirc fans les enri–

chir

11¡

fans les perfeétionncr.

Les

h¡o111,

la plupart nc font qu'un aiTemblage de

mot~

&

C:le raifonnemcus,

&

les mots fur quelque ma–

tierc que ce foit, ne nous rendent qu'imparfaitement les

idées des chafes. ·L'écriture hiérogliphique

d~;

aociens

cgy

ptiens étoit beaqcoup plus propre a enricbir pro

m.

P.te~

t~ent

l'efprit de coonoilfances réelles, que nos tignes

Cl,e

~Ollvention.

JI

fau(lroit traiter l'ho¡nme comme un

ltrc. orgaoifé

&

feQ(ible;

&

fe fouvenir que c'efi par fes

organes qu'il

re~oit

fes idées,

&

que le fentiment feut

tes

fixa

qans fa

mémoi~e ,

En Métaphylique, Morale,

Poli¡ique, príncipes

\les

Arts ,

&c.

il

faut que le fait ou

J'exemple fuive la

1e¡ on,

fi

vous voukz. rendre la

ltfon

Wile.

Ü !l

f(lrmeroit mjeux la raifon en faifao t obfervcr

la liaifon naturelh! des chafes

&

des. idées • qu'en <fon–

nant l'nabitude qe faire des argumens; il faut

m~ler

l'Hi–

lloire tlatt¡relle

&

civile, l:i Fabl!<-1. les embli:.mcs, les

ai–

Ugories ,

it

ce qu'il peut. y

~voir

d•abllrait daos les

le–

f.""'

qn'on donne

a

la jeunclfe; on poUiroit imagioer

a·~~écuter

une fuiu: de t11bleaux. doot t•eofemblc:. infirui–

roit des <levo

ir¡

des

ci~óy~ns,

&

e.

Quaqd les abllraél:i<;lnS dellicnnent ¡;¡éceJfaires

1

&

que

le

ma~tre

n'a pu parler atp; fens

&

a l'imaginanon pour

inlinuGr

&

pou¡ graver- un precepte impórtaot, il devroit

le ller

d~nS

l'efprit de fon éleve

a

UD

feotim~nt

de pei–

ne ou. de

pl~íir,

&

re

fixe

~inli

dans. fa m,érnoire; en–

fin

dan~

toutes tés innnuél,¡ons. il f:iudroit avoir plus d'é–

gard q11"'oq 11'en

a

c:u·

Ju(llll'~ pr~fent

au.

mechanifme de

l'homme.

L~o,N,

(Tblol.}

daos la Bible, les peres-

&

les au–

teurs

ecclétia!li~ues

font \es tenrtes difl'érens dans lef–

quels le (exte

d

un mcmc

~u.~e.u~

ell reodu

~ans

difl'é–

Ten~

manuf<;rits ancieos ;, clittereoces qui viennent pour

l'ardinaire de

l'alt~tation

·que l

e tems y

a

apponé'e, ou

de

J'i)¡r¡orao~e

des copifics.

P:-

TE.X.TE

.

Les

ver(ions de l'Ecri'ture p

ortent fou

vent des

le¡o»J

clifl'ér~ntes

du texte hébreu;

&

les divers manufcrits de

ces verfi'ons préfentent Couvent des

le¡ont

difl'érentes en–

Ir•

elle~.

La

grande affaire

des

critiques

lt

dese éditeurs ell de

Mterm~ner

la quelle de. plufieurs

le¡on1

e1l la meilleure ;

ce

qui

Ce

fait en confronmm les différentes

lefOJIJ

de

plufieurs manufcrits ou imp<imés ,

&

choifi'lfant pour bon–

ne, celle dont les e1preffiom; font un fens plus confor–

me

il

ce qu'il parolt que l'auteur avoit inteotion de di–

re, on qui fe reocootre daos le;. manufcrits, o

u

les im–

primés les plus correéis .

LEt;ONS,

111

eemu áe bret•iaire,

ce font des fragmens

foil de t'Ecriture, foir des

J;>P ,

qu'oo lit

a

matines .

ll

J

a de$ m3tines ;\ neuf

ltf_OIIJ,

a

trOÍS

/efOHJ

On dit au.ffi

lepvu

Je Tbltlo:ie,

comme

le¡o,.

tf•rlf'–

it

á<

¡¡rtt

,_

&c.

L EC

. LEc;o

N, (

llfarlchaflui~.)

fe dit égalemcnt du cava–

hcr

~

du cheval, qu on 111rlruit

dan~

les maneges . Le

canher doone

lc¡on

au ch"val eo IU! apprenlnt fes sirs

de manege ,

&

le maltre en pJrlant

i

l'académille

a

che·

val, fur la lituatioo de

Con

corps,

&

fur la tu;on de

conduire Con chcvol.

En

donnant

lepn

a

un chcval

il faut le prendre toujours pllhór por les carelfes

&

1~

douceur, que par la rigueur

&

le chhiment.

LECTEU

R,

(L ite/rae. moJ.)

1erme général; c'e(l

toute perfonuc qui lit un livre, un écrit, un ouvrage ,

Un

attt~•r

a

genottx

dan1

un

humMe

prlface

,

Att

leEteur

'lu'iJ entntit

1

n

beaa

tÜmandtr gract,

it

ne doit pas

l'efpércr lorfque Con

livre en mauvais ,

paree que rien ne le

for~oit

:l

le memc au jour; on peut

ctre tres ellimable ,

&

i~norer

l'art de bien écrire. Mais

il

faut autli convenir que la plllpart des

l<llwrt

fonr des

ju~cs

trop rigides,

&

foo vcnt in¡uOes. Tour homme qui

fa1t Jire fe garde bien de fe croire incompérent fur au–

cun de> écri1s qu'oo publie; favans

&

ignor~ns,

toas

s'arrogent le droit de décider;

&

malgré

la difpropor–

tion qui ell entr'eux fur le

m~rite,

toas (ont

3lfc7.

uni·

formes dans le penchant naturel de condamncr

C:~n

mi–

féricorde. Plulieurs cauCes concourent

a

leur f>ire por–

ter de faux jugemens (ur les ouvrages q" 'ils lifent; les

principales font les fuivamcs, di(cutées atrentivemem par

un habite homme do liecle de L ouis XI V. qui n'a ¡>as

dédaigoé d'épancber

Con

cceur

a

ce fujet. .

Nous lifons un ouvrage , ·

&

nous n'en tugeons que

par le plus ou le moil'ls de rapport qu'il peut avoir avcc

nos n,ons de penfer. Nous ofl're+il des idéc.; confor–

mel aux nótres

nous les aimons

&

!IDUS

les adoptons

auffi·tót · c'efi-t'a !'origine de notre complaifance pour

tout ce 'qae nous approuvons en général. Un ambi–

tieux , par exemple, plein de Ces

p~ojets

& .

de fes efpé–

rances, n'a qu'a trouve¡ dans un llvre des tdées qm

~e­

tracem avec un éloge de pareilles imagcs, il go(lle

m–

finimeot ce livre qoi le 6aue. Un amant polfédé .de

fes inquiétudes

&

de fes deíirs , va cherchant des pcm–

tures de ce qui Ce palfe daos Con cceur,

&

n'efl pas

moins charmé de tóut ce qui lui repréfenre fa paffion,

qu'une betle perfonne l'eil du miroir qui luí repréfente

fa beauté. Le mo)<en que <fe tcls

/dleurr

falfcnt ufage

de leur efprit, pui{(¡u'ils n'en font pas les ma!tres? hé,

comment puiferoient·ils dans leurs fonds de

tdées c:on–

formes

:l

la raifon

&

a

la vérité quand une feulc tdée

les remplit,

&

oc lailfe point de place

~o~r

d'autres?

De plus,

il

arrive Couvent que

la p!lrnahlé

o!f~

fque

nos foibfes lamieres

&

nous aveuglc.

O

o

a

des ha

•fo.ns

étroites. avec l'auteur d'oot on lit les écrits , on l'ad

m1re

avaot que de le Jire; l'amitié nous infpire pour l'ouvra·

gc la mémc vivacité de Cemiment q¡¡e po ur la perfonnc .

Au contrai're notre averlioo pour un

~urre ,

lepen d'ín–

téret que> nous prenons

¡¡

lul

e

&

e'e(\

malheurcof~ment

le plus- ordio1lre), fail d'avance du torr

a

fo~

ouvrage

dans- ootre ame

&

nous ne cherchons , en le hfaot • que

les traits d•une

~ritfque

ampre. N ous ne dcv rions ave

e

de Cemblables. difj>olitions poner notre avis que fur dG

livres dont les .¡¡.uteucs nous. font inconnus .

Uo· <léfaut parti'culier ;\ notte oati'on. qui s'étend toas–

les jours ctavantage.

&

qui conllitue

eréfememen~

le ca–

ra8ere des

ldleurJ

de ootre pays, : ell ,de,

dé~nfer

par

air ,. par méchanceré, par

la

prétenr'?" a 1;rpnc.les ou–

vra"'es nouveau:.: qui G>nt vratmem digneS- d éloges. Au–

joufd'hui ( dit uo Philofophe

d~ns u~

o.uvrage de

ce

ge~re qul d\Jrera Jong-tems) , , aUJ<'Urd hu1 que

cha~un

a[p•–

" re

a

l'efj>rit,

&

s•eo croit avoir beau_:oup;

anJou~d h~!

qu•on met tout en ufage pou r érre

a

peu de fra¡s fp•–

" rituel

~

brillant, ce

n'~(l

plus pour s'i':'Clruire .• c'cfr

,

::

pour critiquer

&

pour ridicu-lifcr qu.'on ht. Or ti !''efr

point de livre qui puilfc teni< con:re

c~tte

amere d1fpo:

fition, des.

leffettrt.

La pl llpart d emr eux, occopés

a

la recherche des défaut.> d'un ouvrage, foot comr'.e

" ces animaur immondes qu•on rencontre quclquctms

:: daos. les villes,

&

qui nc- s'y. prorru:nent

q~.

pour en

,. chercher les égo61s. fgnorerOlt·on

en~orc:

qu 11 n.e faut

pas moins de lamieres poor appcrccv01r les beautcs que:

" les

d~fautS-

d'un ouvrngd

Il

faut alter

a

)a challe de<

idées. qU1lnd• oo- lit. dit un angi01S,

&

.fa¡re grand cas

d'on Jivre dom on en

r~ppone

un ccrtam

no~re.

Le

,. favant faillfre

pou~

s'éclairer encare,

&

s'enqmert fans

u

fatyre

&

fans.

m:~lignité .

.

Joigncl. :\ ces trois caufes de oos (aur Ju-gemens en

ouvrages le manque d'atrention

&

la répugnance naru–

relle pour tout cc-qui nous anr.che long-tems

for

un

n:'c!–

me objet . Voila pour'luoi l'auteur de 1

Efpnt .lu loo<.,

tQut inr.éretraot

qu'cll

[011.

ouvrage

en

a

ti

fort

m~!ln-

phe