LAM
Cetle plante .l'rl c:omm1,1ne dans les jardim, les yer-
'
f
ers, le
Ion~
des ch;tmps
&
_fur le bord des chemms.
1
paroit qu elle co¡¡tiel)t 1,1n fel alumÍ1.1eux, dég.é!'éré
en fe!
tart~rcu x
amer, 1;11ais
enga~.é
dalils un fue
laJteu~
&
gluaot; auqi répan_d-elle uu l;m amer, quaod
OIJ
la
·ble!fe; l'lle ,paiTh ¡wur émolliente
&
,déterfive, on ne
l'emploie qu'a l'en(!rieur pour déterger les ulceres.
l1
crl bien difficile \'le déterh;liner ce q\}e c'e.tl que la
lamp–
faou
de Diofcoride.
,(D.].)
L
/!1.
M
P S
/!1.
Q
U
I;: , (
<¡;log_.
anh
&
mod.)
en latil;l
Lampfacus;
ville
~nci_e1.10e
de
l'
A.rie
mioellre,
daos la
Myfie, prefque au bord de .Ja mer , a l'entrée de la ,Pro–
pontide; elle avoit 1,1n
tell)ple
dé~ié
a
Cybele,
&
un
port vanté par Strabon,
vis-a~is
de G;llli¡>olis, vill!'
d'Europe daQS
la
Gh~rfon~fc
de Tbracc. Elle s'étoit
accrue <\es ruines de la ville voiline
de
Pzfus, dont les
'habitans · pa.!fcren,t
g.
LAmpjar¡ue.
Quelques- uns
difent
qu'elle f\lt
b~tie
.par les Phocéens,
&
d'autres par les
Miléfiens en la xxxj . .olympiade.
O
ti
fait COI_llll)e
1~
préfence d'efprit d'Anuimene fau–
va
Lamp)af!ue
d!! la .fureur d' A.lcxa¡¡dre . Ce prince hon–
.teufement ú¡.fulté p.¡>.r .cette ville, r;narcho1t dans la réfo–
lutic;m de la détruire. · Anaximene fut prié par fes con–
cito.yens, d'aller
Í[\tere~der
pour leur patrie commune;
mais d!au.fft Join qu'Alexandre
l'app~rt;:ut:
,
Je ¡ure,
_l)"éc.·ria-t-il,. de ne point accorder ce que vous venez.
" me demander.
: .
. .•,
Eh bien, dit Anaximene, je
~ous
demande de détruire
Larnp)aque'.
Ce feul mor fut
comme une digue. qui
arr~ta
le torre
m
prét
~
ro_ut r>:–
voger · te jeune pnnce crur que le ferment qu• IUt éton
lchappé,&
~íl_ns
lequel il avoit p:étendu
ren~rmer ~n_e
except.io'n politlve de ce qu'on
!01
demander01t, !e ho1t
d'une maniere
irré.voc~ble,
/lt
L~<mp)aque
fut ainíi con–
.fcrvée.
Ses .vignobles
~toient
excellens, c'_erl pourqiJoi_,. au
rapport de Cornel•us Népos
&
de D10dore de S1c•le,
-ils fureut afijgnés
a
Thé¡pifiocle par Artaxerxe pour fa
table.
, .
On
adoroit ;\.
1-~mpfa'lue
plus particulierement qu a¡l–
leurs Priape l_e dieu des Jardms, íi nous en croyons
e~
vers d'Qy-ide,
Trift. l.
l .
ellg.
9 ·
v.
770.
Et te r11ricola,
Lampface,
tuta deo
•
c.invo.yoir auffi dans cette ville un beau temple que
les h"abit&ns avoient pris foin de dédier
a
Cybele.
L a,npjacur,
dit Whéler dons fes voyages ,
a
préfent
appcllée
Lamp)Mo,
a perdu l'avantage qu'elle avoit du
"tems de Strabon fur Gollipoli; ce n'elt qu'une perite
ville ou boorg' habité par quelques
tu
re<
&
grecs; c'é–
.toit une des trois
VJ:Ies
que le
roí de Perfe donna
a
Thémiílocle pour fon entretien: ·Magnélie étoit pour
í"on pain, Mynus pout' fa viande,
&
Lamp)m¡ue
pour
fon viu. Elle a confervé fur
le~ ~ollines
qui l'environ–
IIent quelques vignes, dont les railins
&
les vit¡s, eu
~res-perites
quantité, f
0
nt esccllens.
Whéler fe trouvant a
LampfruB ,
y
vit encore dans
un jardm deux belles infcriptions antiques; la premiere
étoit un.e dédjcace
d'un~
ílatue a Julia A ugurla, rem·
plie des titres de V
éfi~,
{X.
de nouvelle Cércs . L'ére–
éHon de eche fiatue fut fo1te aux dépens de Dionifius
fils d' A pollonitimus, facrilicateur de l'empereur,
inten~
dant de la dillribution des couronnes,
&
tréfo rier du
fénot pour la
feco>~de
• fois ;
1
'l!-Uire
infcription étoir la
bafe d!une flatue dre!Tée en l'honneur d'un certain Cy–
rus , lils d' A pollo nius, médecin de la ville,
&
érigC::e
par la communauté
a
caufe des bienfaits qu'ellq en avoit
re<;us.
(D.
J.)
··
'
·
'
·LA M P T
~' R
1
E S, (
Litter.
)
A•
p.nf.;~,
fe te qui
íe faifoit
a
Palenes pendaot la . miit, en l'honneur c:le
Bacchus,
&
a
la clarté des lampes.
Paufanias
IJP'-15
apprend que cette féte étoit placée
immédiatement ápr?:s la yeudan¡¡e,
&
qu'ell!! conlifloir
en une gflnqe illumination nocrurne,
&
en profulions
de v in qu'on verfoit aux polrans :
D es les premiers fiecles du chrirlianifme, on ufa d'il–
luminations, non-feulemeJ:!t pour
le~
réjoqiífances pro-
(1)
~o
donnerolt (ort A propo•
a
1':\Uteur q'e cet article ce
(.:'lg~
COQ.–
.
leal;
SM_
t•r "'u/iya
cr1f1itlA,. .
Voulant
p:uJer
ici de
l'illumin.arion
~u ~e
la
fE.tede l:1.
ch:~.ndcl~ur
. ..il valoit mieux s'en
upporter
i
1 .arucle cbandeleor • .auquel Je rcn\"oye le lcélcor ain6 qu'i
b
note
c¡u'un de nos
r~:~van•
y
a fuite. ( z)
(s)
Epargne~
vos d6ci6ons . L"on ne ..foufcrira ras aufli aifc!ment que
•ous l"avez.
~crit.
3U
mor
rífut¡
done vous faite• Ufage . Voi13. de
.rcchef 1' oec.Jfion au canfeil de la note
prl!c~dcnte.
11 n•ea ras
de
IDOR
nlfort•
&t
ce
n'e{l
pas ici }e Jieo d'CXOlCDiQCr 1 foqd cette
LA -:IST
phanes, mais pour celles qai lenoient
ii
la
rel igiGn ~
<:'erl
ainli qu'on les employoit aux c.érémonies du baptCme
des princes, comme un fynlbole de la vie de lumiqe
dans laquelle ils alloient entrer
p~r
la foi.
Villmnination de la chandeleur, dont le nom a tont
de cpnformité avec
le¡
lamptlriu
des
Grec~,
peut étre
attribu~e,
dans
Con
in{liturion,
a
une condefe:eudence
!les
papes, pour
s'accommod~r
a la portée des néophytcs
qui étoient
m~lés
avee
)~s
Gentils ,
&
leur rcndre la
priva-tion des fpeéhcles moins fenlible . j'aimerois done
mieux dire que le chrifl ianifme a tonr fanéhfié, qu'H a
heurenfement changé les lullrarions des payens en puri–
tications cbrétiennes, que de foutenir que oos fetes n'ont
point d'analogie avec celles du paganifme, ou m,e pcr–
fuader
qu~
leur reífemblaoce efl un effet du hafard .
(
D.].)(t~
,
l.AN<;:ASH!RE, (
Clog.)
ou la province de Lan–
call:re, en Jatio
~an&(l.[Jria,
provioce maritíme
d' A
ngle–
terre, au d1occfe de
Ch~(ler,
le long de la mer d'lr–
lande qui la borne au
~ouchant.
Les provinces de Cum-·
berland
&
de W ellmorland, la terminent au no¡d
&
au nord-e!l;
Y
o rckshire au levant,
&
Che;l¡ire au mi–
di. Elle a
170
m ilies de circuir, contienr envi¡on
1
r
cent
so
mille arpens,
&
40 mille
:>.O>
maifo ns . L'air,
y erl fort bon, les habitans robufles ,
&
les femmes tri:s–
belles . Les riv ieres de cette province fo nt le Merf¡:y,
la Ribble
&
le L ong; fes deux lacs fo nt le W inder
&
le Merton. Le Winder a dix milles de long neur fur
quarre de large ,
&
c'erl le plus grand
lac qu'il y a1t
en AngJecerre , L es anciens habirans de ce comté étoicnt,
les Brig<mtes .
Cette province erl dn nombre de celles qu'on pom–
me.
Palatines,
&
elle a do nné
a
pluíieurs prjnces du
fang le titre de
<!u
es de L nnca!l
re.
Ses villes principa–
les o
u
bourgs, font
Lanca(lre
capitale, Clitero , Lever–
pool, Prerlon, Wigan, Newton , M•ncheller.
Entre les
~ens
de lettres que cette proviuce a pro–
duits, je ne
CJter:1i
que le chevalicr Henri Brothcrton,
l'évéque Fleetwood
&
Guillanm
V itaker.
On doit au premier des obfervations
&
des expérien–
ces curieufes, pnbliées dans les
T ran)atl. p.hilo). Juin.
IÓ97-
n°.
177-
fur la maniere do nt 1=roiilenr les arbres,
~
fur les moyens de faci liter cct accroi!fenJent.
Fleetwood morr éveque d'Eiy en
1723,
agé de
67
ans, a illullré fon nom por des ouvrages ou regne une
profonde connoiífance de
13
Théologic
&
des antiqui–
tés facrées.
Vitaker décédé en
I
5"45',
3
l'ftge de
4>
ans, ell de
tous
les antagonifles du cardinal ' Bellarmin, celui qui
l'a réfuté avec le plus d'érudition
&
de fucci:s.
(2)
Les curieux de l'hifl oire n.arurellc de la province de
Lancaflre,
doivent
fe:
procurer I'ouvrage de
Leigh,
in–
timl~ Lei~h·~
(Charles)
A
nalt!ral H i[Jor)' of
Lanc¡z.s–
hir•, Chel{br.e,
and
t~e Pe~
k
in Derbishtre.
O,;ronia: ,
t
700,
in-fol.
C'efl un bien bon livre.
(D .
J · )
LANCASTRE, (
Gt!og.)
le
Mediolanum
des
an–
ciens, felon C ambden, ville
a
m trché d' Angleterre, ca–
pitale
<!u Lancashire ; elle
a
donné le titre de duc
a
plu–
ficurs
princ.esdu fang d' Angleterre,
fatneux
daos
l'hi–
fioire par leurs querelle> avec la maifon d'Yorck. El–
le erl fur le Lon,
a
S
m illes d¡: la mer d'lrlande,
&
a
187
l'f.
Q . de L.ondre> .
L ong.
14.
35'·
lat.
5'4·
(D. ].1
LANCE,
f.
f.
(
Art mili
e.)
arme offenfive que por•
tQient les anaiens
cavatiar~ .,
eQ
fortne d'une
d~rni-pique .
L.a
lance
erl compofée de trois partie<, qui fo nt
la
fleche
qu le maqche, les
niler,
&
le
dard
ou la pointe.
Pline attribue l'invention des
lance.
aux Etéliens . Var–
ron
&
Aulugelle difent que le mor de
lanre
erl cfpa–
gnoJ, d'ou quelques aureurs conclueor que les
ltaliens
s'étoient fervis de cette arme
a
l'imitation des Efpa·
gnols.
Diodore de S icile fait dériver ce mot du gaulois,
&
Fellus du grec
'-YX.",
qui a lo méme figni6cation.
La
lance
fut long·tems l'oeme propre des chevaliers
&
des gendarmes. 11 n'étoit permis qu'aux perfonoes
de
condi~ian
libre de la porter daqs les armées; elle e(l
appellée
coqrrovcr(e.
11 ne conl"c=.noit:
pa• non plus
de cUcider dan.t cer .u–
tÍcle
~n
faveur
de
~·Antn&_a~ine
du
Cardin;~l
Jlelbrmin . Le.s
•le~euu
au
faH
Je ces m.:1ueres. o
on_c
pa.t
be(oin
qa'on Icor"
e~ .
faiT'c: 1
30.:1-
Jy(c. quaot
a
~a-x
qua les
•snorent.
il fuffit. ;\ ce qu'll me
(em ..
ble. de
le, avenir
qu'on
_ne
doit pas
<!dopt.:r de
rareillet
décifion~
fan• un mrtr
ex:1mcn , qu'th ne
doivent
cependant p:t•
attendrc:
n•
des
anteors
d"un Didionnaire.
ni
d~
notes
d.ont an
Oié\ionn~ire
ctl.
(ufceptiJ:>le.
( Z )