LAM
,Jtoit viaorieulC qui ache,voit f;> carriere '¡1vec fe flambeau
,toujours
allum~
.
A
la <:ourfe des Panathénées, on
J!:t–
toit ies
,fl~mbeaux
tou_t a!luniés ' du ,haut
d'~ne
tour,
&
:aox
deux autres <;elui qui devoit courir, J'aUoit allumer
íur J'autel de
Prom,~<hée,
apres de Ja fiaw.e .de
l
1
amour
conf;>cr~e
.par P·ifillrate .
· -
"
·
Le jour qe
Jjl
f~te
de Céres, fe ltOmmoit
;Pa
t excel–lence
die.r lamp¡pJ.ur4,
le Jour des ,flambeau.x, en ,métll.OÍ•
J'C
de ceux
que -~¡¡
déelfe -l';tlul_lla aux flammes du .mont .
Ema, pour 31ler
c;~ercher
Prolerp!ne. Tous les iniriés
-:aux
~yfleres
de la déelfe,
cél.~bwient
dans I'A,ttique le
·j our des fiamb_eaux.
;,Pheq~e
décc;mvrant
i
.(a .nourri<¡e l'a- .
mour dc;mt elle bn\fe pour H yppolite, Jui ciit daos
S.~neque, qpe
fu
paffio,o lui fait ·oublier les dieux .; .qu'on n.e
}a voir pl\ls
av~c 1~
dames a<hénieones .agiter _les fla.m–
t>eaox
fac,és a.wour pes ¡1utels de .Céres:
No'! eolue do>Jir umpla v 9tivis
lib~t,
Nop i,nter
t¡YaJ
Atridtltp mixt.l»J
chriris
'JaOare ta_eitir
copfoi~P fa~ris
fa,eu.
(!}.'J. )
1;-AMP
l).~T,
adj. (
G~mme.rce.
c'ect (lin!i que l'on
~ppelle
en·
,Pro.veri~.é
&
en lralie P}10ile claire
&.
)?ie.o
p.urifiée.
·
~A~PANGUY,
(Giog.)
montagne Ge
I'Am~ri.gjle méridionale
~upr"'s
de la Oordeliere_,
a
-8o lieues d.e
•V~Ipa,raifo_,
.fous
),e 3r
degré d,e
latitude.
Frézier dit
f'JU oo-
;y
a d,éc;ouvert en
J
719 plu6eurs mine¡¡ d'or, d'ar–
~ent,
de fe_r, de plomb, de cui.vre
&
d'é~ain;
i1
aJotite que
I'o r
de~Lt~mf'anguy
eJl de
21
i
7-2
_carats; ¡nais aucune
des mines de Fr.ezier nla pcoduit de grandes ric):letfes
jufq¡¡.'l ce jour.
(p.
"f. )
·
LAMPA
RE
l
L LE
S
f. f .
(Ma11ufaél . en laine)
petit,S C¡ltnelors Iéget$ qui
re
fabriquent en Flandres .
ll
~
en a d'unis,
a
fieu;s
l¡c
de
ray.és. Leur
(arge~tr
efi de
f
ou
+
&
7
de
! '.~une
de P_aris: quant
a
13
longo.enr
des pieces, elle varíe .
11
s'en fabri_que tout dé lain¡:, ou
de lail)e méf,ée d
1
u1_1 ' tíl de laine en chaine . Le terme
lampareille
eJl efpagnol : noos difqns
non-parciller.
Les
Flamands,
p olimi¡_es, pqlemits
ou
polemmites.
·
LA M P A
S,
f.
m .
(
Marlchallerie . )
forte d'enfju–
re qu1 arrive au·
p~lais
du cheval, ainíi app.ellée," paree
qu'on la
~uérir
en la brt¡lant avec une lampe ,ou un fer
,:haud .
L e
lampar
efi
u.neinfiammation ou une tumeur au–
ped~os
de la bouche d!l cheval, derriere le.s pin'eés cl,e
la
p>ftchoire
f~o~périeure
.
11
vient de llal¡ondance excetJj ve
du fang d ons ces partics, qul
fa
ir en8 er le p31ais au ni–
veau des pÍIJ.!=e?
¡
ce qui .empéch.e fe cheval de n¡anger,
,ou du moins talt toml¡er fon
p'l~nger
a
demi-miché de
fa bonche .
·
·
Le
la'!'pas
ect u9e
iofirmit~
naturelle qulil faur qu'un
~hev~l
an
t6~
o u tard,
mai~
que tour marf chal efi en
ttat
ae guén r.
.
L~~PA S ,
(
M anufaélm·e. en .f-oie.)
efpecS' de perfieq–
ne qu•, tons )es quaFre q u !i:r coups ,
re~oir
un coup de
n avette de fil d>argenr , eo place de 13 navette blanche .
l l
Y
a
d.e~
fan¡par
fans dqrure: cette étoffu a cinq hui-
t iemes de lar!(e .
·
!--.1\. MPA SSES, f,
f.
pi.
(Commeree . )
toiles ¡1eintes
q u•
~e
fo nt au¡,:
IndPS orientlllCS',
en plufieurs Jieux de
la
eme de Coromaudel . Elles
OD!
t8 cobres de long
fur
deu~
de brge,
a
raifon de
17
pouces de
7
de ro! le
c obre ·
l.-~
comrpl'rce en efl avantageux de 1'Inde en
l
1
lnde: o n les porte fur-¡o¡¡t aux M a nilles .
L AMPA?SE' , .adj.
m
tenñ~ d~
Blafo?Í,
fe dit de la
laogue
~es
haos
&
des autres :¡niJn au x .
·
D aun•gtlé de gueoles , au !ion d'herrpine, armé,
lam–
p affl
~!<
couronn é dlór; c.'ect la mailon de
~adame
}a
marqutfe de M aim eno n .
L f\ l\1PE ,
f.
f.
(j:.. ittlrat . )
e~
gree
~""'" •
en latín
lychnr~s ~
lttcenza;
va1lfeap propre a h ire brA ier de l'huile,
en y JOignam une m eche de coton pour é c lairer .
L es
la_mpes
fe~vqienr
chez les ancieos
a
trois priqcipau:r
cfa)les!
mdé¡>~ni:laml'l')enr
de
l'uf~ge
dorr¡elliqoe.
•
E llc;s .
Cervo¡epr
I 0 .
aux féres, alfX temples
&
a~tx a~
es
?e rehg ,o n
¡
qr! quoique J!ufage de
la
c ire ne fút pas
m connu_des, anc;eos, q uoiqu'ils u falfenr de gros ilam–
beau x ,
11~
n
avo1ent
poio t
de
bouuies
co rrpne oous mais
d ;s
Ja"':pes
d!! différeores graÓdetfrs, fo rm¡:s
&
ma¡ieres,
d o u v!nt 1; _proverbe
latín ,
t emp<Jr
&
,!e
11m
perdidi,
pour d1re J·31 perdu m a peine. D ans les prem iers teros
de RófT!e, ces
la~?~pa
éto1enr l_a 'plup>rt tres-!if!1ple$, de
terre cuue
Qll
de bronze; ma1s par l'intrp duflton do ln–
xe, eo eo
lit
d'arain de C oriothe, d'or , d'argen't,
&
a
LAM
plufi~rs ~~hes:;
enfin l' on en difpofa par éhtges, q\l'on
pla<;;oir fur des lu(lres' des caod.é labres
a
plu!ieurs brau–
cbcs , qui
fQ~moient
une véritable il luminatio n .
:En fecond lieu l'ufage .de c:es
ft~mpu
.fe prodigua daos
les l)'laifons aUJC
jours de réjo ui(f¡mces, de noces
&
de
fefiins, qui fe .faifoiem feulernenr la nuit. On oe voit
dir Yirgile_,
dan~
fa defcription d'une brillante fl: te.
0 .;
ne s.o it que
lamp,es
pendue.'l auJ lambris dorés
q~
.éto¡¡(fent la nuir par leur lumiere .
•
Depmdmt ly chni Ja'{ttearibus
a~~re}J
fttce:ot}j,
&
noélem f/ammir ftt.;alia vmeHnl .
En troÍ!ierne lieu l'ufage de
lampes
s'introduifit panr
les fépulchres; l'on en m it dans les ,tomb,eaux, m ais r:v–
rement eofermées dans le cercueil ,
&
ces
lampes
prirenc
le
no,m
de
lampes-.flpulchrJ(ei,
que quelques m odernes
ont prétendu bruler
perpé~ueltet)lent. Voye~
L AMP.E PER–
;
PÉT.UJ!=LL..E.
J.,.o.rfqu'on en.terroir v ive une vdlale qui
avoir enfreint
fa~;~
vc¡eu de cba.lletc!, on m ettGit daos fo n
t-ombeau une grande
lamp'
qui bnlloir jufqu'a
o:e
gue
l'huile ft1t
confum~e.
--
En fin, <les Romains ain!i que les .Grecs avoient
dea
lampes
de veille, c'ert-a-dire des
lampes
particul
ier.esqu'i1&
• n'éteignoient jamais pendant la nuit ,
&
qui étoient
l
l'ofage de Lous ceujt de la m ai(on . Cet
érabliífem~nr
rc!–
gnoit par un príncipe d'hum¡mité, car, dit Plurar qu.e
dans fes qoellions romaines fur la coutume'
rueft ion
7f;
il n'efi pas honn<!te d'éteindre une
lampe
par avarice ,
l)l~is
il faot la lailfer brule.r,
pou¡
q·ue chacun gu1 le
de–
!ire puifi"e jouir
~
route heure de
r.~
clarté 0 en effet, :ijol'l–
toit-H,
s'il
éroit po.ffi ble quand on va fe coucher , que'
q.t¡elqu'un fe fer vlt alors de no tre propre
v~e
pou r fes
be~
foins~
il ne faudroit pas lui en refu fer l'ufage.
( D .
J. )
L.i!:MP.E PERPÉTUELLE'
9"
L 4-MPE INESTI NGUJBLE .
(
Littl rat.)
quelq¡¡es l)'lodernes onr in¡aginé q ue les an–
ciens 'ayoieor de
telles
lampa
qu'ils enfermo ienr daos
les tombeaux ,
&
que leur lumiere du¡oit toujours
J
parcco
qu'on merroit da.11s ces
/amper
une huile qui ne te con–
fumoir point.
Entre
)es
ex.emples qu'ils ont cités pour appnyec certe
erreur, le plus fameux efl c¡:lui du fépulchre de Tullía
filie
pe
Cicéron, déco uven fo us le p.omificat de P aul
111,
en
1f40 .
On rrquva, d ir-o n • dans ce rombeau,
ainf¡ que dans ceux des enviro ns de V iterbe , plu fieurs
/amper
qui ne s'éreignirenr qo"au moment qu'elles·prirent
l'air; ce font lil de vraies fabies, qui doiv.,nt leur ori•
gine
a
des rapports de
m~oceu Yr~~
employés
a
remuer
fes rerres de ces rombeaux. C es fo rtcs d'ouvriers ayant
vu fortir des m o uumens qu'ils
fouilloi~nr
quelque fu–
mée, quelque fiamme, quelque feu fo ler ;
&
ayant
trouv~
des
/amper
daos le yo ifinage, i¡s om cru qu'elles ve
0
oient
de s'éteindre rout d' un coup.
ll
n'en
~
pas falju davan–
tage pour établir des
lampes /t erneflor,
lorfqu'il n'étoir
quef1iol) que d'un phofphore alfez commun fur nos
ci–
metieres
m~
mes,
&
d Jns les endroits o u l'on emerre !¡:'
animaux . Ce phc!nomene ect produir par dés marieres
g ralfes , qui apres a vo ir é té co ncem rées, s'échappenr
i
l'apord tl' un no uvel air, fe fubtilitfenr
&
s'cnfiammeot.
Mai~
la fau(fe exiflenée des
lampes inex tinguibles
ado–
ptées par
Pie~ro Sanri~Bnrrholi,
nous a valu fo n recueil
des
lampes
fépo lchrales des anciens , gravées en raíl le-·
douce ,
&
enfuite illufirées par les fa vantes obfervarioos
de Bellori.
·
Ces deux ouvrages, ont été fuivis du traité de For–
tunius L icetus,
d~ luc~rllir anti~uo.rum r~co11ditis,
dan¡
Jeque! il a prodigué beauaoup d éruditiun, fans pou voir
nous apprendre le fecret dos
lampu perplt uellcr.
Caffio–
dore qi.J¡ fe vantoit de le polféder, n'a perfuadé perfon–
ne; Kircher
&
K o rndoffi:r n'onr pas é té plqs heureu x .
Joignez-l~ur
l'abbé
Trith~me'
qui donoGit ron huile de
fq ufre, de borax
&
d'efprit-de-vin, pqur bruler fa ns au–
cun déchet . L a plus lég.ere
teiorure de Phy!iquo fuffit
pour refu¡er toutes les chimeres de cette efpece .
11
n'ell
point d'huile qui ne fe confume en brü lant , ni de me–
che qui bdHe long-tem s fans noorriture.
11
efi vrai que
celfe
d'a mi~nte ~d:¡ire
fam déperdirion de fubflance
1
&
fans qu'!l foir betoin de fa moucher, mais no o pas tans
aliment, ni apres la con fommarion de fon alimeor ; c'cQ
un m s:rveilleux impo ffi ble . L a m eche de !in pouvoit bru–
lef un :io dans la
lampe
d'or co nfacrée par C allimaque
au temple de M inerve,parce qu' on ne lailfoir point l' huile
dt-
cette
lampe
tarir;
&
qo'on la reoouvelloit fecretement .
4 in li ce que Paufanias
&
Plurarque racootenr des
/amper
co nfacrées daos q uelques temples Cle D iane
&
de
J
up1rer
Ammon, qui brdloieot .des années entieres fitns confu–
¡ner de l'hoile, n'efi que cj'apres le: récit qo' en faifoieq t
des
pr~rres
fourbes , inréreífc!s
i
perfuader au peuple ces
forre~
de m erveilles.
{ D .
'J.)
LA~I PE