LAN
LANGbUSTE,
f.
f.
lowfla,
(
Hifl.
Hnt.
T.ihyolo.~·)
animal crurlncéc, qui a beauceup de rapport
a
l'écrcvií–
fe, mais qui crl beauceup plus gr3nd,
&c.
La
'"''X.Pitj}t
a dcux lengues cernes placées au-devant des yeux, qui
funt grelles, rabeteufes, gar)lies d'3ignillons 3 lcur oriJ
gine & mobile< par quatrc jointures; elles diminucnt de
grotreur jufqu'a leur eurémité qui erl
tres·menue &
pointue. Au-detrous de ces deux Jongues cernes, il
y
en 3 dcux plus courtes , plus perites litres & divifées par
des artlt:olations. Les yeux font durs comme de la cerne
tres•faillans
&
entourés de piquans; le front a une gran–
de pointe, & le dos e!l héritré de pointOG plus perites;
il y a de chaque c6té de la bouche un petit pié, & de
ehaqup c6té du corps un br¡¡s terminé pa¡- u¡¡e pince,
& quatte piés; 13 queue crl litre & compofée de cinq
tablcs ,
&
·iermin~e
par cinq nageoires . La
langoufie
fe
fert de
f.~
queue comme d'une rame, lorfqu'elle nar;e;
cene partie en trcs-forte. La femelle differe du male en
ce qu'clle a le premier pié fourchu
a
l'extrémité, & qu'il
fe trenve fous f3 queue des paitrances doubles qui (ou–
tiennent les eeufs. Ces animaux ont deux grondes dents
placées une de chaque cóté . Les
lnn/(oufres
fe dépouil–
lent de leor taie.
Voya.
Rond.
Hifl.
dts poi.ffons,
l.
XVI!!
LANGO UTI,
f.
m.
~erme
de relation;
c'en, felon
M . de la Boulaye, une perite piece d'étoffe ou de lio–
gc, dont les 1ndicns fe fervent pour pcher les
p3t~ies
<¡ui
difHn~uenr 1~
fexe .
LII.NüRES,
(Gt!og. )
ancienne ville de France, en
Champagne , C3pitale du Baffigny . Du tems de )ules
Céfor,
ell~
étoit auffi la métropole do pcuple,
~ppcllé
Liugo11es,
dom nous parlerons foos ce mot, & fe nom–
moit
AndtmaerrnHm
ou
A:tdu,atunqm .
D ans le meme
tems, cettc ville apparrenoit
~
la Celtiqoc, maís elle de–
vint une
cit~
de la I3elgique fous Auguilc, & y demcura
jointe jufqu'a ce que D ioclétjen la rendir
a
la Lyooooife .
La..gres
t
comme tont d'autres vil l
es de Fronce, a été
expofé
a
dtverfes révolutions . Elle
ti.ttprife
&
bdllée
dans le paffagc d' Attil3, fe rét3bl it
& éprouva le mt me
fort, lors de J'irrnption des Vandales, qui m3ff3crerent
S . D idier fon év€que l'an de
J.
C. 407· Apres que les
Barb3res eurent envahi l'empire rom3in,
L nnJI.rts
tomba
fous le pouvoir des Bourgmgnons1 & continu3 de faire
putie de ce royaume foos les Froncs, V3jnqueurs des
Bourguf17nons. Elle échut
a
Charles le chauve par
le
partage des .enfans de Lquis le débonnaire. Elle eut en–
fuite fes corotes
porticuli~rs
jufqu'a ce qu'Hugues 11
l.
duc de 13ourgogne, ayant acquis oc comré d'Henri duc
da Bar, le denna' vers l'an II79 .
a
Gautier fon oncle
évéque de
Langrts,
en échaqge
du
domaine de D ijon ;
& dans la fuite, le roi Louis
Y
11. érigeo ce comté en
duché, eu annexant la ville
a
la couronne.
C'etl de l=ette m3niere que les éveques de
L angrrs
réunirent
Langres
au domaine de leur églife,
&
devin–
rent
tr~s-puiflans
en qualité de feigneurs féod3UX, d3ns
toute l'étcndue de leur diocefe. Odon, comte de N e–
vers & de
Ch3mp~gne,
leur fit hommage pour le cornté
de
Tonn~rre;
&
cct hommagc leur fut renouvellé par
MarJ~uerite,
reine de Suede
&
femme du roi Charles.
L es rois de Navarre, les ducs de Bourgogne pour lc\1rs
terres de hl monragne, & les comtes de Champngne
pour pluGeurs villes
&
feigneuries fe virent autli
lcurs
feudat3ire,;, de forte qu'ils comptoient p3rmi leurs v3f–
(3UX nqn fculcmeot des ducs, mais encere des rois.
11 n'en dOJ¡c p3s étonn3nt que l'éveque de
L nngrts
:tit <'btenu de Charles le ch3uve le droit de battre mon,
noie,
&
que ce privilege IIIi ait été confirmé por Char–
les le gros. Enñn, quoique la face des 3lfaires ait bien
changt!, ces prélats ont toujours eu
l'honneur, depuis
Philippcs le bel , d'c!tre ducs & pairs de France, jufqu'ii
no Jeurs. L'évl!que de
L aJI¡,res
efl rellé, comme 3U ·
trefois, fuffrogont de
l'3rchevech~
de L yon. Son dio–
cefe, qui comprend 13 ville de Tonnerre, en en tout
eompofé de ceot quaronte·cinq cures fous lix orchidia–
cres.
enons aux antiquités de In villa de
La11grn,
qui
nous
int~relfent
P.lus que l'él•cché . I.,orfqu'on trnvaii–
Joit daos cette vtlle, en 1670, r67t & 1671.,
i
faire des
chemins couverts fur In conrrcfcarpc, on
y
rrouva treme–
lix pieces curieufes, conlillntu en !lames, pyromides,
pi~dellnux, vafes, tolhbeaux, urnes & 3Dtres nntiquités ro–
rnaines, qui p3trcrent entre les mains de M . Colbert.
On a cncnre trouvé depuis, en fouillant les ter>es voi–
lines, quantité de méd3illes 3ntiques, d'or, d'argent, &
de bronze; plufieurs vafes
&
inflrumcns qu'o
0
emplo–
oit d3ns les facrifices, comme un coute:m de cui vre,
fervanr 3 écorcher les viaimes; un 3Utrc couteau , 3p–
ptllé
Jutfpitll,
fervaot
ii
les égorger; uo chaudcroo,
LAN
pour en cootenir les entr:iilles; deux paterres, pour ett
recevair le fang;
d~ux
pcéféricules; un Jll3Uche d'3fper–
foir, pour jetter l'eau lurlrale; une boete couverte pour
l'encens; trois petites cueilleres d'argent pour le preodrc;
deux coins; & un morceau de fuccin jaunc, fubll3uce
.qui entroit, comme 3 préíent , dans les porfums .
Eulin, on a trou vé
a
I., angrN
ou d3oS fon voiÍII13-
_ge, p,endanc Jes deux dcrniers fiec)es, plufieurs inlcri–
ptions amique.s,
ba~-re1iets,
flatue , fragmem <le colon–
nos> ruínos d'édifices,
&
3Utr~S
monun¡ens prOprCS
a
i!–
)unrer l'bifloire .<
le cettevílle. Dans le non¡bre de cccx
qui
y
fublirtent .l
'nco.re, le uns font euchatrés d'cfpnce
en efpace dans Je
corpsdes murs, qui lui ti<llOCLH lie11
de rer:nparts; les
nutre~
fe
vui~nt
dans des jardins parti–
culiers, & daos <les villages circonvoít1 ns. Il y en a
me–
me que c,ertaines famillos re¡prdent ¡:omme le
palladimn
de leurs maifons.
M3is comme le fort de la plílpart de ces morceamr.
antiques en
d'~tre
cnlevés de leur pays natal, s'il eCt
permis de fe fervir de ce terme, pour aller grollir le re·
cueil qrr'cn font les .curicux
étron~crs,
le, nngillrats de
la ville de
L nngres
fe font dcpuis Jong-tems précautio–
nés comre ces pertcs, en marqu3nt daos les regillres pu–
blics non-feu\emeot J'époquc & le; círconrlanees de too–
tes )es
découver~es,
mais cncore en·y •J<>Utant le dc(fdn
des bas-r.elíefs
&
des n3rues, & la copie des infcriptlons
qu'on a fncccffivement déterrées. Un pareil plan devroir
erre fuivi dans tomes les villes de l'Europe, qui
le
V3n·
tent de quelque 3ntiquité, ou qui peuvent tirer
qu~lque
av3ntage d!! ces forres de monumens ,
Gruter, ,Reynelius, le P.
Vi~nier
léfuite, & Gau–
therot dans fon hineire de la -ville de
L angro,
qu'il a
intitulé, /'
Anaflafe de Lanx_ro, tirle du tombtrm de ¡;,n
antiquitl,
ont,
a
13
vériti, rolfemblé, plulieurs infcrip–
tions de cerre ville, mais ils ne
les ont pss
tOUJOUrs
Jues ni rapportées 3VCC exaaitude; & pour G authcrot
en paniculier, fes rechc¡-ches font ;ltlffi mal digérées que
peu judicieures.
L 'academ;c royale des belles-lettres de Paris a expli–
qué quelqucs-uncs des ioícriptions, don t nom parlons,
dans
le tome V. de fon hilloire, & cela d'apres
des
copies
tideles qu'elle en a re9uos de M. l'évl!qu.e de
Lan$reS .
On defirernit reulement qu'clle et1t étendu res
exphcations fur
!JO
plus grand nombrl' !le monumeos de
certe cité.
En !!ffet, une de
ce~
infcriptions nous apprend qn'il
y eut dans ¡:ette yille une colonie romaine ; une autre
nous confirme ce que Céíar dit de 1> vénérotion que
les G aulois 3Voient pour Pluton, & de
leur ufage do
compter par nui[s, au Hcn de compter p:tr jours; une
troifiemc! nous
infhui~
qu'il
y
a eu pendant
)1111g-tems
dam cette vitle un
thé~tre
publlc, & par
¡:onféqu~nt
des
fpeéhcles r¿glés; une quarricmc nous fait cm¡no1tre q•.¡e
la f3mille des ]ules 3VOÍt de
~t3Udes
potreffions
a
Lon–
.~r~l,
ou aux
environs;
une cinquieme nou
cerdtie
qu':l
partoit de cc!Je capit3le des pcuples de
la
Goule cel –
tique appeiJés
LitJgona,
be.1ucoup di.!' chcmins pnvés ,
&
connruiu en forme de Jevées , qui cm¡duifoicnt :.
Lyon,
il
Toul ,
:i
Búin9,n, pour aller de celle-ci
nu~
Alpes.
De
tels monumcns ne fqnt pas
indignes .d'i:tre
obfervés; mais
il
faut diro- un mot de la polinon de
Lanl!.r~s.
Elle efl fituéc fitr. une haute montagno, pres de
1~
l\ilarne,
:W~
cnnfins des dc•IX Bonrgogncs,
a
r4
l_ieue~
N.
O . de D ijon,
2f
S. E. de Troyes, 40 S. E. de
R~ims
•,,63 N. E. de P3ris.
L ong.
fuiv3nt
C~ffini,
22d.
fl. 30.
lae.
47·
f' ·
J
ulius Sabinos, li connu par fa re\'Oite centre Ve–
fpaficn, & plus encore pu la beouté, le courage, 1•
lendrelfe, la fidéllté
&
l'amour CODJUJJOI d::
f~
ICinme
Epponina
1
étoit natif de
Langres.
11 taut hre dans
les
iJI!Imoires de l'acad. des in(c.
t.
TX.
les avcmures é¡;J –
Iemem fingulieres
&¡
attendritrantes de cct e illnllre da–
me & de ron ·msri. M . Secoutre en a tiré ¡oute l'hi–
noire de T3cite &.de Plutarque; c'elt UD des plus b"3UX
morceoux de celle des G3ules, par les exemples de
\'ertus qu'elle préfente, & por la
Íl!lgulariré des éve–
nemens.
11
a été écrit ce rnorceau peu de tems
apr~s
la mort tr3gique de Sabinos
&
d'Epponina, par les dculé
ancieos auteurs _gue nous vcnonc; de nom!llcr, par T:::t–
cite,
Hifi.
/.
IV.
n°.
ff
& por Plut3rque,
I n
am.t:or .
p.
770. leur témoign3ge, donr on pdfe la
fid élité, ne
doit laitrer 3ucun dome fur les circonflanccs mémes qui
paroitrent les plus exrrae rdin3ires .
L a,¡,ru modern<
3 produit plulieurs
~ens
de lettr'?'
célebres, & tnus heureufemcnt ne font pas morts ; mats
je n'en nommerai qu'un feul du (iecle palré, M .
lllr–
bier d'Aucourr, p:uce qnc c'cn un des meilleurs fujets.
que l'aC3demte froncoife ait jamais eu .
Bor-