Table of Contents Table of Contents
Previous Page  153 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 153 / 792 Next Page
Page Background

LA I

coux qui 3voient un peu étudi9

&

qui favoient !ir<, pour

les dillingucr des autres.

f/oyr::.

Cu:Rc. (

C)

LAJ,

r:

m. (

LitF!rat.)

e[pece de vieille poéúe fran–

~oi[e;

11 y a le ¡¡rand

lai

compofé de dou1.e rouplets

de vers de meCure ditférente, fur dcux rimes;

&

le petit

lai

compofé de íei1.c ou vingt vers en quatre couplets,

&

prefque toíljours auffi Cqr deux rime<; ils font l'un

&

!'nutre trilles; c'étoir le lyrique

ele

nos premiers pac–

tes . A u rerte cette définition qu'on vient de donner du

lai,

ne convicnt poim

3

la piece qu'Aiain CharJier a in–

timlée

lai;

elle

a

bien dou1.c

~ouplets

, mais le nombre

de vers de

cq~oun

varíe

peau~oup,

&

la mefurc avec la

rime encore

dav3nta~e.

Voyez

LAI .

L

JAZZ!j:,

ou

'LAJAZZO,

(G!og.)

ville de la

Tur uie aoaJique, daos la 'Caramanie, aux confins de

la Syrie, pri!s du mqm N éro, [ur la cóte feptentrlonale

du

golf~

de méme

qom,

afih pres de fon embouct¡u–

re, ,

3

r.x

li~;ues

d¿

i

1

ancien

ljftu;

mais fon golfe

r9fie

tot'ljours le méme que

l'ljfic111jinru

des aociens. Ce golfe

efi dans

lo

Méditerranée, entre

13

Caramanie,

&

la

S

y-

ríe . entre Adana

&

Antioche.

(D.

J .)

·

LAICOCEPHAL~S,

f. m. pl.

('lh!olqg.)

nom que

quelquescatholiques

donn~rent

aux Cchifmatiques aqglois,

qui, Cous la difcipline de Sarpfon

&

MorHfon, étoiem

obligés d'avouor,

Cou~

peine de prifon

&

de confi[cation

de biens, que le roi du pays étoit le chef eje

1'\!glif~.

Scand"ra,

b.r.

no. (

q)

·

LAID, adj.

(Gram. Mqr,)

fe

di~ d~s

hommes, des

femmes, des animal).

X,

gui manquem des propQrtions mt

des couleurs doot nous formoos l'idée de beauté;

il

fe

dit aufli des

ditfére~tes p~rties

d'un ·corps

anim~;

ma[s

quoi qu'en difem les auteurs du diéHormaire de Trévoux,

&

m~me

ccux rlu

di~ionn~ir~

de

l'a~adémie,

on

n~

doit

pas diJe,

&

011

ne doit pas quand on parle avec

IIO–

bleU'e

&

al'ec préciiio11, une

laid< mod<,

une

laid< mai–

fon,

une

!to/fe laJd! .

On fait ufage d'autres épithetcs

ou do péripnafes, pour e'-primer la priv>tion des qua Ji–

tés qui nous

rend~oien¡

agréables les erres inanimés; ¡¡

en efi de

m~me

dos

~tres

moraux ;

&

ce n'

dl

plus

que dans quclques proverbes, qu'on emploie le mot de

laid

dans le fens

J~Qral.

·

L es idées de la

laidmr

varient eomme celles de la

beauté, feloo les tems, les lieux, les climats,

&

le ca–

raélere ' dts nations

&

des individus; vous en verre1.

la

raifoo au mot ÜRDRE. S_i le contraire de beau ne

s'ex–

prime pas toil¡ours par'

/aid,

&

fi on donne

a

ce dernier

mot

bit!O

n1oins

d''3cceptions

qu'au

p~emier;

C

1

efl

qu"en

gér1éral toutes les. l,angues ont plus d'expreffions pour les

dérauts ou pour les douleurs, que pour les perfeél:ions

ou pour les pla,ilirs..

Laid

fe dit des efpeces trop ditférentes de celles qui

peuvem uou.s plaire,

&

difform~

fe dit des individus qui

manquent

a

l'e,.C/:S des qualités de

iellC

CÍpece;

/aid

Íup–

pofe de; défauts,

&

difform<

Cuppofe des défeéluoútés:

la

laidmr

dégoiiJe, la ditformité bleU'e.

LAJD i\,NGER, v: aa.

(J,ri[pmd.)

fi~niti9>it

an–

ciennetnent

init(ri~r.

f7oye't.

ci-~pr;.l

LAIDANGES. (

.11)

LAID.ANGES, f.

f . (

Jttrifprttd.)

daos l'ancien fiyle

de pratique Hgnifioit

vilaiJtei

1

parolu,

injur~s v~rbaln.

Celui qui injurioit aiuli. un autre :\ tort, devoit

Ce

dé–

dire en jufiice en fe prenam, par le bout du ne1.; c'efi

dans doure . de-la, que quand un homrne p(\l'olt peu aU'uré

de ce qu:tl

~vanee,,

on, lui

dit

en

riaot

votre

IU'l:.

bra11l~.

Voyet l'ilnc1enne coiltume de Normandie,

ch.

;t.

fO

&

86.; 1'1_ 4lyle de jnge,

~.

xv. art.

'4· Monfrrelct, en

fo" bift. ch. xl. du

l .

vol.

(A)

LA lE·,

(.

f. (

Hift.

·

nat.)

c'efi la femelle du fanglier.

V•)'<Z

r..

r.sicle

SANGLJER.

LA.~DEUR,

f.

f.

(Gramm.

&

Moral< . ) , c'efi

J'op–

pofé de la

h<attt!;

il n'y

a'

au moral rien de beau ou

de laid,

fa~s

reglo:; au phyfique, fans rapports

¡

dans les

.Ans,,

(an~

modele.

11

u'y

a

doné nulle

connotir.~nce

du

beau

óu,

du laid, fans connoiU'ance de la

re)~

le ,

fans

co¡¡Uf>iU'11'~•

du modele, fans connoiU'ance des rappom

&

de la fin : Ce qni

di

ñécef!aire o'efi en foi ni bon

ni a¡auvais, ni beau ni Jald; ce monde n'efr done ni bon

n i

fll~~vais ,

ni .beau ni laid' en

lui-tneme;

ct::

qui

n~en

pas entfercnient connu

~

ne peut

~tre

dit

ni bon .ni_ mau–

vai , ni bequ ni laid. Or on ne corinoit ni l'univers en–

tier.,

"ni

'rOn

but; oñ ne

Peut

done rien prononcer ni fui'

fa pchfeél:i<,>n,. ni fur. ron .

imp~~feélion .

Un bloc

.inf?rm~

de marbre, conodéré . en lui • mcme, n'offre

DI

nen a

2dutirer, 'ni rien

a

bUmer; mais fi vous le regorde1. par

fes.

'qll~\ités

; . li vous le 'dcnine'l. dans votre efprit

a

que! ·

qu:uíage; ·s'il a" déja pris quelque forme fous la main ,du

ll!'lll•ile, 'alors.naiU'ent les idées de beauté

&

de

/aide111; ;

il,

n,;y,. a den

d~abfolu ,

'daos ces idées. Voilii un palais

~(cp

1

cp_g_~.ru)~ ;..¡le~,

m

u~.

S,

enJont__f~lide¡

" t<?Ut<:S ,

1~ p~l"'

LA I

143

ties

~n

tbnt bien combinées ; vom prenez un lefard, vous

le latU'e7. dans un de fes appartemcns; !'animal ne trou–

''ant pas un trou o

U

fe

rcfugier, troo

\'era cettc habita–

tion fort

fncotumode;

il

aimera micux des décombrcs.

Q.,u'un

Oomtne

foit boiteux, bo(fu; qu'oo 3JOurt: 8 ces

d1tformités routes celles qn\"ln

ima~mera,

il ne fera beau

ou

laid,

que cotnp:tré

3

un autre;

&

cet autrt: oc

fera

beau ou laid que rélativemcnt au plus ou moins de fa–

cilité

~

remplir fes fouélions animales. 11 en el\ de rné–

me des qunlités n¡orales . Que!

témoigna~e

N cwton feul

fur la 1\trface de la terre, dans la fu ?polition qu'il eilt

pu s'élever par res propres forccs

a

toures les découver–

tes que nous lui devons, auroit-il pil Ce

rcndrc

:i

lui–

mérqe? Auaun;

il

n'a pu fe dire

~rond,

que paree que

Ces femblables qui l'om environné, étoicnt pctits. Une

cho!l:

e!l

belle ou laido Cous deux afpeéls ·différens. La

confpiration de VeniCe dans Con commencemcnt,

Ce

pro–

gres

&

fes moyens nous font écrier : quel homme que

le comte de Bedmard 1 qu'il efi grand! L a mémc con–

fpiration Cous des points de vile morau>:

&

relatil's

ii

!'hu–

maniré

&

a

la jufiice, nons fait dire qu'elle efi atroce ,

&

que

le

coJnte de Bedmard efi hideux

!

f/Qyez 1'

/Jrticlc

BEAU,

LAIE, (

'Jurifp.)

<OIIr

lai ,

c'efr une cour féculiere

~

nQn eccléfiallique .

~ai~

en

rer01es

d'ea11x

&

forhs,

cft nne

roure que

l'oo

a

ouvcrte dans une forét, en cou_pant rour cet ef–

fet le bois qui fe rrouvoit dans le pa(fage. 1 cfi permis

aux arpemenrs de faire des

laiu

de trois

pi~s

pour ppr-–

ter leur

c;halu~

quend ils en ont

b~Coin

pour

arpen t~r

ou

pour m.arqueo les coupes. L'ordoqnancc de 1669 dét'end

aux gardes d'en lever 1< bois qui a été abattu pour faire

des

laiu .

On difoit autrefois

11•.

Lai<

fe prend auffi. quelquefois pour une cortaine éten–

due de bois.

La~el

accen{a

dans quelques coummes, ibn.t des baux

:\ rente perpémelle

Oll

a

Jongucs années .

(A)

LAJE,

(.

m. (

Mqp•nn<ri<. )

dente! ure ou brete!ure

qoe laiU'e fitr la p1erre le marreo qu'on. appelle a.utli

lai<,

lorfqu'on s'en

[ere

pnur la taillec.

LAINAGE, f. m.

(Com>n«"ce. )

il Ce di't

de

tou•

1

s

poils d'animal\K qu1 ; 'cmploietH dans

l'ourdiCf~~gc,

dont on fnit cotnmcrce,

&

qui payem la dixtnc

3.Ul:

"

ec.–

cléfiailiques. Cet abbé a la dixme des

lai>~aga.

11

re d;t encore d'une

fa~<>n

qu,'un donne aux étotfc¡

de 1aine qu'on tire

!lv~c

le

chardon.

VfJyez

aMx

(lrtid~t

ft~ivan <

LAJNE, (

manufa!Purc m.)

LA

1N E,

f.

f. (

Artl,,

Mawuf;,Eluru, Oomm<r«.)

poi! de béliers, brcbis , agncaux

~

moutons, ..¡ui de-l.l

fon\ app.,llés bCtes

a

lain.,

&

qnand ce poil coupé dc:

deU'us leur corps n'a point encore

re~il

d'appret,

i,l

fe

notntne

toifow.

La

(ai'!<

efi de tmues les matieres la plus abon<ihnte-,

&

la plus IOuple; elle joint :\

la [,.,lidité le reU'ort

&

la

mobihté. Elle nous procure la plu5 sítre défenfe cotme

les injures de l'air. Elle efi pour les

royaum~s

tlprilfans

le plus grand objet de leurs manufaélures

&

de leur com-.

merce. Tou_t nous engage

a

traiccr

c~et

objet, avcc.

l'étenilne qu:il n)érite.

'

Les poils qui compofcnt la

lai11e.

otfrenr des. filets.

tres-déliés,

flexibl~s

&

mocllcux .

V

a,

au microfcope,

ils Cont autant de riges impl.:lmées dans la peau, par,des

radicu1cs: ces petitcs racines qui vont en dit'esgcant·, for•

ment aucant

de

canaux. qui

leur porteot un

thc.no

)lrri ...

cier, que la ciiculatio.n, dépp(e da¡ts de' folécules. o ya–

les, compoi'ées de de)l< membranes; l'une ell

e~terne,

d'un t11Tu aU'e1. ferme-, &- commc tend¡neux; l'aptre ell:

interne, enveloppant

)a

bulbe . Daos ces qpfules bul–

beules, on apper'r;:oit les ral'ines des poils baigné,s d'une

liqueur qui

s'y

filtre cominuellement, outre uno [ubfian–

ce moelloufe . qui fournlt apP.aremment la nourriture.

Comme ces poils tiennent au.x houpes ne.veuCes,

il\

font

vafculeux,

&

prennent daos, des pores t5>rtucnx la con-

. figuration fri(ée que nous Jeur voyons fur !'animal .

Mais tandis que le phyficien ne cono\lcre GUe la flru–

aure des, poils. qu.i compo(ent la

lai71e,

Jcur origine,

&

leur accrotffemem, les peuples

o~

Conr touchC:s qOJe des

commodités .

qu~ils

en·. retirenr. Ce fentimenc e(l touc na–

ture1. La

Ja;ne~

fournit.

:l .

!'homme la matic:re d'un ha-

, billcment qu;. jc;>int la 'fouplelfe

:\

la folidhé.,

&

dont le

tiU'u varié fclon

1

les. falf01¡s ,,le garantir fucccfli vement du

fonflle glacé des 31Jttilons,

& ,

des traits on6¡1mmés de la

canicule. Ces préctenfes cóuvertures qui croiífent avcc

la meme proportion que le ' freid, . devient¡ent pour les

.

anim~ux

qui les

poqcnt,

un ppids incommode,

:i

me..

fu re que la be!le Caifon s'avance. L'été qui mt1rir pour–

ainfi d ire les toiíons, ainli que les moilfons, ellle.tcrme .

ordinaire de la récolte ele¡

IJZiw<F .

Les..