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LAN

2utre dans la nouvelle Marche de Brandebourg , une

troifieme d>ns 1> province de Natangen en Prulle, !ur la

Steio; enfin une quatriemc en Miíhie ll>ns I'Ollerland.

LA N D

S

CROO N, (

Glol!r.)

fort de France en

haute Alface, daos le Suntgau, a une licue di'! Bile, fur

une h>uteur.

Lonr:.

2).

7.

lat.

47· 36.

LANDSHUD, (

Glogr.)

en latín moderne

Land–

.favia Bavarorum,

villc forte d' A llemagne dans la balfe

Baviere, avee un chatean i'ur une cOte voifine. Elle ell

.fur l'lfer,

a

14 licues S. de Ratisbonne, '4· N. E. de

Munich.

Long_.

29.

)O.

/ae.

-48.

5'3·

Landshttt

ell encare le nom d'une petite ville de Bo·

Mme en Siléfie, au duché de Schwednit'l., [ur le ruif–

feau <\e Zieder.

C'ell 3

Laadshut

en Baviere que naquit Ziegter

(

]a<t¡u,es)

théotogien, co[mographe

&

m>thématicien

qui fleurilfoit dans le xvj. fiecle. Sa defcription

latín~

de la Patefline,

Argmt.

rn6,

;n-folio, efl tres-eflimée.

Paul

]ove

parle avea grands éloges de l'élégance du ta–

bteau qu'il a fait des cruautés de Chrifliern

11.

roi de

D>ncm>rk . Son ouvrage de la

Scandina·vie

efl auffi fort

lnllruélif. En fin, ce qu'il a donné fur 1' A flronomie,

de conflrué1ion• folidd! fphd!rd! , Ba/il.

t

f3Ó,

in-4°. o'cfl

point mauvais, non plus que fon Commeotaire latín [ur

le fecond livre de Pline, qui parut

a

Baste en

Jf31.

La

leélure de quelques-uns de fes ouvrages a été interdlte

par l'inquilition, fans qu'oo en puilfe

trouver

d'autr~s

. eaufes que l'ignorance<les

jug~s

de ce tribunal .

(1)

Zie–

gler mourut en 1

H9,

a){é de

r6

ans.

LANDSKROON, (

Glog•·.) Corona,

petlte mais

forre vil le de Suede dans la provioce de Schon. Elle

fut cédée

a

la Suede par te roi de Danemork en

r6s-8 ,

en conféquence du traité de Rofchild

Elle cfl {ur le

détroit du Sund,

a

5'

licues N. O. de Lundcn,

s:

N . E.

de Copenhague.

Lon~.

30. 41'·

lae.

5'5'·

ro.

LANDSTEIN, (

Glog.)

ville

&

cháteau

d~ Boh~tne dans le cercle de Bechio, fur

les frontieres de

la -

!VIoravie

&

de 1'Autriche ,

LANDSTUL,

(Giogr.)

bourg d'Ailemagnc avec

un fort chheau fur un rocher daos le Wafgow, entre

Deux-Ponts

&

Kcyfers·Lautern.

Longit.

¡6.

¡o,

lt~t.

49·

2f.

L

il

N E

B

O U R G, (

Glog. )

perite ville de Savoie

dtns le comté de Maurienne, fur la riviere d'Are, pres

du mont Cenis.

(D.

J.)

LANERET, (

Ornith.) Voy<>:.

LANIER.

LANERK,

(Giog. )

ville de l'Ecoffe méridionale,

capitale de la province de Clydsdale, avec titre de vi–

comté. Elle efl pres de la Ctyd,

a

3 licues S . O. d'Ha–

rnilton, 7 de Gl>!gow, 9· d'Edimbourg, 116 N . O. de

Londres.

Long.

44· 4·

lat.

r6.

10.

(D .

J.)

LANGAGE,

C.

m .

(Ares. Raifunn. Philof Metaphyf)

·raodus

&

u(tts loqrundi,

maniere dont les hommes fe

communiquent leurs pcnfées, par

un~;

[uitc de parotes,

de gclles

&

d'expreffions adapte;es

a

leur génie, leurs

mceurs

&

teurs climats.

Des que l'hpmme fe feotit cntrainéc par goftt, par

befoin

&

P-•r plaifir

a

l'unioo de fes

femblables ,

il

lui

étoit

nécelfair~

de dé velopper [on ame

a

un aurre,

&

j

lui en communiquer les

tiruations. Apres avoir cllayé

ptufieurs [artes d'expreffions, il s'en tint

~

la plus natu–

rellc,

1~

plus utile

&

la plus étendue, celle de l'organe

de la voix.

11

étoit aifé d'en faire ufage en toute occa-

1ion,

a

choque inflam,

&

fans autre peine que celle

de

r~

donuer des moqyemens <ie refpiration,

ti

doux

a

l'exitleoce.

A juger des chafes par leur nature, dlt M. Warbur–

thon, on n'héliteroit pas d'adopter l'opinion de Diodore

de Sicile,

&

autres anciens philofophes, qui penfoient

,que les premicrs hommc¡ ont vécu pendant un rems dans

les bois

&

les caveroes

a

la maniere des

b~tes ,

n'arti–

c ulant comme elles que des fons confus

&

indétermi–

nés, jufqu'3 ce que s'étant reunís pour leurs befoius ré–

ciproques, il [oient arrivés par degrés

&

a

la tongue,

a

former des lons plus diflinéls

&

plus "ariés par le moyen

de figne ou de

marq~es

arbitraires, dom ils convinrenr,

u6n que celui qui partoit put exprimer les

idécs qu'il

deiiroir

communiquer

aus: autre$

.

Cette origine du

lmtgage

efl fi

naturelte, qu'un pere

de JIEgtife, Grégoire de Nicée,

&

Richard Simou,

Tom• IX.

( 1)

Vqil~

de

1~ ~ilc,

&:

p.lr

con(équent peu

d~ mod~ntion

philcúo.

phique. Q,ui

~res

vous pour vous ériger en juge des déciriont det

tribunaux mftitués

&:

arrrou•é• par l'Eglifc

t

Que le letl:cur prcn.

Qe done g;a.rde

Q

ce

• rémé

rairc..s

.tllertions ; qu'i1 confuhe

les dc–

~rcn

de ?robibition

éma.Jl~

l e~f

l'lnquifitioq

tO~Chaqt

CJUCICJllCI•Utu

LAN

pr~tre

de I'Oratcire, ont travaillé tous tes deux

a

ta con–

firmer; mais la révélation devmt les iollntire que Diell

lui·meme eofcigna le

lang4ge

aux hommes,

&

ce n'e!l:

qu'eu qualité de philo[ophe que l'aureur des

Cimnoiffan–

ees bunzainu

a

ingénieutement ex pofé comment le

la11-

gage

a pu

[e

former par

d~s

moycos naturels.

(2)

D'ailleurs , quniq ue D ieu ait enfeigné le

fa ,gage,

il

oe Ceroit pas raifonnable de fuppoíer q ue ce

langage

Ce

[oit étendu au-del ii des oécdlirés a&uelles de l'homme,

&

que cct homme n'ait pas eu par lui·meme la capacité

de l'étendre, de l'enrichir,

&

de le perfeélionner. L'ex–

périence journaliere nous apprcnd le contra1re. Ain!i le

premier

langage

des peuples, comme le prouvent les mo:

numens de l'antiquité, étoit néceff.1irement fort

fl érile

&

fort borné: en íorte que tes hom:nes· fe

trou voicnt

perpétuellement dans !'embarras,

a

chaque nouvelle idéc

&

~

chaquc cas un peu e:uraordinaire, de fe !aire enten•

dre les uns aux autres.

La

n~ture

les porta done

a

prévenir ces forres d'in–

convénlens, en ajo"Otant aux par•>les des tignificatifs. En

conféquence la converfation dans les premiers liecles dt1

tltonde fut foutenue par un difcours cntremElé de f!efles,

d'images

&

d'aélions. L'ufage

&

la coutume, ainti qu'il

efl arrivé dans la pldpart des autres chofes de la vie

~

changerent enfurte en ornemens ce qui étoit du

i

la né–

ceffité; mais la pratique fubfi fla encare long-tems apres

que la néccffité cut celfé .

C'efl ce qui arriva tiogulierement parmi les Orientaur,

dont te caraélere s'accommodoit naturd lement d'uoe for–

me de coover[ation qui

exer~oit

li

bien leur vivacité par

le mouvemeut,

&

la contentoient

ti

fort, par une repré·

fcntation perpémalle d'images f'cnfibles.

.

L'Ecriture-íainte nous fournit des cxemples fans nom–

bre de cette forte de converfation. Quand te faux pr n–

phete agite fes carnes de feu pour marquer la dernute

eotiere des Syrlens,

ch.

iii. da R ois,

22 .

1 r : quJOd

J

érémi~

cache fa ceinture de lin dau< lo trnu d'une picr–

re, pres I'Euphrate,

eh xiit '

quand il brile

1111

vailfeau

de terre

il

la vtie du peuple,

ch. xjx'

quand

il

met

a

Con col des liens

&

des jonc•,

ch. xxviij'

quand E7.é–

chiel dcffine le !iége de

J

eruí.11em fur de

la brique.

ch. jv '

quand

il

pefe dans une balance tes cheveux de

fa

t~te

&

le poil de fa barbe,

ch.

v'

.quand il emporte

les meublt5 de [a maifon,

ch. xij'

qu>nd il ¡oint en–

femble

d~ux

bhons pour ]ttda

&

pour lfrael,

eh. xxxv iij ;

par toutes ces a&ions tes prophetes converfoient en fi–

gnes 'avec le peuple., qui les enrendnit

a

merveille .

11

ue fant pas traiter d'abfurde

&

de fanatique ce

lan–

sag•

d'aélion des prophetcs , car ils parloieut

a

U11

peu–

ple groffier qui n'en connoilfoit point d'autre. Che1.

toU•

tes

les nations du monde le

langage

des fons articulés

n'a prévalu qu'autant q u'il efl devenu plus intclligible

pour elles.

L es commenccmens de ce

langa/fe

de fans articulés

ollt totijours été informes;

&

quand le tems les a po–

lis

&

qu'ils ont

re~

u leur perfeél ion, on n'entend plus

les bé¡;aiemcns de leur premicr a.:e . .Soos le rcgnc de

N ama,

&

pendant plus d<

fO"

ans apre< luí, on ue par–

loit

it'

Rome ni grec ni latín; c'étoit un jargon compo–

fé de mots grocs

&

de mots barbares: par exemple, ils

difoient

pa

pour

parte,

&

pro

pom

p_opulo .

Auffi Poly–

be remarque en quelqu'endroit que dans

le tems qu' il

travailloit 3 l'hilloire, il eut boaucou.P de peine

ii

trou–

ver d:1ns Rome un ou dcux citoyens qni, quoique trCs

favans daos les annales de leur pay<, fuffenr en état do

lui expliquer quelq ues traitós que 16< Romains avokut

fait avec les Carrh1ginois;

&

qu'ils avoicnt écrlts par

conCéqoeot en la

lan~ue

q11'on parloit. alors. Ce fu!eot

les f<:iences

&

les beaux arts qul cnrrchtreut

&

perfeélron–

nerent

1~ l~ngue

romaine. Elle aevint, par l'érenduc de

leur empire, la

-lan~ue

dommame, quoique fort infé–

rieure

~

celle des Grecs.

Mais

ti

les homme< nés pour vlvre en focitt6 trou–

verent

¡¡

la fill

l'art de fe communiquer lcurs penfées

avec précifion, avec finelle, avec éoergre, ils ne furent

pas moins les oacher oo les dégui[er par de

faulf~s

ex•

preffions, ils abuíerent du

langage

.

L'expreffion vocate peut c!rre encare cnnfidéréo dan•

13 variété

&

dans la fucceffi oo de fes mouvemens! voi–

~~

l'art mufioal , Cette expreffioo peut recevolr une nou·

l3

b

:¡,

velle

des ouno1g;e• de Ziec;ler • qu'il voye aulti

la

noto 1

l'utide

¡,..;

f • ifiti.,..

(Z)

(

2)

Q..u'on

lif

c &:

qu'on compue ce qn'on dit daru l'.nricle

(uiun~

(

LA"lfl#. G,.

11.mm•

i,.. )

a•ec cu :1rticle ,

&:

l'on y

trou

ver.

-

de

~001

fappltc.r

Se

rct

:lificr p1u6eors idéCj • qa.'on rcaconrre

i.ci

p:l\

clí;4.,

rtc•,

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uguos ,

(Z)