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LA I

ntanmoi~s

les ealemandes

q~i

ont

ei~'l.

Jltres

llt

cinq

marches,

&

qui oe !event qu'une litre a chaque coup

de naverre¡ ce qui leur don11e un eovers

llt

un <;ndroir,

quoique fans

aypr~t.

On appelle

eroif"jimple'

une étoffe

i

deuY litres

&

a

deux marches dont les tils parfaitemeot croifés hautrem

&

baitrent alternativemeot

~

chaque coup de navette .

On appelle

double

croifl,

une étoffe

a

quatre litres

&

il

quatre marches, do11t

le premier

&

le fecoQd

61

le–

vent au premiet coup de navette; le fecond & le troi–

fieme au fecond coup de navette; le troi(ieme

llt

le qua·

trleme au trQi(ieme coup de navette ; le quatrieme

llt

le

premier, au qoatrieme coup, & ain(i de; faite; de ma–

niere q11'un méme. fil hautrc; & baitre deul fois pour cha–

que

uite, au lieq qu'H ne hautre

llt

ne baitre qu'une

foi~

a1,1

drap .

Apres les étoftes de

/qílfe

viennent les étoftes mélan–

gées

d~

¡.;,,

&

poi! ,

De1

lt•U•~

mllang!u de

lain~

&

de

poi/ ,

Te!

en le

camelot poi! qui ne ditfere du camelot ordinaire, qu'en

ce que la

chain~ q~¡i

eft d'un fil

d'~taim

bien fin en fi–

lée & rctordue aveo un fil de poi! de chameau égale–

m~nt

fin, & la trame d'un fil d'étaim fimple.

Les

é\amin~

&

les camelors en tbie, ou étamines

jafpées

&

camelots jafpés, font fabriqués poqr la chaine

d'un til de foie

&

d'nn til d'étaim, c

0

mme les carne–

lots poll, mais frappés moins fort.

Le

camelot

~ l'~ramine

jafpée ont la chaine d'un til

d'~taim.

&

d'un ti! de

fa~

de

ditfétente~

coqle11rs,

&

c'e(\ co qui fait

h

jafpure.

Le canelé,

fa~on

de Bruxelles,

a

la moitié de la

cha\n.e d'une cou}eur,

&

raut(e moitié <\'une autre; il

f~

travaille avec deux navettes, dont l'une

cha¡g~e

de

grotre

lain•,

& l'autre é'étaim jin' des deux memes

couleurs que la chaine qui en égale-ment retordue

a

deux

til~ '

pour donner plus de confiflence a \'étoffe'

&

la

liberté de la frapper avec plus de force, &

:1,'\'C:C

les,

bat~ans

les plus

p~(a,n~.

L e drap,

fa~Qn

de Siléfie,

a

fa cha\ne & f:¡, trame.

filée~

au gr•ncl rouet . Quoique <;ette

~totfe

foit réelle–

ment drªp, n,éanq10ins elle n'e{\ pas travaillée

a

deux

marclles

camq~e

les draps ordinaires. C'en

l~

detrein qu\

détermipe la diflribution des tils qui doivent lever

&

demeurer baitrés; de maniere que le fabriquant eft.

atru~

jetti

il

compofer un detrein qui convienne

a

l'~toffe

,

dont la fabricat

ion d~vie

ndroit

impoflible, fi

le

detr~in.

étoit autrement

eotet.t.du

.

11

ne faut pa

s oublier

les camelots fleuris ou. droguets

fa~onnes

d'Amiens . lls

on~

·la cha1.n.e compofée d'un

fil

d~

foie tord

o avec

un,

tU

d'étaim.

tr~s-tin,

pour leur

donner

plu~

de

CQ.n.fi{

\ence. Cette unían du til de. foie

&

du

61

d'~~ai

m devi

ent

n~cetraire ;

car ces étoffes étant

travaillées a la marche, la chaine fatigue davanrage.

ÜR

avoit enrrepris

a

la,

manuf~aure

ele

l' Hópital de

faire des drot\uets de

ce~;te

efpec;e

tou~

laine ;

ils, ont eu

que

lq,ue

fucces. Ces étoffes fe fabriquoient

a

la tire ou

au

b.ou

~on, comq~e

les draps d<; Siléfie; par ce moyen

la

cha~ne.

étoit moins fatiguée .

l,.~s

droguets de Relms foie

~

laine, ont la trame

d'une

laim

enrémement fine .

Ce.~

étoffes qui font fubriquées de deo)\ matie!es dif–

férentes, & qui ne foulent ¡:>oint, font montées avec

deux.

ch~ines,

dont !'une

ex.~cute

la figu,re, & l'autre

fournit

a.u.

corps de l'étoffe

¡

ce qui' ne pourroit fe (aire

avec. de la,

~~ine;

la grol!eur du til d'étaim de quqlque

maniere qu'il foit filé, étant beaucoup_ plus confidéra–

ble que celle d<;. la foie,

&

la quantité qu'il en faldd(oit

cmplover pour la (al¡rication daos les deux chairtes. étant

d'un vol.ume

a

ne poovoir plus patrer daos les litres .

Apres ces

éto!f~ ~ienoen~

les calemandes

(a~onnées,

ou

a

grandes fleurs '

0-<1

calemandu

fa¡o nn!a;

011

.l:

grapdu j/.mrJ

.

La

COQl~Ofit.ÍOD

de ces étotfes. en femblable

a

C~lle

des fa–

tÍt]S tour

foie

. La tire en. 'en

. au

ffi la

m~

me ;

il

n'y a de

ditférencc:

.q.ue

daos le nombre

d.eS.

lits , qui n'efi. pas

fi

con–

tiderabt.~

a la c

haine, ou ceux;

la, f

ont retprdus

&

doubles.

Dn

plrtcheJ

uniu

&

[aF,onn/a.

~es

pinches unies

ont été fabriquées

a

l'imitation

de~ ve~ours.

La chaine

en égaJement de 61 d'éraim double &' retordu,.

&

le poil

qui faic la fcconde chalne de la

p~uche,

de po[l de cha–

tn~u

tordu

&;

d.ooblé' a deu:t brins le ti l. pour les fim–

ples ,

~

trois

pou~

lt;s moyennes, &

il '

quatre pout'. les

plus belles. Les pluchcs cifclées font fabriqu'ées. comme

les vetours de cette efpece; les unes avec. la ·

ma~che,

lorfque lt; del!ein.

en P.~i!

)t;

les autres a. la tire.•,lorfque_.

le deifein efl plus

gra.nd

..

·

il

y

a des pluc

hd don

t. le poi! en de foie, q\l'On ap-.

pelle

plucha

mi-Joie ;

elles ónt la trame

&

la chaine .

a_

l'ordioaire .

LA I

1)9

OQ rompoit plus efllcacern<;nt le retrort du poil de 12.

la;,,,

&

l'on donnolt

au~

étotfes un tunre plus nec

&

plus durable, aucrefois qu'on étoit dans

l'ufa.~e

de les

patrer

~

la calandr'e; mais on

s'~n

apper9u que celles qui

éroiem foul6es

n'~cquérqient

point la fermeté qu'elles

devoient

:~,voir,

en ne prenant point le cati; ce qui a

conduit a l'emploi de la prelli•. La preiTe aidée des pla–

ques de fer ou de cuivre

enr~mernent

échauffées, don–

ne la cqnfinance qu'on exige.

Les ardannances qui défendent de pretrer a chaud,

font des années

lf08, lfOO,

IÓOI,

&

du

3

Décembre

1697;

il faut s'y foumettre au moins pour les draps d'6-

carlate

&

rouge de

~:ar~nce,

dont la cha\eur éteint l'é–

clat.

Mai~

pour éviter cet inconvénient, on tombe daos

un autre' & ces étoffl:s non

prelf6~s

a

chaud, n'offrent

jamais une qualit6

égal~

aux draps qui ont fubi cette

rnanceuvre .

Les fabriquans c;ontraims d'opter, ont négligé les or–

donnances fqr la pretro a chaud; ils la donnent

m~me

aux couleqrs qul la cralgnem,

&

ils n'en font pas mieux .

L.

es

ér.~mines

llt

les ferges, ("oit ce!les qul éunt fort

lilTes ne vont pas

a

la foulerie, foit celles qui n'ont été

que dégraitrées ou battues a l'eau

(oit oelles qui ont

été non-fculement dégraitrées

&

Jégorgées, mais fou–

lées

a

fec pour

~tre

<lrapée.s, doivent toutes 2tre rinfées

&

aérées. On les. retire de la pecc;he poqr Jeur donner

les derniers apprets , dont le but principal en d'achever

de

<\~truiro

les caufes de r6tra81un

&

de retrort qui trou–

blent l'égalité du titru, d'incllner d'un

m~

me feos tous

les poils d'un cóté, d'en former l'endroit, & d'établir

ain(i une forte d'harmonie dans l'étotfe entiere, par la

fuppreffiaQ des dérangemens

llt

tira.illemens des

libres

extérieures '

~ l'uniformit~

de la reaexion de la lumie–

re au-dehors .

C'eQ "

c;c;

qoe l'on obferve en faif3nt patrer

au

bruifage

les

éta.IT

\iDeS, délicates,

~

au retendoir OU bien

a

la

C~!andre, toute,s les étoffes foulées.

Qu brut'f,.g•.

Bruir des pieces d'étofte.s, c'en les éten–

dre proprem.ent chacune

~

pa,rt, fur un petit rouleau;

& coucher tous. ces rouleaut enfemble daos une grande

chaudiere de cqivre ro,uge & de forme

q11arré~,

íhr un

plancher criblé de

~rou.s,

&;

~levé

a

q~¡elque

dtnance du

vrai fond de la

c"audi~re,

On remplit d'eau l'intervalle du vcal fond, ou faux

fond percé de trous; on fait chautfer , oQ tient la. chau–

di~re

bien cquverte . 'La vapeur qui s.'é\<:VQ & qut patre

par les trous du faux fond, elt renvo}'éo pat le couver–

cle de toutes p:¡,rts.

fu~

les éto,ffes, les pén,etre peu-3.-peu ,

& atrouplit tout ce qul en de roide &

d'~lafiique;

la pretre

acheve de "détruiré ce..qui rene; . ·

.

Du retendoir .

JI

en efl de.

m~

me du retend01r . Apres

avoir afpergé d'une eau gommée tout l'envers de

l'éto~fe, & l'avoir mife fur un gr3nd rou_leau, on. en

a.~plamt

plus effi,cacement encare tous les plis

~

tou.re

l tnéga–

lit~

des tenfions, en dévidant lenternent l'

étoffe

de def-

.Jus fon rou.leau, & la fa.ifa.ric

pa~er

fur· Ul\e barre de fer

poU , qui la (ient en état au-detrus d'un grand brafier ca–

pab)e d'-en agiter jufqu'aux m,oindres. fi.bres.,

&.

en la por–

tant "<te-la fur un autre rouleau qui l'entra.ine. uQiment

a

l'aide d'une roue,

d.'

une chevre o.u d'un

mpulin~t.

L'é–

toffe ,va

&,

vient de. la fort.e

a

diverfes

repnfe~

d u!t rou–

leau a l'autre

~e'

en l'inteliigence de

l'apJ;>rét~ur

qm regle

la m.achine. & la

m.•nceu~re .

'

Vo,ye<.

figure 46..· 1e

reten.doi~.

A A A A,

le banc;

b

b,

le rouleau;

ce e,

les traverfes, deffus

&

de({bus. lefquel–

les patre l'étoffe;

tldd'

l'étotfe;

u'

la poele

a

mettre un

brafier, qu'on gli:fe fous, l'étoffe pres. du roulc:au. ..

Eutin l'étoffe foit bruifée, foic

retendu~,

e(l

philée.•

feo illetée, mife a la pretre, OU

m~me calal\d~ée ,

pUIS

empoimée, ou, empaquetée avec des ticelles. qui faifitrent

tous les_ plis par les lifieres.

It'

y a encare quelques

appr~ts

qul different des précé–

dens ;, telle efl la

g~uffre.

Voy.-z:.

l'article

CT,"UFFRER .

n

y

a .des

~toffes.

gauffiées

&,

qut porceo.t. ce. !lom,

paree qu'on y a imprimé des.

flc:u~ons,

óu

.compa~~·mens

avec des. fers tigurés.

Il

y

a

des, fe.rgcs pemtes. qu! ft: fa–

briquent & s'im.priment

il.

C aud.ebec en.

Norm¡~.nd•e .

Le

débit en efl· d'autant. plus confidérable, que

to.u~

dépend

du bon gailt. du

fabriqu~nt,

du. dellcin

&

de. la, beaut6

des couleurs .

1:

y ·a des étoffes tabifées ou ondées

com.me

le gros

taffer:~.s.

qu'on nomme

t!ÚJÍI,

paree qu'a

y;tu,t éré

!né$a·

lement,

&

par des mé'thpdes différeoJeS

d~ l'

o~d•na•.re,

pretrées "fous, la. calan¡lre, le

cylind~e

quo¡que

parf.me

rnenr u ni, a plié. une longue

enfilad~

de poils en

un fcns,

&

une 'auire. enfilade de poils fur une ligne ou preffi<;>rs

diftérente

i

ce qui donne

a

la foie ou la

¡,¡,,

ces d•f–

férens effm de lurnierc ou úllom de luRre, qu i fernblcof

fe