LAC
fsnr,
&
en la dérachant de ces pcrirs Mtons, on ne voit
:au:unc irlf1c ptr
oU elle
auroit pú
couler. D'ailleurs,
com e ccrce cfpecc de circ e!l forc abondanrc,
&
que
fouvcm les
b~cons
Ci•nt cre<-pecirs,
il
e!l vifible qu'cllc
n'cn cCI point produirc. Entin, le femimcm unanime des
voyageurs le confirme.
lis nous difenc cous que les bhons de
la
lau¡tu
ne
font autrc chofe que des brancha¡¡cs que les habitao1S ont
(oin de piqucr en
t~rre
en lírandc: .quantíté, pour fervir
de fouucn :\ l'novr1gc des tourmis volantes qui vienneot
V
d~pofer
l'<fpccc óe circ qnc nous appellon<
lt~equ<.
Ll'
mérite d. la
low¡t«
de Bengale fur ccllc de Pégu nc pro–
c~dc
que du peu de foin que los Péguans out de pré–
parcr les bitons pour rocevoir le riche ouvrage de lcurs
t"ourm:>, ce qui oblige ces infeétcs de fe ddchargcr il terre
de
13
lac.¡11<
qu'ils ont reoueillie' laqucllc étaor melée
de quandté d'ordurcs, c!l beaucoup moius crtimée que
cclle de !l.!n¡;t.tle, qui ne
viene
qu'en
bitons.
M .1is
t~chons
de dévoiler la nature de l'ouvrage de
ces infcétcs;
M .
Geoffroy, qui s'cn en occupé, femble
y
~trc
par venu.
V
oicí
le préois de fes obfervations, in–
férécs daos les
Ml-n. de l'acad. du Se. annl<
1714.
11
fui a paru,
ell
examinant l'ouvrage de ces petits ani–
malu,
que
ce ne
pouvoit
étrc
qu'uoe
forre
de ruche,
approchanr
en
quelq"e fuyon de ecHe que les abeillcs
&
d'~lutre..;
íufcétes
onc
coutumc de rravailler . En effcr,
quand on la ealfc, on la crouve pnrtagéc en plufieurs
cellules
oo
alvc!olcs, d'une figure alfe?, uniforme,
&
qui
·rnnrquc qt1c c::c n':1 iamais
élé
une gomme, ni une
ré·
fine coul•nte des arbres. Chacnnc de ces alvéoles ert
oblongue,
a
plufieurs pans' qltelquefois tour-o-fait ron·
de, fclon que
la
muiere étanr encare
m
11e, a été dé–
rangc!e,
&
a coulé
:m
tour de la btanche qui la foutient.
Les clo'fons de ces al véoles
[ont
eJ rremement
ñ
ncs,
&:
routes pnrci11es ii
ce11es des ruches des manches
:\
miel; mais comme e11es n'onc den qui le> défende de
~·inJtlrt:
de l'air,
dlcs
font
recouvent-s
d~une
caucho dt:
CCt!C
memc CÍre, alfc-z, dnre
&
alfez épailfe pour
leur
fcrvir d,aOri; d'oU Pon peut cflnjcél"urer que!
ces
animau"
nc
travnillcm
pas avec moins d'indufirie que
le~ abeille~,
puilqu'ils
om
locaucoup moins de cn"'modité<.
11
y
a lieu de croire que ces a 1v6oles
lbm
ddlinécs
..
u~
clfains de ces infoéles comme cclles des abdlles;
&
ql\c ces 6etits corps qu'on
y
trouve fonc
lo
embriom
des inr;,é'tes qui en doivenc forrir; ou les enveloppes de
ceux quien font fortis effc:élivemcnt, aomme on le voit
daos
In
noix de g
alle, &amres exoroilfances provenarv
de
In
piqllurc des
infcél.os.Ces petits corps font
oblon~<,
ridés ou ohagrinés,
tcrmin~s
d'un cóté par une pomte,
de
r'autre par
deu~,
&
qul'lqucfois par une rroilieme. En meuanc ces pedcs
corp~
dan
l'eau, ils sty rcnflent comme la cocheniJ1e,
h
teigncnt d'une nuffi belle conleur,
&
en prennem
a
pcu·pre< la figure, en Corte que la feule
infpeétion fair
juger que ce !'tont de petits corps d'infeétes, en quelque
état qu'ils foicnc; ce font
eux
qui donnent il
la
lac'l'"
la tcintnre rouge qu'el!e íemble nvoir; car quand elle
en ell abfnlumonc
d~poulllée
ou peu fournie,
a
peine en
a-r-ellc une lé¡¡crc cemture .
11
pnr<>!t done
que
l,t
''"'f"'
n'ert qu'une Corte de
ci–
re, qui forme p<>nr nlnli dire le corps de. la ruahe,
&
cene circ
ell
d'llne bonne udeur quand on
In
brúle. M•is
pour ce qui oll d<s pecits corp<, qui font renfermés daos
les alvéole<, ils jeuenc, en bríllnnt, une odcur defagréa–
blc, (cm lnble
il
celle que rcndenc
l~s
pnrtics des ani–
nvJ.llX.
Phtrienrs de
ces petits cnrps fonr creux, pourris
ou moilis; d'aurres lonc pleins d'uoe poudre ou l'on dé–
c.ottvre,
:l
l'a'dc du microG:ope, qunorité d'infcétes, longs,
rraofp•rens,
:l
plolieurs pactes .
üo peut con·p uer la '""/'" qui en fur les
b~tons
cbnr¡(é d'nlvéol.:s'
a
13
circ de nos mouches'
&
dire
que filos les fourmis il
n'y
auroit point
de '"''/'"
J
car
ce font·elles qui prenncnc toin de la ramalfer, de. la pr<!–
pan·r
:
de la rravailler pendam huir mois de l'année pour
lcur
uta~
e
p:miculicr, qui dl
13
produétion
&
la con–
ten•Jti n
de
leurs
pctit~.
Les
hommes onr auf!i mis
3
proñt C(Ue
J,,,
¡tu,
en
r'employaru
pour )3
belle
tciotore
des toilcs qui
fe
fitit aux lndes, pour la belle cire
a
ca–
chete~
dont nou< nous fervons, pour les vernis
&
pour
.J_n
peuuure.
Un
a
étJbli ditlercntes fortes de
l.uqsus
.
Premiere–
mem, la
liu.¡•u
~~~
br.u•cho,
doftt on
peut
dinioguer
deux efpeccs; une ·de couleur d'ambre jaune
qoi porte
d<
alvohle< rempli de chryf2Hdes, donr lo
~ouleur
ell
grife,
e
'ell
In
l.u-¡11~
de
Mnda~(car
: Flacourc
en.
a
parlé
k
pr mier,
&
elle oe ménre aucune enime .
L:t
fec.>nde cli>ece ell d'une coulcur plns obfc.ure
a
lleuérieur;
m.'\is,
entieremenr.
rouge, lorl<¡u'on regarde la
T.,...
f,\
·.
LAC
lumiere il-trHers. Cene bolle c'uleur lni vienr de ce
que fes alvéoles
f.>nt
bion
r<nt¡>!i;,
&
que les partí<> 1ni–
males
y
érant c:m ab
lO
hnc;e, onc
communiqué lcur
tein–
ture
i
la cire il
l'aide
d~
la ch.Jeur du foleil. Un peut
dire que c'en la
'""!'"
dans fa maruricé; aulli c!l -elle
peCante, plus Cerrc!"e
&
plus folidc que la ptécédcnre;
c'ell-llt la bonoe
lacqsu.
Les lndions, fur-tonc les
habitan~
de Bengale qoi en
connoilfent rout le prix,
&
co•nbien les' Européens l'cfii–
meoc, Cont atreutifs
a
fa
préparacion . Pour cec effec ils
enfonccnt
en
recre daos les lieux ot) fe rrouvcnr les io–
feéles qni la formenc, quancicé de pcticcs bt3nches d'ar–
bres ou d: rGfeanx, de l:\ maniere qu'on rame
1~&
pois
en Fronce. Lorfque ces infe&es les onc couvert de
lac–
'1'",
on fuit palfer de l'eau par-delfus,
&
on la lailfe ainti
expofée quclque tems au foleil, oli elle viene dure
&
fe–
che, reJie qu'on nous l'apporce en E urape.
Cette gomme booillie daos l'eau
avcc
quclques ocides,
fait une teincure d'on tres-bcau rougc. Les Indiens en
reignenc ces toiles pcintes
li
févéremenr défendues ,
&
íi
fort a la mode en Franee, qui ne perdeut poiot leur cou–
leur
a
!'can: les L evaorins en rougilfcnc auffi leurs ma–
roquins. Elle doit
~tre
chnilie la plu haure en couleur,
nene, clairc, nn pen rranfpueme, fe fondant
fur
le
feu,
rendaot écant nllumée une odeur agréable,
&
quand el–
le ert m1chée, ceignnnt la Calive en couleur rouge.
Quelques ameur
de m aicte médic•le
luí atrribuen!
les venus
d'~tre
incili
ve, apéritivc,
atténuame;
de puri–
tier le
f.·tng,
d•e"citer
le~
mois
a1 X
f~nunes,
la tranfpj...
ration
&
la fueur;
mais
cos
Vt!rtUS
font
fi
peu conñr–
ntées par llexpérieoce' que
fluf.~ge
de certe drogue en
entierement refervd pnur les A rts
.
La
laet¡t!o
M
;¡rain'
en
celle que l'on a fait palfcr
1~gere"mcm entre deux ml!ules, pour en ex primer la fub–
llaoae la plus prt'cieufe; la
l.:rcttue
platc
ert celle qu'on
a
fnndn<
&
aoolatie
fur un marbre: elle relfomble au
verre
d~aotimoioe.
Tour le
monrl~
íh't que la
lac'!U<
en g<ain en emplo–
yéc
pnur la cire
:l
enchcter, done celle des fodes ell la
meillure de coute>: c'ell de la bonne
lacoue
liquetiée
&
cnlorée avec du vcrmillon. Les lndiens fant enc0re
a.vec
leur
lact¡u~
ovloréo une pftte rrCs-dure, d'un beau rou ..
ge, done il' fnrment des braffclecs appellés
manillu.
Pour tirer la
teinture
ronge
de
la
lact¡a~,
au
t3pport
<tu P. Tachord, on la lépare des branches, on la prlo
daos un morricr, on la ¡cHe dans de l'eau bouillanre,
&
qur.ndl'eau eO bien reime,
0n
en remet d'aurre, juf
....
qn'a ce qu'elle ne reignc pins. On fait évaporcr au fo–
ldl la plus jJrande p.arcie de l'eau ; on mee cnfu"tc cetro
reinture épaoffie dun< un ling-e clair; o.n
l'approche
du
feo,
&
on !'exprime au-tra•'ers du finge. Celle qui a
palfé la premíere ell en goutces tranfparenres,
&
c'cll la
plus belle
lnr.¡ue.
Celle qui forc enfnite par uoe plus for–
ce expreffion,
&
qu'on en obligé de racler avec un cou–
tean , ell plus brune,
&
d'un moindte prix. Voil3 ¡._
préparatio.n de la
la<~'"
la plus liroplc, qui n'cn qu'un
cxcrair de la couleur rouge que do.nnenr les parties nni–
malcs.
C'ell de cctte premiere préparation, done les
a.nrre~
qni fe fonc introduites depuis p:lr le f<cours de l'art, ont
pri(es leur nom. Dc-lii tnures les
lrw¡ues
employécs dans
la Peinrure, ponr peindre en rnigoature
&
en huilc, qui
Cone des phes fécbes, auxquelles- on a dooné la cou–
leur de la
la<'!"',
t<lon les degrés nécelfaircs pour lo.
gradation des ccimes.
Ce
mot de
lao¡tt•
s'ell enCuite étendu
~
uo grand
oombre d'aurres pares féches, ou poudres de
différeoce~
couleors,
&
reinres avec des matleres bien diffé"rcntes.
Ainli la
la((¡u< fin<
de Venife en une pire faire avec de
la cochenille meíleque qui rene apres qn'on en a
tiré
te pre&nier carrnin. La
lau¡t~e colombin~,
ou
laet¡ru pla–
t<,
ell une p5re qu'on or6paroit aucrefois
il
Venife m1eux
qu'n.illeurs, avec des rontures de l'é" arlace bouillíe
dan~
une leffive de fopde blanchie
ov~c
de la craie
&
de l'alun.
La
lacqtu
li'{uiá•
efl une ccrmioe tcinture tirc!e du bois.
de Brélil; tnutcs
ces
/,uqt~,<.t.
s'emploieot daos la Peio–
ture
&
daos le< vernis .
Divers chim;ílcs eo travaillllnt la
lac~u•
,_
ont obfervé
qu'ellc ne fe fond ni ne fe liqué6e poinc dan& de l'huile
d'olive, quoi1u'on les échauffe enfemble fur le (eu;
!'hui–
le n'en prend meme aucune couleur,
&
la
lau¡ue
dc–
meure au fond do
~ailfe~u,
en
une fobnance gommeu–
fe, dore, calfaote, gromeleufe, rouge
&
brunc; ce qoi
prouve encare chimtque=r que la
lar'{'"
n'ell point
une réfine.
Les
mtmes
chimifies ont cherchc! corienfemenr
a
ri–
rer
h
teintore de la
lacq~t•,
&
l'on ne (era
pas
t"lché
d'en uouver ici le mdlleur procc!dé · c'eíl
i
BoerrhuvQ
q_u'on te doil,
S
Prcna