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LAI

,eut

y

ajouttr celles

a'

Angletcrre; mais il

y

a dei !oís

féveres qu! en défendent l'exportation,

&

qui nous em–

pechent de prononcer fur fa qualité . l,es

lainu

du Nord

de la France

yont auffi for t bien au peigne ; mais elles

n'ont pos la 'tinelfe de celles de

Holland~

& d' i\ngle–

terrc : Les

_lain<J

d'Efpa¡¡ne, de Borry,

~e·

L anguedoc ,

re

petgncrment auffi;

matS

elles

font

trcs-balfes; elles

fcutrent facilement

a

la.td

nture chaude ,

&

elles fo uffrent

un M chet aq-moins

d

~

c

in<u>ante par ccnt; ce qui ne

permct gucre de

les

employer de cette maniere .

La lo ngue

lain•

qui

a

palfé par les peignas, efl

c~l­

le qu'on d<iline

a

faire

!e

fil d'étain qqi

etl

le prem•er

fonds de la pldpart des perites étoffes de

laine

1

tont fi–

ne$ que communes; on en faic auffi des bas d'eflame,

des ouvraaes de Bonueu:rie

3.

mail les

fortes,

&

qn'on

ne veur

p~s

draper. Nous en avons dit la raifon eu par-

hnt des

lain~I

qui

Ce

rompem fous la carde.

.

Pour difpofer la

/aine

pergn~e

&

confervée dans une

JU–

fle

lon~ueur

:1

prendro un luflre qui imite cduí de la

foie, il faut que cctte

lainc

Coi

t

ti

\ée au petit rouet o u

au fnfeau,

&

le plus tors qu'il efl poffible. Sí ce 61 ell

(erré, íl ne

lailf~ é~apper

que tres-peu de pnils en-de–

hnrs; d'ou

i1

arrive que la réflexion de la lumiere fe fait

plus

é~alement

&

en plus grande malfe, que fi elle tom–

boit fur de< poils hérilfés en

tout fens, qui la brifero!ent

&

l'éparpilleroient .

Voyez jlg.

4),

le petlt rouet pour la

laine

Reig née.

a

a, a , a,

les piliers du banc du rouet,

b,

les

~ontans

.

e,

13

roue .

d,

fa circo nfé rence large. ', la manivelle .

J,

la pddale ou >J1arche pour fai re courner la rouo .

g,

la

corde qui répond de

l'e~trémité

de la marehe

~

la ma–

nivcl re.

h'

la

carde

du

rouet.

i

1

les

marionettes

roure–

nant les frafeaux.

1,

las frafeaux ou morceau< de fcotre

ou de n:ute percée

1

pour recevoir ou h iífer jouer la bro–

che.·,

, la brqche . , , la bobine.

o ,

le banc footenu par

les píliers

a.

Le

ti\

d'étain fe ·dévide de deflos

les fu–

feaux ou de delfus les canellcs du petit rouet lilr des bo–

bine< , ou fur des pelotes, au qombre néceífaire pour

1'ourdiff.1ge.

T opees les particules de

oc

ti! ont une roídeur ou un

relfort qni les difpofe

a

une rétraélíon perpétuelle; ce

qui

a

la premiere liberté qu'on luí do nneroit. cordele–

roit un

ti\

avec l'autre. On amortit ce relfo rt en péné–

tranc los pelotes ou bobines de la vapeor d'une eau bouil–

lanre.

Cela faít, on díflribue les pelotes daos autan t de caf–

fetins ou de petites lqg<S , comwe on le prarique au tjl

de la toile. On les tire de·\3 en les menant par un pa–

reil nombre

d'anneou~

qu'il y

a

de Jlelotes , ou fans an–

neaux fu r un ourdiffoir;

cet

Qurd iffi )ir oli fe prépare la

chalo~

en le mCwe qu'aux draps ;

f!:.

l'oQrdílf>.ge n'en

P"' d1ff<:'re0c .

D ans les

lieux ou fe

fal>riquont

les perites étoffes ,

co•n·~e

:1

Aumale pqqr les fer¡¡es;

eil d'ufage de me–

ner vmgt 6\s fur

les chevilles de l'ourdílfoir . L'allée

fur tOutcs les chevilles

&

le repli au rerour fur ces !Ohe–

'Vdles ou (ur l'ourdirfoir rournant, produlront uq premier

affemblage de quarante tils; c't:n ce qu'o n

=1om

me

lln~

p ortie .

11

faut trente-huir <le ces portées,

~n

cQnformité

des reglemeus, pour for01er la totalicé de

la poignée

q u:on appelle

ehaine.

11

y a done :\la chalne

IflO

61s,

9~t

multlphés

p~r 1~

longueur que les reglemens

mlt

cn–

JO!Ote, d,onnent

!/7>80

au\neS de fi\s,

a

foi xan¡p-q4atre

aulnes d ar¡acllC ou d'ourdilfage.

L es

app~érs

?e

la

la~'"

peígnée , tilée

&

ourdie, font

pour une mfimté de Vl\la¡;es qifperfés autour des gran–

¡l~s ~anufoélu res

un fnnds

~uffi

fécond prefque que la

p¡oprlété des terres.

C~peudant

le \abOIJreur n'y devroír

j!tre cmp\oyé que quand il n'y a pnint de friche,

&

que

la culture a toute

\~

yaleur qu'on eq peut attendre . Ces

tr3vaux toutefui< font revenir fu r les líeux une forte d'é–

quivalent qui remplit

~e

que

le~

propriétaí1cs en empor–

tent lans retour.

On donne

<1

toures les érofles done la cha1ne ell d'é–

laím

1

des liliere> femb ables :\ ce\ les du drap ; mais elles

ne loor

p~s

fi

larges ni fi épaifles: l:i

lifiere efl ordp!J–

néc dans qoelques· uncs pour les dílllnguer.

D e l'ltoff• dr deux ltaimJ

u¡¡

dr !'l ta»Jine.

11

y a des

é~olf~s

dont

1•

tra01e

~·en

polnt

v~lue , m~i~

faite de fil

d

ét~1m

ou de

!'""'

P~'.g

née, alpfi que

1~

chalne; ce qui

fabr~que un~

étoffe l1lfe, qQI eq

~g~r~

a

l'ég~lité

o u

pref'l,ue ég•J•té de fes

~eux

tils

,

fe nomrr¡era

"lt~min<,

OU

etoffe.

a

.Je¡¿~

lta!m{.

A.

U

COfltf3ÍC~

on

Opp~IJera

ltojfe

filr

llatm,

cell~

dont ]a cha"ine efl de

lai>!<

pe1gn~e

&

. la trome ou

foiJrnltur~,

ou enHure

de

til Uche, ou de

lpm•

cardéc .

·

'

De la dijlinflion des h ofTes.

C'ell de ees wemíers

préparatifs du ti! provea11

áe

matiqes

qtti

Ol\t

paa~

o\1

LA I

par les peignes, on par les

carde~,

que na!t la différen–

ce d'une rimple toile , don[

1:1.

ch.iine

&

la

trame

fonr

d'un chalnon également tors.

a

une fu taine q ui en rou–

te de coton) mais

a

chaine lilfe

&

a

trame velue. du

drap,

a

une étamine rafe. L e drap ell

fabriqué d'ono

chal.ne

&

d'une tram• quí ont été également cardées,

qu0

1que de la plus longue

&

de la piu; haute

¡,.;,., ;

au

heu que la be\lc érJminc ell

faite d'ét•im

fur étaim

c'eO·i-dire d'unc chainc

&

d 'une trame éaalement

litre:;

l'une

&

l'autre é¡,;aicmenr férrées,

&

d'u~e

fine

&

lon–

gne

laine

qui a parTé par le peigne pour etre mieux to rfe

&

rendue p"lus lnif:mtc. De la

feru~

ou de l'étoíie dra–

páe dom la trame

<Jl

lilch

&

velue

aux burats • aux

voíles,

&

aux •urro< éroffcs fines dom' le fi l de longueur

&

celui de

u averfc ,

font d'une

laine

tres-fine

l'uoe

&

l'autre peígnée,

&

\'une

&

l'autre prefque égale:nent fer–

r~es

au petit r?uet . C'dl cette é¡(alité ou prelque éga–

hté des deux flls

&

la fuppreffion de tout poi\ élancé

au-dehors, qui, avec

1:!.

finelfe de la

lainr,

donne aux

perites étoffes de R címs, du Mans,

&

de Chillons fur–

Marne, le brillant de la foie.

L'étamine chan5e

&

prend un oouveau nom avec une

forme nouvelle, li f•ulcment on a 6 \é fort doux la

lain<

defl ioée

a

la traJrte , quoiqu'elle ait été peignée comme

celle de la cha!ne.

Ce ne fera plus une é¡amíne, maís une fer¡¡e

fa~on

d' Aumale,

la trame ell de

¡,;,,

peignée

&

6lée

lil–

che au petit rouet ,

&

que la chalne Coit haulfée

&

abaif–

fée par quatre marches au lieu. de deux ,

&

qoe !'entre–

las des fils foit doublement croifé.

Si

:iu contraire la trame efl grolfe

&

61ée au g rand

rouet, oe fera une fergc

fu~on

de tríco t .

Si la trame ell fine, oe fera une ferge

fa~on

de Saint•

Lo, ou L ondres ou fayon de L ondres.

Sí la chalne efl

fi lée au grand rouet

&:

la trame de

me me, oomme pour les draps,

ee

fera une ratine ou ierge

forte .

A

ces prem'eres

combinaifons,

il

s'en joint d'autres

qui nailfent ou fimplement des

de~rt!s

du plus

a

u moíns,

o u des changemens alternatífs foit de couleur, fo!t de

groffeur dans les lils de la chaine, o u du fupper de

l'étoffe fnr le métier.

.

une

~tofle

fine d'étaim fur étaím

a

deux marches.

&

ferrée a

u

m étier, tera l'étamine du Mans.

La tneme frappée moins fort, ou lailfée

a

ciAíre vo!e,

fera du voile .

La trame ell-elle 61ée

d~

lai1u

fine, maís cardée?

c'efl un be:¡u r¡¡aroc .

Efl-elle un pen grolfe? c:e fera une baguette ou une

fempirerne, pourvl\ qu'elle ait de largeur une aune

&

demíe ou deu¡ aunes .

Y

a-t-on employé ce qu'il

y:¡

de pjre en

¡,.¡,e?

c'efl

qne reveft:he.

La chalne efl-elle hauiiée

&

bailfée par quatre mar–

ches,

&

la trame tres-fine? c'ert un IT)aroc double croifé.

La trame efl-elle de

laine

un peu gralfe fans oroifure'?

c'efl une dauphine.

La trame efl-elle de Ségovie cardée fur étain fin?

c'~ll

l'efpagnolette de Reims .

Efl-elle doub\e croífée? c'ell la llanelle .

L a chalne ell-elle d'étaim double

&

retordu? c'ellle

oamelot.

En-elle fur cín<¡ lilfes ou lames avec aurant de mar–

ches ? c'ell la calemande de L isie.

Tram~

de Berri fur étaím croifé? c

1

efl

1~

moleton,

e¡¡ le tirant au chardon des deu' cótés .

·(irolfe trame de

¡, ;,e

du pays . mélée

a

vea du _pei–

g non, fur cha!ne de chanvre? a'ell la ¡iretaine de •Bau–

camp ou le droguec du j3erri

&

de Poítou.

j..a ferge bien drappée . n

1

ell qu¡: le pinchína de

Tou–

lon ou de Chai<>>Js-fur-Marne .

La ferge

d~

grplfe

/ai11e

bien fouléo, efl le

piochin~

de Berri. -

On remplíroit cene pages des noms qui fom donn6&

aux étoffes d'une m.;me

efpec~,

&

qui n'ont de diffé–

rence que les líeox ou elles fpnt'fJbriq uées••

En un mot, toutes les étoffes uníes de

laine,

fous

quelque

dénoq¡in~tion

qu'eiii'S pui(Jent

~tre,

ne fe fubri–

q uenc que de deux fuga os,

QU

a

fi tnpie croifure

OU

i

9oubi<. Tout ce qui e!t fabriqué

~

limpie aroifure

e!l

de la nacure du drap quand

¡¡

fou\e; tels font les draps

fondrin~ ,

les foíes ou oraps fa1on de Veoifc, deflinés

pour le commerce du L cvam, auxquels on donue des

nóms 'extrao.rdinaire¡, comme aboucouchou,

& c.

&

quand

il

ne foule pas, íl efl de

la namre de la roile.

Tout ce quí efl fubriqué ;\ double croi(ure efl ferge, foit

gu'il foule ou qu'il ne foule pas. De

fa~on

q ue la Dra–

perie en l!fqéral, n"e(l q11e de drap qu de ferge, excc;pté

·

·

oéan-