LEA
t•ur,
ls f•meu fe
t oli',
qul porte iodilfot emmcnl dans
'l'hifioire, le nom de
tour de Lla11elrc,
ou celui de
tour
de H/rD,
commc: Strabon l'appellc
"'ru'Ti c
~-t
1
.úc
-::-tJ
1..,.,
,
t'dt fituée .-ur les borde eu
c~n~l de~ D~rd~nelles .
Cet1e
tour
du canal
d~s Dard~nellcs
a été immorta–
lifée par les amours d'Héro & de
L ttllldr<.
Héro étoit
une jeune prt!trelle de Véous dans
la vi
!le
de
S
dios ,
&
L!a~tdr,
étoit un jeunc homme d'Abydos. Ces deax
..,ill~s,
bátles dan
le lleu le plus érroit de I'Hellefpont,
vis-3-vis
1\mo
de l'au[re, au bord des
c;leu ~
riva¡;cs op–
pof~s,
ne fe rrouvoient féparées que par une efpace de
1
a
Soo
pas. Une: fete qul attirolr
a
Sellos les habitans
du VOtlinage, fit voir
a
Lln.ndr<
1'1
belle Héro, daos le
temple méme, ou elle s'acquitroit de fes fonéHons ; elle
le vit au
ffi,
& leurs ccr;mrs fureot d'lntelligence.
1
ls fe doonerent de fréquens rendet.-vous daos
13
towr
du lieu, qui depuis mérita de porter leur nom, & ou
la
pr~trelfe
avoit Con appartemeot. ?our mieux cacher
leur intrigue,
Llandr<,
i
la faveur de la nuit, palfolt le
dérrcit
ii
la
nage ; mais leur commerce oe dura pas
long-tems: la mauvaife fa!fon étant venue,
Ll•ndr<
pé–
rit daos les tlots' & Héro ne
pouv~ot
furvivre
a
c;eliC
p<rte, fe précipita Ju haut de fa
tour, U<roti lacry,.tifo
littor< turri!
C'étolt du fommet de cette
tortr,
dit Sta–
<:c , que la prEtre(fe de Sellos avoit contlnuellement fes
)·cux anachés
fu~ le~
vagues ·de la mer :
J<d<t a.nxia tttrr<
Juprema, S<JliaJ in
Ji>«
HIÍI.
On fait comblen a':mtres poetes & d'anciens écrlvains
ont chaoté cene avanture. Virgile y fait une belle allu–
:lion
dans fes géorgiques,
/iv.
111.
v.
>.j'8
&
jHiv. QHilÍ
jtrnmiJ,
&c. Daos Manial,
Llanár<
prie les ondes de
mi~ner
l'épargner daos fa courfe vers Héro, & de ne
le
lubm~rger
qu\i fon retour,
parci1~
4:tm
propt~"•,
mer–
:zit<
cimn
r<d<o.
Anripater de Mitcédoine, parlant
de~
naufrages arrivés
flu
I'Hcll~fpont,
s'écrie daos l'anrho–
l o&ie,1.
l.
c.
lv. lpig.
7· "
malbeureufc: Héro,
&
vous
,, tnfortuné Déimaque, vc;>Us perdltes daos ce trajct
d"
,
peu de Oades, !'une un époux,
c5c
l'aQ[re une tipoufe
,,
chérle
,, .
Tour le monde a
h1
d:tns les hboides auribuées
a
. O
vide, les éplcres de
Llandre
& d'Héro, & peribone
n'ixnore que l'hifloire de ces dcux arnaos en racomér
avec toutes les graccs de la Poelie dans un écrivain grec ,
<;~ni
porte le nom de
Muf~e:
c'e(l un ouvrage
de
goilt
&
de fcmirncnr, pleln de tendrelfe & d'c!légance. Nous
en a
vous des traduélions dans prefque
toutcs
les langues
viva
me~
de I'Europe; mais nous n'cn :IVons poiot qui
égalc la noblefic
&
la pureré de !'original .
Enfin, les médailles ont rendu célebre la
to1tr
¿,
Ll.,,dr<:
on en polfede un grand nombre qui
port~nr
les noms des deux amans,
&
d'autres ou l'on voit
Lla"–
Ar<
préo;édé c;le Cupidon le flambeau
a
la maio, nager
vcrs Hé ro,
~ui
1•2ccueíl1e
du hl\ut d'unc
tour.
LE' N E, LA, (
Glog.)
riviere d'!rlaudc; elle a fl\
íource dans la provincc de MeinOer, au cornté de Kc;r–
~y ,
court
a
1 'ouen,
&
fe
j~tte
daos
1~ b~ie
de D iogle.
(D . .1.)
.
L E'-A O,
f.
m . (
Hljl.
na
t.
Miwlralogi•.
)
efpece de
pierre bleue qui fe trouve dans les lodes orientales,
!itr–
tout d•ns les endroitS ou il
y
a des mines de . charbon
de tcrre . Les Chinois s'en ferveot pour donner la cou–
leur bleQe
a
leur ¡>Órcelatne
~ il~
comrneocent par laver
.ceue pierre, afio de
la
degager de toute partie terrellre &
' impure
¡
ils la calcinébt
dáns-
des fourneaux peodant deux
ou trois \!cures, apri:s quoi ils l'écrafenr daos des mor–
t iers de porcel<¡ine, & verfent de l'eau P",r-delfus, qu'!ls
triturent avec la piehe; ils décantent
l'~au
qui s'ell char–
gte de la partie la plus
d~liée'
& contiouent ainfi
a
tri–
turer &
a
d6canter jutqu\1 ce que toute la couleur foit
en!evt!e: apres cette l?rép3rMion
ii·S
s'en fervc:nt poQr
pemdre eo bleu
le~r
pereela!oe .
On croit que le
llao
n'e(l qu'u.o vrai
fatiJ
la:euN;
mais il
y
a lieu d'eu douter, auendu que: la couleur du
latil
n'e!t poihr en état de
r~filler
i
l'aélioo du feu, qui
la fait difparo!rre.
17oye:e
L A
p
1
s
r;.
A z u L
1 ,
obferva–
úowJ Jur In
coJ~umn
Je
I'Afi<-
.
Et
11oyez.
1'
articl<
AZUil. (-)
L
i:
A
o, (
Glog.) axtr<>n,mt
L ÉA o
Tu N G,
riviete
de
1:1
Tartarie, oti elle a
(8
four<;e, au-dc:li de la grande
muraille, &
Ce
perd dans la mer. ·
LE' A O TU N G, (
Gl~g. )
valle c;:ootrée de !:1 Chi–
ne, dont elle ell féparée par la grande murallle & le
golfede Cang, tandis que la Corée & les momagoes d
'Ya.lola .fc!porent du pays des Tartares
Bog~
dll Niu
chh .Ses habitans • plus guerriers
&
moins ihdullrieuE que les
Chinois, n,aimcot ni
Jc Commcrce ni
l'
A¡.;riculture,
quoic¡ue leur
P"Y'
y foit propre.
'f•mc JX,
LEA
TI
y
~
plulicurs rnontagnes, cmr'autres
e
elle de Chang–
pé, qai.coun jufque d•lls la Tarrarie, depuis la gcande
rnuraille,
&
qui ell cc!lebrc par Con !ac de
So
llades d'é–
fendue. C'e(l daos ceue
monta~oe
que le
Ya
lo, & ie
Quemung prenoeor leurs fourccs .
Les lieux de la province, ou il o'y a poiot de moo-
19gnes , font lléri!es eo fromeot , millct, léj\Utnes &
fru irs .
Ce pays produit le gin-Gng, ainli que le Canada, &
fournit de méme des fourrures de c:allors, de mar·tcs
&
de zibeliocs. Chan- Yaog a de nos jours ufurpé la place
de
Llaovang,
qui en étoit la métropole.
On faic les étrao¡:cs révolutioos que le royaome de
Llao~:mJ
éprouva daos le dernier fiecle. M . de Vol–
taire en a peint route l'hilloire
en
qll3tre pages.
Au nord-ell de cette provioec
il
y
avoit quelqne• bor–
des de Urtares Mamcheou1, que le vice-roi de
Llao–
¡umd
traita durcmem .
lis
firenr , comme k s ancieos
fcythes, des repréfeotations hardies. L e gouvcroeur ,
pour réponfe, bn11:1 leurs c1baoes , enleva leurs trou–
peoux, & voulut tranfplanccr
le~
habitans . .'\lors ces lar–
tares, qui éroienr libres, fe choifirent
un
chef pour fe:
venger·. Ce chef, nornmé Taltfou, bauit les Chinois ,
entra viélorieux daos la cootrée de
Lrfao~r.,rg,
& fe ren–
dir
rna~tre
de la capitale en t6u.
Tairfou mourut en 1626. au milieu de fes
conqu~re;;
mais Con 61s Taitfoog marcho
m
fur fes traces, prit le
titre d'empereur des Tartares, & s'ég11a
a
l'empereur de
la Cbine.
ll
reeonoo!floit un feo! dieu comme les
leurés chi–
nols ,
&
l'appelloit le
tim
comme eux.
11
s'exprime ainfi
dans une de fes
leures eirculaires aux Mandlrins des
provioces chinoifes. ,
Le
tien éleve qui
il
lui plalr; il
, m'a peut-étre choto pour étre votre maltre ,. .
11
ne
fe trompoit pas ; depuis
1
6>8 il
remporta viéloires fur
vtéloir~s ,
<!tablir des lois au milicu de la gucrre, &
en–
leva au dernier <;mpereur du fao¡: chinois toutes fes pro–
vinces du oord, (andis qu'uo mandarín rebelle, nomrné
Lirfi:oing, fe faifir de celles du midi: ce Litfching fut
tné au milieu de fes fucces.
Les
Tar~res
ayam perdu leur empereur Taitfoog en
16.¡2,
nommerent pour chef un de: fes neveux eocore
enf'ant, qui s'appelloit
Chanj(~Í .
Sous ce chef, qui périt
a
l'ige de
24
ans en t 66 t, & fous Charn-hi, qu'ils élu–
r-em pour maitre
:l
l'age de 8 aus, ils couquirent pié-a–
pié tout le vaOe empire de la Chine . Le tems o'a pas
encore confondu la natloo cónquérame avec le peuple
vaincu, coq¡mc il en arriv6 dans nos Gaules, en Ao–
gleterre & ailleurs; mais les Tartares ayant adopté fous
Cham-hi les lois, les
ufa~es.
&
la religioo des Chinoi•,
les del!
X
natiOUS o'en eompofcront bien-tÓt qu'une feule.
LE'A O Y A N G, (
Glog.)
c'étoit daos le dernier
fi~cle
la capitale du Léaotung; ii-prt!fcm Chao-Yang a
pris fa place.
Llaoyqpg
e(l une grande vi
!le
a!fez peu–
pl~e.
Long.
S'·
33·
lat.
39· 40,
LE'AWAVIA,
(G!og.)
portdemer, fur lscóre
ori'entale de l'·islc: de Ceylan , dans le pays du
m~me
notn.
'
L E'B A D 1 E • (
Glo{.
atu.)
.,~.;¡,.,
' ''"'•l•;
en la–
tín
L</la.Jia,
ancieone vtlle de Grece en Béotie, entre
- I'Hélicon & Chéronée, auprcs de Coronée. 11 y avoit
a
Lébadie le célebre oracle de Trophonius, qui étoit
daos un anrre de rocher, ou l'on defcendoit avec peihe.
Ce lieu s'appelle encore
Livcdia ,
& donne fon nom
a
tonte la comrée.
17oy<:e
LtVA D tA
&
LtvA.DtE .
(
D
'].)
-
'11
d'
•fi .
LEBEDA,
L <ptil (Giog.)
•ncteone vt e
.,_ n-
que, all royaume de Trípoli, avec un alfe-z. bori port
fur la mer
Méditerr~llée,
i
34 licues de T ripoli .
On
t!ll
a tire! pour la
F'r~nee
de belles colonnes de macbre;
celles du grand autel de S . Gerrnaiu-des-Pro!s
a
Paris,
font de ee marbre. Plufieurs croyent qoe
L<b<Ja
e(t la
patrie de l'empereur Sevcre, & de S. Fulgence:
L<ptis
en l'ancieo nom de cene ville.
Lowg.
3¡·
l.f.
lat.
32.
lO.
LEBEDUS,
(Giog. anc.)
ville ancienue do
I'A iie
proprement dite, dans l'lonie, fur l'illhme, ou du-moins
aupres de l'illhme, entre Smirne _& Colophooe .
•
Strabon,
liv.
X//7.
porle des Jeux que l'on y
celé~
broit
IDUS
les aos en l'honocur de Bacchus : c'e(l
a
quot
te
rapporte une médaille de Géta. 2vec la 6gure de Bac–
chus
&
ce rnot
,..,,,;,.,
. Lyfimaque renverfa
L <b,áru,
&
e~
uanfpona les habitans
ii
EphHe, comme le ra–
come P:mfanias,
Atti&.
~.
ÍX'.
Depuis ce tems-r:l, ceue
vil!e ne put fe relever, & demeura moins un bourg
t
qu'un ¡>auvre vil!a_J¡e. H?.race oous
~'indique ,
alfe!l,qmn<!
il
dit'
lib. l.
•tiJt.
/fj.
..,,
$.-
LI
&