LAI
:te
Cueet!der eomme des andes,
~
qui f< confervent af–
fe1. long-tems; paree que ce font les impreflions d'un
poids énonne, qui daos
fe~
différ_entes allées
&
venues,
s
plutót
écr~Cé
que pli_é les poils
&
1< grain de l'¡!toff<.
On 6t
il
y a plufieurs années
l
la
manufallure de Saiot·
Denis des
!!Xpérien~es
fur une nouvelle
11;1é~hode
de fa–
briquer les étoffes d!'
/qin<,
fans les co)ler apres qu'j!lles
font ourdies, comme c'cll
l'ufa~>;e
.
11
s'agit de préparer les fils
<i'un~ fa~on,
qui lcur don–
ne toute la eonliflance nécelfajre ,
· N ous ne favons ce que cela efl devenu .
Nous /,inirons cet arúcle en ralfemblant !"ous un
m~me
poin~
de vae quelques arts atfe1. différens, qui fem–
blent avoir un but com•nun,
&
pref4ue les memes ma–
na:uyres ; c<s arts font ceux du Chapelier, du P¡:rru–
guier, du Tabletier-Cllrnetier, du Faifcur de
tab~tieres
en écaille,
&
du Drapicr. lis emploient tous, les uns les
poih des animaux, les antres l'écaille, les cheveui,
&
tous leurs procéd¡!s ¡:onfiflent
a
les amollir par la eha–
leur,
a
les appliquer fortemam,
&
a
les Iier .
LJ!.INE
HA~HÉE,
TAPISSERIE EN
J.JIINE HACHÉE,
(
llrt micha.,_)
Comme nous ne fabriquons poiut ici de
!=CS
Cortes
d'quvr~ges,
voiei ce que nous
etl
¡1vom pu
r<cuillir .
1.
Prépare1. un mélange d'huile de nol\1:, de blane de
eérufe
&
de litharge; employe1. ce mélange c)laud.
1..
Qu~
votre toile foit bien étendue fur uo métier.
3·
Prene~
un pinceau ; répand!!1. par-tout de votre
lain< hach!.,
~
qt¡e
cet~e
lai.,,
Co!t de la couleur doot
vous
voule~
que Coit votre tapitferie.
4· Si vous voulez varier de delfein
colon~
votre ta–
pilferie;
lorfqu~
.,otre
laine hachle
tieodra
:i
la toile, pei–
gnez toute
r~
furface comme on peint les toiles peintes:
syez des planches.
f. Si _vous_voulez qu'il y ait des parties enfoncées
&
des parnes
Ca~llantes,
&
que le delfein
Coit
exéeuté par
ces porties
faillant~s
&
enfoncée<, ayez un rouleau gravé
.:tvec une pre.lfe , eomme oom le gauffrer des velours,
Un ouvrier enduira le rouleau de couleurs avec des bai–
les; un autre ouvrier tournera le moulinet; l'étoffc paf–
fera fur le rouleau, Cera prelfée
&
mife en
tapitferie .
~.A!N~R!E,
'""'.'de, (Conmuru, Manufaél.)
VOICI
d apres Savary, R•card
1'!.
·autrcs, l'ewplication de
la oluparr des termes de
lainai<
ou
lainag<,
qui font ufités
daos le Commerce
&
los M anufatlu res de Franee .
Lai!l<
4'~tgnelin ~
laine provenant des agneaux
&
jeu–
nes mou¡ons_; ce lont les boucheur<
&
rotilfeurs qui en
font les abatus. l.,a
lain<
d'agnelin o'ell permife que daos
la fabrique des
chlpe~ui
.
La~n_~
d'autruche ,
terme impropre; car ce n'ert point
une
la11u
provenant de la tooture des brobis ou mou–
tons, c'efl le p.Joc d'autruche
c'ell-a-dire le duvet ou
poi! de cer oif!!'u. 11 y e11 a 'de
deu~
forres, le fin
&
le grm; le tin
~ntre
dans:la fabrique
d~!S
chapea
u ~
com–
muns; le gros que l'on appelle ordinairement
gro¡ d'att–
truche,
Ce lile
&
s'emoloie dans les manufaétures de lai–
nage, _pour fa!re les lilicrs des draps noirs les plus 6ns.
_Lam~
auxJ,
autrement
lain~ tirl~,
etl
la plus be11e
larn<
/i lée, qui fe tire des environ< d'Abbeville
L ai¡u !n•ffi.
ou
baff•. la;.,,;
c'efl la plus cour;e
&
la
plus fine _lame de la to1fon du m >uton ou de la brebis :
~lle
prov¡e!lt du eollet de l'aninnl qu'on
~
tondu. C ette
forre de lame_lilée fe rt aur ot¡vrages de bonneterie, com·
,me au
m ;\
falCe la trerne des tapitferie$ de haute
&
bafle
Ji(fe , des
df~ps ,
des ratines
&
femblables étpffios
fine~¡
.c'cll poqr cela qu'on. l'appelle
/a;,u-traffu.
l..,es Efpa–
gnol~. ~
les
Fo~tug31S
Ju! donner¡t le
IJOfll
de
prime,
qu¡
h~mfie
prem•ere.
La~J'U
cnrdll*;
c'efi route
laine,
qui
apres
avoir
~té
dé5ra1lfée , llvée, féché•, battue fur la claie
épluehée
&
afper~ée
d'huile, a pa!fé par Je1 mains des' cardeurs
afi~
de_ la difpqfcr
ii
étre tilée, poQr en fallriq uer
de~
la¡>•lfenes, des t!roffes,
d~s
b·IS, des cnuvertures
&<-
La
l~rn•
c".rd/e
qui n'a
~oint
été afpergée d!huilt:: oi 61éc,
s emp!01e en courtepomtcs,
en
rnatelats,
d.
e.
Lar_n< crsu;
c'ell de la
/ain<
qui olefl poim •pprétée .
Lar>u cuijje;
c'efl de la
laine
cqupée entre les cuif–
íes de_s qrebis
&
des mourons-
LarH<filie;
c'e~
de la
laine
filée, qu'oo appelle
f¡/
Je fay<tte -
Elle
Vl~nt
de Flant4res,
&
parriculierement
dt¡ bourg ?e Turco1ng; elle entre dans plufieurs fabri–
ques de l2mage,
&
fait l'objet d'un grand commerce de
la
Fl~ndre fran~oire.
•
La11u fine,
ou
hJute /a;,u
· c'efl la meilleure de tou–
tes
le~
lainu,
&
le
tria~
e de 'la
mere../aine .
Lam< fro.,tier<;
on appelle ainfi la
la;,,
filie des en–
"'1rons d!Abbeville
&
de Rolieres - c'el} la mpiodre
/qi-
1ft
9\IÍ fe rjre de PieJrdie .
'
· ·
LAI
Lain~
xraffi,
()U
lain<
"'
!SJif,
/aine
••
f~tilf.
ou
¡.;.
,,.
furg<,
tous ces norns re donnem
i
la
¡,.;,,
qui n'a
point encor.e été lavée, ni
dégr~iffée.
Les Epiciers-Dro•
guilles appellent
"fiP• ,
le fuin ou la grai!fe qui fe tire
des
lai11u. Voya:.
~SI
PE .
Laine hauu,
3Utrem~nt
dite
/ain1-chaine., Jai•e-ltAim;
c'ell la
laine
longue
&
grofliere qu'on tire des
cuiff~s
,
des jambes,
&
de
la
queue des hetes
a
laine .
Laim mig<au;
on appelle ainli daos le Rouffillon la
lai>u
de la troilieme forre, ou
la
moindre de routes les
lainu .,
qui les Efpagnols nomrnent
ti<rce.
Laine moy_enru;
ell le norn de eelle qui refl:e du pre–
mier rriage de la mere-/aiou.
La;.,, d, MPfcovi<;
c'efl
le du,·et des ca(lors qu'on
tire fans giter ni offeufer le grand poil; le moyen d'y
parvenir n'ell pas tra p connu .
Laine p<ignl<;
efl celle que l'on a fait palfer par les
dents d'une Corte de peignc ou grJnde carde, pour la
difpofer
:l
erre filée; oo l'appelle aufli en un feul mot
•Jiaim.
Laine
p~lad<,
ou
laín' trvalie;
etl le nom de la
laine
que les Mégifliers
&
Chamoifeurs fonr tomber psr le
moycn de
la ch1ux,
de delfus les peaux de brebis
&
moutons , provenames d.es abartis des bouchers: elle fert
ii
faire les
tr~mes
de certaines Cortes d'étoffes.
La;.,, p<ignon,
ou eo un feul mot
p<ig,ons;
Corte de
lain<
de rebut, comme la bourrc; e'e(} le relle de la
la;,,.
qui a été peignée.
Lai.,e rifi4rd;
efpece de
lain<
la plus longue de eel–
les qui fe
trouvent fur les peaux de moutons non ap.
pré-tées. Elle fert au¡ lmpr¡meurs a remplir les inllru–
mens qu'ils appellent
ballu,
avec !efquelles iJs prennent
l'encre qu'ils emploient
a
l'imprimerie-
Laine de
vig~~ne;
laine
d'nn animal d' Amériqúe qui
re trouve dgns les montagnes du P.érou,
&
.qui ne
Ce
trouve que la. Cette
ltoin<
ell brune ou cendrée, quel–
quefois mélée d'efpaee en efpace de taches blanches :
on en di!lingue de trois Cortes; la fine, la carmeline ou
batar~e,
&
le pelo¡age; cette demiere fe nomme ainfi,
pare~
qulelle
vi¡¡nt
en
p~lotes:
elle n'ell poim eOimée .
T outes
ces
trois
/ainu
entren¡ néanmoins mélangées
avec du poi! de !apio, ou partil' poil de lapin,
&
par
ti
e
poi!
~ li~vre,
!Jans les
cl¡apeau~
qu'on appelle
vigo–
gp¡J.
p¡¡,
de laine,
efl un mopceau
de
lain<,
formé der
toifons abattues de de(fliS !'animal: ce
rerm~
de
pi/e
efl
eo partic confa eré aux
faino
primes d'Efpagne . Entre
ces
lainN
primes, la pilc des chartreux de I'Ercurial;
&
c~l!e
des jéruites, paffent pour
1~ m~illeures.
Voyo:.
LAINE.
LAI NER, ou LA>IJ;:R, v. all. c'ell
tir~r
la
lai"•
Cur
la fuperficie d'une étoffe, la garnir, y faire veoir le poi!
par le moyen des chardom.
LArNE UR ou L ANEUR,
f.
m, (
Arts m/ch.)
o~¡vrier
qui
/aine
les éroffes, ou autrcs ouvrages de laineric : on
l'appelle aufli
lp/rúg11<Ur, <mplaign<ur, aplaign<llr,
P""
r.ur.
Les outils dont il fe fcrt pour travailler, fe nom–
mem
croix
ou
croiflu,
qui rom des efpeces de doubles
croix de fer avec des m.mehes
d~
bois, Cur
lcfquelles
font montées des brotfes de chardons .
/.-ArNIER,
f.
m. (
Com-)
ell celui qui venden éehe–
vp~x
ou a la livre, les lau¡es qu'on emploie aux
ta- ' •
pitferics, fronges
&
autres ot¡vrages. Les ma¡-chan.-!s
lai–
nierJ
ont le notn de
tdnturierr
en laine daos leurs
let–
tres de mai.trife, les flatuts
&
rciglemel)s de police des
Teinturicrs, trois chafes qui d'ail!e¡us ne foprniroicnt
pas maliere
a
I]OS éloges-
S'il fe reoeonrre ici des termes omis, on en trouvc–
ra l'explication
a~x
mots
L4JNE,
manuf
&
LAINE
ápprlt du. (D . ] .
)
LAINO,
(Giog.) La111,
petite plaGe d'ltalie, srr
royaume de Naples, daos la Calabre citérieure, au pié
de 1' Apennin, fur les conljns de la Bafilicate,
pr~s
la
pctitCI
rivier~
de
Laino
qui lui a donoé Con oom.
L ong.
33- 46.
lae.
40.
4· (
/) . ] . )
l.¡AlQl)E,
Cm.
('l'hlolo,r~;.)
Ce
dit des perfonues ou
des
c~ofes
dillingués daos
l'~tat
ecclé(lallique , ou de
ce qui appartiem
a
l'Eglire.
Lmque,
en parlant des perfonnes , fe dit de tontes
celles qui ue font poi11t engagées daos les ordres ou du
l
rpoins daos la cléricature.
•
L (1ique;
en parlant des chores , fe dit ou des biens
, ou de la
puitf~nce; ~infi
J!on dit
bim1 laiques,
pour
~xpri-
J
mer des biens qui
n'app~rti~nr¡ent
pas aux églifus. Puif–
Cance
t~lr¡ue,
par oppofition
a
la puitfaoce f¡¡irjtuclle ou
eccléfiaflique.
J
u~~
(a•r;,,,
ell un magillrat qui
li~tlt
fon autorité
du prince
&
de
1~
rt!publique.
p~r
oppofitioft au
jugc
ecclt!-