LEC
fllifoient ewe leélure; mais Bingha':ll, dans fe5
tVItifuí–
tll de I'Eglifo,
1.
ll.
p.
18.
&
fswu,
remarque <JU'i ne
paro?t pas qu'il
y
aít eu aucune églife, cxcepté celle
d'Aieundríe, ou l'on ait permis aux la't'cs de Jire I'E–
crlture-faime en pub!
k:
cette petmíffion étoir accordéé
m~
me
aux catéchumenes
d~n~
cette églife. Son femi–
ment en que tant6t les diacres' tant6t les pr.!tres
&
quclquePois les
t!y~qae~
s'acquittoient de ceue fonéli'an.
Dans l'églífe grecque, les
ldles¡rs
étoient ordo11nés
par l'impoótion des mains; mais, fuivant Hlben
certe
ct!rémooie n'avoit pas líeu dans I'Eglife
rornai~e.
Le
quatrieme aoncile de Carrhage or<!onne que
l'év~que
mettra la Bible cmre les mains da
/dleur
en pré fence du
peuple, en lui dífant:
Ruevo:.
u
llvr.,
&
[oye::.
leéleur
de la paro/e de
Di~st:
Ji
vqus r•"'plijfez fidllernent vo–
tre emploi, vous f/Ure:r.
P'"'
"'~"~
eeux
~ui
admi11ijlre1tt
l.s
pnrole de
D
ieu
.
C'cfl
il
l'aml:¡on
&
fur le pqpitre que la leélure fe fai–
foit;
de-1~
ces expreffions de faint Cyprien,
fiipcr pul,
pitum impo1ti, ad pulpi:u"' venire.
D os perfonnes dé
confidération
f~ f~ifoieat
hoqneur de remplir cene fon·
élion. Témoln
J
ulien, depuis empereur,
&
fon frece
Gnllus, qui
tqretJt ordonnés
lelln"'
dans l'églife do
Nicomédie. Par
la
noy~lle
123
de Jullinien, il fut
défcodu de
c~oiqr
pour
lellmrs
des perfonnes
au~def
fous de dix-huit ans . Mais :¡vant ce réglement, an avoit
vu cet emplqi rempti par des enfai\S de
7
~
8
aQS
l
ce
qui venoit de ce que
le~
paren> ayant confacré
<!~ bon~
ne heme leurs enfar¡s
a
l'églife; on voufoit pa•·la tes
rnettre
en
!ftat de
Íé
r~ndre
capables des fon&iilns
le~
p~~s diltjcil~s
du
facr~
mioillere.
f7oya:.
le
Pilllqn, de
.H.lOrery.
LECl'IO<\IRE,
!elliettrii,
f..
m.
~errne d'hifl.~ire
eedlfiaflirru,
c'étoient, dans Jléghfe
gr~cque,
des cleros
dont la foqélion coniÍO:oit
~
porrer les corp1
IT!Qrt~
fur
nne efpece de qrancard, no:nrné
lellum
ou
/e{lica ,
&
!
les enterrer. On les appelloit auffi
copi~t~I
&
dqyms.
f/o vcz:.
GC$
motr
a
Jeur place .
Úhez tes anciens Romains, il
y
avolt auffi des
lelli–
e•ires,
c
1
cll·i\·dire des porteurs de litiercs, qui <!toient
i-pcu-prcs ce que font chez r¡qus les
;>or\~Urs
de chai–
fe
V"yn
LrTIERE.
LECTtCA IRE'
lellifaYÍIII.
e
Litt!rat. )
par Suétooe,
!!••·tmr de Ntiere;
les Romaiqs avoient doux
li>rtes de
ltllicaireJ
,
les uns qul étaieqt de
leur !rain, de leqr
"'aifon, qu'ils avoient
a
leurs gages, comme
nos
grands
feigneurs
o~t ~
Vorfailles des pqrteurs de chaiie
r
eux;
les amrcs
{ell.ieairfi
étoient au publlc, on les
lquoit
quand ou voulait fe fairc
porte~
en litiere comrr1e on
loue
~
Parí" des p.qrteurs de cha1fe qu'on prend fur la
pl:lce,
&
qu'qn paye pour fe
f~ire
porrer oii l'on veut.
Ces
lcllicaira
publics étoient
a
Rome daos
la qou-z:ie–
rne région au-dela du Tiqre ; le oom de
lelliea_ire
fut
enCuite appliqué dans l'égtife grecque
a
ceux qui por–
toiem les morts en tcrre pour les enterrer, paree qu'on
portoit quelquefois le corps mort au bucher daos des
li–
tierc< che-z. les R omains.
e
D.
J.)
~ECTIQNN
AIRE,
C.
m.
(
Gramm.
&
l..ith11rg.)
livre d'E glifc qui contiem les
te¡;ons qui fe
llrent
ª
l'office. Le plus ancien
lel1io11114ire
a été
compof~
paf
fnint
J
ér6me.
L.ECTIS.TERNE.
f.
m.
{eflif1erniqm,
e
AIIIÍ'f. ro–
mai'nú.
)
oértlmonie religieufe pratiq?6e chcz .ks
~nclen~
Roq¡ains dans des tems de calarn1tés publiques, aliq
d'e¡ obtenir la cerfation.
·
·
l?añ de Rome
3f4,
un qtal contagien¡ qni faifoit
mourir
toU~
les beO:iaux, jetta la coqO:ermrion daos la
vilte.
Le~ ~uumvirs,
apres avoir
confult~
¡es livres fa–
cr~s
des flbylles, ordonnerent le
lellifterne.
Cette cérémonie ancienne avoit déja été 111ife en ufa·
¡:e au
r~pport
de Valere-Muime,
liv.
/l.
chap. sv.
fous le cqnfulat de Brurus
&
de Valerins
Publico.!~.
Pendant cette cérérnonie
1
on defcenqoit les fiatues
des
die~
de leurs niches; on les conchoir fur <l<s
lits
autour des rabies drerfées
d~ns
leurs rernples; 011
leur
fervoit al<us pendant huir JOUrs, aux dépens de
1~
répu–
blique, des repas rnagnt6ques, cornme s'ils_ eurfent été
en état d'en protlter. Les citoyens, chacun fcton leurs
facultés,' reooient table ouvene. lis
y
invitQient indiffé–
remment amis
&
ennemis, les étrangers fur-tqot y étoient
:tdmis. O
o
metroit en liberté les prifonniers ,
&
on fe
feroit f11it un fcrapole de les faire arréter de · nouveau,
:apres que !'l fcte étoit
fini~ .
Le foin
&
l'ordonnance de cette féte furent confi és
-aux dnurnvirs Ñbillins jnfqu'il l'an
n-8
de Rqrr¡e, qu'on
créa les l pulons,
a
qni l'on attribua l'ioteudancc de toas
!es fefiins facrés • •
·
LEC
l.7I
T ite- Live, en nous apprenant ce détail
ne die point
~
le
céle~re lelliflu>~e ~e
l'an. de Rome
3f4
produifib
1
effet qu on eo efperoJt; ma1s le troifieme
lellt(lerwe
qu'on. cjreffa _enviran trenre-fix ans apres l'an
39'=>,
pour
o?temr des d1eux, la fin d'une _peO:e cruelle, eut
fi
peu
d e!ficace, qae 1oo recourut
a
un aurre genre bien fin–
g?her de
d~votion;
ce fur
~
l'in{litution des Jeux fcé·
mques; 011 fe ll_atta que
c~s jeo~
o'ayaot poinr encare
paru
a
Rome, 1ls en fero1ént plus agréables au• dicux.
Cafaubon a le prcmier remarqué fur un
palf.l~c
du
.fch?liaO:e de Piodarc,
O~ymp.
odc l .
que les
lrflrjlcrnes
étOJent
~n ura~e
!=hez le; Grccs , avant que d'étre con–
nus des E.omams . Mais les Grecs mémes avoient pris
cet.teco(\tu!f1e des Me_des
&
aurres peuples orient:>UX,
q01 COUChQJCOt Jeurs dJCUX rur Jcs QreiJJers
puft•innria
&
leor fervoient de magnifiques repas.
'
'
M.
Spon. a vu
a
Athenes un bas-relief de
m~bre
qu'il croi¡ étre la figure d'un
l~lliflerwe.
Ce bas rctlcf
repréfente 11n lit élevé d'un pié,
&
long
d~
denx
fur
Jeque! en le dieu Sérapis,
1enan~
une eorne
d'abo~dan
ce . 11 a des fruits devant tui,
&
foq boiffeau fur la té–
te ; plus bas en
1
lis,
~
autour <!'elle
qQatr~
ou cioq fi-
gures d'hoQimes.
·
·,
L~lli(lernt
eft un mot purcn¡cnt .Jatin, qui figniñe
1
aél10n de dreffer, de préparer des llts,
4
{tllis jl<r·
nendís;
ces líes étoient alnfi préparés qans les
f~tcs
ou
poqr inviter
·¡~
dicUX
a
s'y CCI)dte pclld;lgt Ja
IIUÍt
1
OU
pour y placer
l~ars
llatues
&
lcurs
fmag~s
. Quanr
~
11
de(jerte des
"'et~
qu'on leur otfroit peodant la durée <\u
lelliflerwe
,
comme ils n'y toqGhoient
p~s,
les pretrel
!le le<trs temples er¡ faifoient leur ¡>rofit.
(D . '}.)
LECTOlJ~F;.
ott
LEICTQU
RI;,
qrt
LEJ–
TOUR,
olf
~1\ICTOURE,
en latín
L atlora,
gén.
Lalfo•'tl~,
Lellora,
~ealtra,
L ellori11m
~ Leé1ur«Jt~,
(
Qlqg,)
ancienne
&
fbrte
ville
d~
Frar¡ce en Garco–
gn~,
capitale de llf\rmagnac , avcc un vieu x chareau,
&
un évécl¡é futfraganr d' Aufch. Elle efi fur une mon–
~agne,
au
pi~
de laquelle paffe la riviere de Gers,
a r
lieqes E. de Condom,
8
S. O. d'Agen,
8 N, E,
d'Auch, '4í S. O. de París.
·
Cette ville éroit le chef llctl du pcQple
I.,aflorates,
dont le nom eO: marqué daos une infcription romaine
¡
mais il ne fe trouve in<\iqué nallc part avanr l'irin érAire
d'Antonin, oii l'on voit la ville
Lell.oure
fur le chemin
qui, palfant par .t\ufch, alloit
a
Comminges. D epnis lé
s;inquieme lléde, le nom
Lallora
,
&
celui des
év~qucs
de cette vil le, Ce lifenr dans les fignatures des concites,
Philippe le
~el ~Cq\llt
Ltfloure
en
1300
d'Elie Tallei–
ran , comte de Périgord.
On lit
d~r¡s
qruter qes copies d'infcriptions
a~tiques
trouv
ées a Leitl_qure,
daos l'une dofquelles
i1
y
a
R.
P.
L
.AcToR.AT.&
dans qne autre
Crv iT ,
L.AcToR~<r.
qes
t
itre; qe citl
&
de
rlpu,b}i~uc
marquent une yille
libre.
On
a
auffi découvert un tres-grand nombre !l'infori–
ptions tauraholiques
a
L.•lfouce;
pr;fq\le
IOU!e~
ont
~~~
faites fous qordien
111 .
qu'on nomrne autren¡e[!t
G~r~
dim
Pie,
póur le retm1r de la
fanr·~
de ·cet empereur
1
guoique cette ville
y
prh le plus petit
iqtér~t
du.
J~oq~c.
Vrzy•::.
Cm..L.aillo""
modcrne, Had. de
V~lloJs,
nllt,
G:z/1. p.
2f9·
&
M. de
Jl4arca
dans ft;>n
hi(l. d. 8 /,!rn,
liv. l. eh.
ro.
Long.
t8.
t6.
r3·
laert.
43·
rq.
2.
LECTURE,
C.
f.
etlru.)
c'en l'aélion de tire.
opération que l'on apprend par le fecours de l'art.
Cette opération une fois apprife, pn
h
fait des yeux ,
ou
a
haute yo}x.
~a
prcmicre requiert Ceulcrnenr
1!1
con·
noírfance des
let¡re~, <1~ l~ur
foq ..
&
de lel1r affembla–
ge; efle devient prornpte par l'exerctce,
&.
fuffit
a
!'hom–
tl\e de cabiqet.
~'au¡re
maniere demande, poo r
_lla~er
l'oreilte de< auditeurs, b.eaucoup plus qqc de favoor IJre
i>.onr
foi-m~me;
elle exige,
p~L\t
plairc
a
ceux qui nous
écoutent, une parfai_¡e lntelligonce des.
c~ofes qu:o~
leur
tir
un fon harmomoux , une ¡>rononc1attoq d1fhnéle,
Ún~
heureafe tl6xibilité daos
les organes de la voix,
tant pour' le changement des toes que pour le; paufes
néceffaires.
,.
M~i~, qu~l qu~
foit le
tale~t
du
leéle~r,
il
ne pr<;>dui!
jamais uq fentimenr
ele
pla1ór
~uffi
v1f que cel ut qut
pair de 'ta déélamation.
~orfqu'un
aé{eur parle.
il
vous
anime
il v.o¡¡s remplir de fes peqfées, il vous tran fmet
fes paffions·;
il
vous prclfcqte,
~oo
une imagc, ma·s
u~e
figure, ·rr¡ais t'-objet
m~me . Dan~ l'a~ion
tout efi VJ·
vant
tQUt fe meut
¡
le fon de la vo1x,
la beau1é du
geO:e' en un mot tom confpire
~
donoer de la gra·
ce
o~
de la force au difcours. L a
,lellure
efi
~outc
1
dc!–
nuée de ce quí frappe les feos; elle n emprunte nen d eux
qui puilfe
6branl~r \'efpri~,
elle manque d'ame
&
de
yi~ :