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LAC

Prenez de la

14<'[Ue

pure, reduirc::z-la en 1,10e poudre

tres-fine\ humeaez-la avec de

l'huil~

de ¡artre par dé–

faillance, faites·en une

p~re

molle, que vous n)ettre?,

dans un marras,

expofe~

ce

vaiif~au

fqr un fonrneau

a

une chaleu r

l"l¡ffiC.~me,

poqr fécqer peu"a·peu la malfe

que vous aqre'L

forrr¡~e.

Retirez enCuite votre vaiifeau,

laiifez-le refroidir en plein air , l'huile

all~alit'le

f!! reiQll·

dra de rechef;

rem~re7,

la

m~lfe

fur le feu une

f~cond~

fois , reri.e1. une teconde fqis ·¡e

v~iiTeau, ~ réitére~

la

liquefaaion; conrinue1. de

1~ m~

me maniere qne

troilj~me fois, deiféchan¡

~

liquéfiant

~lterqariven)en~ , ~

vous

parviendret finalement

a

détrqi¡e la téna<;ité eje la gom"

me,

~

a

la

mm

re en Ul!e liqqeu¡ <!'une [)elle c;ouleu¡

purpurine, !"aires fécl]er de rc;chef,

&

rire1.

1~

malfe fe–

che hors du "'aiifeau;

cett~

rr¡aífe ainlj prép:¡rée

&

pql–

vérifée, vous

fournir~

la ¡ejQrurc

~vc;c

I'alcohql.

Mette?.·la dans un grand marras, vcrfez cjelfus qurqnt

d'alcohol pur qu'il en faqr pour qu'il

fqrn~g~,

fc;rr¡1ez

votre vaiifeau

ave~

dq papier;

r~me¡re~-le

fur votre four–

neau, jufqu'ii

e~

que y aYlnt del!leuré deux ou

trQi~

heures, !'alcohol

cor¡11Tlenc~ ~

l:¡oq•l)ir

¡

vou~

pquve1. le

faire fans danger,

~ ~a\]fe

de l:l

loq~t¡eur ~ d~ l'~rrqi·

tefie du col du matrys.

~aifie1.

refrq!d!r la l¡queur, órez

la teinture claíre,

<lQ

inclinaQt doucerr¡eqt le vailfeau qqe

vous tiendre1.

l:¡i~n f~rn¡é:

traitez le ¡ene; de la m,eme

maniere ave<;

<jl~urr~

alcql¡ol ,

~ con~inue"¡, ¡nfqu'~

ce

que la

ma~i~r~

foi¡ épuifée,

ll¡

ne

t~igne

plus l'alcqhol .

C'eit p3f ce l¡eau procl!dé qt¡'on peut tirer

d'e~cel­

Jentes

reinture~· ~~ 1~

myrrl¡e, de l'arpbre, le la gom–

me de

geni~vre

&

aurres, dont l'efficacjté

dép>CJd~a

des

vertus

ré(jde11té~

daris les

fubf!~n'ces

q'o\! oq les

tir~ra,

&

dans l'efprit qui

y

fera 'fecreteQJenr logé,

Ce m€me procédé

tio.us

apprend

1°.

qu'un alkali

~

l'aid~ d~

l'air

~

d'une cháleurdjg¡:nive

1

ef! capagle

~'ou7

Yrir

Utj

CP[PS de11fe;

&

q~

le;

dtfg~fer

a

fOtniOUO!q~er

fe~ ven~s ~ l'al~phol;

211

o

qu~_?

J'aaton de

1~

déliccapon

fqr le

f~u

&

de

~~

liquéfaé¡ion

a

l'air, faltes al{err¡ati–

Vt!l)'l•n¡, agit fur

!e~

particules les plus infenfibles du

corp~

denfe, fans tourefois qu'en pouifant ce procédé auffi

Iom

qu'il ell poffi ble , on

parvie~ne

jamais

a

les diifoud:e

!outes . (

D,.

J .)

·

·

LA~'!~.u~

'\RrrtFICIEf:LE, (

Art!:)

ful:¡n.l!.!tc~ colqré~

gu'on

pr~

des

~eurs ,

fo1t en les fa¡faQt

om~e

a

fe~l len~

qaqs une lellive convenable, foir en les fa1fant d!l!tller

plulietjrs'

fqi~ ~vec

de

l'efpri¡-de~vin:

C'eij 'de

ce~

deux

maniere~

gu'on r.ire les coqleurs de

route~

fortes de p¡an–

tes féCentes; la Jaune de la fleur du ge!Jet ; .

[~

fQUge

1

dq pavoí; la bleue, de !'iris 'ou de la

viál~tte;

la yerte,

de Jl;¡qnthe; la noire, de la !att<t!le feloq CJt¡liús,

&e:

{¡e

c~tte

'""f'"

eit d'un grand ufage dans la Peinrure

fqr-tou¡

au~

peintres en fleurs,

&

aux enlumineurs; nou;

aqons par!er de ces deux méthodes;

commen~ons

par

celfe de la Jeffive.

·

·

· ··

· ,

.

"Faires avec de' la foude

&

de la cqnux une lellive mé–

diócr~o;.enr

forte

¡

mette?. cuire, par

e~emple

1 '

d~s

f!eq¡s

de gc!jets , récemcs ' a un feq

don~,

de ItJamere' que

fette lelliye fe charge de tqqte

' 1:¡

oonleur · des fleun de

gen~ts;

ce que vous reoonno!rrez,

li

les fleqrs qont on

a

fait 'J'extrait font OeyeQUj:S

qlanch~s,

&

[a

leffi ye d'nn

be~u

jaune; vous en retirere?. pour lors

le~- fieur~

·

&

vous memez la décoéfioQ daris des p,ors de ter

re

ver~ir'fés pour la faire bonillir; yoÍ1s

y

joindrez aiuanr

d~alun

de · roche qu'il ' s'y eq

l>o4rr~

diífoqdre.

~etirei

enfuire

l:l

décoaion, verfez-la dans un pot plein d'eau claire

la

c·~uleu'r

jaune fe

pr~cipirer3

au fof!d .

You~ lailferé~

íllors

r~pofet

l'eau. yoils la

d~cant<!ret

&

y en

v~rfere1.

de nouyelie. Lorfql!e

!~

couleur fe fera

d~pofée,

· vous

décanteret encóre cetle eau,

&

vous

conrinu~;rez

de

'mG–

f11e, jufqu'i ce que tour le fel de

1:¡

l~IIiv.;

'&

l'alun

¡¡yent ét<! enlevés;

p~rc~

que pi\IS la couleur fera

élécliar~

gée de fel

&

d'<\lt¡n, plus elle fera belle. Pes

q~e

l'eau

!Je fe

charger~

plus de fel,

&

qu!el!e fortira fans ' chan–

ger de ·éouleur, vou's feret ·aifurés que tout le fe!

&

l'alun oñt

~r~

'émporcés·; ·al'ors· yous trpuyerez 'au fond

~u po~

de

1'1

lafque

puré

~

dlune belle couletir :· '

11

faut obferver entr'autres chofes 'daris ces Ópérarions

que lorfqu'on a fait

tTh

¡Íeu· bpqillir les · tleurs qans

un~

Jellive, qu'on

1''1

décantée, qu'on en

a

verfé une 'nou–

velle

f~r

ce

o

qui rene; ' qu'apres llne deuxieme cuiifon

douce, on a réitéré cert<: ' opération jufqu'a ¡rois 'fois

o!l .PIOt~t

tant' qu'!l

vie~t d~}ll co~ieur, ~

qu'on, '\

pré~

C!P!t~ .cnsqu~

exrratt

ave~

de

1

al un; chaque exrrait ou pré–

Clpt¡ar.ron do11ne

un~

laf'I.IJe

ou couleur particuliere, qui

eit u

u

le

pou~

les d1fférentes nuances donr font obligés

de fe fervil: \es peíriires" eit · fleurs . ·

l

· • ·

On !le doir eoinr''cepeiidant atteodre cet effet de !Outes

les

~eurs,

par<;e qu'íl

y

'en· a· dónt 'les couleurs··fonr li

tendres

l

~~'or(~~ ~~¡¡~~· ~·e~ ~e~tr~ ~~uc~up fu~

une

LAC

petíte quantíté

d~

lelli

ve

,

¡andis qu

'il

y

en a d'aurres

pour qui on prend beaucoup

ele

leffive fur peu

de

fleurs;

mais

e~

n'efl que la

pr~tique ~

l'expérience qui pouvcnt

enfeigner qqel elt le ter¡¡eérament

~

garder.

11

ne

s'agi~

plus que de fécher la

lac'l'"

qu'on

a

ti–

rée de fleurs. On pourroit l'éten<!re fur des morceaux

de tinge blanc, qu'on

f~roit

fécher

a

l'ombre fur des

briqu~s

nouvellemenr cuires ;

m~is

il

vaut m ieux avoir

un~ plaqu~

de gypfe, hame de

deu~

O\J

t¡pis

rr~vers

de

doigts; des qq'Qn youdra fécher la

/afr¡u<,

on fera un

pen

chauff~r

le

pl~reau

de gypfe,

&

on érenclra la

/¡¡cr¡1u

d~ffi1s;

ce

p,lat~•ll

ar[ire promptement l'humidité. Un pla–

teau

d.:

gypfe pout fervir long-terqs

a

cer ufage, pour–

vu qu'on le

fu

!Te·

fécher

ii

chaque fois qq'on l'anra

em–

ployé; aq lieu de gypfe on pourroit encqre fe ferv ir d'un

gros moroean de cray.e liife

&

unie,

11

n'efl pas indif·

férel)t de

f~cl¡er

la

lac'l.'l'

vire ou leqtement;

G~r

il

s'en

~rOl¡v\),

qui en fécl]ant trop

v!r~

perd l'éclat <le fa cou–

lenr,

&

deyieot yilaine; ji

~ut

' done en ceci beaucoup

pe patience

&

de précat¡tion.

Palfons

~

la rqérhode <!e tirer ]a

lacqu< artificie/1<

par

l'efprihqe-v jn; voici cette mérhode felon

~unckel .

~e prend~, di~-il,

un efprit-de-vjr¡ bieq reaifié

&

dé–

t!egmé, je le verfe fm une

pl~nte

ou ijeur, dour je

veu~ (!Xtr~ir~

la

~einturc;

li

la plante en trop groife

OU

feche, je la coqpe en plulieurs rr¡orceaqx

¡

s'll s'agir de

t!eurs, je ne l¡:s cqupe

qf

qe les écrafe.

' Jl¡uffi-r{)r que mon

efpri~·de-vin

s'en coloré, je le dé–

aante,

&

j'en verfe de

nquye~u ,

Si la couleur qu'il l}le

doqne cette

fecond~

fois cf!

fftnblaQ.Ie

a

l'l

pr~miere

,"je

)es

rqet~

enfemble; li elle eit jndi!férente, je les 12ilfc

a

par¡, j'en óre l'efprit-de-vin par

voye de la diitilla–

tion,

&

je n'en laiife qu'un peu d'!ns j'alambic EOllr pou–

yoir en rerirer la couleur ; je la mets dijqs un

var~

o u ma–

tras, P.QUr l'l

fair~

évaporer lentemenr , jofqu'a ce q11e la

couleur ait une conlillance cmwenable ,

óq

ju(qu'a ce

qu

1

elle foit enrierement feche ; mais

il

faut aue le feu

foir bieq doux

1

p~rce

que ces forres de

coul~tlrS

font

f.ort

¡endre~ .

·

· 1!

y

~

des couleurs de

~eurs

qui changent

&

donnent

une

teintur~

tqute

<jijférent~

de. la coukur qu'elles

o~t

naturellement, c'ell ce qu¡ arrJve fl!r-tour au bleu ; t\

faur une grande atreiJ!ioq

&

un fqin particuliet_ pqur ti–

rer aette

coul~t¡r

¡

i] n'y

~

rpeme que' ]'ufage

&

l'abiru–

de qui apprenneni la maniere d'y réuffir.

Fiqiifons

pa~

qeux aqqrres obfe¡variors

¡

la premien!

que les plantes ou fl et:¡rs donnenr fouyent dans l'efprit–

de·vin une coulet)r ditféreote' de

c~lles

gu'elles donnent

a la lellive. La feconde, que l'extraaion ne doir fe fai–

re

que dans tin endroit frais; car 'pour pcq

o

qq'il

y

etlt

de chaleur, la couleur fe gareroit; (en par la

m~me

ráifon qu'il eit tres-aifé en dinillanr, de fe tromper au

degré de' chaléur, '

&

'qqe cette méprife reu'd tout -l'ou–

yrqge laid

& ·

difgracieux ; un peu -rrop 'de chaleur noircit

les cqulcurs des ' végéraúx

¡

le lapis lui-mcme perd fa

couleur

a

un feu trop 'violetJt. (

b .

J.)

o

o

o"

.

f,AC flRJMA' CJfRIS,Tl ,

(

Hijl.

nát.)

c'eit le fllll!l

qqe l'on 'donne en ltalie

~ un

vin mufcar

tres,agr~al:¡l!!,

!J~i

croit au 'royaume de Naples, nu milieti des

c;:~ndrcs

&

des débris du mont

V

~fu

ve . On dit ¡;¡u'ug polonois

ayaÍlt trouvé ce viri fort '

~

fori gré, s'éciia :

~

D.omi·

ne

J

((Ir non etiam

iw

terrÍJ n!J(lriJ !a(ry maf11J.

(1?

Sei..

gneur, pourquoi

n'ave1.-vou~

pqmt pleuré dans

no~

pays

~

· LACHRIME D'AN,GLETERRE,

crithmum ,

(

Ja'ráiñ.) Voyez

p

ASSEPI.ER

N.{,'

.

.

' LJ\C.\{OME, (

Géog.)

·

écu~il

au voif¡nage

~l!

port

de Ragufe;

&

fur cet écueil quí a pres d'une lteue de

tour, 'en ·une abbaye de bénédiains. M. de Lisie nom–

me cet

~cqeif

Chirona

dans fa carte·de la· Grece.

(D.

J.)

.. LACTAIRE, CoL9MNE,

(Littér.. )

'Laélaria,

o,n

fousecirend

'col11mna;

colomne élevée dans le marché

aux

he~qes ~

'Rome, ou l'on

~pportoit té~

e11fans trou·

vés pour leur avoir des nournces.

N

ous

apprenon~

de

juvénal

Saty_r.

V.! .

v.

610.

que les femmes de qualité

y

vén61erií' fóuvent prendre des enfans

abl\ndonn~s

pour

les éiHer ehez ellef; enfuire les autres enf,ans donr per–

fonne ne fe ch:ugeoit <!roient nourris aux dépens du pu–

plic.- (D.

J.) " ·

LACTE'RS, VEI NES LACTÉES, .,. V AISSE<\VX

LACTÉS ,

en A natomie ,

fom de petirs vailfeaux longs ,.

qui ' des ' imeitins portent le chyle daos le réfervoir com–

mun .

Voy<z

CHYL . · ·

H ij:>pocrate ,' Eráliftrate

&

Oalien, paifent pour les avuir

coimues ; mais 'Afellius fut

¡~·premiet

qui publia en

16 22

une defcripiion exaae de celles qu'il avoit vües dans les

animaux,

&

qui les nomma

v<inu laéUu,

parce·que la

liqueur qu'elles contiennent reife111ble a du lait.

J/oy ez

pougl.

~ibl,

anal. pag.

2.36: édi1.

1 734~

Tulpius e!t le

pre·