J
U G
lieu:x, de
j•Jic~J
orJí11arii,
i•Jic~J p~a
1
tJIIeÍ, w~tjlri
p
11
gor1111J,
confcrvercnt les noms de
ee•t~11ier.t, ~¡11'{11411·
1a'"'w1,
&
1/Üxai•iers,
qu'its portoicn[ daos les arm6cs;
&
fous ces
DOnK
rcodoiem la JU!lice. On croit qne
e'e(}
de-ti
qoe font venas les trois degrés de haute,
moyenne,
&
balfe-ju(}u:-e, qoi font cucore en ufage dans
les jorifdiétions feigneoriales: cependant <:<!<
iugu
infé–
rieun l!toient aofli d'abord
p<g<t
royaux,
de
m~m~
que
les duG
&
les comte& .
Vc:rs la fin de
b
feconde roce,
&
aa commeneement
de
13
troilieme race, les dues, cormes,
&
autres officier<,
Ce ren.Sirem chacun propriétalres des gouvernemens qa'ils
o'avoient qu'a titre d'office
&
de
b~né6"e.
lls fe dé–
.c:hargerent alors d'une parrie de l'admlniClrarion de
la
juClice for des otlicrers qu'il¡ érabllrent en leurs noms,
&
qui
prirent 4ndiffércmmcnt, fclon l'ufage de chaque
Jieo, les noms de
vi-,omeeJ, prell;,tJ,
ou
'l-'~(Hi~rJ; ceu~
des bourgs fennés, ou qui avoiem un
ch~teau,
prirent
le
nom de
ch>ie.J,;,,
ceux
des
Gtltrus lieus prircm le norn
de
maires.
Les ducs
lk
les CQmtes
jn~eolent
avcc leo" pairs l'op–
pel des
i~<grs
inférieurs,
&
les affaires de grand-crímincl;
mais dans !;a fuite ils fe déchargerent cncore de ce fo!n
Cur des officiers que l'o!J appel11
baif¡;¡,,
&
en d'autrcs
endroíts
fbr/cb.,•x
1
mais ces balll!fs
&
fénéchaox n'é ·
toiem d'abord qoe de5
111gu
de fcigneurs.
!1.
f'aris,
&
dans
les autres villc& du domah1e. qui
6coiem lllGrs en tres-petit nombre, le roi étijblillolr un
"revl)r royal pour rendre la j>JClicc en fon nom . Ces
prev-61~
r()yuu« avoíent d'apord
la
m~me
aurorir<! que
tes
comtcs
&
vicorntcs quí les avofcnt précédés.
Le
pJrlemenf qui l!to!r encore ambulatnlre, avoit l'in.
fpeátion rur
f<JOS
ces
Íllges;
ROS
rols des deu• prernÍI.'-
1"CS
races cnvoyoiem en ootre dtns les prov!nces é1ol–
gnées des commilfairei appellts
miiJi
dominid;
pour rc–
c:evoir les plaintes que l'on pouvoit avoir
:1
faire corme
tes feigJleqrs OY kurs oflicicrs .
Les
feí¡¡neurs
f~
plaignan! de ce1re infpeéHon qui las
rameooít
l
leur devco>r, on ccff., pour 1111
tem~
d'Pnvoyer
de
ces
<:<lmmilfaires; mal au
l!en
d~ ~es
ofliders
am~u
latoires,
1e
roí créa quatre baillífi;
royan~
ocrmancn<,
ll(om le
(t¡i¡:-e
fut érabli
i
V
<~<mAnd
, aujourd'hui Salnr–
Qnentil),
a
Sens,
i
M
lean,
&
it
Saim Pierre-lc·Moutier.
!.,e nofnbre de ces boilli& fur aug ment<!
:l
mafure que
l'aqtorité royale s'affermit . Philippe
•1\ll~ufle
en
1190
en érablit dans tO<Jtcs
les
principnlc~
villes de fon dn:
maine ,
&
tous ces anciens duchés
&
comrés ayam été
peu.a-peu reunís
3
la couronne, les baillifs
&
fénéchaux
prevó¡s,
~
autres offici¡;rs qqi avoicnt été
ét~plis
par
Je~
ducs
&
comtes,
d~vinrcnt
i«gu
roytUrx.
11
y eut cepeodant quelques feignc;urs quj donnerent
~
leurs
j ug.s
le titre de bsillifs;
&
pour les díflinguer
des bailhfs royaux, ceas-cj furen¡ appellés
bail{ici
mt~jo'YU,
&
ceqx
de~
f'eigneurs
/,4illici
4nÍHorer.
Le dernier degré des
j"g"
rqyrwx,
en celui des pre–
v6ts, ch!relains, viguiers, maires,
&c.
dont l'appcl ref–
fonit aux bailliage;
&
fénéchaq(fécs.
Quelq¡¡es boillía_ges
~
fénéchnuQécs onr éré érigés en
préfidiaux, ce q111 !eur dom¡e
un
pouvoir plm étendu
qu'aur aunes
f
L'appcl des
bailli~ges
&
f6n~d!aulfées
relforti¡ au por–
Jcment,
Outrc les parlcmens quí font fans CQntredit le premier
ordre des
jug_u
roy4ux,
nos roi OQI établi eqcore c\'au–
-tres cours lupc'rieures, telles que le grand-confeil, les
chambres des comptos, les cot¡rs des aides, qul font aufli
des
}'tg<r
royaux.
ll
y a des
j~<ger
roy,.ux
ordinaires. d'autres d'auribu–
tion
;&
d'autrcs de privilege.
V uye>:.
) UGE n'ATTRI·
liUTION, )UGE ORUI,.AIRE, jUGE DE PRII' l!,EGE.
Tous
jNga
royq11x
rendem
1~
juflico au nom du roi ;
il n'y a cependant guere que le
arr~ts
des cams qui
foien1 in!itulés du nom du roi; les juge:ncns des amres
fieges royaux
f<un
imitulés du
11011\
du baillif ou féné–
chal de
la
province.
La cour¡oilfance des cas appollés
rovaux,
appartient
au x
j~~.g~J
royaux'
privacivt:<ment
a
ceüx dt:s
fQigneur~.
lls pr<!cedenr en toutes occafions les officiers des li:i–
gneurs,
e~cepté
lor(q¡¡e ceux-
ci
fom gans leurs fon'
dions .
lls
ne peuvenr polféder aucu11 Qffi ce dans
la ¡uflice
des (ei)ln<;ms,
a
moins qu'íls n'nyent obtenu du roi des
terme;
de
compatibili¡é
a
CCI effet .
Voye::r.
8AtLL!~S
'
CoMTE, CouR, PRt&rmAUX, PREv6r, RoYAL,
S É:<ECHAL, VtCOMTÉ., VtGlt¡E R .
(A)
juGE
Sf~ULtEil,
el\ celui qui efi érabli par le roi
ou
_p:u
quclqu'aurre feigueur. Cc:tte qualitication efl op-
J
U G
.l!of~e
• eelle de
jrt(e
d'églife ou eccléftanique.
v.,,~
jUGE D'ÉGLISE
(A)
)UGE DE SE!G>IEUR, e(} celoi qoi rend la joClice au
nom du fei)( neur qui
1'3
ént>li. O u l'appelle aufli
t•ge
f1t/u•/ur,e. V•yn:.
)USTLCE
EtGSEURIALE.
(A)
)!JGE SE!GNEURJAL, e(} la
m~me
chnfc quejw
e
de
feigneur , On l'appclle ainli po r le drllingu:r du
t~<ge
royal .
VD)•a:;
)UGE DE SEIGNEUR,
&
)UG E
ROYAL.
(A)
jucE souvERAIN, efl cclui qni efl dépoliraire de
l'aqtorité fouveraine pour ju,er en J ernier relforr le¡
comeflations qui fom ponée< devam lui .
Les magiClrats qui compofent les cour& font des
j u–
g~I fo14v~r•i.s.
Quelqoes tribunanx ont le
m~me
carnétere
:1
certains
égards feulemenr, commc: maitres des requétc · de l'hó·
rel, lefquels dans les affnircs qn' ils ont droir de ¡u¡;er
fouverainemeot, prenocnt le
tilre
de
juge1 fou
~rains ~n
cctt~
-parti•
~
Le carnaere des
j11gn
Jottt.'~.,.,.;,..r
cfl
pln~
é1ninent,
&
Icor pou volr plus étendu que celui des
¡,~~es
en der–
nler rclfort; les
juges
.f'ouveraim
é t:lllt les feuls qui puif–
fent. felon les circonflances, f.>ire céder la rigueur de
la !oí
a
un motif d'équíté .
Voyer.
CouR
&
) 1JGE
J'.N
DJ;:R,.IJ!R RESSORT.
(A)
Juc,E StmALTERNE, fignifie en général un
juge
in–
férleur qui en a un autre au-<!elfus de luí; mais on don–
ne ce I)Om plus communéme11t
aux
jt~ges
de fcigneurs
relarivement aur
r~<ges
royau!!t qui font au-defius d'eux.
Vo''<Z
) USTICE SEIGNEUIUALE.
(A)
]oGE SunnÉLÉGI3É, ell ccloi qui efi commis par
Ul'l
j
u.toqui ell lui-meme délégué.
Voyu:.
j uGE DÉLÉGUÉ
& SU6DÉLÉGUÉ.
(A)
j lJ GE
SuP?
RJEUR, fe dit quelquefois d'une cour fou–
vero!ne. ou d' un
m~giflrar
qui
~n
en membre .
Mais on e:-atend :¡utij plus fouvem par-ta tour
illj{<
qui efl
au-delfu~
d'un autre . Ainfi le
juge
haut JU!l{c¡or
en le
iu;:t
fuot!rimr
du
bos
&
du moyen
¡ollici~r;
ho
bailli royal efl le
ftt~e
fop érieur
du
j"!.'
feigneurinl,
.1e
méme que
1~ parlem~nr
ell le
itt~e
¡,.ptfri<ur
du b•illi
royal. Le
tarn¡e
de
rr<?•
fl•o lri•ur
e(}
oppof~
en ce fens
ii
ce)ul de
ju.(e
inférieur.
Voyet.
ci-4<'11Mt
J
u
G
E
1 N–
fÉR!EUR.
(A)
)UGES DES TRAITES
011
DES TRAITES FORAINES,
q11'on appelle auffi MAiTRES
D ES
P<liR rs, fom dc:s
JU–
ges royaux d'attribution, qui connoi!Tent en premiere in•
ftaocc t:Jnt au civil qn'au criminel, cle::s
Clll\tc:ltations
qui
furviennent pour les c\roits qui
(b
per~oiveut
íUr les mar–
chandife$ qui enrrent ou qui [ortenr
clu royaume; ils
connoilfent
encor~
des marchandrfes de conrrebanJe
&.
de
beaucoup
ele
matieres qni regardent
l'entr~e
&
la
Cor–
tie des perfoones
&
dos cl¡ofes hors du royaume, fui–
vam leur
~tablilfement,
Henri
11.
par des lettres potentes en forme d'édit du
rnois de Sep!embre
'5"49·
cr<!a
d~s
maitru
da
p•rts,
lieurenans,
&
antres offjdcr1,
~uxquels
11
attrlbua priva–
rivamenr
a
!OllS autres
jug:s
la Cilt1110ÍC(3nce
&
jurifdi–
élion en premiere inllanco, non-feulement d<S droits ao–
ciens d'impo!irion foraine ou domaine forain, qui fai–
foienr panie d c:
l'gppan•ge des rois
&
de
1:1
couronne,
tllais encOrl! des droits qu'il o.'tablir nouvellcmcnt, aufli
appellés droíts d'impofirlon fnrainc fur les cho(es qui
entrem
&
fonent
&
méme fnr
les
perfonne qui pour–
roient
égal~mcnt
emrer ou forrir du roy•umc.
L'arti–
cle
!5".
de
ce! édit enjoiut aux officiers clefdirs
maítres
drs
ports,
chacu n en droit foi refpeaivement, d'envo–
yer de quanier en quarticr, les érats
fi.~ nés
au vrai de
leurs mains nux tréíbríers de France, de ce qu'auront
valtl les clroits
·¿e
domaine forain
&
hau! palfage,
&
a
l'(!gard de l'impotition foraine au1 généraux des ñnances .
Cet édit fur adreflc
&
vérifié au psrlemc111; mais
r;:omme les droits de l'impo fltion n'étaient poir11 de fa
compétence,
l'ur~l
d'enrcgillrement porte,
/,a,;
p ttbli–
cattÍ
&
r~giflratá ,
in t¡uantNm
u t i.e,it
áoffffliiÍHm,
donti–
,;
noflri rt•gis audilu
procuraeor~ g~1ura!,.
Cene rofbrve ou
forme
d'enn:gillremc:nt,
re
trouve
dans plul1eltn arréts de
v~rirication
de ..:cuc cnur; ce
qui pronvc l'uniqn
&
In
(rotcrnit<; quí r<gtwir emrc ces
deux cours
~~alemeor fOuvcr~ine$ .
L e
m~mc:
roí H enri
11.
ayant inClitué en 1
fft
de
nouveaux offi.ciers
&
maitrn d.,I port.r-
1
pour évitcr
la.
confulion dans la pcrceptiQn
d~
droits d<' d maine fo–
rain
&
d'irnpof\tion forainc, établit des burenu ¡ dnns les
différcnrcs prO\·inces dn roya
ume .
CI!S
burc:¡ux, dour le pl:1s gtlnd nombre
tirent
leur
origine
QO
cr,;t édit,
fi
l'.m
cxc~pte
celul de Paris, fu –
rent fuccoffi veanent con
nas
fous le nom de
brirtvzu
't'
JM
1rnitet
it
la
{efervo deo trois q11i font connus par dillin-
.
8i0ft